Pourquoi cette différence dans ces modes divers de l’expression humaine ? […] Pour éviter la dissémination d’attention qu’un trop grand nombre d’époques jetterait dans la mémoire et dans l’esprit, nous ne diviserons la littérature du genre humain qu’en quatre grandes époques : L’époque primitive ou orientale, indienne, chinoise, égyptienne, arabe, hébraïque ; L’époque gréco-latine, commençant à Homère et finissant au christianisme ; L’époque intermédiaire, décadence, barbarie, renaissance, commençant à la chute de l’empire romain, finissant à la naissance de Dante à Florence, époque dans laquelle l’Italie joue le plus grand rôle, et qu’on pourrait appeler l’époque italienne ; Enfin l’époque moderne, commençant au quinzième siècle, se caractérisant en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, et se poursuivant avec des phases diverses d’ascendance ou de décadence jusqu’à nos jours. […] On reconnaît à ces fables le génie divers des philosophes ou des poètes qui les inventèrent et les firent accepter aux peuples : les Grecs, peuplades insulaires ou maritimes, faisant naître la déesse de la vie du sein des flots, les Indiens, peuples agricoles, la faisant naître du champ labouré.
À des fonctions diverses répondent maintenant des habitudes nouvelles, et, de ces habitudes, s’engendrent des genres littéraires nouveaux. […] L’Épopée héroïque. — Diverses formes de l’épopée ; — le Mahabahrata ; l’Épopée homérique ; l’Épopée virgilienne ; les Niebelungen ; l’Épopée dantesque, l’Épopée française ; la Jérusalem délivrée. — Que le propre de l’épopée semble être à son origine : — 1º d’avoir un fondement historique ou cru tel ; — 2º de poétiser un conflit non seulement de « nationalités », mais de « races » ; — 3º et d’incarner le triomphe de l’une de ces races sur l’autre dans un héros « éponyme ». — Qu’il ne saurait être qu’à peine question, ces caractères une fois admis, d’une épopée mérovingienne ; — et qu’il devient presque indifférent de savoir ce que c’étaient que ces « cantilènes » ou vulgaria carmina qui auraient précédé l’épopée nationale. — Il n’y a pas lieu non plus d’examiner si l’épopée française est « romane » ou « germanique » dans son origine ; — et encore bien moins de faire de la question une question de patriotisme. — Le moment précis de la naissance de l’épopée française est celui de la rencontre ou du heurt de l’Orient et de l’Occident, de l’islamisme et du christianisme, de l’Arabe et du Franc ; — elle s’est incarnée d’abord dans la personne de Charles-Martel, que l’on a confondu plus tard avec son petit-fils Charlemagne ; — et ainsi on peut même dire « où » nos Chansons de geste sont nées : c’est sur le champ de bataille de Poitiers. […] 2º Les diverses formes de la Poésie lyrique.
Il se conservait de plus, comme un reste des temps de persécution et de solitude, certaines prières assignées à diverses heures du jour. […] De là, descendu dans le monde, le chœur des rois immortels célèbre la gloire du Père et le premier-né, sa divine image ; elle le célèbre, cette armée des anges qui ne vieillit pas ; et tantôt, les regards fixés sur l’intelligence suprême, elle se repaît à la source de la beauté, tantôt, regardant les sphères, elle gouverne les profondeurs de l’univers, s’abaissant du monde supérieur jusqu’à l’infime matière, où la nature, à son plus bas degré, enfante la tourbe bruyante et insidieuse des démons, d’où le héros divin, d’où l’esprit céleste, répandu à l’entour de la terre, en a vivifié les parties sous des formes diverses. […] Cessez, souffles des vents divers ; cessez, mouvements des flots soulevés, cours des fleuves, chutes des fontaines !
Sa réputation eût fort gagné à une telle œuvre, et s’y fût assise dès l’abord ; car ce qui manque surtout à Bonstetten dans cette longue vie intellectuelle répandue sur tant de surfaces diverses, c’est un ensemble, c’est un centre ; il n’a pas de quartier général où l’on se rallie. […] Il publia en 1815 un volume de Pensées sur divers objets de bien public, et une brochure toute politique, du Pacte fédéral ; c’était poser sa candidature pour le nouvel ordre de choses.
Pour peu qu’on prenne la peine de suivre et de refaire par soi-même, devant son Homère et son Virgile ouverts en regard, le petit travail délicat que je viens de décrire, on arrivera, comme moi, à rendre parfaitement compte de ce procédé accompli de la poésie studieuse et réfléchie du tendre Virgile : deux ou trois couleurs qui viennent se fondre en un seul rayon, deux ou trois sucs divers qui ne font qu’un seul et même miel. […] Paul Grimblot ; je mets ici le résultat de ces diverses consultations auxquelles Virgile trouve toujours son compte par quelque à-propos heureux et plein de grandeur : « En 1723, Swift publia à Dublin un de ses plus célèbres pamphlets, les Lettres d’un Drapier, contre le privilège donné à un certain Wood de frapper de la petite monnaie de cuivre pour la circulation exclusive de l’Irlande.
Depuis cette excursion la plus lointaine qu’elle ait tentée (après le voyage aux Antilles), Mme Valmore, revenue avec sa famille à Paris, y vécut habituellement, et si elle y fut errante, ce ne fut plus que de quartier en quartier, et dans les logements divers d’où les gênes domestiques la chassaient trop souvent. […] Vinet, en parlant du Recueil des Pleurs de Mme Valmore, n’a pu s’empêcher de voir, lui chrétien positif, une sorte de sacrilège dans cette confusion d’adorations par laquelle elle mêlait Dieu et les anges à ses divers amours, et même au plus orageux de tous : c’est qu’aucun amour, digne de ce nom et sincère, n’était profane à ses yeux72.
An quartier général des souverains alliés, pendant toute cette campagne de France, les envoyés des diverses parties de la Suisse arrivaient, s’agitaient et, dans l’intervalle des combats, plaidaient pour leurs intérêts ou pour leur cause. […] Extrait et combiné de divers passages des écrits de Jomini.
Plein d’excellents conseils en tous genres, que viennent réclamer des clients bien divers, consolateur aimable, grâce à cette gaieté, nous dit-il, qui n’offense pas la tristesse, trouvant de crédit ce qu’il en faut pour les bonnes actions non bruyantes, il est peut-être, avec M. […] Par ces raisons diverses qu’il sait lui-même fort agréablement déduire, Béranger est donc allé jusqu’à se croire redevable de quelque chose à la jeune école poétique.
L’auteur, dès ce temps, n’espère rien que d’un nouveau clergé ; il propose des synodes provinciaux, des conférences fréquentes, de libres communautés entre les prêtres de chaque paroisse, en un mot l’association sous diverses formes et tous les moyens de renaissance. […] Pour plus de garantie contre le relâchement et par une sorte de sainte inquiétude, il s’est voué à un exercice infatigable dans la rude voie où la Grâce l’a glorifié ; c’est un trappiste de l’intelligence : l’application opiniâtre de la pensée catholique aux diverses portions du domaine scientifique et social, tel est le champ qu’il laboure chaque matin dès avant l’aurore.
Honoré Balzac 103, à le prendre au complet, dans sa vie inégale et diverse, dans ses habitudes et ses accidents d’humeur, dans ses conversations non moins que dans ses écrits, nous présente une des physionomies littéraires les plus animées, les plus irrégulières de ce temps, et telle qu’avec ses nombreuses originalités et ses contrastes elle ne pourrait être vivement exprimée que par quelque curieux collecteur d’anecdotes et d’historiettes, par quelque Tallemant des Réaux, amateur de tout dire. […] Maintes idées s’offraient à la fois : la première me portait à diriger mes pas près du roi-citoyen et à lui faire l’aveu de ma découverte ; l’autre, à faire un jour assez d’or pour former divers établissements dans la ville qui me vit naître ; une autre idée me portait à marier le même jour autant de filles qu’il y a de sections à Paris, en les dotant ; une autre idée me portait à me procurer l’adresse des pauvres honteux, et à aller moi-même leur distribuer des secours à domicile.
« Voix diverses. […] La lettre suivante, écrite peu de jours après ces divers incidents, et publiée dans les journaux, eut alors un grand retentissement ; elle a été souvent reproduite depuis et est restée comme une page célèbre.
Ailleurs, de certaines barrières factices empêchent la confusion totale des diverses éducations ; mais lorsque le pouvoir ne repose que sur la supposition du mérite personnel, quel intérêt ne doit-on pas mettre à conserver à ce mérite tous ses caractères extérieurs ! […] Parmi les divers développements de l’esprit humain, c’est la littérature philosophique, c’est l’éloquence et le raisonnement que je considère comme la véritable garantie de la liberté.
Pour diriger et limiter ses coups, on emploie divers mécanismes, constitution préalable, division des pouvoirs, code, tribunaux, formes légales. […] Neuvième époque), on se vit obligé de renoncer à cette politique astucieuse et fausse qui, oubliant que les hommes tiennent des droits égaux de leur nature même, voulait tantôt mesurer l’étendue de ceux qu’il fallait leur laisser sur la grandeur du territoire, sur la température du climat, sur le caractère national, sur la richesse du peuple, sur le degré de perfection du commerce et de l’industrie, et tantôt partager avec inégalité les mêmes droits entre diverses classes d’hommes, en accorder à la naissance, à la richesse, à la profession, et créer ainsi des intérêts contraires, des pouvoirs opposés, pour établir ensuite entre eux un équilibre que ces institutions seules ont rendu nécessaire et qui n’en corrige même pas les influences dangereuses. » 430.
En premier lieu viendront les lais divers et les poèmes sur Tristan ; puis la Table ronde, et les aventures de ses chevaliers ; enfin le Saint Graal, et sa troupe mystique de gardiens et de quêteurs. […] La plus fantastique et idéale légende, il la rapetisse, l’aplatit, y pique de petits détails communs et vrais, il la conte comme il ferait un fait divers de la vie champenoise, si bien qu’il en fait une prosaïque absurdité par le contraste criard de son impossibilité radicale et de ses circonstances minutieusement vulgaires.
Sont-ce des fabliaux, sont-ce des morceaux didactiques que ces dits où l’on énumère toutes les diverses sortes de marchandises que vendent les diverses catégories de marchands, ou bien toutes les choses que l’on peut acheter pour une maille ?
Il y dessine divers types de la vie ordinaire et des classes moyennes : un procureur et sa femme, un avocat, un plaideur, une coquette de la bourgeoisie, un homme de lettres. […] Il alla à Rome pour diverses affaires (garde corse, etc.)
Mais nos âmes vont se modifiant et, par suite, l’idée que nous nous formons des grands écrivains et des grands artistes et l’émotion qu’ils nous donnent ne sont point les mêmes aux diverses époques de notre vie : faut-il rappeler une vérité si simple ? […] La preuve, c’est que Toute la Lyre se compose de pièces écrites par le poète aux diverses époques de sa vie, et que cependant l’unitéd’impression est parfaite, va presque jusqu’à l’ennui.
Nous sommes très-éloignés de vouloir lui supposer de pareilles vûes ; mais nous ne pouvons dissimuler que ce n'est pas en cherchant à prouver l'accord de la Philosophie avec la Religion, par soixante & treize Discours historiques & critiques, sur la Révélation, le Polytéisme, la Loi Mosaïque, les divers systêmes des anciens Philosophes, & sur d'autres sujets semblables, traités avant lui, que M. l'Abbé Yvon pourra se flatter d'arrêter les progrès de la Philosophie moderne, & de ramener aux principes religieux les esprits qui s'en sont écartés. […] J'ai consulté les Philosophes, j'ai feuilleté leurs livres, j'ai examiné leurs diverses opinions : je les trouve tous fiers, affirmatifs, dogmatiques, même dans leur septicisme prétendu, n'ignorant rien, ne pouvant rien, se moquant les uns des autres ; & ce point commun m'a paru le seul sur lequel ils ont tous raison : triomphans quand ils attaquent, ils sont sans vigueur en se défendant.
Enfin, pour toucher aux divers traits, il avait dans le propos non seulement de la gaieté, mais quelque grain du ton du xviiie siècle, et Chamfort a cité de lui un mot leste qui sent presque sa Régence : « On est toujours de son temps ». […] Dupin, dans son excellent travail, s’est attaché à montrer que Malesherbes ne s’était pas trompé, je ne dis pas en conduite, mais dans les vues, et que sur tous les points capitaux de liberté religieuse, de liberté de la presse, de liberté individuelle, d’égalité en matière d’impôt, cet homme éclairé n’avait fait que devancer les idées que les diverses chartes et constitutions ont mises en vigueur depuis.
C’est le grief qu’avait contre lui précisément Louis XIV, quand il disait : « M. de Bussy a fait des plaisanteries de quelques personnes que j’aime. » C’est ce que M. de Turenne lui reprocha également, un jour que Bussy se plaignait de n’être pas traité par lui avec plus d’amitié dans les diverses rencontres : « Il (M. de Turenne) me répondit qu’on l’avait assuré que je n’étais point de ses amis, et que même, contre la parole que je lui donnerais d’en être, s’il lui arrivait un malheur à la guerre, j’étais un homme à en plaisanter. » Il était fâcheux à Bussy d’avoir donné une pareille idée de lui à tout le monde, et à M. de Turenne en particulier, et d’être jugé incapable de résister au plaisir de faire une chanson. […] Mais ce qui est moins beau et moins touchant, Bussy avait dans l’un de ses châteaux une galerie de portraits, parmi lesquels on voyait les diverses femmes qu’il avait connues et aimées.
Les gestes royaux, les tapages guerriers, les couronnements, mariages, baptêmes et deuils princiers, les supplices et fêtes, les beautés d’un seul écrasant tous, le triomphe d’être né roi, les prouesses de l’épée et de la hache, les grands empires, les gros impôts, les tours que joue le hasard au hasard, l’univers ayant pour loi les aventures de la première tête venue, pourvu qu’elle soit couronnée ; la destinée d’un siècle changée par le coup de lance d’un étourdi à travers le crâne d’un imbécile ; la majestueuse fistule à l’anus de Louis XIV ; les graves paroles de l’empereur Mathias moribond à son médecin essayant une dernière fois de lui tâter le pouls sous sa couverture et se trompant : erras, amice, hoc est membrum nostrum impériale sacrocœsareum’ ; la danse aux castagnettes du cardinal de Richelieu déguisé en berger devant la reine de France dans la petite maison de la rue de Gaillon ; Hildebrand complété par Cisneros ; les petits chiens de Henri III, les divers Potemkins de Catherine II, Orloff ici, Godoy là, etc., une grande tragédie avec une petite intrigue ; telle était l’histoire jusqu’à nos jours, n’allant que du trône à l’autel, prêtant une oreille à Dangeau et l’autre à dom Calmet, béate et non sévère, ne comprenant pas les vrais passages d’un âge à l’autre, incapable de distinguer les crises climatériques de la civilisation, et faisant monter le genre humain par des échelons de dates niaises, docte en puérilités, ignorante du droit, de la justice et de la vérité, et beaucoup plus modelée sur Le Ragois que sur Tacite. […] Ces diverses périodes, que nous nommons époques, ont toutes leur dominante.
Tous ces grands Inquiets, dans des sphères diverses, dont on peut dire le mot de l’historien Matthieu en parlant du duc de Bourgogne : « Qui hérita de son matelas le dut garder pour faire dormir, puisqu’un homme de telle inquiétude avait bien pu y sommeiller », s’épuisaient alors en mouvements de vanité colossale que six pieds de terre ont parfaitement calmés ; mais le spectacle qu’ils offraient à l’imagination et que le temps a diminué, comme le feu racornit les objets qu’il n’a pas consumés encore, vaut-il aux yeux de Dieu et aux yeux des hommes le plus rapprochés de lui par la pensée, le spectacle d’une jeune fille qui enfermait l’âme de la Cordelia de Shakspeare sous sa modeste gorgerette, et qui, puissante de rêverie, descendait de la nue de ses rêves — pour tricoter des bas à un pauvre, en lisant la Bible ou sainte Thérèse, ou pour faire, comme Bossuet, le catéchisme à quelque petit ignorant ? […] … Si la gloire atteint Guérin un jour, — et elle l’a atteint, quoiqu’on n’ait jamais tort de douter de la justice de cette fille des hommes, — Mlle Eugénie, sa sœur Eugénie au front pâle et doux (comme il dit, modeste pour elle), doit remporter sur toutes les sœurs de poëte, dont les frères nous ont appris les noms et chez qui l’Épouse, la Mère, la Femme enfin, rayonnant en sentiments divers, ont diminué la sœur et comme fané la virginité de sa tendresse.
Déjà nous les avons croisés, dans les divers groupes que nous venons de parcourir, ces « bleuets » de toutes familles, enfants lumineux, pleins de vie, aimant la nature, leurs parents, la patrie, et acceptant si bien de mourir. […] Chacune de leurs biographies serait l’histoire d’un approfondissement de l’âme, et tout au fond de ces âmes diverses on trouve le même feu.
Dans les divers projets dont vous m’avez autrefois entretenu, celui du roman populaire, d’un Gil Blas moral, m’a souvent souri, comme allant à merveille à votre rôle et devant compléter votre œuvre. — Il se prépare ici une saison assez littéraire, assez poétique même : nous allons avoir dans une quinzaine un volume lyrique de Hugo ; il y aura des vers d’amour ; malgré toutes les hésitations, il se décide à son coup de tête, et bien que ce soit une unité de plus qu’il brise dans sa vie poétique (l’unité domestiqueaprès à politique et la religieuse), peu importe à nous autres frondeurs des unités et au public qui ne s’en soucie plus guère : les beaux vers, comme seront les siens, je n’en doute pas, couvriront et glorifieront le péché.
Sorti de Paris à dix-neuf ans, dès les premiers jours de la Révolution ; retenu par les circonstances et la maladie en Suisse, au lieu des longs voyages qu’il méditait ; marié là et proscrit en France à titre d’émigré, M. de Sénancour n’était rentré que furtivement, à diverses reprises, pour visiter sa mère, et s’il s’était hasardé à séjourner à Paris, sans papiers, de 1799 à 1802, ç’avait été dans un isolement absolu : il avait profité toutefois de ce séjour pour publier, dès 1799, ses Rêveries sur la nature primitive de l’Homme.
La vie, le sentiment de la réalité, y respirent ; de frais paysages, l’intelligence poétique symbolique de la nature, une conversation animée et sur tous les tons, l’existence sociale du xviiie siècle dans toute sa délicatesse et sa liberté, des figures déjà connues et d’autres qui le sont du moment qu’il les peint, d’Holbach et le père Hoop, Grimm et Leroy, Galiani le cynique ; puis ces femmes qui entendent le mot pour rire et qui toutefois savent aimer plus et mieux qu’on ne prétend ; la tendre et voluptueuse madame d’Épinay, la poitrine à demi nue, des boucles éparses sur la gorge et sur ses épaules, les autres retenues avec un cordon bleu qui lui serre le front, la bouche entr’ouverte aux paroles de Grimm, et les yeux chargés de langueurs ; madame d’Houdetot, si charmante après boire, et qui s’enivrait si spirituellement à table avec le vin blanc que buvait son voisin ; madame d’Aine, gaie, grasse et rieuse, toujours aux prises avec le père Hoop, et madame d’Holbach, si fine et si belle, au teint vermeil, coiffée en cheveux, avec une espèce d’habit de marmotte, d’un taffetas rouge couvert partout d’une gaze à travers la blancheur de laquelle on voyait percer çà et là la couleur de rose ; et au milieu de tout ce monde une causerie si mélangée, parfois frivole, souvent souillée d’agréables ordures, et tout d’un coup redevenant si sublime ; des entretiens d’art, de poésie, de philosophie et d’amour ; la grandeur et la vanité de la gloire, le cœur humain et ses abîmes, les nations diverses et leurs mœurs, la nature et ce que peut être Dieu, l’espace et le temps, la mort et la vie ; puis, plus au fond encore et plus avant dans l’âme de notre philosophe, l’amitié de Grimm et l’amour de Sophie ; cet amour chez Diderot, aussi vrai, aussi pur, aussi idéal par moments que l’amour dans le sens éthéré de Dante, de Pétrarque ou de notre Lamartine ; cet amour dominant et effaçant tout le reste, se complaisant en lui-même et en ses fraîches images ; laissant là plus d’une fois la philosophie, les salons et tous ces raffinements de la pensée et du bien-être, pour des souvenirs bourgeois de la maison paternelle, de la famille, du coin du feu de province ou du toit champêtre d’un bon curé, à peu près comme fera plus tard Werther amoureux de Charlotte : voilà, et avec mille autres accidents encore, ce qu’on rencontre à chaque ligne dans ces lettres délicieuses, véritable trésor retrouvé ; voilà ce qui émeut, pénètre et attendrit ; ce qui nous initie à l’intérieur le plus secret de Diderot, et nous le fait comprendre, aimer, à la façon qu’il aurait voulu, comme s’il était vivant, comme si nous l’avions pratiqué.
N’oublions pas, pour nous expliquer et nous justifier cette susceptibilité ombrageuse, que les pouvoirs souverains des divers États sont assez éclairés et intéressés sur ce chapitre des grands travaux publics, pour se passer du Congrès.
Un travail de statistique, qui embrassait depuis les pèlerinages divers jusqu’aux tireuses de cartes, fut entrepris et suivi pour chaque localité.
Les diverses additions qui s’étaient faites à la première connaissance si vague et si lyrique, les détails plus précis, les analyses et les anecdotes se rapportaient naturellement au même point de vue.
Taine, sorti de l’école historique, prétend réduire toutes les facultés d’un artiste à une seule faculté maîtresse, toutes les facultés maîtresses de tous les artistes d’un même peuple à une grande faculté générale qui sera, par exemple, le génie oratoire pour Rome, enfin les divers génies des peuples issus d’une souche commune à l’unité de la race, et ainsi, d’abstraction en abstraction, il raréfie la critique littéraire.
Pour peindre ce sujet ondoyant et divers, qui est l’homme, il ne faut pas être régulier et correct : aligner, tailler, disposer symétriquement tous ces propos sceptiques, comme a fait ce lourd scolastique de Charron, c’est un contresens et une trahison.
Les comptes rendus des tribunaux, les faits divers assouvissent chaque jour et entretiennent en nous un besoin d’émotions et de sensations brutales : tout ce qu’on craignait jadis de montrer dans les livres ou sur la scène, s’étale là ; et la littérature serait vite insipide à nos palais, si elle ne nous offrait le ragoût auquel les journaux nous ont habitués.
Les vérités diverses sont de plans différents et ne se choquent point.
La matière s’y montrera à nous sous mille états divers, depuis ces gaz raréfiés qui semblent former les nébuleuses et qui s’illuminent de je ne sais quelle lueur d’origine mystérieuse, jusqu’aux étoiles incandescentes et aux planètes si voisines et pourtant si différentes de nous.
Félix Fénéon ; Les Poètes maudits (2e série), de Paul Verlaine ; Les Illuminations, d’Arthur Rimbaud ; Des nouvelles de Jules Laforgue ; Et divers ouvrages en prose et en vers de MM.
Ce qui est certain, c’est qu’il compta parmi ses disciples plusieurs des gens que les Juifs appelaient « Hellènes 657. » Ce mot avait, en Palestine, des sens fort divers.
C’est pourquoi les premiers Solitaires, livrés à ce goût délicat et sûr de la religion, qui ne trompe jamais lorsqu’on n’y mêle rien d’étranger, ont choisi dans les diverses parties du monde les sites les plus frappants, pour y fonder leurs monastères206.
Destailleur, qui est un esprit distingué et juste, s’est-il rappelé le mot de Voltaire, ou l’aurait-il subi, non seulement en passant aussi vite qu’il l’a fait sur la personnalité de son auteur, dont il ne nous dit que ce que dit l’histoire, mais en négligeant de nous donner la clef de ses divers Caractères, sortis, tous, de l’étude de quelque personnalité ?
Louis Nicolardot, qui a mis des titres piquants aux classifications diverses de ce Journal qu’il nous montre comme une lanterne magique de faits et de chiffres, M.
Journaliste expert et aiguisé, mais bien au-dessus de son état de journaliste, car il faut être au-dessus de son état pour être bon journaliste, Vitu, dont l’esprit a beaucoup de goûts divers et cette irisation de connaissances très multipliées qu’on pourrait nommer l’encyclopédisme, a cependant assez d’assiette dans les facultés pour résister aux goûts qui lutinent son esprit et condenser cette irisation de connaissances dans la pleine lumière d’une seule chose.
Nous montrons dans les fables l’histoire civile des premiers peuples, lesquels se trouvent avoir été partout naturellement poètes. 2º Même accord avec les locutions héroïques, qui s’expliqueront dans toute la vérité du sens, dans toute la propriété de l’expression ; 3º et avec les étymologies des langues indigènes, qui nous donnent l’histoire des choses exprimées par les mots, en examinant d’abord leur sens propre et originaire, et en suivant le progrès naturel du sens figuré, conformément à l’ordre des idées dans lequel se développe l’histoire des langues (axiomes 64, 65). 4º Nous trouvons encore expliqué par le même système le vocabulaire mental des choses relatives à la société 40, qui, prises dans leur substance, ont été perçues d’une manière uniforme par le sens de toutes les nations, et qui dans leurs modifications diverses, ont été diversement exprimées par les langues. 5º Nous séparons le vrai du faux en tout ce que nous ont conservé les traditions vulgaires pendant une longue suite de siècles.
. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses Concluons en rappelant l’idée de Platon, qui ajoute aux trois formes de républiques une quatrième, dans laquelle régneraient les meilleurs, ce qui serait la véritable aristocratie naturelle.
« Le repos salutaire circule dans les veines, et calme par la fraîcheur du sommeil le cœur dégagé de soucis ; mais l’intelligence s’échappe d’un rapide essor, et sous des images diverses elle voit les choses cachées.
Il résulte des rapports divers qu’il fit en Allemagne et en Autriche que, voyageant en chaise de poste, il aperçut à l’entrée de la forêt de Neustadt le juif Angelucci trottant sur un petit cheval. […] Au monologue de Figaro, « dans lequel, écrit Mme Campan, l’auteur attaque diverses parties d’administration, mais particulièrement à la tirade des prisons d’État », le roi se leva avec vivacité : « C’est détestable ! […] Coppée a eu diverses phases. […] Que les divers ordres de l’humanité vivent côte à côte en se supportant mutuellement. […] Les autres dictionnaires prennent un mot, définissent ses divers sens en commençant par le plus usuel, et citent à l’appui de leurs définitions quelques exemples tirés des écrivains les plus autorisés.
À quoi bon prétendre, par exemple, que ces articles divers sont étroitement reliés par une idée commune ? […] Ici se présentent les divers rapports entre la conscience et l’inconscience. […] Antérieurement à cette dissociation, qui est récente et dont on connaît l’origine, l’idée d’art était liée à diverses idées qui lui sont normalement étrangères, l’idée de moralité, l’idée d’utilité, l’idée d’enseignement. […] Pendant des années, Delacroix, Puvis de Chavannes, si divers de génie, furent bernés et refusés par les jurys. […] Or quel plus étonnant miracle qu’un contemporain de saint Paul dissertant de la hiérarchie ecclésiastique et des diverses sortes de moines ?
Il a magnifiquement accompli sa journée : mais le soleil, une fois couché, ne s’est pas réveillé le lendemain pour distribuer l’ordre et la lumière dans les éléments multiples et les diverses parties de son œuvre. […] Ces vers, je les ai là sur ma table, et je m’applique à en pénétrer le sens dans leur ensemble, à trouver l’idée capitale qui relie ces diverses pièces l’une à l’autre. […] Eugène Maron les eût faites comme nous, il aurait donné à son point de vue toute sa largeur historique, et raconté, dans son ensemble un et divers, une littérature qui a ses prodromes dans Rousseau et son couronnement dans les œuvres du génie moderne. […] Aussi bien, des aptitudes si diverses attestent une organisation d’écrivain peu commune : on ne voit pas tous les jours la fleur des pois de l’atticisme aristocratique faire le coup de poing avec cette supériorité toute plébéienne. […] Mais les hautes qualités qu’il a déployées dans ces divers travaux, et qu’il serait injuste ou maladroit de méconnaître, ne sauraient l’absoudre des violences calculées, des emportements de casse-cou par lesquels le critique, essayant de réparer les échecs multipliés du conteur, a de vive force attiré sur lui l’attention publique.
Nous donnons dans les pages qui suivent tous les renseignements, tous les documents qui peuvent éclairer le lecteur sur les circonstances dans lesquelles Vinet écrivit les divers articles de ce volume. […] Ils seraient purement spéculatifs, que l’homme, invinciblement, reviendrait sans cesse à les agiter ; mais, quoi qu’en ait pu dire une philosophie banale et superficielle, ils sont pratiques, et leur solution diverse entraîne une application diverse des forces de la vie humaine. […] Les siècles prennent leçon des siècles ; ou du moins, ils se posent les uns aux autres, sous des formes diverses, les plus graves questions, et se lèguent, transformé mais jamais diminué, leur inépuisable tourment. […] Nous ne méconnaissons ni la réalité ni la valeur de ces souvenirs d’une révélation primitive, perpétués par la tradition chez les peuples les plus éloignés et les plus divers ; mais nous ne consentons pas à voir dans ces vestiges un christianisme lié et complet. […] Il occupe, avec ses divers synonymes, restauration, réhabilitation, réintégration, une place importante dans plus d’une théorie moderne.
Ses vers laissent deviner des femmes diverses ; il n’a pas eu, semble-t-il, une vision supérieure de la femme et de l’amour. […] C’étaient là des rameaux divers de ce vaste et puissant arbre de la poésie, des variétés, si vous aimez mieux, dans la grande espèce. […] Mais les spéculations sur l’esthétique ont ce charme de nous apprendre à goûter un plus grand nombre de ces œuvres diverses. […] Le simple sous-titre de Madame Bovary, celui des Rougon-Macquart, ceux aussi des divers livres de M. […] Par cette sorte d’enchaînement entre les divers détails d’une époque d’histoire, M.
On en a eu un avant-goût dernièrement en lisant la petite plaquette éditée chez Champion, d’un article sur Stendhal paru en 1845 ; — et nous étions curieux de savoir ce qu’elle annonçait et ce que Gobineau pensait des écrivains de son temps dont les talents étaient si bouillonnants et si divers. — Voilà le filon rare à la découverte duquel nous allions nous lancer ; — les rubriques de critiques de Gobineau vont de 1844 à 1848 ; — nous savions déjà que nous ne serions pas déçus, — car c’est en même temps qu’ont paru ces romans et ces nouvelles, exhumés après plus d’un demi-siècle, et qui pourtant suscitent tant de délectations intellectuelles, même chez les jeunes générations, — et qui ont pour titre : Adélaïde, Mademoiselle Irnois, Ternove, l’Abbaye de Typhaines, le Prisonnier Chanceux, Nicolas Belavoir, parus avant l’entrée de Gobineau dans la carrière diplomatique, c’est-à-dire en 1849. — Et nous avons retrouvé dans les journaux et revues de l’époque la collaboration de Gobineau ; elle est considérable. — Elle comporte, en dehors des œuvres d’imagination, des études politiques, économiques, — et celles qui nous intéressent, parues dans la Revue Nouvelle en 1845 et 1846. — puis d’une façon régulière sous forme de feuilleton dans le Commerce en 1844 et 1845, enfin dans la Quotidienne en 1845, 1846 et 1847. — Les premières de ces rubriques n’ont suivi que de peu d’années le premier article qu’ait écrit Gobineau, lequel, parut le 25 août 1838, dans une revue « France et Europe » et est intitulé Poètes Persans : Moulana, Djelaleddin, Roumi : l’orientaliste qu’il fut tout jeune portait déjà aussi dans son cerveau à cette époque l’ample ouvrage qui conduisait sa pensée à travers les siècles et toutes les races de la terre, mais il ne dédaignait pas de s’intéresser au mouvement littéraire de son temps, et pour l’étudier, juger les hommes et les œuvres, il apportait cette sorte d’ardeur intellectuelle, cette curiosité et cette perspicacité implacable qui sont les caractéristiques de son génie. […] Cette Comédie humaine comme il la nomme, ce drame à cent actes divers , souvent au-dessous du médiocre, n’en a pas moins des richesses inouïes, des peintures du plus grand prix, des études de caractère comme on n’en trouve point ailleurs. […] Lorsqu’on se décide à reproduire partout et toujours la même idée, il faut au moins que cette idée soit vaste, féconde en points de vue divers, et que le poète en la présentant sans cesse, puisse y faire apercevoir des richesses encore inconnues. […] Ainsi, les mille degrés du désespoir ne trouvent déjà pour leur correspondre que peu de formes du langage, et quant à ses caractères aussi divers que ses causes, il est bien difficile sinon impossible de les faire ressortir. […] Janin est de ce temps-ci un homme rare ; qu’il ait beaucoup de talent, qu’il en ait peu, qu’il n’en ait pas du tout, il n’en jouit pas moins du privilège de soulever singulièrement les opinions autour de lui, de les agiter en sens divers, d’être pour les uns l’objet d’une aversion et même d’une haine portée jusqu’à la fureur et de faire naître chez les autres un épanouissement de gaîté qui atteint quelquefois l’attendrissement.
Diverses notices me font naître à Tarbes, le 31 août 1808. […] La beauté idéale, avec ses lignes sereines et pures, était trop simple, trop froide, trop unie, pour ce génie compliqué, touffu et divers Aussi dit-il quelque part : « Il faut être Raphaël pour faire beaucoup de Vierges. […] Le Lion empaillé fut joyeusement accueilli aux Variétés, Mais, quoiqu’il ait obtenu de véritables et fructueux succès sur diverses scènes, nous aimons mieux le Gozlan du livre et du journal que celui du théâtre. […] Ces pièces ont paru un peu au hasard, çà et là, dans diverses revues, et il serait à désirer qu’on les réunît en volume en y ajoutant celles que l’auteur pouvait avoir gardées en portefeuille. […] La vue de cette foule si pittoresquement drapée, si sale et si brillante, si bariolée et si diverse, l’enchante et le ravit.
« Après avoir étudié, dit-il quelque part, pendant de longues années, la peinture des diverses écoles, j’ai pénétré leurs secrets et j’en ai recueilli tout ce qu’il y a de meilleur. […] Un livre composé de quinze planches où Hokousaï donne quinze échantillons divers de son talent multiple, au moment de sa plus grande puissance, dans les légères et délicates colorations des sourimonos : un livre dont les beaux exemplaires complets sont de la plus grande rareté et se vendraient en vente de douze cents à deux mille francs. […] La série des Ponts intitulée : Shokokou Meikiô Kiran, vues pittoresques des ponts de diverses provinces, et publiée de 1827 à 1830, se compose de onze planches en largeur. […] Cette série en l’honneur du cheval, où dans l’association des bibelots les plus divers, un objet comme un mors, une selle, rappelle le cheval, porte la marque d’une petite gourde imprimée en rouge. […] Le volume des peignes, qui a pour frontispice une Japonaise en train de polir des peignes sur une meule, contient les plus variés et les plus divers motifs d’ornementation de ce joli objet de toilette où la laque, l’ivoire, la nacre, l’écaille, les pierres dures, se mêlent et se marient pour le décor.
Il dira : « Je ne saurais assez admirer les merveilles de la nature quand je considère que la plupart des insectes, comme les mouches et autres semblables, étant coupés en diverses parties et à l’instant remis au soleil, recouvrent leur première vie. » Voilà une expérience bien facile à faire ; mais telle est la paresse physique, et intellectuelle aussi, de ce rêveur, et sa promptitude à transcrire tel quel son rêve, qu’il n’a pas l’idée de couper lui-même une mouché « en diverses parties ». […] Est-ce dans ces diverses causes qu’il faut chercher la source du pessimisme de Léopardi ? […] Une objection plus sérieuse serait que, l’aptitude sensorielle étant une propriété du système nerveux, il se créerait ensuite des organes pour percevoir plus distinctement, et bien différenciés, les divers phénomènes naturels. […] Bédier ajoute que ces divers remaniements représentent autre chose que le travail préparatoire auquel doit se livrer tout écrivain qui veut peindre des mœurs étrangères, décrire des paysages exotiques. […] Y. — La Commission note les emplois divers et assez mal réglés de l’y, mais, renonçant à y remédier, elle passe.
Assézat devait de pouvoir collationner le texte de Jacques sur une copie ancienne, lui remettait en même temps diverses lettres inédites à Grimm et à Suard. […] En effet, combien de couronnes diverses rassemblées sur cette tête ! […] Cette lettre et la suivante ont été publiées, à la suite d’un article nécrologique sur Diderot, par l’abbé de Fontenay, dans les Annonces, affiches et avis divers ou Journal général de France, du 7 août 1784, n° 95. […] Ces deux brochures, dont la première est certainement de Voltaire, et dont la seconde, inspirée par la censure de la thèse de l’abbé de Prades, a été au moins revue par lui, ont été réimprimées dans les diverses éditions de ses œuvres complètes. […] V. dans les Poésies diverses diverses, t.
Elle est d’ordinaire l’écho affaibli, mais fidèle, de notre voix individuelle ; mais elle peut aussi imiter des voix autres que la nôtre ; les timbres les plus divers, les prononciations les plus étranges, et, au même titre, tous les sons de la nature, peuvent être intérieurement reproduits. […] Lorsque nous extériorisons notre propre parole, ce n’est pas qu’elle soit imprévue et sans lien avec la série des états faibles, mais : 1° Elle est un état fort ; — donc elle est analogue aux sons imprévus ; 1° Elle est associée à d’autres états forts, des tacta buccaux ; — donc elle fait partie de mon corps tactile ; 3° Elle provoque divers phénomènes de la classe des états imprévus : de la part de la nature, des échos ; de la part de mes semblables, des paroles et des mouvements sympathiques ; — donc, bien que prévue et voulue, elle se rattache à la classe des états imprévus. […] — Cf. saint Augustin, au début des Soliloques : « J’étais livré à mille pensées diverses…, je faisais les plus grands efforts pour me trouver moi-même, moi et mon bien…, quand tout à coup, — était-ce moi-même ? […] [Saint Augustin, Soliloques, Payot, « Rivages poche », 2010, Livre I, Première journée, 1, p. 27-28 : « Depuis longtemps je roulais mille pensée diverses ; oui, depuis bien des jours, je me cherchais ardemment moi-même, je cherchais mon bien, et le mal à éviter, quand soudain j’entendis une voix (était-ce moi-même ?
Le volume qu’il vient de publier est comme une magnifique ouverture ; il y a mis d’avance un échantillon et un bouquet des belles choses qui se trouveront développées dans la suite ; qu’il poursuive donc, qu’il nous donne résolûment le recueil de ses meilleurs articles dans les diverses branches de critique où son beau talent se signale depuis tant d’années.
On ne passe point indifféremment sans doute par ces divers systèmes, on en garde des impressions, des teintes, un pli ; mais enfin l’on en sort, quand on a un talent capable de maturité.
La première représentation de Cosima a eu lieu devant le public le plus nombreux, le plus choisi et le plus divers, le plus littéraire et le plus mondain qui se puisse imaginer.
Dans le dernier, celui d’Alexandre, Ménandre, Théophraste, Euclide, Aristote, marquent sensiblement les pas faits dans divers genres.
L’Académie française a mis au concours cette question : « De la nécessité de concilier dans l’histoire critique des lettres le sentiment perfectionné du goût et les principes de la tradition avec les recherches érudites dites et l’intelligence historique du génie divers des peuples » ; et, bien que les concurrents aient évidemment peu de foi dans cette nécessité, puis que, d’année en année, le prix ne se décerne point, nous ne pouvons-nous empêcher d’admirer avec joie la foi de l’Académie elle-même dans cette nécessité non douteuse ; car, voyez !
De même les traductions des divers écrits de Luther faites depuis 1525 ne sauraient diminuer l’originalité ni l’importance de la traduction de l’Institution.
. — Poésies complètes : 1re partie, Contes d’Espagne et d’Italie (1830) ; Poésies diverses : 2e partie, Un spectacle dans un fauteuil ; 3e partie, Poésies nouvelles (1835-1840) — Les Deux Maîtresses ; Frédéric et Bernerette (1840). — Comédies et Proverbes (1840-1848-1851), contenant : André del Sarto ; Lorenzaccio ; Les Caprices de Marianne ; Fantasio ; On ne badine pas avec l’amour ; Une nuit vénitienne ou les Noces de Laurette ; La Quenouille de Barberine ; Le Chandelier ; Il ne faut jurer de rien ; Un caprice. — Dans une deuxième édition (1857) sont ajoutés : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Louison ; On ne saurait penser à tout ; Carmosine ; Bettine. — Nouvelles (1841-1846) : Les Deux Maîtresses ; Emmeline ; Le Fils du Titien ; Frédéric et Bernerette ; Croisilles ; Margot. — Nouvelles, avec M.
Le monde sensible lui apporte des images d’elle-même, car elle ne saisit des choses que ce qui peut l’affecter ; le raisonnement, rapport de plusieurs souvenirs, n’est que la comparaison de divers états de son développement ; tout songe, toute idée, lui révèlent quelqu’un de ses aspects.
Le Mascarille des deux premières pièces du comique français avait donc, à l’origine des deux œuvres, porté les masques divers des deux zanni italiens, ce qui explique comment il se ressemble si peu à lui-même.
Si les actes criminels sont peu divers, les processus psychiques qui les font naître sont nombreux.
2Chez Valadon, c’est, sous un crâne ras, Une façon de carme scélérat ; C’est, chez Carrière26, un Christ à bout d’haleine, Sans rien d’égal à ces maîtres divers, Mais plus nature, en tête de ses vers27, F.
Nulle transition ne liait ces pièces diverses ; d’ordinaire cependant une même inspiration les pénétrait et en faisait l’unité.
Il y a donc autant de littératures diverses qu’il y a de sociétés différentes.
Après la mort de Monsieur de Molière, le Roi eut dessein de ne faire qu’une Troupe de celle qui venait de perdre son Illustre chef, et des Acteurs qui occupaient l’Hôtel de Bourgogne ; mais les divers intérêts des familles, des Comédies n’ayant pu s’accommoder, ils supplièrent sa Majesté d’avoir la bonté de laisser les Troupes séparées comme elles étaient, ce qui leur fut accordé ; à la réserve de la Salle du Palais Royal qui fut destinée pour la représentation des Opéras en Musique.
Mais la diverse nourriture… Ce mot se prenait alors, même dans le style noble, pour synonyme d’éducation.
Toutes ces idées sur le prêtre se retrouvent dans divers ouvrages de Diderot, notamment dans la Réfutation d’Helvétius et dans le Discours d’un Philosophe à un Roi, ci-après, t.
Nous avons remarqué que les langues différentes ont été affectées de diverses prérogatives ; nous pouvons ajouter, en d’autres termes, qu’elles ont eu la mission de faire entrer dans les trésors de l’esprit humain, où rien ne se perd, différents ordres d’idées.
Seulement, il n’aurait traduit Hérodote qu’à la condition de mettre à ses pieds la langue de son temps et de se servir de cette langue du seizième siècle, qu’il savait parler de par la force de l’esprit gaulois qui était en lui, tandis qu’au seizième siècle, sans exception, tous pouvaient, sans être des La Fontaine, traduire avec succès l’historien grec, comme Pa fait Amyot en divers passages et Pierre Saliat intégralement.
Il y a, parmi les diverses biographies de Guizot, celle d’Edmond Ludlow, l’un des fanatiques les plus indomptables du parti de ces Indépendants qui représentaient dans l’Angleterre d’alors ce que sont maintenant pour nous les Égalitaires.
Emporté, quand il sortit de cette nursery des petits Mabillons qu’attend toujours la France, emporté à trois ou quatre facultés diverses, Francis Wey eut une manière de s’égayer à lui.
Il a écrit sur diverses matières d’économie et de commerce, et même il a laissé un poème épique, sur la chute de Constantin Paléologue, qui aura le tort de tous les poèmes épiques et français ; mais ce qu’il a fait de mieux, ou plutôt ce qu’il a fait seulement, c’est de l’histoire.
La Chine a bien vu par-ci par-là quelques vestiges de ces inévitables religions, branches cassées et dispersées du Candélabre primitivement allumé, et qui brûlent encore dans les diverses poussières où les porta une tempête qui ne les éteignit pas.
De là leurs conceptions si diverses !
Louis Blanc veut remplacer la concurrence d’un petit nombre par la solidarité de toutes les industries, substituer aux fabriques particulières une association universelle des travailleurs réunis dans des ateliers sociaux, où les bénéfices de l’exploitation générale seront également répartis entre les ouvriers, et supprimer de la sorte les successions collatérales, puisqu’au lieu de familles il n’y aura plus dans l’État, selon sa pensée, que divers groupes industriels… » « C’est réfuter de telles doctrines que de les exposer », ajoute F.
Et voilà ce que nous devions dire, avant même de parler des divers mérites et des travaux provoqués par le programme de l’Académie en 1849.
mais comme on y sent l’historien tranquille et presque majestueux, avec ses fermes pondérations, sa balance, sa main de justice et ses diverses compétences, et comme on voudrait qu’il y fût encore davantage !
Il n’a rien omis de toutes les diverses déclarations du comte de Chambord, à ses amis en particulier et à tous les Français en masse, depuis 1848 jusqu’en 1879, et il a opposé au Syllabus, dont le prince reconnaît verbalement l’autorité souveraine, des opinions et des déclarations qui en sont la négation explicite ; et non seulement il a cité en détail ces paroles, qui sont déjà des actes, mais il a prouvé qu’avec l’éducation que le dernier des rois de France a reçue il devait nécessairement les prononcer.
… Telle est la question que nous ne craignons pas de poser devant sa jeune gloire… Comme les diverses manifestations de l’esprit n’en changent jamais la nature, la place d’Augier dans la poésie lyrique et élégiaque nous semble devoir être identiquement la même que dans la poésie dramatique, — moins les retentissements d’un succès, toujours plus sonores à la scène qu’ailleurs !
Mais, il faut le dire, dans ces divers poèmes, M. de Vigny ne fut ni plus brillant ou plus profond d’inspiration, ni plus savant ou plus inattendu de forme que les illustres Renaissants de 1830.
Un jour Dumas passait, les divers gens de lettres, etc.
Ce poème, qui mériterait d’être réédité, si nous avions une littérature qui sût regarder derrière elle et qui n’abattît pas tous les jalons que les divers esprits contemporains ont plantés, attestait en son auteur une profondeur de foi et une santé de doctrine étonnantes dans un temps où tout était malade, même la vérité.
Charles Didier n’est, en effet, qu’un faiseur de nouvelles qui a voulu relier des récits divers les uns aux autres dans l’encadrement d’une forme romanesque déterminée, mais ce qu’il a trouvé est, en vérité, par trop facile et par trop chétif.
Elles sont assez abondantes depuis quelques années pour donner, même à un pauvre monoglotte comme je suis, quelque idée des diverses littératures européennes. […] et l’on passe si aisément de l’un à l’autre, et il se fait de tout cela tant de combinaisons diverses ! […] Tout cet acte formerait une peinture très dramatique et très bien graduée de la jalousie, et même des diverses espèces de jalousie dans une même âme, si le cas de Théodore était un cas ordinaire et si son cœur seul était enjeu. […] Il semble qu’elle ait été conçue en une fois et presque sans effort, tant la composition en est naturelle et simple, et tant les diverses parties se répondent et s’accordent aisément entre elles. […] Or, il est impossible de faire exactement le départ de ces divers éléments.
Il y a eu à divers moments en France de tels princes des poètes, et il serait curieux d’en noter la dynastie assez irrégulière, assez capricieuse. […] On publia, vers ce temps, un recueil de ses poésies diverses et fragments, auquel M. […] Même dans ces éloges des amis triomphants de Delille, nous retrouverions toutes les critiques suffisantes sur l’absence de composition et les hasards de marqueterie de ses divers ouvrages.
Marcel Prévost vous a expliqué que l’Académie était une carte d’échantillons des diverses élites sociales. […] Quant au critique des œuvres contemporaines, il doit pareillement avoir ou acquérir la largeur de vues, se montrer libéral et compréhensif, rendre justice à tous les talents, même aux plus divers et à ceux qui s’inspirent des convictions les plus séparées par des abîmes ou par des nuances (la nuance est plus grave, d’après Capus). […] Pierre J’ai essayé de comprendre divers problèmes du jour, car l’actualité littéraire ne chôme pas autant qu’on le dit pendant ces mois théoriquement chauds.
À sa gauche est un vieillard, compagnon résigné et insoucieux de la fortune du navire, qui apporte sur son épaule les diverses provisions de la navigation. […] Les regards de tous ces hommes, admirablement groupés dans leurs attitudes diverses, ont l’unité du même sentiment : l’attention sombre à l’horizon menaçant ; la préoccupation muette du vent qui va sortir du nuage. […] XLIII Or combien n’a-t-il pas fallu de réflexion, de sensibilité, de création mentale et manuelle, au peintre de ces deux grandes scènes de la vie humaine, pour avoir conçu, reproduit, exprimé tant de sentiments divers dans les physionomies de tant de personnages, si heureusement ou si douloureusement impressionnés ?
Sur les gerbes brille la guirlande de diverses couleurs, et les jeunes gens de la moisson courent à la danse. […] Une seule capitale où viennent briller et rayonner les grands talents épars dont ses diverses capitales sont pleines. […] Les fils dépaysés reconnaîtront leurs ancêtres ; les philosophies, dépouillées des vêtements divers qui les déguisent, s’embrasseront au grand jour de la science dans l’unité des langues, témoignage de l’unité des idées.
Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas [M. de Marcellus (suite)] I « Bientôt l’aurore qui s’avance sur son char magnifique a réveillé Nausicaé aux superbes voiles. […] Quant à moi, comme au milieu de ces divers travestissements de sa pensée, je ne rencontrais que peu de traits de son propre génie, je m’en étais fait une image idéale plus près du ciel que de la terre, et cette image s’est mêlée à toutes les jouissances ou aux illusions de mes pérégrinations orientales ; enfin, quand je m’asseyais sur les décombres d’Éleusis et sous les colonnes du Parthénon, où vous avez médité vous-même, il me semblait toujours voir planer, au-dessus des monuments écroulés ou debout encore du culte ou des arts, la grande figure d’Orphée, le premier en date des bienfaiteurs de l’humanité. » XI Une traduction des poésies d’Eschyle, cette élégie nationale des vaincus de Salamine, écrite et chantée sur le théâtre d’Athènes pour grandir les vainqueurs, termine cette belle étude sur la poésie des Grecs. […] XIV Çà et là, dans le dédale de ces sentiers, de ces jardins et de ces cours, on découvre de petites habitations de hasard, à un seul rez-de-chaussée, bâties en planches de rebut des démolitions, encore peintes des diverses couleurs des lambris auxquels elles ont appartenu dans les palais ; là vivaient, dans une retraite définitive ou provisoire, quelques solitaires estropiés qui ont acquis à bas prix ce petit coin d’espace entouré d’arbustes ou de gazons.
C’est la même aventure, non avec des personnages différents, mais avec les mêmes personnages sous des noms divers. […] La rose est évidemment la femme qu’on aspire à posséder ; et ces personnages allégoriques qui en favorisent ou en contrarient la conquête, représentent assez exactement les divers incidents de l’amour, ainsi que les passions que met en jeu la passion principale. […] « J’ai maisons diverses, dit Faux-Semblant ; mais, ajoute-t-il, je n’ose m’ouvrir, à cause des moines mes confrères. » Le dieu insiste : « Eh bien !
On s’est avisé en notre siècle que l’homme, n’étant pas un pur esprit, est sensible aux choses qui l’environnent, non seulement aux divers aspects de la nature, mais aux objets avec lesquels il vit tous les jours et qui par leur seule présence exercent une action profonde sur sa manière d’être et de penser. […] La mode tout d’abord enrichit la langue de termes nombreux dont la destinée est diverse. […] Mais ce que nous voyons, nous tesmoignons ; car l’orgueil estoit moult grand en France, et meismement es nobles et en aucuns autres, c’est a savoir en orgueil de seigneurie et en convoitise de richesses, et en deshonnestete de vesture et de divers habits, qui couroit communément par le royaume de France.
Un peu bien divers de ton et de fond, ils ont je ne sais quelle commune et obscure tendance à l’apostolat, et cela leur peut faire une parenté. […] Pour décrire cette nature une et diverse des pays de France, chacun d’eux a trouvé l’épithète vraie, le verbe et le mot qui peignent, et M. […] Et quel enchaînement de faits divers, ou quelle heureuse combinaison de menus scandales du boulevard et du bois, pourrait bien grossir l’aventure jusqu’aux proportions d’un volume ? […] Ces divers genres échappent déjà par certains côtés à la littérature ; j’ai bien peur que le roman-feuilleton n’y échappe par tous les côtés à la fois. […] Bonnetain sur l’extrême Orient et réunies sous diverses formes (Au large, L’Opium, Marsouins et mathurins, Au Tonkin).
Mais ce trait, que nous avons souligné avec insistance parce qu’il se rattache à diverses tares fondamentales de ce théâtre, n’est pas le seul qui appelle la critique. […] C’est un alliage résultant de la confusion de cent métaux, c’est un marbre veiné de cent nuances diverses, une ville où cent peuplades étranges sont croisées. […] Montfort, et non point de tracer d’après lui un portrait d’une exactitude plus ou moins approchée, une question nous arrête, que l’on peut résoudre en divers sens. […] De même qu’il y a différentes qualités d’observation, il y a des façons bien diverses de se montrer observateur. […] Sans vouloir fatiguer le lecteur par un choix trop abondant d’exemples tirés des divers ouvrages de M.
Elle n’en avait pas toujours ; elle était diverse comme l’humeur qu’elle exprimait. […] Musset y avait mis beaucoup de lui-même, et l’on sait s’il était « ondoyant et divers ». […] Elle est toujours la même, et toujours diverse ; ainsi l’homme réel se modifie et se renouvelle incessamment. […] Le reste du théâtre de Musset a pour sujet presque unique, mais infiniment divers, l’amour. […] Aux trop justes sujets de tristesse que nous avons indiqués s’ajoutaient des ennuis divers, parmi lesquels, au premier rang, son peu de succès.
Émile Deschanel, nous apporte deux volumes où, sous le simple titre : Lamartine, il a fait un classement de ces divers travaux, — et mieux qu’un classement. […] Entre ces divers campements de bohémiens, le Chat-Noir paraît avoir été le plus pittoresque. […] C’est la Douloureuse, qui débute comme un fait divers mondain, le krach d’un financier véreux. […] Ces diverses remarques peuvent être exactes. […] Les six études réunies sous cette étiquette sont intéressantes à des titres divers.
Tantôt dans les rangs de l’opposition dynastique, tantôt ministériel, toujours royaliste, il collabora à divers journaux et donna un nombre considérable d’écrits politiques, qu’on trouve dans ses œuvres sous les titres de Polémique, Opinions et discours, Mélanges, Fragments. […] c’est très intéressant » Par là, par ce goût de chercher et par cette faculté de sentir la beauté propre de chaque chose et des choses les plus diverses, il dépassait les limites de sa sensibilité, relativement étroite ; il dépassait même ses idées déjà si vastes. […] Dans l’Itinéraire encore trois ou quatre sentiments règnent, circulent, reviennent par intervalles, qui donnent à ces scènes si diverses leur unité. […] Le père de la tribu raconte les maux que l’on faisait subir aux chrétiens A la lueur du feu on voyait ses gestes expressifs, sa barbe noire, ses dents blanches, les diverses formes qu’il donnait à son vêtement dans l’action de son récit. […] L’article du jour, la chronique les deux ou trois réflexions banales qu’inspire un fait divers, un accident, un événement politique, est un genre d’ouvrage qu’il a toujours aimé.
On se la figura comme une sorte d’âme universelle qui réglait les mouvements divers des mondes, comme l’âme humaine met la règle parmi nos organes. […] C’est que le même agent physique, aperçu sous des aspects divers, reçut des hommes différents noms. […] L’homme entre à des époques diverses dans ces quatre sociétés, et il monte, en quelque sorte, de l’une à l’autre. […] Le lien social n’est pas facile à établir entre ces êtres humains qui sont si divers, si libres, si inconstants. […] Lorsqu’un chef, sortant d’une ville déjà constituée, en alla fonder une autre, il n’emmena d’ordinaire avec lui qu’un petit nombre de ses concitoyens, et il s’adjoignit beaucoup d’autres hommes qui venaient de divers lieux et pouvaient même appartenir à des races diverses.
Sa curiosité, si étendue et si diverse, a devancé la mode sur bien des points. […] La vie individuelle est le fond multiforme, ondoyant et divers sur lequel s’exercent toutes les littératures. […] Émile Deschanel — une vraie bibliothèque — atteste un labeur ininterrompu, l’information la plus variée et la plus diverse, une lecture immense. […] Il aime mieux éviter ces pénalités diverses. […] Bourget, lui, n’a pas voulu voir ce spectacle vivant et divers.
On n’est vraiment artiste qu’à la condition de combiner ces divers éléments dans ses œuvres, tout en conservant le droit de les faire converger vers celui de ces éléments qui donne le ton à notre nature, ainsi que les rayons épars de la lumière se concentrent dans un verre grossissant. […] L’esprit humain se partage en diverses manières d’être. […] Courbet n’en est pas là : depuis 1848, il a exposé, sans interruption, aux divers salons, des toiles importantes qui, toujours, ont eu le privilège de raviver les discussions. […] 4e scandale. — Du Réalisme. — Exhibition particulière. — Manifeste. — Quarante tableaux exposés. — Réunion des divers scandales, etc. (1855). […] Sue, à bouleverser comme un soc de charrue le sol de toutes les vieilles croyances, au nom des divers systèmes par lesquels se manifestaient les malaises et les impatiences du moment.
Le mot, dans ses diverses acceptions, ne s’est vu accueilli que plus tard ; il n’est entré au cœur de la langue que par voie un peu détournée et sous le couvert de la peinture. […] Il avait beaucoup voyagé et avait observé toutes les coutumes et les mœurs des divers pays ; il avait tout lu, et il procédait par citations, par autorités, comme au xvie siècle.
Littré semblait chose convenue et assurée : les académiciens des divers côtés y donnaient les mains. […] Les choix de l’Académie, d’ailleurs, dans les élections diverses qui se sont succédé depuis quelques années, semblent faits et ménagés de telle manière qu’ils ne satisfont pas l’opinion, mais qu’ils ne la désespèrent pas non plus : je veux dire qu’ils n’y sont pas tous contraires.
La connaissance des vrais mémoires d’un grand homme, c’est la chute de ce mur de séparation, c’est la vue du héros, de l’orateur, du poëte, non plus dans son unité apparente et glorieuse, mais dans son unité effective, plus diverse et à la fois plus intelligible ; on saisit les passions, les affections premières, les tournures originelles de ces natures qui, plus tard, ont dominé ; en quoi elles touchent au niveau commun, et quelques parties des racines profondes. […] Il essaya à diverses reprises, mais sans suite et sans possibilité, de faire respecter le vieux chêne croulant, où l’un des premiers il avait mis la hache.
Dans ces diverses études charmantes ou fortes sur La Bruyère, comme celles de Suard et de Fabre, au milieu de mille sortes d’ingénieux éloges, un mot est lâché qui étonne, appliqué à un aussi grand écrivain du xviie siècle. […] On lit dans les Mémoires de Trévoux (mars et avril 1701), à propos des Sentiments critiques sur les Caractères de M. de La Bruyère (1701) : « Depuis que les Caractères de M. de La Bruyère ont été donnés « au public, outre les traductions en diverses langues et les dix « éditions qu’on en a faites en douze ans, il a paru plus de trente « volumes à peu près dans ce style : Ouvrage dans le goût des Caractères ; « Théophraste moderne, ou nouveaux Caractères des Mœurs ; « Suite des Caractères de Théophraste ut des Mœurs de ce siècle ; les « différents Caractères des Femmes du siècle ; Caractères tirés de l’Écriture « sainte, et appliqués aux Mœurs du siècle ; Caractères naturels « des hommes, en forme de dialogue ; Portraits sérieux et critiques ; « Caractères des Vertus et des Vices.
Jusqu’au grand Frédéric II, en effet, l’Europe moderne n’avait pas vu dans un même homme une telle association de génies divers : l’universalité était la seule vocation de Laurent, grand commerçant, grand politique, grand poëte. […] Plusieurs causes concoururent à maintenir cette prospérité extraordinaire, que diverses circonstances favorables avaient produite ; mais on s’accorde généralement à l’attribuer en grande partie au génie actif et aux vertus de Laurent de Médicis.
Tant de savoir dans des ordres d’idées si divers, tant de langues mêlées ensemble, tout cet amalgame de l’ancien et du moderne, de la matière et de l’esprit, de l’universel et du particulier, produisit dans cette tête vaste et active une sorte de fermentation d’où naquit cet ouvrage extraordinaire, dans lequel l’érudition est une ivresse, et le génie une débauche d’esprit. […] Mais s’il y a des rangs divers pour les hommes de génie, Rabelais ne doit pas être mis au premier.
Il sera donc fatalement incohérent et divers dans sa conduite. […] Je ne veux pas insister ici sur ce qu’un certain mépris de la souffrance humaine facilite l’exercice de quelques professions très diverses et assez répandues.
Notre ardeur d’apprendre était égale ; nos cultures avaient été très diverses. […] Tout est bien qui finit bien, et, le résultat de l’existence ayant été en somme pour moi très agréable, je m’amuse souvent, comme Marc-Aurèle sur les bords du Gran, à supputer ce que je dois aux influences diverses qui ont traversé ma vie et en ont fait le tissu.
Une chose a mille divers reflets ; elle est, en nous, à la fois colorée et musicale et abstraite et figurée ; elle nous impressionne par tous nos sens, en toutes nos capacités d’émotions ; et l’art qui la voudrait complètement exprimer, la dirait en toutes ses impressions, pour tous les sens, et musicalement et picturalement et poétiquement, en tous ses reflets. […] Rêverie d’un poète françaisbq Un poëte français contemporain, exclu de toute participation aux déploiements de beauté officiels, en raison de motifs divers, aime, ce qu’il garde de sa tâche pratiquée ou l’affinement mystérieux du vers pour de solitaires Fêtes, à réfléchir aux pompes souveraines de la Poésie, comme elles ne sauraient exister concurremment au flux de banalité charrié par les arts dans un faux-semblant de civilisation. — Cérémonies d’un jour qui gît au sein inconscient de la foule : presque un Culte !
Cet art social, que Sieyès se piquait d’avoir découvert, ou du moins professé le premier, consistait surtout dans la division du travail, appliquée aux diverses fonctions et aux divers pouvoirs de la société.
Il ne faut pas s’attendre à retrouver coquelicot, ou l’une des formes diverses de cette onomatopée, en dehors du domaine roman : la plus lointaine est le roumain kukuriek, et en France même elle s’est partagé les dialectes avec papaver. […] Sans qu’on puisse les soupçonner d’avoir littéralement traduit le latin savant trifolium hepaticum, les divers dialectes méridionaux lui ont, cependant, donné le nom d’herbe au foie, erba del fetje, d’aou fégé, au fedzo, etc. ; en italien, c’est aussi la fegatella ; en catalan, l’erba fetgera ; en espagnol, la higadela.
. ; au dix-septiéme, les Universités & les études ; au dix-huitiéme, les Croisades & les Indulgences ; au dix-neuviéme, la juridiction essentielle à l’Eglise ; enfin au vingtiéme on trouve les réfléxions de l’auteur sur l’état des divers Ordres Religieux qui subsistoient au XIVme. siécle. […] Il rédigeoit ses recueils sous divers titres des Vies des Saints, d’Auteurs, d’Empereurs, de persécutions, d’Hérésies & les mettoit en ordre sans changer les termes des auteurs qu’il copioit.
D’après une théorie dont les partisans se recrutent dans les écoles les plus diverses, la science ne nous apprendrait rien sur ce que nous devons vouloir. […] Si donc nous trouvons un critère objectif, inhérent aux faits eux-mêmes, qui nous permette de distinguer scientifiquement la santé de la maladie dans les divers ordres de phénomènes sociaux, la science sera en état d’éclairer la pratique tout en restant fidèle à sa propre méthode.
Car enfin il est partout, le document humain, ondoyant et divers comme l’humanité elle-même. […] On en pourrait trouver la preuve jusque dans les faits divers de la troisième page des journaux, qui n’ont pas cependant pour mandat de rapporter surtout les belles actions.
Il lui disait un jour, en causant des diverses qualités de l’âme, que sa qualité, à elle, était d’être imperturbable.
Nous insisterons sur les défauts en particulier : quoique divers en apparence, ils se rattachent presque tous à une cause commune qu’il faut rechercher et combattre dans la nature même du talent de M.
Le moyen le plus simple et le plus ordinaire qu’il ait employé, est l’incognito, à des degrés, et, pour ainsi dire, à des puissances diverses, selon l’écart du fait et des bienséances ; cet incognito est simple quand l’un des acteurs est connu de l’autre, réciproque quand ils se méconnaissent tous les deux, personnel quand le sujet s’ignore lui-même.
Ce mot de « dilettantisme », si vague et si commode, je pense que c’est Paul Bourget qui en a donné la meilleure définition : « C’est, dit-il, une disposition d’esprit très intelligente à la fois et très voluptueuse, qui nous incline tour à tour vers les formes diverses de la vie et nous conduit à nous prêter à toutes ces formes sans nous donner à aucune. » Eh bien, pourquoi cette disposition d’esprit serait-elle nécessairement funeste ?
Depuis trois ans, le journaliste ajoute une originalité de plus, et très marquée, à ces originalités diverses.
Pierre Véron, de divers.
Jésus, en effet, ne pouvait accueillir l’opposition avec la froideur du philosophe, qui, comprenant la raison des opinions diverses qui se partagent le monde, trouve tout simple qu’on ne soit pas de son avis.
Ces lettres ne sont point datées dans les nombreuses éditions qui ont été faites des œuvres diverses de Balzac, elles paraissent être de 1620 à 1630, temps où Balzac était âgé de 26 à 36 ans, et la marquise de 38 à 48.
Richelieu, de Serres, Villèle, Martignac, de mérites divers, mais tous grands hommes de milieu entre la royauté et la révolution, et tout aussi impuissants contre la révolution que pour la royauté.
Cette théorie, d’une si originale simplicité qu’elle plonge l’esprit dans l’étonnement qu’inspirent ces vers qui semblent si faciles à trouver, et pour lesquels cependant il ne fallait rien moins que du génie, cette théorie, que son auteur a exposée dans son écrit intitulé : Symbolisme dans l’Architecture, est intégralement, pour qui sait l’y voir, en cet axiome, d’une concentration si profonde ; « L’art tout entier est symbolique de l’état matériel, moral et intellectuel de l’humanité aux diverses époques de son développement. » Mais, de cette profonde concentration, Daly l’a puissamment tirée.
Mais ces divers passages, qui donnent une idée fort nette du genre d’esprit de Fréron, de sa manière de penser et d’exprimer sa pensée ; ne donnent pas du tout la manière personnelle du critique… Le penseur y est.
Déjà plusieurs éditions, à diverses dates, avaient été faites des lettres de Madame Du Deffand, et toutes plus ou moins incorrectes, mais toutes excitant la curiosité et ne la lassant pas ; car Madame Du Deffand n’est pas un esprit dont on puisse se blaser jamais, quoique ce soit l’esprit le plus blasé qui se soit jamais dégoûté jusque de lui-même, dans un corps qui ait plus vécu… Cette Sévigné du xviiie siècle, qui ne prenait goût à presque rien, quand celle du xviie trouvait un goût si vif à presque tout, est la réfutation la plus éloquente que je connaisse de la maxime proverbiale qui dit que « les gens les plus ennuyés sont aussi les plus ennuyeux ».
Ce n’est, il est vrai, qu’un fragment bien court de l’Histoire du xviiie siècle, mais ce fragment est supérieur à sa manière aux diverses histoires écrites par les contemporains, et par l’excellente raison que Collé est aussi peu un contemporain que possible.
Elle contient toute une population de génies divers, qui n’ont entre eux rien de commun que le souffle de Dieu, qui circule et résonne aussi bien dans les longues trompettes d’argent que dans les spirales d’airain des serpents ou sur la surface unie des cistres d’or !
Et son doux et sensible Ternisien, le secrétaire de l’évêque de Roquebrun, et son courageux et sanguin Lavernède, et son épuisé de courage, le vieil archiprêtre Clamouse, et son plat et servile Turlot, et son supérieur des Capucins, et son cardinal Maffei, cette tête chauve et chenue, mais si fine, et à travers laquelle il semble que l’on aperçoit le grand cerveau politique de l’Église… Tous sont vrais, très étudiés, très pensés et très conséquents à eux-mêmes, dans leurs tonalités diverses.
Évidemment, la beauté d’un livre n’est pas, pour lui, dans l’agencement réfléchi et combiné de ses diverses parties.
Doué d’un tempérament qui lui permettait l’excès du travail et l’excès en tout, l’auteur de romans si divers n’a pourtant jamais eu d’inspiration personnelle.
Mais, loin de là, ils courent, sans souci du beau, à des termes divers, les uns poursuivant la gloire avec une hâtive ardeur, les autres tournés à l’avidité du gain, sans nulle pudeur, les autres à la mollesse et aux plaisirs du corps, recherchant ainsi le contraire même de ce que poursuivent les premiers.
La différence qui sépare Tibulle de Pétrarque ne tient pas seulement à la nature diverse de leur génie, elle tient encore et surtout à la diversité de leurs croyances. […] Non seulement il n’a établi aucune proportion entre les diverses parties de son œuvre, mais il ne les a soumises à aucun ordre. […] Guizot, en exposant les diverses péripéties de la révolution anglaise, ne laisse pas deviner la moindre émotion. […] Il y a, en effet, parmi les capitulaires de Charlemagne, des actes d’une origine et d’une destination très diverses. […] Je retrouve dans toutes ces comédies les mêmes idées, les mêmes sentiments, sous des costumes, sous des noms divers.
Il le dit, et j’en suis tout ébloui : « Les beautés littéraires sont fixes. » Il ajoute, il est vrai, que leurs formes sont diverses. […] Le style est un produit physiologique, et l’un des plus constants, quoique dans la dépendance des diverses fonctions vitales. […] Elle seule permet, non seulement de peindre au moyen de figures verbales les divers mouvements de la vie, mais de transformer aussitôt en vision toute association de mots, toute métaphore usée, tout mot isolé même, de donner, en somme, la Vie à la mort. […] Ces deux mots sont réunis, à des moments divers de leur vie, dans cette phrase (1365) : « Henap esmaillié d’ancolyes et de lys. » Il ne suffit pas d’avoir des dons lamartiniens pour disserter sagement de la valeur des lettres dans un mot ; mais l’instinct du poète a sa valeur. […] Elle a disparu de Zruan, qui est normalement zeruan, χρονος Les mêmes observations se feraient en albanais où la lettre écrite ε ou œ, en transcription, possède à peu près les divers sons de notre e muet, y compris le son nul.
Une fois entré dans ces étoffes de diverses couleurs, généralement rouges pour le pantalon et noires pour le dolman, l’homme participe du fer, du bronze, du marbre, du zinc et du caoutchouc. […] Tout simplement la dernière forme de l’esclavage, qui est, sous couleur de réglementer la prostitution, l’assujettissement de la femme à diverses lois qui ne sont faites que pour elles et qui souvent disposent de sa liberté. […] Il n’en est pas de même chez les divers peuples qui l’ont adopté au temps où l’Angleterre passait pour être le modèle des gouvernements. […] Mais précisément parce qu’elle est vaste et diverse en ses parties, on ne voit pas bien ce qui pourrait la gâter. […] Qu’il y ait quelques milliers ou quelques millions d’habitants autour de ce centre, le même phénomène se produit, à des proportions diverses : tous ces habitants, à certaines heures de la journée, affluent vers la partie centrale et les rues deviennent insuffisantes.
Philosophie moderne, socialisme, ou bien encore christianisme, protestantisme, encyclopédisme, positivisme, sont des objets trop compréhensifs pour n’être pas difficiles à définir ; encore se laissent-ils assez nettement définir pour que des esprits divers n’aient pas trop de peine à se former une idée commune, sinon de ce qu’ils contiennent, au moins de ce qu’ils excluent, de ce qui s’accorde ou ne s’accorde pas avec eux, de ce qui va dans leur sens général ou contre ce sens. […] Il n’y a pas étude plus profitable à la culture du goût et à la culture philosophique elle-même, si du moins cette étude se fait au moyen de rapprochements précis et serrés entre les travaux et les techniques des divers arts, et non pas sous la vaine forme de ces effusions esthétiques, comme nous rien avons vu que trop, ou quelque habitué du musée ou du concert nous confie dans un style mou, des émotions qui valaient la peine d’être éprouvées, mais non d’être racontées. […] Elle est activée par les mouvements sociaux qu’engendrent les revendications, les défaites, les avances, les reculs des diverses classes sociales, Entre les conceptions opposées que l’on peut se faire sur les souverains problèmes humains, sur les fondements premiers de la religion, du gouvernement, des mœurs, de l’ordre social, de la civilisation elle-même, tantôt l’une, tantôt l’autre l’emporte en prestige et en influence et exerce sur la conscience des nouvelles générations le plus d’ascendant. […] Entre les routes diverses qui la tentent et la sollicitent dans un temps héritier de tant de traditions et animé de tant d’inspirations divergentes ou contradictoires, comment ne serait-elle pas encline à leur demander, à eux dont la voix est autrement séductrice et retentissante que celle du politique ou du doctrinaire, de leur indiquer la bonne ? […] Anxiétés, désolations de la vieille foi chrétienne menacée ou déjà frappée par la moderne philosophie d’une blessure peut-être mortelle qui risque de ruiner, avec elle, toute l’espérance humaine ; appels ardents et timides à un Dieu nouveau qui se communiquerait à l’humanité dans le souffle naturel de son infini hors de l’appareil, aujourd’hui brisé, des révélations et des dogmes ; mélancolie et désarroi de l’homme du siècle, condamné a faire le dur chemin de la vie sans le soutien des antiques croyances et des tutélaires encadrements ; question de la France et de sa destinée, de cette destinée dont on ne sait si les prodigieux événements de la Révolution et de l’épopée impériale sont une foudre qui l’a frappée ou l’auréole d’une gloire unique qui l’a sublimée ; question du peuple, héros et maître apparent des révolutions, de son aptitude à se maintenir par la raison positive au niveau de bonté et de civilisation où l’élevaient ses anciens rêves religieux et à se conduire lui-même sans l’aide des anciennes aristocraties spirituelles ; voilà ce qu’ont chanté, agité en des sens divers, sous l’empire de passions diverses, parfois versatiles, les Lamartine, les Hugo, les Vigny, les Musset, sans oublier les Barbier et les Béranger.
Le roman de mœurs en est sorti, ce genre de roman qui, sans négliger l’adroite combinaison des aventures, s’applique et s’attache plutôt à la représentation des diverses conditions des hommes et du train familier de la vie quotidienne. […] Ils cherchent la propriété du mot, et, ne la trouvant pas, ils nous donnent à choisir entre les diverses formes qui leur semblent traduire à peu près leur pensée. […] Les textes sont formels sur ce point : « Combien n’ont-ils pas tort, s’écrie Escobar, dans le Préambule de sa grande Théologie morale, ceux qui se plaignent qu’en matière de conduite, les docteurs leur produisent tant et de si diverses décisions ! […] Seulement, pour diverses raisons — qu’il serait trop long de débrouiller, — d’Alembert veut nous donner le change, et j’avoue qu’il y a réussi, puisque je suis obligé de parler si longtemps pour redresser l’erreur dont il fut l’un des patrons au xviiie siècle. […] Il y a trop de choses dans l’Esprit des lois, trop diverses, et un plan trop vaste.
Ce berceau du mauvais goût, son origine et les diverses phases de sa gloire nous forcent à reprendre son passé et à entrer dans quelques détails que leur bizarrerie nous fera peut-être pardonner. […] Le charme et l’admirable effet que l’on devait attendre de la réunion de tant de talents divers furent encore surpassés par l’émulation que la présence de Louis XIV communiqua aux artistes. […] Il les avait composés non pas de suite, mais selon les divers sujets tirés des livres de ce poète, lesquels lui avaient plu davantage, et les avait faits de diverses mesures. […] Ils discutèrent alors divers points de morale très sombres, et se livrèrent aux réflexions les plus plaisamment sérieuses. […] Les sentiments et les rôles de ces divers personnages devaient bientôt changer de nature ; mais n’anticipons pas sur les événements.
Rigault s’est donné un plus ample sujet, la querelle des anciens et des modernes, qui occupa tant les esprits dans la seconde moitié du xviie siècle et au commencement du xviiie , et qui sous des formes diverses s’est renouvelée depuis ; querelle aussi vieille que le monde, depuis que le monde n’est plus un enfant, et qui durera aussi longtemps que lui, tant qu’il ne se croira pas tout à fait un vieillard.
Si nous en valons la peine, on nous nomme, on nous caractérise en deux mots, et voilà la page de notre vie dans un siècle. » Dans les temps d’orage, au contraire, « dans ces drames désordonnés et sanglants qui se remuent à la chute ou à la régénération des empires, quand l’ordre ancien s’est écroulé et que l’ordre nouveau n’est pas encore enfanté, dans ces sublimes et affreux interrègnes de la raison et du droit,… tout change ; la scène est envahie, les hommes ne sont plus des acteurs, ils sont des hommes… Tout a son règne, son influence, son jour ; l’un tombe, parce qu’il porte l’autre ; nul n’est à sa place, ou du moins nul n’y demeure ; le même homme, soulevé par l’instabilité du flot populaire, aborde tour à tour les situations les plus diverses, les emplois les plus opposés ; la fortune se joue des talents comme des caractères ; il faut des harangues pour la place publique, des plans pour le Conseil, des hymnes pour les triomphes… On cherche un homme !
Cette situation mise en scène sous diverses formes, causait toujours au théâtre un insurmontable effroi.
Ces progrès, au contraire, sagement conduits, ne sont jamais qu’une source de biens et de jouissances : si la plupart des hommes ont senti le besoin d’un avenir par-delà cette vie, d’un appel à l’inconnu dans les tourments de l’âme, ne faut-il pas, dans les intérêts même du monde, un principe de décision entre les opinions diverses, qui n’ont aucun rapport direct avec la morale, et sur lesquelles elle ne prononce point ?
Si vous avez à faire une démonstration, une dissertation, il y aura de même à choisir entre les diverses preuves que vous aurez aperçues.
C’est un soldat, Un administrateur et un diplomate, et qui a le goût de ces diverses fonctions.
Il y avait donc quelque orgueil à prendre cette belle et adorée maîtresse à la crinière de ses algues ; il y avait un magnifique courage à chanter les harmonies si diverses, si nuancées, partant si rebelles à l’expression, de l’Océan.
Il a onze volumes à son catalogue : aucun n’est bâclé ; deux au moins, Diogène-le-Chien et Peints par eux-mêmes, en leurs genres divers, sont délicieux.
Ce qui distingue la Poésie de l’Eloquence, c’est la fiction, la vivacité des figures, la hardiesse de l’expression, la richesse & la multiplicité des images, l’enthousiasme, le feu, l’impétuosité, les divers essors du génie.
Cette souplesse merveilleuse du protestantisme s’accommodant aux divers états des esprits et aux différents degrés de lumières, au lieu de nous paraître, comme elle l’est, un signe de vitalité et une garantie de durée, nous est, sur l’autorité de Bossuet, un témoignage évident d’erreur et d’hérésie.
Les âmes qui retrouvent en cette œuvre leur âme, l’admirent, se groupent autour d’elle et se séparent des hommes d’âme diverse… En d’autres termes (remarquons la fin de ce paragraphe), la série des œuvres populaires d’un groupe donné écrit l’histoire intellectuelle de ce groupe, une littérature exprime une nation, non parce que celle-ci l’a produite, mais parce que celle-ci l’a adoptée et admirée, s’y est complue et reconnue. » En ces quelques lignes se trouvent exprimées une doctrine et une méthode, qui ne marchent pas nécessairement ensemble.
En effet, quoi de plus beau, même dans le talent le plus composé de facultés diverses, le plus brillant, le plus savant et le plus étonnant, que cet atome, céleste et mystérieux, qui manque souvent aux grands talents et que Mme de Staël, qui l’avait, appelait l’étincelle divine, — que ce rien qui est tout, qui se mêle à tout et qui fait qu’on est poëte !
Je ne saurais pas qui elle est, l’auteur de Robert Emmet, et elle n’aimerait que Villemain, je ne serais pas bien sûr qu’elle fût une femme, car Villemain a le pédantisme sec que les femmes doivent détester, — il est vrai que celle-ci est de race doctrinaire, — mais l’amour de Sainte-Beuve m’aurait fait reconnaître la femme si, malgré la faiblesse du livre et ce bariolage d’opinions avec lesquelles les femmes font un livre comme elles font des tapis avec des petits morceaux d’étoffes de diverses couleurs, j’avais pu, une minute, en douter !
Touché et séduit par l’idée qu’il eût pu, s’il avait vécu de son temps, étaler ses aiguillettes et ses canons à côté de la robe bouffante de madame de Fiesque ou de la marquise de Sablé, Paulin Paris n’a pas un mot profond, grave et vrai, sur ce xviie siècle qui attend toujours son juge, et qui, pour des raisons diverses, impose à tant de gens, tous plus ou moins compromis dans cette conspiration contre l’Histoire qui dure depuis deux cents ans et que de Maistre a dénoncée, mais sans pouvoir la faire condamner.
Il y a l’homme d’esprit, il y a l’homme politique, l’homme politique sceptique quelquefois dans l’histoire où, excepté l’action du caractère et de la main, il y a tant de choses qui pourraient ne pas être et qui sont indifféremment là ou là ; mais, par-dessus ces divers hommes, il y a le peintre de plume, l’écrivain d’imagination et de style, l’anti-Genevois, l’anti-Sismondi !
Il prend les mots les plus célèbres et les plus retentissants de l’histoire et il passe par-dessus son analyse, ses rapprochements de texte, ses à-peu-près d’autorité, et, après toutes ces diverses opérations, les mots s’amincissent, ils s’effacent, et finissent par entièrement disparaître.
Des soldats du régiment de Flandre et de divers corps avaient été admis à ce spectacle, afin qu’ils pussent en porter à leurs camarades le récit et les impressions.
Ils écrivirent, à diverses époques : Charles Demailly, Manette Salomon, Madame Gervaisais, Renée Mauperin, Germinie Lacerteux, Sœur Philomène.
Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité.
Elles ont triomphé ou succombé sur des théâtres divers.
C’est que pour l’homme et pour la femme, en raison d’organisations combinées pour des fonctions diverses, la poésie n’est pas aux mêmes sources.
Il a analysé dans tous ses caractères, ses développements et ses nuances, ce génie ondoyant et divers… Il l’a analysé presque dans chacune de ses fables.
C’est par le classique traditionnel de son fond et par l’accent et le tour particuliers à la race des esprits dont il descend, autant que par l’audace romantique de sa forme, aussi travaillée que celle des plus rudes ouvriers en rythme de 1830, qu’il frappa d’abord l’attention et obtint des succès divers, qui étonneraient par leur diversité si l’on ne se rendait pas compte de la double tendance qui vivait en lui.
Il ne lui reste d’homme que ce qu’il en faut pour manier une plume et pour raconter les amours des diverses espèces, car de personnes humaines dans son livre, avec leur libre arbitre et leur équilibre, il n’y en a point.
Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité.
Écoutez cette plainte fatiguée : « Toutes les personnes, écrit Gogol à un de ses amis, toutes les personnes qui lisent, en Russie, sont persuadées que l’emploi que je fais de ma vie est de me moquer de tout homme que je regarde et d’en faire la caricature… » Bientôt cette société qu’il avait blessée par cette suite de caricatures qui forment les divers Chants de son poème des Ames mortes, les fonctionnaires de cette Chine de fonctionnaires, dont il avait dit les bassesses les petitesses, le néant, l’aristocratie puérile, les femmes, les prêtres, tout se souleva contre lui.
Ernest Feydeau38 I Nous avons toujours rendu compte des divers romans d’Ernest Feydeau ; Fanny, Daniel, Catherine d’Overmeire, ont été successivement examinés avec le sérieux qu’ils méritaient encore ; car, si manqués que soient ces livres et quelque singulière diminution de talent qu’on pût signaler dans chacun d’eux, ils accusaient tous, du moins, l’effort concentré de l’artiste.
Continuellement je trouve sur leurs lèvres en formes diverses cet appel à l’avènement de l’Évangile.
Non : les mœurs changent, les formes politiques s’altèrent, les langues se détruisent, et la transplantation des races peut accroître et hâter toutes ces mutations inévitables ; mais l’âme humaine, avec ses points divers et ses touches sonores de sensibilité, de jugement et d’imagination, ne change pas, ne dégénère pas, ne perd aucune des conditions de sa puissance.
Nous peignons bien en général des hommes qui aiment, mais non pas tels et tels hommes ; et à cet égard nous ne voïons sous divers noms dans un grand nombre de piéces, et quelquefois dans une seule, que le même personage en des situations différentes. […] Le remede à cet inconvénient, c’est d’allier la variété à la simplicité, de maniere qu’on multiplie en quelque façon le même objet, en le présentant sous diverses faces. […] Cette coupe suspecte qui fait naître tant de divers mouvemens dans les personnages, et qui, passant d’une main à l’autre, cause de si grandes révolutions, est seule un spectacle considérable, et la présence des peuples le rend encore plus intéressant. […] Quand, par exemple, il faut instruire le spectateur des divers mouvemens et des desseins d’un personnage ; et que par la constitution de la piece, ce personnage ne peut ouvrir son coeur aux autres acteurs principaux, le confident alors remédie à l’inconvénient ; et il sert de prétexte pour instruire le spectateur de ce qu’il faut qu’il sache. […] Ne sentez-vous pas combien les diverses inflexions de la musique relevent les choses indifférentes, et ce qu’elles ajoutent de force aux sentimens et à la passion ?
Il a vu le soleil se lever et se coucher aux horizons les plus divers ; il a pu mesurer la grandeur de Dieu à la grandeur du Monde, et quand il a eu la foi, il s’y est reposé, comme en un port, d’une vie ravagée par les passions. […] Ceux qui s’expliquent mieux l’envie que l’amitié, entre deux poètes de mérites divers, imagineront quelque mot nouveau pour en faire rire. […] Tout ce qu’on peut demander, c’est que chacun fasse cette appréciation à sa manière, et l’expose rigoureusement, comme un corps de doctrine, sans déranger le cours de ses déductions pour répondre à des raisonnements isolés, venus de divers côtés, et qui porteraient sur de petits faits de détail. […] Son père, colonel, puis général, un des bons officiers de cette armée impériale qui en comptait tant, l’emmena tout enfant dans les divers pays où il avait obtenu des commandements25. […] C’est par l’amour et la crainte, ces deux sentiments très divers, mais également profonds, qu’une époque se donne à un écrivain supérieur et qu’un écrivain supérieur domine et possède son époque.
C’est un miroir infiniment mobile, où apparaissent les divers aspects des choses ; et c’est en même temps une symphonie. […] … Au surplus, feuilletons ces divers volumes. […] Il n’était pas facile de grouper dans un ordre logique des poèmes conçus et écrits à des époques diverses, et répondant parfois à des ordres d’idées et de sentiments contradictoires, MM. […] Il a l’inconvénient d’élargir immodérément l’œuvre d’art, en la livrant en pâture aux interprétations les plus diverses. […] Et ces diverses estampilles se formulent en une série d’épithètes, toujours les mêmes, qui sonnent à l’oreille avec un bruit déplorable de ferblanterie.
Divers ont été ses disciples. […] Il fallait une page vive pour raconter ses états divers et les mondes variés ou il nous promène à sa suite. […] Suivons-le dans ses situations diverses ; nous le verrons en constante « évolution vers le bien ». […] Les enfants de la montagne sont divers ; ceux mêmes qui en tiennent le plus peuvent ne pas se ressembler. […] Ses premières études terminées, des situations diverses et également brillantes s’étaient offertes à lui.
Signifie-t-elle une simple évocation cinématographique des mœurs du temps, faisant pendant, pour notre siècle, au livre jadis célèbre de Monteil sur le moyen âge : l’Histoire des Français des divers États ? […] Les espèces zoologiques résultent de ces différences. » Et appliquant cette hypothèse à la Société, Balzac en conclut que, pareillement, il n’y a qu’un homme, mais qu’il se différencie de même, sous des influences non moins puissantes que celles qui modifient les divers types de l’animalité. […] Entendez par là l’évocation, à côté d’un personnage, d’un autre qui lui soit similaire ; à côté d’une situation, d’une autre qui la reproduise, mais de telle sorte qu’il y ait tout ensemble une analogie et un changement, comme entre deux chevaux de même race et pourtant divers. […] Et d’abord les divers poèmes de ce Livre d’amour se rapportent-ils à la même femme ? […] Si le physicien et le clinicien ne passent pas du premier stade au second, l’expérience n’est qu’une amusette plus ou moins ingénieuse, le tableau clinique qu’un fait divers d’hôpital plus ou moins saisissant.
L’inspiration chez elles ne peut être séparée de leur état physiologique, dont elle exprime les diverses fluctuations périodiques. […] Marie Dauguet ne décrit pas, elle tente de se situer au milieu des choses qui l’entourent, d’harmoniser les divers accords de ses sensations visuelles, odorales ou tactiles. […] On l’a dite d’origine étrangère, « pétrie de races différentes, née de climats aussi divers que le Sud et le Nord ». […] Elle cite Swinburne, mais ne paraît pas moins familière avec le latin de Catulle et le grec de Sapho, qu’elle traduit et paraphrase à tout instant. » Sa poésie, où elle a mêlé l’intuition des poètes du nord, leur inquiétude, à la volupté et à la sérénité orientale, me semble comme une tentative d’équilibrer ces diverses tendances et hérédités qui luttaient en elle. […] Deschamps de Gillette Vernoy, l’Inconstante de Mme d’Houville : « Elle ignore les clauses du contrat social par où l’humanité civilisée a essayé d’établir une différence entre les sentiments qui unissent l’homme à la femme, et les instincts qui font roucouler sous bois les tourterelles en l’honneur de divers tourtereaux.
Il logeait dans une chambre où il y avait, entre autres vieilleries, un portrait d’« ancêtre », pastel un peu défraîchi et que la moisissure avait marqué au front, parmi divers endommagements, d’une tache assez maussade, en effet, mais qui frappa Rimbaud de façon tellement fantastique et même sinistre que je dus, sur sa demande réitérée, reléguer ailleurs le lépreux marquis. […] Et tout d’abord, en des pages éloquentes, d’une élégante et captivante précision, il rend hommage à la forme, pour ainsi parler, donnée par les architectes aux diverses parties de l’immense construction, véritable ville, brillante comme de féerie et presque comme d’histoire, destinée à contenir ces trésors d’art, d’invention, d’ingénieux et infatigable travail en tout genre, qui sont, plus encore et plus généralement que la seule peinture visée par le poète : … le meilleur témoignage Que nous puissions donner de notre dignité. […] C’est vers 1880 que s’accentuèrent les diverses tendances de la nouvelle « fournée » de poètes qu’honorent une audace judicieuse le plus souvent et l’amour des bonnes lettres qu’il faut. […] — et sans plus d’ombrage, de même que je viens de me réjouir aux nuances, si diverses dans l’unité qu’il faut, de vos œuvres, laissez-moi vous intéresser, soit dit sans trop d’ambition, aux nôtres, aussi, de nuances dans notre unité à nous. […] C’est vers 1880 que s’accentuèrent les diverses tendances de la nouvelle « fournée » de poètes qu’honorent une audace judicieuse, le plus souvent, et l’amour des bonnes lettres qu’il faut.
Elle lit avec avidité nos auteurs, Mme de Sévigné, la Marianne de Marivaux, même l’Écossaise de Voltaire, ces primeurs du temps ; le Monde moral de Prevost, qu’elle appelle « une sorte de roman nouveau et très-bien écrit, sans dénoûment encore : aussi est-ce moins une intrigue que des réflexions sur diverses histoires détachées : il y a du riant et du tragique, de la finesse et de la solidité dans les remarques. […] Mlle Pauline de Meulan, qui était très-informée des divers ouvrages de Mme de Charrière et qui avait de commun avec elle tant de qualités, entre autres le courage d’esprit, n’a pas craint de parler avec éloge des Trois Femmes dans le Publiciste du 2 avril 1809. […] Ame forte et fière, comme on l’a pu voir par un fragment de lettre cité au commencement, et qui se rapporte à sa fin, elle s’était faite aux nécessités diverses de la société ou de la nature.
Nul n’a plus durement appliqué, ni à des objets plus divers, des théories plus étroitement déterministes. […] Académicien, confrère d’un évêque, de plusieurs ducs et de divers professeurs et moralistes, il n’a pas été hypocrite ; il n’a pas craint de chanter l’idylle faubourienne de sa quarante-cinquième année. […] Il a un peu l’air d’un exilé, et cela de diverses façons.
Je ne rendrai jamais qu’imparfaitement l’impression que firent sur moi les amères beautés de cet ouvrage ; elle n’a pas vieilli, mais elle s’est depuis confondue avec tant d’impressions diverses, qu’il me faut un effort pour la ressaisir avec ses premiers charmes et sa vigueur première. […] L’ensemble des œuvres religieuses de Swift, écrites aux époques les plus diverses de sa vie, confirme notre opinion sur le caractère exclusivement politique de son intervention constante en faveur de l’Église établie. […] Parmi les diverses offres faites au gouvernement Anglais, celle de William Wood, déjà fermier de toutes les mines de la couronne, parut la plus avantageuse.
Fait d’une importance capitale pour moi, je crus ne pouvoir m’empêcher de reconnaître que les divers arts isolés, séparés, cultivés à part, ne pouvaient, à quelque hauteur que de grands génies eussent porté en définitive leur puissance d’expression, essayer pourtant, sans retomber dans leur rudesse native et se corrompre fatalement, de remplacer d’une façon quelconque cet art d’une portée sans limite qui résultait précisément de leur réunion. […] Il fait surtout la critique des divers publics actuels. […] J’avoue que je n’étais pas sans appréhensions de diverse nature.
Et encore cela ne serait rien qu’une suite de formules inutiles, si, derrière l’étiquette de ces diverses idées, il n’y avait pas la pensée générale, et très fausse à mes yeux, d’un enseignement que voulait exercer Shakespeare ! […] Voyez, en effet, ces nuances diverses de la vie, qui n’en sont pas les dégradations ! […] J’aime mieux le Shakespeare rayonnant, avant d’être réduit à une seule force vitale des diverses facultés qui font l’esprit de l’homme comme les astres font le firmament.
Ce n’est point de ces diverses manières qu’il entend le roman et qu’il est romancier. […] Le chevalier de Kéramour, un Breton du temps de Louis XV, ruiné de mère en fille par la plus singulière des combinaisons, s’en va chercher fortune loin de son pays, et, après des complications diverses et des péripéties de toute espèce, il finit par épouser sa petite femme d’enfance, — sa cousine Vivette, — avec laquelle il est heureux et à qui il fait deux enfants, garçon et fille : le souhait du Roi ! […] de l’esclave de la foi qui s’émerveillait d’avoir douté ; cette figure du libre penseur prisonnier de Dieu ; ce masque imprévu, si absolument divers, frivole et profond, travaillé par la fièvre du savoir, mais tout pénétré de sérénités naïves, qui m’a fait si souvent, si souvent, penser et pleurer… « Il est là, le vieil homme que j’aimais, — véritablement homme, pétri d’humilité et de dédains, de charité et de cruautés ; amalgame de douceur, d’amertumes, d’obéissance, de murmures, d’imprudence et de sagesse, et bon, loyal et généreux !
Tous tombèrent en décomposition, sous des influences diverses, en réalité parce qu’ils étaient trop grands pour vivre. […] C’est une erreur dangereuse que de croire qu’un organisme international obtiendra la paix définitive sans intervenir, d’autorité, dans la législation des divers pays et peut-être même dans leur administration. […] Elle exprime simplement le fait qu’une tendance est la poussée d’une multiplicité indistincte, laquelle n’est d’ailleurs indistincte, et n’est multiplicité, que si on la considère rétrospectivement, quand des vues diverses prises après coup sur son indivision passée la composent avec des éléments qui ont été en réalité créés par son développement.
Ampère, parlant d’après Cassien des solitaires de la Thébaïde et de leurs rapports souvent merveilleux avec les lions et les divers animaux, a suivi ingénieusement dans le christianisme jusqu’à saint François d’Assise cette tendresse particulière de quelques moines pour les bêtes de Dieu. […] Lamartine réfléchit volontiers les objets en sa poésie, comme une belle eau de lac, parfois ébranlée à la surface, réfléchit les hautes cimes du rivage ; Wordsworth est plus difficile à suivre à travers les divers miroirs par lesquels il nous donne à regarder sa pensée.
La gaieté est avant tout quelque chose qui échappe et qui circule ; mais elle eut aussi ses rendez-vous réguliers, ses coteries et foyers de réunion, ses institutions pour ainsi dire, aux divers âges. […] Dans un dîner du 2 fructidor an iv (1796), dix-sept gens d’esprit dont on a les noms, et parmi lesquels on distingue les deux Ségur, Deschamps, père des poëtes Deschamps d’aujourd’hui, Piis, Radet, Barré, Després, etc., posèrent entre eux les bases d’un projet de réunion mensuelle qu’ils rédigèrent le mois suivant en couplets ; c’était l’ère des constitutions nouvelles et des décrets de toutes sortes ; on ne manqua pas ici d’en parodier la formule : En joyeuse société, Quelques amis du Vaudeville, Considérant que la gaieté Sommeille un peu dans cette ville, Sous les auspices de Panard, Vadé, Piron, Collé, Favart, Ont regretté du bon vieux âge Le badinage Qui s’enfuit ; Et, pour en rétablir l’usage, Sont convenus de ce qui suit : et, après la rédaction rimée-de divers articles du règlement, la commission signait en bonne forme : Au nom de l’Assemblée entière, Paraphé, ne varietur.
De 1744 à 1752, dans l’Est et le Midi, six cents protestants sont enfermés et huit cents condamnés à diverses peines. […] Boiteau, État de la France en 1789, 55, 248. — Marquis d’Argenson, Considérations sur le gouvernement de la France, 177. — Duc de Luynes, Journal, XIII, 226 ; XIV, 287 ; XIII, 33, 158, 162, 218, 233, 237 ; XV, 268 ; XVI, 304. — Le gouvernement de Ham vaut 11 250 livres, celui d’Auxerre 12 000, celui de Briançon 12 000, celui des îles Sainte-Marguerite 16 000, celui de Schelestadt 15 000, celui de Brisach de 15 à 16 000, celui de Gravelines 18 000. — L’ordonnance de 1776 avait réduit ainsi ces diverses places (Waroquier, II, 467) : 18 gouvernements généraux à 60 000 livres, 21 à 30 000, 114 gouvernements particuliers, dont 25 à 12 000 livres, 25 à 10 000, 64 à 8 000, 176 lieutenants et commandants de villes, places, etc., dont 35 de 6 000 à 16 000, et 141 de 2 000 à 6 000.
. — État de divers domaines à la fin de Louis XV. — Prélèvements du décimateur et du fisc. — Ce qui reste au propriétaire. […] (Mémoires et instructions de divers directeurs locaux des aides à leurs successeurs.)
Les psychologistes, ces espèces de chimistes de l’esprit, s’évertuent en vain à la décomposer, en la divisant en facultés diverses et distinctes. […] Didier remit l’aiguillon en donnant gravement à son petit frère tous les préceptes et toutes les traditions du métier, avec de tendres instructions sur les caractères divers de ses quatre bœufs : comme quoi celui-ci regimbait si on le piquait à l’épaule ; comme quoi celui-là était plus sensible à la voix qu’à l’aiguillon ; comme quoi le roux avait besoin d’entendre toujours chanter ou siffler autour de lui pour reprendre cœur à l’ouvrage ; comme quoi le blanc était si apprivoisé et si doux qu’on pouvait s’accouder en sûreté, pour se reposer, sur son joug, entre ses deux cornes, sans qu’il secouât seulement la tête pour chasser les mouches, tant il avait peur de blesser un enfant !
Quant aux vrais principes d’une république unanime appelant toutes les classes et tous les citoyens sans exception à apporter, par le suffrage universel, leur part juste de souveraineté naturelle dans une première assemblée, pour que cette première assemblée dictatoriale régularisât à loisir les degrés divers de ce suffrage universel, pour que la souveraineté brutale du nombre, équilibrée par la souveraineté morale de la lumière et de la raison, donnât la majorité au droit général qui fait de l’intelligence une condition de tout droit humain ; je ne les répudie pas davantage. […] XI Le curé de Bessancourt, encore vert et comme présent à tout ce passé, nous donna tous les renseignements désirés sur les derniers jours, sur les diverses dispositions d’esprit, sur les conversations des condamnés.
La fidélité méritoire à ses princes, l’esprit d’aventure, le caractère assoupli aux fortunes diverses de l’exil, et l’intarissable conversation qu’on y puise. […] Des fleuves, tes esgaulx, coulent en assurance Parmy des champs flouris, des plaines et des bois : Toy, qu’un gouffre profond absorbe à ta nayssance, Mille obstacles divers combattent ta puissance : Tu triomphes de tous.
De tempéraments très divers, et de talents très inégaux, tous ces nouveaux amis du satirique sont des gens que la littérature à la mode, emphatique ou précieuse, romanesque ou burlesque, ne satisfait plus. […] Et voyant entrer un de ses amis, un moment avant d’expirer : « Bonjour et adieu, lui dit-il ; l’adieu sera bien long. » Il léguait diverses sommes à ses domestiques, et une bonne partie de son bien, 50 000 livres, « aux pauvres honteux des six petites paroisses de la cité ».
Ce bonheur, il s’efforce de nous en décrire les phases diverses. […] Les divers systèmes philosophiques et les principales découvertes de la science y sont formulés avec un éclat et une précision où nous goûtons à la fois la force de la pensée et une extrême adresse à vaincre d’incroyables difficultés.
Nous mettions au-dessus de ces vaines tentatives de l’art de renaissance et de l’art pour l’art, la poésie véritablement inspirée par le sentiment de notre époque ; et nous montrions le concert unanime des diverses nations de l’Europe pour entrer, à l’insu souvent les unes des autres, dans cette phase de la poésie. […] Mais, si les considérations que j’ai émises tout à l’heure sont vraies, une telle comparaison entre Werther et les œuvres analogues qui l’ont suivi, même en se restreignant à celles qui ont le plus de rapport avec lui, ne serait rien moins qu’un tableau et une histoire de la littérature européenne depuis près d’un siècle : ce serait la formule générale de cette littérature, donnant à la fois son unité et sa variété, ce qu’il y a de permanent en elle et ce qu’il y a de variable, à savoir la forme que revêt, suivant l’âge de l’auteur, suivant son sexe, son pays, sa position sociale, ses douleurs personnelles, et au milieu des événements généraux et des divers systèmes d’idées qui l’entourent, cette pensée religieuse et irréligieuse à la fois que le Dix-Huitième Siècle a léguée au nôtre comme un funeste et glorieux héritage.
Il eut une noble ambition pour la langue française, « qu’il vouloit pousser, disait-il, dans les pays étrangers », et il enseigna divers moyens pour l’enrichir. […] Mais, moins heureux que Rabelais, qui, de temps en temps, secoue les liens de l’érudition, se rendant libre de sa mémoire, où étaient entassées et où fermentaient tant de langues et de sciences diverses, et nous donne comme les premières épreuves d’une image parfaite de l’esprit français cultivé par l’antiquité, Ronsard ne s’égara pas d’un pas, comme il s’en vante, des vers repliés de Pindare ; il ne sut pas marcher seul ; et dans tout cet amas de vers où brillent de vives étincelles, il n’y a pas une seule pièce d’un style franc et libre, où la poésie française puisse reconnaître son point de perfection.
Certes la musique parle aux âmes des peuples Aryens un langage qui franchit les barrières géographiques et les idiomes divers des divers peuples ; un langage pouvant être compris par ceux qui ne renient pas leur sang Aryen.
J’étais enveloppée de neige, battue par la pluie et couverte de rosée ; j’étais morte depuis longtemps … » … Viennent alors diverses questions et réponses. […] Les articles publiés dans la Revue et Gazette musicale de Paris tout en faisant connaître les diverses circonstances de la vie de Wagner, ignorées jusqu’alors, ne sont autre chose qu’un procès de tendance dirigé contre l’homme et l’artiste.
nous les romanciers, les ouvriers du genre littéraire triomphant au xixe siècle, nous renoncerions à ce qui a été la marque de fabrique de tous les vrais écrivains de tous les temps et de tous les pays, nous perdrions l’ambition d’avoir une langue rendant nos idées, nos sensations, nos figurations des hommes et des choses, d’une façon distincte de celui-ci ou de celui-là, une langue personnelle, une langue portant notre signature, et nous descendrions à parler le langage omnibus des faits divers ! […] Tâchons donc d’écrire médiocrement, d’écrire mal, même plutôt que ne pas écrire du tout ; mais qu’il soit bien entendu qu’il n’existe pas un patron de style unique, ainsi que l’enseignent les professeurs de l’éternel beau, mais que le style de La Bruyère, le style de Bossuet, le style de Saint-Simon, le style de Bernardin de Saint-Pierre, le style de Diderot, tout divers et dissemblables qu’ils soient, sont des styles d’égale valeur, des styles d’écrivains parfaits.
Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française I Nous avons vu, dans les deux entretiens précédents, comment la littérature française née tardivement, longtemps indécise entre l’originalité gauloise et l’imitation classique, s’était d’abord vouée tout entière à l’imitation ; comment cette littérature avait perdu son originalité native dans cette servile imitation des anciens ; comment cependant cette imitation servile lui avait profité pour construire une langue littéraire plus régulière et plus lucide que la langue un peu puérile de son enfance ; comment, après avoir beaucoup copié, les écrivains et les poètes du siècle de Louis XIV avaient fini par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latine, moitié française ; comment chacun de ces grands écrivains, depuis Corneille jusqu’à madame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la langue de la France une des qualités de leur génie divers ; comment enfin, de toutes ces alluvions des génies particuliers de chacun de ces écrivains, la France, grâce à l’imitation d’un côté, grâce à l’originalité de l’autre, s’était façonné une langue littéraire, propre à tous les usages de son universelle intelligence, depuis la chaire sacrée jusqu’à la tribune, depuis la tragédie jusqu’à la familiarité du style épistolaire. […] C’est plus encore, c’est la France elle-même incarnée avec toutes ses misères, ses imperfections, ses vices et ses qualités d’esprit dans un seul homme ; en sorte que notre goût, ou si l’on veut notre faiblesse pour la nature diverse, sensée, raisonnable, universelle de notre pays, se trouve satisfait et flatté dans ce Protée moderne, et que notre admiration pour ce résumé vivant, spirituel, multiple de la France est une espèce de patriotisme de notre esprit, qui contemple et qui aime sa patrie intellectuelle dans ce représentant presque universel de la nation littéraire.
Du moins, les plans et les tables dressés par notre ami nous ont-ils permis de choisir avec sûreté entre les diverses rédactions. […] Ces suites sont d’ailleurs des doctrines d’école, qui ont séduit pendant soixante ans les esprits les plus divers, et qui font corps avec l’esprit oratoire. […] En 1789, les diverses aristocraties possédaient, en ce qui regarde les lettres et les arts, ces habitudes, cette initiation, ce goût qui ne s’improvisent pas. […] Il ne faut pas exagérer, mais certainement, et des points de vue les plus divers, sa personnalité domine la littérature de son temps. […] C’est au témoignage unanime des hommes qu’il est donné de les consacrer, c’est par la comparaison des diverses littératures qu’on peut arriver à les reconnaître.
Elle a besoin de confiance dans les relations : « J’ai besoin, dit-elle, de croire aux gens que je vois. » Ceux qui ont l’honneur de l’approcher, pour peu qu’ils l’aient connue en diverses rencontres, ont droit de parler de son cœur et des délicatesses qu’il lui suggère.
Les autres lettres adressées à divers correspondants, et qui sont le restant du panier, le surplus de la collection précédemment donnée par MM. de Cayrol et Alphonse François, nous montreraient Voltaire sous ses vingt autres aspects dès longtemps connus, mais avec une vivacité toujours nouvelle : il y a, de par le monde, des redites plus fastidieuses que celles-là.
Il a eu, d’ailleurs, une récompense qui vaut mieux que tous les articles du dehors : le maître de nos romanciers, une nature féconde et généreuse, Mme Sand qui ne connaît l’auteur que par ses livres, lui en a écrit, et à diverses reprises, et des lettres pleines de sympathie, de cordialité, d’éloges et de conseils aussi, de critiques de détail discutées et motivées.
Dans un ouvrage composé il y a quelques années, j’avais rassemblé les diverses remarques que j’avais été à même de faire sur le grand écrivain, sur son talent prodigieux et son caractère singulier : lorsque ce livre parut, il choqua quelques admirateurs de M. de Chateaubriand, comme si j’avais voulu nuire à cette admiration dans la partie où elle mérite de persister et de survivre.
À voir même le soin particulier avec lequel il en efface toutes les indications essentielles, on pourrait croire souvent qu’amusé autour des objets de détail, il n’a pas saisi le mouvement général de la pensée ni les rapports des diverses parties entre elles.
Cette plainte obstinée et monotone, qui se multiplie sous des formes si diverses, et tantôt lugubres, tantôt adorablement suppliantes, la voici : Que vous ai-je donc fait, ô mes jeunes années, Pour m’avoir fui si vite et vous être éloignées, Me croyant satisfait ?
Ces dernières, venues année par année, automne par automne, comme les fruits d’un même arbre, expriment fidèlement par leur saveur et par leur éclat les phases, les accidents divers sous le soleil, les greffes plus ou moins heureuses, les variétés du tronc et des rameaux.
Remarquez que, dans ces Mémoires, toutes les fois que Fléchier veut entrer dans quelque développement prolongé sur les divers chapitres plus ou moins sérieux et les tracasseries de la province, il introduit un personnage et se fait raconter la chose en prêtant à l’interlocuteur toutes ses finesses et ses élégances, et en lui laissant pourtant des traits particuliers de physionomie.
Sabbatier admire et que nous n’admirons pas du tout, et dans les divers écrits qu’il composa depuis lors, nous ne cessons de retrouver le contraire précisément de l’exquis : le lourd, le pénible, l’enchevêtré gagnent à chaque pas ; et, pour mon compte, je n’irais pas chercher, si l’on me pressait, d’autre exemple plus sensible de ce mot d’Horace : In crasso jurares æthere natum.
On se visite après l’absence, on se retrouve en des lieux divers, on se serre la main dans la vie ; cela procure des jours rares, des heures de fête, qui ornent par intervalles les souvenirs.
En ce premier partage des rôles divers qui se fit entre amis, selon les vocations et les aptitudes, M.
Si La Fayette eût attaqué franchement le club des jacobins, il n’eût pas éprouvé plus de résistance que ces jeunes gens exaltés, et il eût épargné au monde une longue suite d’horreurs. » Jusqu’à présent, on s’imaginait en France connaître passablement l’Assemblée constituante, l’esprit qui l’avait animée, et les partis divers qui s’y étaient combattus.
D’après la réputation de la pièce dans ces diverses réunions, l’un des premiers acteurs de la Comédie-Française, qui avait entendu l’ouvrage, le faisait à son tour recevoir par ses camarades.
Le voyage à travers les steppes, l’arrivée au quartier général, les groupes divers qui s’y dessinent, les provocations belliqueuses de Tarass Boulba qu’ennuie l’inaction et qui veut donner carrière à ses fils, la déposition du kochevoï ou chef supérieur qui ne se prête pas à la guerre, et l’élection d’un nouveau kochevoï plus docile, toutes ces scènes sont retracées avec un talent ferme et franc ; le discours du kochevoï nouvellement élu, lorsqu’il prend brusquement en main l’autorité et qu’il donne ses ordres absolus pour l’entrée en campagne, me paraît, pour le piquant et la réalité, tel que M.
Pourquoi exigez-vous, dirai-je aux partisans du classicisme, que l’action représentée dans une tragédie ne dure pas plus de vingt-quatre ou de trente-six heures, et que le lieu de la scène ne change pas, ou que du moins, comme le dit Voltaire, les changements de lieu ne s’étendent qu’aux divers appartements d’un palais ?
Ce petit mot indique un homme qui peut se déprendre de soi-même, s’oublier, se transformer en toute sorte d’êtres, devenir pour un moment les choses les plus diverses.
Dans les degrés divers et les mille formes dont elle est susceptible, elle oscille entre deux limites : la recherche du caractère général, qui remet l’objet dans une série, dans un genre, et la recherche du trait particulier, qui l’isole et le pose seul, dans son individualité distincte, en face de tous les objets analogues.
Il arrivera souvent que du même mot pourront dépendre diverses séries d’idées et d’images comme dans une forêt de longues percées convergent au même carrefour.
Je n’ai même pas voulu faire l’histoire de la langue : c’est tout un livre qu’il faudrait écrire ; entre la Grammaire historique et l’Histoire de la littérature, il y a place pour ce que j’appellerais l’Histoire littéraire de la langue, l’étude des aptitudes, ressources et propriétés littéraires de la langue générale dans les divers états qu’elle a traversés.
Mais c’est ici le lieu de parler de lui : pour la première fois, nous rencontrons dans l’histoire de notre littérature une individualité fortement caractérisée, qui se retrouve dans les ouvrages les plus divers.
Gessner, tr. diverses par Huber, Turbot, Meister, de 1760 à 1773, tr. générale, 1786-93, 3 vol. in-8.
Nous n’avons pas l’intention de renouveler la comparaison que nous avons faite ailleurs entre les formes diverses que revêtit la fameuse légende.
Il a donc fait son canevas d’un fait divers retentissant, dont les héros étaient princes héritiers d’une maison régnante d’Europe.
Cette morale n’en présente pas moins, chez ses divers représentants, quelques traits communs ; elle est, chez tous, individualiste.
Tu as les paroles de la vie éternelle 457. » Jésus à diverses reprises lui déféra dans son église une certaine primauté 458, et lui donna le surnom syriaque de Képha (pierre), voulant signifier par là qu’il faisait de lui la pierre angulaire de l’édifice 459.
Tout cela se faisait par des canaux secrets et par cette espèce de sympathie qui existe entre les diverses portions de l’humanité.
Ceux-là qui ont véritablement aimé tous les hommes ne les considéraient point dans leurs diverses fonctions sociales et ne regardaient pas les mouvements de leurs mains, si souvent hostiles et haïssables.
Les diverses phases par lesquelles la prose a passé depuis la fin du xvie siècle s’éclairent avec précision ; les moindres variations de régime dans les formes et les vogues successives du langage viennent se fixer avec une sorte de méthode et de rigueur, non seulement par l’étude de quelques écrivains célèbres, mais aussi par celle de beaucoup d’écrivains secondaires et pourtant agréables, auxquels on avait peu songé.
S’il était possible de rallier ces éléments divers, on verrait que, malgré le préjugé contraire, l’école spiritualiste est encore la plus active, la plus féconde, et je dirai même la plus progressive des écoles contemporaines.
Supposons qu’une pensée soit représentée par A et une autre par B : quelle prodigieuse différence n’y aurait-il pas entre l’homme qui développera ces deux pensées, dans leurs divers rapports moraux, politiques et religieux, et l’homme qui, la plume à la main, multipliera patiemment son A et son B en trouvant des combinaisons curieuses, mais sans avoir autre chose devant l’esprit que les propriétés de deux lettres stériles ?
L’interprétation sera diverse.
La reformation a été le résultat de discussions théologiques antérieures à Luther, et qui avaient plus ou moins pour objet de secouer le joug de l’autorité, de se rendre indépendant des traditions, de livrer l’Écriture sainte, fondement de la foi, aux interprétations diverses de la multitude ; de là il n’y avait qu’un pas à l’examen de l’origine du pouvoir.
Elle a fait plusieurs espèces de livres, soit des romans, comme Delphine et Corinne, soit des livres d’histoire et de politique, comme les Considérations sur la Révolution française, soit de philosophie morale, comme l’Influence des passions, soit de critique littéraire, mêlée de philosophie et de métaphysique, comme l’Allemagne ; et dans tous ces divers ouvrages, on trouve une écrivain d’un prodigieux talent.
Pauthier et Bazin, qui sont d’un temps plus rassis, n’ont point de ces façons de corybante à tympanon et à cymbales ; mais, avec les airs modérés et prudents, le grand uniforme de la philosophie officielle du xixe siècle, ils glissent en dessous de leurs grosses statistiques bien de petites phrases où perce la préférence marquée d’une tradition qui n’explique aucune des traditions diverses des races aux dépens de la grande Tradition qui les explique toutes, et c’est au point que sans cette tradition anti-chrétienne, chère aux voltairiens de tous les âges, ils n’oseraient peut-être pas, malgré la chinoiserie de leurs manières de voir et de sentir, nous vanter la Chine et ne rien ajouter aux raisons connues que ses plus anciens partisans avaient déjà de l’admirer.
Il y en a quelques-uns d’heureux ; mais vouloir brasser et jauger dans un chapitre ce torrent d’ouvrages et de mérites divers que Barot précipite devant nous, ce serait faire ici ce que nous lui avons reproché.
L’autre volume est la Correspondance, charmante de grâces très diverses, mais à la souple trame de laquelle j’ose préférer les pensées que Joubert y pique du bec de sa plume enchantée, comme on pique, sur la tenture en soie d’un lambris, des papillons à nuances célestes.
Nature particulière de climat, de production et de situation ; influence de ces agents physiques sur les habitants qui viennent successivement s’y fixer ; importance des révolutions intérieures qui agitèrent ces populations ; part immense qu’elles prirent aux événements qui se déroulèrent dans l’Espagne et dans les Gaules… » Et, plus loin, il ajoute encore : « Si les champs catalauniques furent, au temps d’Attila, selon la belle expression de Jornandès : l’aire où venaient se broyer les nations, les Pyrénées, au contraire, furent la retraite bienfaisante où les débris de ces mêmes nations abritèrent leurs pénates et leurs croyances… Lorsque le mouvement torrentiel des diverses races a fini de s’agiter à leur base, l’historien retrouve dans leurs vallées l’Ibère, le Gaulois et le Cantabre, avec leurs forces primitives, leurs fueros, leur farouche liberté.
L’écu, le tout-puissant écu, dans ce siècle de religions diverses poussées en pleine terre de folies, doit s’établir comme la religion définitive de la Raison et du Progrès, et Bellegarrigue est le Guèbre prosterné de ce soleil nouveau : la pièce de cent sous.
Excepté son mari, Sévigné, qui la traita comme ces sortes de femmes — tout vanité, mutinerie, gaîté et caprices, — doivent être traitées pour qu’elles aiment : avec la cravache des procédés indifférents, impertinents et cruels ; excepté son mari, pour lequel elle eut cet amour par pique dont parle Stendhal dans ses diverses classifications de l’amour, elle n’aima personne que sa fille, et encore quand elle était loin !
En effet, il y a dans l’esprit de Voltaire une telle complexité de puissances, qu’on n’arrive jamais, à ce qu’il semble, malgré la clarté qu’elles répandent, à débrouiller entièrement tout cet écheveau de facultés diverses qui mêlent leurs nuances et leurs trésors.
III En effet, le livre d’Auguste Vacquerie est, sous prétexte de critique dramatique, un de ces ouvrages qui mènent à toute sorte d’imaginations capricantes, — aux points de vue les plus renversés, les plus brisés et les plus divers.
La tige de Crétineau-Joly (et elle était de fer), c’est le chouan, le chouan qui soutient tout en lui et autour duquel se moulent les divers traits qui forment l’ensemble de l’homme entier, sous l’action de la vie et le pouce de la circonstance.
Hormis une phrase que nous avons trouvée, il y a quelques années, dans ses Pensées diverses, une phrase charmante sur les sots et dont nous lui avons su un gré infini, nous n’avions rien de Lamennais qui pût faire croire qu’il était spirituel comme de Maistre, par exemple, qui l’est, lui, comme s’il n’était pas Savoyard !
Pour que le dandy pût apparaître en Walpole dans toute sa pureté, il aurait fallu que tous ces divers genres d’intérêt se détachassent de lui comme des eschares, et aucun ne s’en détacha.
Écoutez cette plainte fatiguée : « Toutes les personnes, — écrit Gogol à un de ses amis, — toutes les personnes qui lisent, en Russie, sont persuadées que l’emploi que je fais de ma vie est de me moquer de tout homme que je regarde et d’en faire la caricature… » Bientôt, cette société qu’il avait blessée par cette suite de caricatures qui forment les divers chants de son poème des Âmes mortes, les fonctionnaires de cette Chine de fonctionnaires dont il avait dit les bassesses, les petitesses, le néant, l’aristocratie puérile, les femmes, les prêtres, tout se souleva contre lui.
Sa pensée ne domine pas tous ces divers langages et ne les fait pas tourner autour d’elle, avec leurs clartés différentes, dans la convergence de quelque puissante unité.
Les éditeurs de Donoso ont publié avec son ouvrage principal, l’Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme, qui a fixé sa gloire et qui la gardera, beaucoup de discours, d’articles de journaux, de lettres datées de diverses époques, et il en est plusieurs de celle-là où comme tant de ses contemporains, Donoso Cortès, trop fort d’esprit pour n’avoir pas le respect du catholicisme, reculait encore devant la pratique, cet effroi des lâches, sans laquelle il est impossible au penseur le plus fort de se justifier tout son respect.
., toutes ces diverses vues sont passées au crible de la plus subtile et de la plus patiente analyse, mais, la conclusion que nous venons de citer l’atteste, ce qui reste au fond du crible, c’est le génie de l’homme qui a remué toutes ces questions !
Les autres… les autres iront naturellement tomber dans le grand sac à marionnettes où sont tombés, successivement engloutis, tous les dieux du dix-neuvième siècle et leurs divers clergés, Le Mapah, Jean Journet, Thoureil, les phalanstériens avec leur queue, les saints-simoniens et leur tunique, et ils n’ont besoin de personne pour les pousser dans ce sac-là.
Aussi, par cela seul que l’enseignement des prêtres implique une connaissance plus intime de l’homme, j’ai toujours pensé qu’un travail d’ensemble sur la prédication catholique ferait jaillir d’admirables lueurs sur les diverses époques de l’Histoire, et en éclairerait jusqu’aux entrailles.
Eh bien, c’est à ce plus ou moins d’Hegel, émietté et roulant en molécules plus ou moins fortes ou nombreuses dans les divers systèmes qui se produisent et se posent comme les prétendants à l’avenir, que l’attention du spiritualiste auteur de l’Idée de Dieu est allée d’abord.
Ce n’est point de ces diverses manières qu’il entend le roman et qu’il est romancier.
Ces terrasses sont plantées d’arbres divers, et arrosées d’une multitude de fontaines, dont les eaux, exposées au soleil levant, brillent parmi les gazons, ou ruissèlent en filets d’or le long des roches moussues. […] Il établit pour la famille, ou la société domestique, les divers rapports entre les maîtres et les domestiques, entre les pères et les enfants. […] Ainsi l’auteur offrant, de suite et par ordre, les divers chapitres des évangiles ; faisant observer leurs rapports, ou conciliant leurs apparentes contradictions, développe la vie entière du Rédempteur du monde. […] Cette instruction classique contribue à l’ornement de toute la vie, par une multitude de maximes et de comparaisons qui se mêlent aux diverses situations de l’homme public et répandent sur les actions les plus communes une sorte de dignité qui prépare l’élégance des mœurs. […] La jeunesse a été en proie à des tristesses extraordinaires, aux fausses douceurs d’une imagination bizarre et emportée, au mépris superbe de la vie, à l’indifférence qui naît du désespoir ; une grande maladie s’est manifestée sous mille formes diverses.
On a longtemps désigné sous le nom de fabliaux, sans y regarder de très près, des récits de genres très divers, et nombre de compositions qui n’avaient guère de commun entre elles que d’être d’assez courte haleine. […] J’ajoute que cette méthode érudite est peut-être le moyen d’écrire des livres parfaitement ennuyeux : témoin Alexis Monteil et son Histoire des Français des divers états, précisément conçue dans ce système de « restitution » du passé. […] Et comprendrait-on enfin qu’il pût y avoir sur Pascal tant d’opinions, si diverses, ou contradictoires même, et dont chacune cependant semble trouver dans quelque fragment des Pensées un commencement de justification ? […] Nous n’avons point ici de choix à faire entre ces diverses hypothèses ; nous tirons seulement de leur diversité cette conséquence qu’il est de moins en moins facile de restituer l’Apologie de Pascal. […] Faugère avait rejeté par exemple la pensée sur Cléopâtre parmi les Pensées diverses.
Les femmes sont plus nombreuses et presque aussi diverses dans le répertoire comique de Marivaux que dans le répertoire tragique de Racine. […] Ce n’est pas le lieu d’énumérer les divers édits qui confirmèrent et renforcèrent successivement celui de François Ier. […] Ce qu’il n’a pas su, c’est d’abord ce que diverses publications, depuis 1850, nous ont appris, que le censeur du livre d’Helvétius et son malencontreux approbateur, « un M. […] Le marquis de Ximenès, ce colonel dont on disait que, parmi les divers préposés aux diverses affaires de Voltaire, il avait le département des vilenies, a volé (c’est le mot dont elle se sert), parmi les papiers de la dame, dont il est ou fut un peu l’amant, un manuscrit de Voltaire. […] Ce sont diverses corrections proposées pour l’article Ministre, au tome XII de l’ouvrage.
Si les diverses amendes ci-dessus mentionnées ne peuvent être payées, les coupables seront mis dans les stocks pendant l’espace de trois heures. » Quand les indépendants furent au pouvoir, la sévérité fut plus âpre encore. […] Il était né « dans le rang le plus bas et le plus méprisé », fils d’un chaudronnier, lui-même chaudronnier ambulant, avec une femme aussi pauvre que lui, « tellement qu’entre eux deux ils n’avaient pas une cuiller ni un plat de mobilier. » On lui avait enseigné dans son enfance à lire et à écrire, mais depuis « il avait perdu presque entièrement ce qu’il avait appris. » L’éducation distrait et discipline l’homme ; elle le remplit d’idées diverses et raisonnables ; elle l’empêche de s’enfoncer dans la monomanie ou de s’échauffer par l’exaltation ; elle substitue les pensées approuvées aux inventions excentriques, les opinions mobiles aux convictions roides ; elle remplace les images impétueuses par les raisonnements calmes, les volontés improvisées par les décisions réfléchies ; elle met en nous la sagesse et les idées d’autrui, elle nous donne la conscience et l’empire de nous-mêmes. […] As for meditation, she had divers books in French, wherewith she would occupy herself when she was weary of prayer. Wherefore divers she did translate out of the French into English. Her marvellous weeping they can bear witness of, which here before have heard her confession, which be divers and many, and at many seasons in the year, lightly every third day.
Comment cela L’essence de la poésie ce en dehors de quoi elle ne se distingue plus de la prose que par certaines cadences de mots c’est peut-être le sentiment continu de correspondances secrètes, soit entre les objets de nos divers sens, formes, couleurs, sons et parfums, soit entre les phénomènes de l’univers physique et ceux du monde moral, ou encore entre les aspects de la nature et les fonctions de l’humanité. […] Concevoir les phénomènes sensibles comme des signes de la puissance, de la grandeur et de la bonté de Dieu, ou croire que ces phénomènes sont des modes d’existence de la divinité même, ce n’est sans doute pas, philosophiquement la même chose ; mais, s’il s’agit de glorifier Dieu ici par ce qu’on appelle ses œuvres, là par ce qu’on appelle ses manifestations et ses divers aspects, — ce seront nécessairement les mêmes développements, ce sera l’énumération des mêmes objets, des mêmes images. […] … J’ai cité tout à l’heure un peu pêle-mêle, pour les rapprocher des cantiques de notre poète, des prières hindoues d’époques et même d’inspirations un peu diverses. […] Au surplus, un poème d’une souveraine beauté, pittoresque, morale et lyrique fort inconnu ; et que personne ne cite jamais le Désert, que vous trouverez à la suite des Recueillements, dans les Épîtres et Poésies diverses, et qui, daté de 1856, est donc la dernière grande pièce qui soit sortie de la main de Lamartine, nous offre un décisif commentaire de cette partie du Livre primitif. […] Peut-être est-ce dans les Recueillements (et j’y comprends les Poésies diverses) qu’elle apparaît le plus en plein J’estime, d’ailleurs, que ce recueil n’est pas mis à son vrai rang.
Sur ce canevas, le poète a prodigué les descriptions pittoresques, les divers ingrédients qui entrent dans la composition d’une épopée. […] Le voyageur parcourut diverses parties de l’Europe, puis il se fixa à Rome. […] Les divers métiers y passent, des scènes de mœurs rapides et justes, des traits touchants où l’âme résignée du paysan se révèle d’un mot. […] Il n’y avait que sept journaux pour toute la Russie ; ces petites feuilles vivaient sur les faits divers les plus inoffensifs. […] Étant donné le sujet, j’imagine comment diverses écoles littéraires l’auraient compris.
J’ai sous les yeux un seul de ces premiers écrits volants, devenus bien rares et presque introuvables, qu’il lançait sous divers noms. […] Je désire savoir les divers effets de l’ouvrage. » « P. […] Il vivait d’ordinaire à Lyon, il s’y maria ; il fut reçu membre de l’Académie lyonnaise et y donna des lectures sur différentes questions d’une littérature élevée : l’influence de la Révolution sur l’éloquence française, un mémoire sur la Littérature allemande, dont Klopstock, à son point de vue, était le centre ; un Éloge de l’avocat général Servan, Les manuscrits de ces divers ouvrages ne se sont malheureusement point retrouvés, et l’on n’en a que des analyses dans les procès-verbaux de l’Académie. […] Pour suivre dans ses divers degrés la conduite de Camille Jordan et sa marche progressive courageuse à travers les débats passionnés de la Restauration, pour s’en faire une juste idée, il faut lire l’Histoire du Gouvernement parlementaire en France de M.
Par des chemins différents, tous ces écrits, d’origine et de caractères si divers, tendent ensemble à deux ou trois fins : dont la première est de rendre à la morale éternelle quelque chose au moins de son ancien empire ; la deuxième, de soustraire l’esprit français à des influences étrangères que l’on regarde alors bien moins comme des entraves à sa liberté que comme les causes de sa corruption ; et la troisième enfin, d’imposer à l’individu, dans l’intérêt commun de la société, les qualités ou les vertus dont il ne se soucierait pas pour lui-même. […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Baïf se composent : — 1º de neuf livres d’Amours, comprenant les Amours de Francine, en quatre livres ; les Amours de Méline, en deux livres ; les Amours diverses, en trois livres ; — 2º de ses Météores ; — 3º de neuf livres de Poèmes sur toutes sortes de sujets ; — 4º de dix-neuf Églogues, plus ou moins traduites ou imitées de celles de Théocrite et de Virgile ; — 5º de cinq livres de Passe-temps ; — 6º et de quatre livres de Mimes, qui sont bien le plus fastidieux recueil de toutes sortes de trivialités et de moralités. […] Jacquinet : Les Prédicateurs du xviie siècle avant Bossuet ; et Freppel, Bossuet et l’éloquence sacrée au xviie siècle]. — Comparaison du Sermon pour la fête de l’Assomption, 1602, avec ceux de Bossuet sur le même sujet. — Utilité de ce genre de comparaisons, et qu’il n’y a pas de plus sûr moyen de caractériser les divers orateurs de la chaire. — Autre comparaison du Sermon pour la veille des Roys avec celui de Fénelon sur le même sujet. — Le Traité de la prédication, et la rhétorique de François de Sales. — « Le souverain artifice est de ne pas avoir d’artifice ». — Si François de Sales a toujours été lui-même fidèle à sa propre recommandation ? […] X. — Honoré d’Urfé [Marseille, 1568 ; † 1625, Villefranche, Alpes-Maritimes] 1º Les Sources. — D’Urfé lui-même, en plusieurs épisode de son Astrée, qui ne sont que son histoire personnelle « romancée » ; — Patru : Éclaircissements sur l’histoire de l’Astrée, dans la collection des Plaidoyers et œuvres diverses de M.
Enfin, dans un pays de peuplement et de régime aussi divers que la France, ne faut-il pas faire intervenir des questions de race, de climat, et même, comme le montrent certaines cartes de M. […] Elle a passé depuis par des fortunes diverses, elle s’est atténuée au temps de la fusion, et, à l’époque de M. […] Au contraire, les congrès qui portent la marque des sociétés de pensée sont de petits Parlements, où des adversaires s’affrontent, où les tendances diverses se font jour, — et surtout où le militant n’est plus l’actionnaire innocent et passif, où le militant compte, où le militant discute, où le militant milite. […] Des yeux perspicaces l’ont aperçu ailleurs à diverses occasions. […] Elles le sont devenues par l’école, et la phrase consacrée sur l’école laïque, pierre angulaire de la République, reste fort juste sauf peut-être en ceci, que la pierre angulaire s’agite fort pour aller en haut du clocher porter le coq : d’où, le long du monument, des mouvements divers qui inquiètent l’architecte.
Nouvelles diverses Il est très difficile de se défendre contre un sot qui nous accuse d’être bête. […] La moitié du volume seulement est consacrée aux contes, l’autre moitié renferme des travaux sur les diverses traductions et éditions d’Hoffmann, la critique de son œuvre, et des documents sur sa vie. […] Auparavant on voyait des choses et des gens assez divers ! […] Ce contraste date évidemment de l’instant où a commencé la culture de l’esprit, et ne saurait guère se modifier avant la fin même de cette culture, si ce n’est en se réconciliant dans divers sujets isolés, tels qu’il en existe et (il faut l’espérer) tels qu’il en existera toujours. […] C’est la même manière de juger du modelé, de la couleur ; et un mélange de bien et de mal contre divers artistes.
Il prend note des fleurs diverses : glaïeuls, narcisse des prés, genotte qui annonce le printemps, safran et le reste. […] C’est l’action de ces causes diverses qu’il est surtout intéressant de suivre dans le récit de ces souvenirs d’enfance et de jeunesse. […] Il fait passer à son cabinet de consultation les esprits les plus divers, comme M. […] Et ces problèmes divers, il les résout tous de même : Pessimisme ! […] Oui, mais ce sentiment est complexe, multiple, variable, sans cesse renouvelé et modifié, prenant mille formes et mille aspects divers.
Le plus léger des houzards romantiques, M. de Stendhal, poussait des pointes en divers sens ; des esprits studieux et libres, comme M. […] Par ces excursions, par ces alliances combinées en divers sens, il cherchait évidemment à remonter, à ravitailler le genre classique, à qui de lui-même l’invention manquait un peu.
Sans sortir du ton de la conversation ordinaire et comme en se jouant, il met en petites phrases portatives les plus grandes découvertes et les plus grandes hypothèses de l’esprit humain, les théories de Descartes, Malebranche, Leibnitz, Locke et Newton, les diverses religions de l’antiquité et des temps modernes, tous les systèmes connus de physique, de physiologie, de géologie, de morale, de droit naturel, d’économie politique468, bref, en tout ordre de connaissances, toutes les conceptions d’ensemble que l’espèce humaine au dix-huitième siècle avait atteintes. — Sa pente est si forte de ce côté, qu’elle l’entraîne trop loin ; il rapetisse les grandes choses à force de les rendre accessibles. […] Amuser, s’amuser, « faire passer son âme par tous les modes imaginables », comme un foyer ardent où l’on jette tour à tour les substances les plus diverses pour lui faire rendre toutes les flammes, tous les pétillements et tous les parfums, voilà son premier instinct. « La vie, dit-il encore, est un enfant qu’il faut bercer jusqu’à ce qu’il s’endorme. » Il n’y eut jamais de créature mortelle plus excitée et plus excitante, plus impropre au silence et plus hostile à l’ennui471, mieux douée pour la conversation, plus visiblement destinée à devenir la reine d’un siècle sociable où, avec six jolis contes, trente bons mots et un peu d’usage, un homme avait son passeport mondain et la certitude d’être bien accueilli partout.
Remaniements et manipulations diverses des sujets épiques. […] L’élaboration de l’épopée s’était, faite en condensant dans la fixité d’un type héroïque diverses physionomies de personnages héroïques : dans la décomposition du genre, au contraire, chaque type se résout en plusieurs figures de fantaisie, graves ou ridicules, outrées de sublimité ou de bassesse, selon l’utilité particulière de chaque sujet.
Il conçut l’idée hardie et féconde d’un catholicisme démocratique681 ; il voyait dans les idées libérales et égalitaires un fruit lointain de l’Évangile, et si l’Eglise semblait actuellement tourner le dos à la société moderne, il croyait pouvoir l’en rapprocher par une originale conception de l’évolution du dogme682, toujours immuable en son essence et en ses formules, mais susceptible de divers sens et d’applications diverses, selon les époques et les esprits.
Certes on avait déjà vu des maladies littéraires : le « précieux » sous diverses formes (à la Renaissance, dans la première moitié du XVIIe siècle, au commencement du xviiie ), puis les « excès » du romantisme, de la poésie parnassienne et du naturalisme. […] Et vous pourrez voir dans le Traité du verbe, déterminées avec la même précision et pour l’éternité les nuances de son, de timbre, de couleur et de sentiment qui résultent des diverses combinaisons des voyelles entre elles ou avec les consonnes.
Ni les personnages distincts et fortement caractérisés n’y sont moins nombreux ou d’âmes et de conditions moins variées que dans la Guerre et la Paix, ni leur grouillement moins animé ; ni les incidents, tour à tour rares et communs, n’y sont moins divers et moins épars. […] Nous ne quittons pas le coin de notre feu, mais, de ce coin, nous nous plions sans peine à toutes les façons de sentir des diverses races, et des plus lointaines.
Les autres directeurs, chargés de l’enseignement des diverses branches de la théologie, étaient sans exception de dignes continuateurs d’une respectable tradition. […] Foulon, actuellement archevêque de Besançon, mon meilleur ami au séminaire, a communiqué au Figaro (3 avril 1879) et publié dans le Correspondant (10 mai, 10juin et 10 juillet 1882) divers extraits de lettres de moi écrites à la même date que celle que je donne ici.
La plus affreuse mêlée de sang sur un champ de bataille n’approche pas de cette hideuse mêlée d’encre qui tache les combattants des partis divers dans ces ateliers de la politique. […] J’admirai ce hasard qui réunissait ainsi, dans un espace de quatre pas carrés, quatre âmes de nature diverse presque inconnues les unes aux autres, mais dont chacune avait un empire au dehors sur une région de l’intelligence humaine.
Les animaux restent et doivent rester emprisonnés dans leurs instincts divers : l’homme, perfectible sous le rapport de ses facultés comme sous le rapport du sentiment moral ; l’homme, à qui il est donné de savoir et de connaître ; l’homme, qui peut choisir le bien ou préférer le mal, l’homme est un être libre, et ce n’est que dans l’état social qu’il trouve à la fois et les attributs et les limites de sa liberté : alors il peut en abuser, au point de renoncer à la société elle-même, au point de faire le sacrifice de sa vie ou de s’en dépouiller de sa propre main. […] Alors ils auraient pu, avec toute leur science, trouver la raison de la filiation des langues et des transformations des mots lorsqu’ils passent d’une langue dans une autre ; ils auraient pu, après avoir remarqué que le son de la voix est un trait physiognomonique très important dans l’homme, peut-être le plus important de tous ; ils auraient pu, dis-je, remarquer combien est caractéristique aussi l’accent qui signale les peuples divers et qui anime leurs langues ; ils auraient pu remarquer qu’il y a des familles et des nations distinguées par l’analogie des sons de la voix comme par celle des lignes de la figure, ou des couleurs de la peau et par les habitudes des cheveux.
Il paraît généralement accordé aujourd’hui que l’école moderne a étendu ou renouvelé la poésie dans les divers modes et genres de l’inspiration libre et personnelle ; et, quelque belle part qu’on fasse en cela au génie instinctif de M. de Lamartine, il en reste une très grande aux maîtres plus réfléchis, qui ont donné l’exemple multiplié des formes, des rythmes, des images, de la couleur et du relief, et qui ont su transmettre à d’autres quelque chose de cette science.
Il y avait donc autour de sa personne un groupe qui s’isolait un peu, et qui se distinguait par des traits particuliers entre les divers groupes de la jeunesse d’alors.
Nous ne nous attacherons pas à suivre Joubert dans les diverses actions qui marquent les temps glorieux de cette multiple campagne.
Sainte-Beuve avait faites, en divers temps, de ce célèbre écrivain ; il a reçu, à cette occasion, de M.
L’auteur, dont la plume devient plus sûre de jour en jour, a quelque chose à faire pour l’entière harmonie de tous ces éléments divers, et volontiers disparates.
C’est, au reste, la même J…, qu’après diverses rencontres Casanova retrouvait, six ou sept ans plus tard, dans la galerie de Fontainebleau, devant être présentée au roi Louis XV le lendemain ; mais sa majesté étant venue à passer avec M. le maréchal de Richelieu, lorgna la galante étrangère un peu dédaigneusement, et dit au maréchal assez haut pour que J… pût l’entendre : « Nous en avons ici de plus belles. » L’iris fascinateur avait manqué son triomphe, et la présentation n’eut pas lieu.
On ne passe point indifféremment sans doute par ces divers systèmes ; on en garde des impressions, des teintes, un pli ; mais enfin l’on en sort quand on a un talent capable de maturité.
J’ai toujours envié la mort de ce grand homme, Esprit athénien dans un consul de Rome, Doué de tous les dons parfaits, quoique divers, Fulminant dans sa prose et rêveur dans ses vers, Cicéron en un mot, âme encyclopédique, Digne de gouverner la saine république, Si Rome, riche en maître et pauvre en citoyen, Avait pu supporter l’œil d’un homme de bien !
Un état d’esprit commun peut conduire dans des recherches diverses des esprits également scientifiques à des méthodes précisément contraires.
Tout comme l’affectivité et l’intelligence, la volonté est diverse et inégale chez les différents individus humains.
Si les charges électriques doublent, il serait naturel d’imaginer que les vitesses des divers atomes d’éther doublent aussi, et, pour la compensation, il faut que la vitesse moyenne de l’éther quadruple.
Les poèmes de Ghil illustraient des faits divers.
Victor Le Clerc eut l’idée de me faire charger, avec mon ami Charles Daremberg, de diverses commissions dans Les bibliothèques d’Italie, en vue de l’Histoire littéraire de la France et d’une thèse que j’avais commencée sur l’averroïsme.
L’inclination mutuelle des sexes est un sujet si fécond et si varié de conversation ; ils ont tant de choses à se dire pour faire entendre ce qu’il leur est prescrit de taire ; il faut tant de paroles pour expliquer cette prière muette 11 qu’ils s’adressent continuellement l’un à l’autre ; il faut partir de si loin, il va tant de circuits à faire pour arriver au but désiré, qu’on ne peut assez multiplier les occasions de se parler, de se communiquer, s’ouvrir assez de chances favorables, étendre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers.
Mais la poésie dramatique, celle qui présente les passions du cœur humain aux prises dans les diverses variétés sociales, celle-là il la recherche et il la goûte ; il aime à en disserter, et il trouve à en dire les choses les plus ingénieuses et les moins prévues, qui n’en sont pas moins justes pour cela.
Qu’on ne s’y trompe pas : à travers les formes diverses et les bigarrures qui se succèdent et qui déguisent souvent le fond, cet esprit français subsiste ; il subsistera tant qu’il y aura une France, et il faut espérer que ce sera bien longtemps encore.
Cependant les choses diverses que, durant cette excursion, il avait senties ou observées, apprises ou devinées, cherchées ou trouvées, vues ou entrevues, il les avait déposées, chemin faisant, dans des lettres dont la formation toute naturelle et toute naïve doit être expliquée aux lecteurs.
Disputer du mérite d’un poëte et de sa superiorité sur les autres poëtes, n’est-ce pas disputer de l’impression diverse que leurs poësies font sur les lecteurs, et de l’émotion qu’elles causent ?
De toutes ces differentes divisions de la melopée considerée sous diverses faces, il n’y en a qu’une à laquelle il nous convienne de nous arrêter ici, celle qui la partage en melopée basse ou tragique, en melopée moïenne ou dithirambique, et en melopée haute ou nomique, et qui par consequent partage aussi les melodies en trois genres de même nature.
Mais, tout d’abord, ces divers phénomènes présentent la même caractéristique qui nous a servi à définir les autres.
Il est monothéiste, comme plusieurs de ses prédécesseurs en philosophie ; il est monothéiste ; que le monde soit susceptible d’être ramené à une seule loi, c’est une idée qui a commencé à envahir l’esprit humain et à s’imposer à lui ; mais, d’autre part, il est trop Grec pour ne pas rester un peu polythéiste, pour ne pas croire que des forces multiples et diverses gouvernent le monde et se le disputent.
Ce qui suit n’est qu’une phrase nombreuse ; du reste, elle l’est à souhait, et sans affectation ni raffinement, par où elle est un vrai modèle : « Vous verrez dans une seule vie toutes les extrémités des choses humaines, | la félicité sans bornes aussi bien que les misères, | une longue et paisible jouissance d’une des plus nobles couronnes de l’Univers, | tout ce que peuvent donner de plus glorieux la naissance et la grandeur accumulée sur une seule tête, | qui ensuite est exposée à tous les outrages de la fortune ; | la bonne cause d’abord suivie de bon succès | et, depuis, des retours soudains, des changements inouïs, | la rébellion longtemps retenue, à la fin tout à fait maîtresse, | nul frein à la licence ; les lois abolies ; la majesté violée par des attentats jusqu’alors inconnus, | l’usurpation et la tyrannie sous le nom de liberté, | une reine fugitive qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes | et à qui sa propre patrie n’est plus qu’un triste lieu d’exil, | neuf voyages sur mer entrepris par une princesse malgré les tempêtes, | l’océan étonné de se voir traversé tant de fois en des appareils si divers et pour des causes si différentes, | un trône indignement renversé et miraculeusement rétabli. » Cette période est composée de membres de phrase d’une longueur inégale, mais non pas très inégale, de membres de phrase qui vont d’une longueur de vingt syllabes environ à une longueur de trente syllabes environ et c’est-à-dire qui sont réglées par le rythme de l’haleine sans s’astreindre à en remplir toujours toute la tenue, et qui ainsi se soutiennent bien les uns les autres et satisfont le besoin qu’a l’oreille de continuité à la fois et de variété, de rythme et de rythme qui ne soit pas monotone.
Puisque vous ouvrez votre Revue à des esprits très divers, vous croyez apparemment que deux hommes peuvent être également estimables sans professer les mêmes opinions, pourvu qu’ils s’accordent sur les grands principes qui sont le fondement de toute morale et de toute société humaine ?
S’il est vrai, comme je le crois, que la divergence des opinions diverses qui se disputent aujourd’hui l’empire de la société commence immédiatement à l’origine de la pensée, nous allons être obligés de creuser jusque-là pour expliquer cette divergence ; car, je ne puis assez le répéter, la lutte des intérêts contraires, quelque active qu’on puisse la supposer, ne suffirait pas toute seule pour amener les résultats dont nous sommes témoins.
Aussi corrompus, aussi lâches, aussi impuissants les uns que les autres, les Chinois de l’attaque lutteront avec des chances diverses contre les Chinois de la défense, et cette lutte pourrait, pendant longtemps, immobiliser le jeu aléatoire de toutes les horreurs, n’était l’idée de la condamnation par le sort de la race Mandchoue (actuellement régnante), qui commence déjà d’envahir ces têtes fatalistes et qui décidera probablement de la victoire !
Il l’a surtout tirée de ses papiers et de sa correspondance ; car cet homme, qui savait écrire comme il agissait, a beaucoup écrit, et nous avons dans ses diverses lettres une relation vivante et presque haletante de ses efforts, de ses intentions et de ses projets, qui nous émeut, nous, les admirateurs de tant d’âme, mais que les gouvernements aux longues pensées doivent un jour méditer.
Roselly de Lorgues, qui l’a étudié comme il a étudié la géographie, l’art nautique et les divers problèmes scientifiques que la découverte de Christophe Colomb résolvait, a rencontré un intérêt et une vie qu’il a su élargir et dont il a renvoyé les réverbérations tantôt sombres, tantôt brillantes, sur la figure épique et presque biblique de son héros.
Partout et toujours, dans leurs rapports avec les gouvernements les plus divers comme dans leur lutte avec le Jansénisme, ne les avait-on pas trouvés du côté de la liberté humaine telle que Dieu veut qu’elle soit réglée, et de la civilisation du monde ?
J’en fais ce qu’il est, l’hébétement, la destruction et la mort… Je n’aperçois qu’un monde d’insectes de différentes espèces et de tailles diverses, armés de scies, de pinces, de tarières et d’autres instruments de ruine, attachés à jeter à terre mœurs, droits, lois, coutumes, ce que j’ai respecté, ce que j’ai aimé ; un monde qui brûle les villes, abat les cathédrales, ne veut plus de livres, ni de musique, ni de tableaux, et substitue à tout la pomme de terre, le bœuf saignant et le vin bleu.
Sur deux ou trois cents orateurs qui en divers temps parlèrent à Rome, à peine y en eut-il un ou deux par siècle qui pût passer pour éloquent ; peu même eurent le mérite de parler avec pureté leur langue.
Et pour en commencer l’énumération, Jupiter fut le ciel chez les Chaldéens, en ce sens qu’ils croyaient recevoir de lui la connaissance de l’avenir par l’observation des aspects divers et des mouvements des étoiles, et on nomma astronomie et astrologie la science des lois qu’observent les astres, et celle de leur langage ; la dernière fut prise dans le sens d’astrologie judiciaire, et dans les lois romaines Chaldéen veut dire astrologue. — Chez les Perses, Jupiter fut le ciel, qui faisait connaître aux hommes les choses cachées ; ceux qui possédaient cette science s’appelaient Mages, et tenaient dans leurs rites une verge qui répond au bâton augural des Romains.
Le poëte moral du siècle d’Auguste, le lyrique élégant et moqueur, n’est-il pas en effet devancé par ces vers du législateur d’Athènes dénombrant les occupations diverses des hommes ?
Mais, au reste, cette unité n’a rien de tyrannique ; le plan reste large et aisé ; les divers chapitres abondent en détails qui sont amusants ou intéressants par eux-mêmes. […] Sous des formes aussi diverses que vous voudrez, tout ouvrage d’éducation tendra à se rapprocher de l’un ou de l’autre de ces deux types. […] J’ai reçu deux autres lettres fort intéressantes à des titres divers et qui me permettront peut-être d’élargir la question ou, plus exactement, de la mieux poser. […] Vous connaissez ces architectures enfantines qu’on édifie avec de petits morceaux de bois qui affectent diverses figures géométriques. […] Académicien, confrère d’un évêque, de plusieurs ducs, et de divers professeurs et moralistes, il n’a pas été hypocrite ; il n’a pas craint de chanter l’idylle faubourienne de sa quarante cinquième année.
Je m’éveille tous les jours avec une idée amère et inévitable ; je me demande, et sincèrement, ce qu’il faut souhaiter ; je me propose successivement et de bonne foi une demi-douzaine d’ambitions diverses, et je ne réussis jamais à me décider. […] Le poète et le narrateur sont placés dans des conditions bien diverses. […] Que M. de Lamartine se rappelle les jugements littéraires de Napoléon ; et en voyant comment les hommes d’action jugent les hommes d’invention, qu’il accepte comme diverses, sinon comme contradictoires, les destinées de l’imagination et celles de la volonté. […] Les diverses parties dont nous avons parlé, admirables en elles-mêmes, ne sont pas ordonnées comme elles devraient l’être. […] En présence de sa pensée, comme devant les caractères qu’il étudie, sa curiosité tient du tressaillement, il aperçoit du même coup plusieurs faces diverses, également éblouissantes, et qui le séduisent avec une égale puissance : tantôt c’est le côté sensuel, tantôt c’est le côté idéal.
De Voltaire on lit encore Candide, quelques « poésies diverses », quelques lettres, quelques articles du Dictionnaire philosophique, et c’est tout. […] Voici les divers enjolivements mélodramatiques que Voltaire y a apportés. […] Les trois séductions, très diverses, sont trois petits poèmes de psychologie malicieuse et ailée. […] Quand Camille s’écriera : Vit-on jamais un sort dont les rudes traverses Prissent en moins de rien tant de faces diverses ? […] Je n’ai pas besoin de vous dire que ces divers mérites et agréments se trouvent dans la Revue de MM.
Comparez sa prose aux divers textes dont il s’inspire, et vous verrez que, tout ce qu’il a pris aux autres, il l’a fait plus clair, plus simple, plus rapide, plus vivant. […] Il faut avouer que tant de significations diverses du même grenier et du même canard embrouillent un peu l’entendement du spectateur. […] Cela prouve simplement qu’il y a diverses sortes de « libertins » et d’esprits forts, comme il y a différentes qualités de chrétiens. […] Sans doute, cette passion semble, — tour à tour, — tout à fait d’une brute, et presque d’un amant : ce qui nous inquiète et nous gêne de deux façons diverses. […] Quoique diverses, elles ne font qu’un, vous dis-je !
Le malheur, c’est que l’auteur l’a obscurci par diverses inventions. […] Ainsi le dernier spectacle de l’Œuvre fut divers jusqu’au bariolage. […] Vivants aussi, à des degrés divers, ce marquis d’Auberive, dont M. […] Car, Mme Sarah Bernhardt ayant, dans divers drames, perpétré divers meurtres par le poison, le poignard, le revolver, la carabine et le fusil, il fallait trouver autre chose. […] Au troisième acte, la guerre rallumée, du haut d’une terrasse tragique, nos cosmopolites assistent aux diverses horreurs qui leur doivent assurer une vie confortable.
J’en ai fait l’expérience dans les conjonctures les plus diverses. […] Ils admirent en eux la beauté des divers types humains. […] Tous ces beaux regards nous parlent de passés divers. […] L’Académie ne risque rien à ressembler au ciel où l’on arrive par diverses voies. […] Il se montre sous des masques divers.
» Puissions-nous, après tant d’années de labeurs et de recherches poussées en divers sens, être aussi devenu presque un maître dans un seul art, dans l’art d’écrire en français ! […] On discutait sur les divers titres qu’avait dû porter le drame. […] Il le fut, en effet, en des genres bien divers : il peignit le paysage aussi bien que Flers et Cabat et avant eux ; la marine, comme Bonington et E. […] ” « Je vis la scène brutale des buveurs dans la cave d’Auerbach ; le moment choisi, comme étant la quintessence de la scène entière, était celui où le vin renversé jaillit en flammes et où la bestialité des buveurs se montre de diverses manières. […] Dans ses premiers ouvrages, des influences diverses sont visibles.
Heureusement que le dilemme est moins étroit qu’il n’en a l’air ; et nous pouvons en sortir par diverses issues. […] Gaston Paris a démêlé plus nettement que personne, même depuis lui, les diverses influences qui, tour à tour, ont façonné notre langue et notre littérature naissantes. […] Car au moins valent-elles bien les Diverses poésies du sieur Vauquelin de la Fresnaie, et les Satyres de Régnier, et les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné. […] Il y apprendra que madame Deshoulières n’est pas seulement l’auteur des Moutons, mais aussi celui du Ruisseau, par exemple, et de diverses Réflexions qui ne manquent pas de hardiesse. […] C’est pour cela que nous le voyons si souvent entreprendre des causes si diverses, où, sans doute, il est également de bonne foi, mais dont on conviendra qu’il ne saurait faire également son affaire.
Tel, un rayon de lumière qui, en traversant des « milieux » très riches et très divers, se colore de nuances précieuses. […] Mais enfin je me demande comment les titulaires de ces divers emplois feront pour s’acquitter un peu continûment de leur charge. […] L’œil y saisit au vol, sans effort, quelque nouvelle sobrement annoncée, un fait divers exempt de ces « horribles détails » dont nous surchargeons volontiers nos reportages. […] Rien de plus divers que cette relation de voyage. […] Pendant tout le moyen âge, les divers conquérants qui ont habité la Grèce ne se sont jamais donné la peine de creuser une carrière.
Les grands sujets exposés à divers Salons sont au nombre de soixante-dix-sept. […] Quel est le plus grand de ces grands hommes si divers ? […] Pour tous ces publics divers, Théophile Gautier est un critique incomparable et indispensable ; et cependant il reste un homme inconnu. […] Aussi a-t-il pleinement réussi dans les divers genres de nouvelle auxquels il s’est appliqué. […] Mais ces documents divers, tombant à de lointains intervalles, avaient glissé sur l’esprit de la foule.
Ses chers poëtes latins le suivaient partout ; il les avait relus avant de partir ; il récitait leurs vers dans les lieux dont ils font mention. « Je dois avouer, dit-il, qu’un des principaux agréments que j’ai rencontrés dans mon voyage a été d’examiner les diverses descriptions en quelque sorte sur les lieux, de comparer la figure naturelle de la contrée avec les paysages que les poëtes nous en ont tracés896. » Ce sont les plaisirs d’un gourmet en littérature ; rien de plus littéraire et de moins pédant que le récit qu’il en écrivit au retour897. […] Quand il a voyagé en Italie, ç’a été à la manière anglaise, notant les différences des mœurs, les particularités du sol, les bons et mauvais effets des divers gouvernements, s’approvisionnant de mémoires précis, de documents circonstanciés sur les impôts, les bâtiments, les minéraux, l’atmosphère, les ports, l’administration, et je ne sais combien d’autres sujets902. […] Il y avait des multitudes affairées à la poursuite de babioles qui brillaient et dansaient devant leurs yeux ; mais souvent, au moment où ils croyaient les saisir, le pied leur manquait, et ils étaient précipités… Je poussai un profond soupir, et le Génie, touché de compassion, me dit de regarder vers cet épais brouillard dans lequel le courant portait les diverses générations de mortels engloutis.
La médiocrité Ayant gardé la chambre plusieurs jours, le hasard m’a fait entreprendre diverses lectures qui auraient dû me distraire, mais qui ont beaucoup augmenté mon ennui. […] Et là où la vigne ne pousse pas, de tout temps aussi les hommes s’étaient créé diverses boissons alcooliques, cidre, bière, d’autres encore, et tout cela était considéré comme un bienfait quotidien. […] Il ne serait pas plus légitime de l’appeler italien, car la Corse a de même évolué tout à fait séparément des diverses républiques ou principautés italiennes.
Les sources de l’obscurité Sur l’obscurité de Mallarmé, On a porté des regards très divers. […] La meilleure glose à donner ici serait deux pages de Villiers dans la Machine à Gloire des Contes cruels, sur l’effet divers de ces deux noms : Scribe et Milton. […] « Ô nymphes, regonflons des souvenirs divers ! […] Si Mallarmé, dans un fanatisme de pureté, l’a poussé à une outrance absolue, sous divers visages s’en aperçoivent les formes approchées. […] Tout ce qui est roman ou récit ne diffère pas du fait divers, consiste à « réduire l’horizon et le spectacle à une moyenne bouffée de banalité124 ».
Il appela les étrangers, disent les vieux auteurs, « et fit un seul peuple de tant de gens de natures diverses. » Ce ramassis de barbares, de réfugiés, de brigands, de colons émigrés, parla si promptement roman ou français, que le second duc voulant faire apprendre à son fils la langue danoise, fut obligé de l’envoyer à Bayeux où elle était encore en usage. […] Il cite une île où « les gens sont hauts de dix-huit ou trente pieds de haut, et non vêtus, fors de peaux de bêtes » ; puis une autre île « où il y a moult diverses femmes et cruelles, qui ont pierres précieuses dedans les yeux, et ont telle vue que si elles regardent un homme par dépit, elles le tuent seulement du regard comme fait un coq basilic. » Le bonhomme conte, et puis c’est tout ; le doute et le bon sens n’ont guère de place encore dans ce monde. […] And, for als moch as it is long time passed that there was no general passage ne vyage over the sea, and many men desiren for to hear speak of the holy Lond, and han thereof great solace and comfort, I, John Maundeville, knight, all be it I be not worthy, that was born in Englond, in the town of Saint-Albons, passed the sea in the yer of our Lord Jesu-Christ 1322, in the day of saint Michel ; and hider-to have ben long time over the sea, and have seen and gone thorough many divers londs, and many provinces, and kingdoms, and isles. […] In my time my poor father was as diligent to teach me to shoot, as to learn me any other thing, and so I think other men did their children : he taught me how to draw, how to lay my body in my bow, and not to draw with strength of arms as divers other nations do, but with strength of the body.
Autant valait rechercher, dans les catacombes romaines, les divers ossements qui avaient appartenu au même cadavre ; poussières confondues en mille poussières. […] ce grand art d’arracher le rire ou les larmes, ce grand art d’intéresser et d’émouvoir tant de gens, venus de si loin et de côtés si opposés, tant de spectateurs, de fortunes si diverses, d’ambitions si différentes, si étrangers les uns aux autres, paysans, bourgeois, grands seigneurs. […] Je dis seulement que le chef-d’œuvre est par lui-même une chose infinie, et qu’on le peut étudier, sous tant d’aspects si divers, que celui-là serait impardonnable qui ne se placerait pas à un point de vue favorable, et qui irait se poser tout juste au même point que vingt autres dessinateurs de ce vaste et impérissable monument ! […] Vous savez, et les races futures le sauront, si les principaux acteurs de cette petite comédie ont eu à subir des fortunes bien diverses. […] Les divers personnages de la comédie s’y montrent enfin dans toute leur vérité.
et le renversement de l’ancienne esthétique, dont le premier article consistait justement à se défier de la sensibilité comme étant de toutes nos facultés la plus ondoyante, la plus mobile, et la plus diverse ? […] III ; — Henry Harrisse, L’Abbé Prévost, 1896, Paris ; — et diverses « Notices », en tête des éditions de Manon Lescaut, notamment celles d’Alexandre Dumas fils, et de Guy de Maupassant. […] Réflexions et maximes, passim, et Réflexions sur divers sujets, 54]. — Analogie de ces idées avec celles que Rousseau va bientôt exprimer ; — et d’où provient-elle ? […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Vauvenargues se composent : 1º de son Introduction à la connaissance de l’esprit humain, qui a paru pour la première fois en 1746, et à laquelle étaient joints des Réflexions sur divers sujets, des Conseils à un jeune homme, des Réflexions critiques sur quelques poètes ; et quelques Caractères, dans le goût de La Bruyère ; — 2º de ses Dialogues ; — 3º de sa Correspondance avec Voltaire, Fauries de Saint-Vincent, et le marquis de Mirabeau. […] Streckeisen-Moultou, Paris, 1861 ; — et de nombreux fragments épars dans diverses publications.
L’égalité de grandeur, quoique de grandeur diverse dans les deux peuples, s’y oppose ; il faudrait pour cela que l’Angleterre renonçât à la terre ou que la France renonçât à la mer, et que chacun de ces deux peuples se contentât de l’empire d’un seul des deux éléments. […] Des vœux sincères, et des bons offices licites au besoin, pour que ces diverses et inconsistantes nationalités constituées dans la Péninsule se développent en institutions propres, favorables à leur liberté, et se groupent en confédérations indépendantes pour se protéger mutuellement contre l’Autriche ou contre toute autre puissance armée, anglaise, russe, prussienne, même piémontaise, qui tenterait ou de les conquérir ou de les monopoliser à son profit.
Puis, lorsque j’ai voulu descendre à celles qui étaient plus particulières, il s’en est tant présenté à moi de diverses, que je n’ai pas cru qu’il fût possible à l’esprit humain de distinguer les formes ou espèces de corps qui sont sur la terre, d’une infinité d’autres qui pourraient y être si c’eut été le vouloir de Dieu de les y mettre, ni par conséquent de les rapporter à notre usage, si ce n’est qu’on vienne au devant des causes par les effets, et qu’on se serve de plusieurs expériences particulières. […] Mais il faut aussi que j’avoue que la puissance de la nature est si ample et si vaste, et que ces principes sont si simples et si généraux, que je ne remarque quasi plus aucun effet particulier que d’abord je ne connaisse qu’il peut en être déduit en plusieurs diverses façons, et que ma plus grande difficulté est d’ordinaire de trouver en laquelle de ces façons il en dépend ; car à cela je ne sais point d’autre expédient que de chercher derechef quelques expériences qui soient telles que leur événement ne soit pas le même si c’est en l’une de ces façons qu’on doit l’expliquer que si c’est en l’autre.
La terre ouvrant son sein, ses ressorts, ses miracles… Aux lois de Cassini les comètes fidèles ; L’aimant, de nos vaisseaux seul dirigeant les ailes, Une Cybèle neuve et cent mondes divers Aux yeux de nos Jasons sortis du sein des mers ; Quel amas de tableaux, de sublimes images, Naît de ces grands objets réservés à nos âges ! […] Il serait intéressant de rechercher depuis 1865, à travers ses recueils divers, les Stances et Poèmes, Les Épreuves, Les Solitudes, Les Vaines Tendresses, la trace de cette préoccupation constante : elle se marque surtout dans la traduction en vers du premier livre de Lucrèce (1869) et dans le petit poème, peu connu et très digne de l’être, Les Destins (1872).
C’est qu’il a trouvé sa vraie place ; cet esprit qui regorgeait de sensations et d’idées était né curieux, passionné pour l’histoire, affamé d’observations, « perçant de ses regards clandestins chaque physionomie », psychologue d’instinct, « ayant si fort imprimé en lui les différentes cabales, leurs subdivisions, leurs replis, leurs divers personnages et leurs degrés, la connaissance de leurs chemins, de leurs ressorts, de leurs divers intérêts, que la méditation de plusieurs jours ne lui eût pas développé et représenté toutes ces choses plus nettement que le premier aspect de tous les visages. » « Cette promptitude des yeux à voler partout en sondant les âmes » prouve qu’il aima l’histoire pour l’histoire.
Ici, il fera comme pour Fénelon ; il nous racontera ses impressions diverses aux lectures et aux relectures successives qu’il en a faites.
Une fois mère d’un fils, d’un héritier du trône, et se sentant des droits, se voyant néanmoins toujours tenue en suspicion, en butte aux mauvais procédés et à l’espionnage des Schouvaloff, favoris de l’Impératrice, séparée de Soltikoff qu’elle aime (le premier qu’elle ait aimé), privée de voir son fils28, elle résolut de changer de méthode et de ne plus affecter tant de douceur, et de soumission : « Comme dans ma solitude (après ses couches) j’avais fait mainte et mainte réflexion, je pris la résolulion de faire sentir à ceux qui m’avaient causé tant de divers chagrins, autant qu’il dépendait de moi, qu’on ne m’offensait pas impunément, et que ce n’était pas par de mauvais procédés qu’on gagnait mon affection ou mon approbation.
Il fit encore dans l’école, pour les divers exercices et les épreuves qui solennisaient la fin des études, d’autres actions célèbres dont la Faculté garda le souvenir.
Dupanloup, homme d’éloquence et de zèle, mais d’un zèle qui n’est pas toujours sûr, il lui sembla tomber dans un monde tout nouveau : au sortir d’une nourriture chrétienne classique, sévère et sobre, il était mis à un régime bien différent ; il avait affaire pour la première fois à ce catholicisme parisien et mondain, d’une espèce assez singulière, que nous avons vu, dans ses diverses variétés, naître, croître chaque jour et embellir ; catholicisme agité et agitant, superficiel et matériel, fiévreux, ardent à profiter de tous les bruits, de toutes les vogues et de toutes les modes du siècle, de tous les trains de plaisir ou de guerre qui passent, qui vous met à tout propos le feu sous le ventre et vous allume des charbons dans la tête : il en est sorti la belle jeunesse qu’on sait et qu’on voit à l’œuvre.
Les dernières années de sa vie, — treize années, — se passèrent à la campagne, à Étuf, sur les confins de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, dans une ferme qu’il acheta, qu’il exploita de ses mains, où il prit au sérieux les occupations agricoles les plus positives, aimant à se dire « cultivateur. » Il y adapta, selon les terrains, divers modes d’assolement ; il y introduisit et y acclimata certains arbres et une race bovine particulière.
La jeune fille de treize ans s’essaya, non plus à des couplets, mais à de vraies pièces de vers, à des idylles sur les diverses fleurs ; il y avait grand emploi, comme on peut croire, du langage mythologique.
Au retour de Vichy (août 1845) après divers essais de séjour aux champs, il revint à Genève.
Sans doute quand vous vous adressez à quelques individus réunis par le lien d’un intérêt commun, ou d’une crainte commune, aucun talent ne peut agir sur eux ; ils ont depuis longtemps tari dans leurs cœurs la source naturelle qui peut sortir du rocher même à la voix d’un prophète divin ; mais quand vous êtes entourés d’une multitude qui contient tous les éléments divers, les hommes impartiaux, les hommes sensibles, les hommes faibles qui se rassurent à côté des hommes forts ; si vous parlez à la nature humaine, elle vous répondra ; si vous savez donner cette commotion électrique dont l’être moral contient aussi le principe, ne craignez plus ni le sang-froid de l’insouciant, ni la moquerie du perfide, ni le calcul de l’égoïste, ni l’amour-propre de l’envieux ; toute cette multitude est à vous.
. — Quand il s’agit de mots, nous pouvons marquer les divers degrés de cet effacement.
Sa ferveur catholique le fit fort attaquer par les calvinistes, qu’il ne ménagea pas dans ses divers Discours et Remontrances.
— Les Jeux divers La Chasse aux mouches d’or Les Rimes ironiques, 3 volumes, chez Lemerre.
Pour qui embrasse la vie totale de l’humanité, « ces deux moitiés » ne se conçoivent absolument pas l’une sans l’autre ; elles sont diverses, non inégales ; et, s’il nous était prouvé qu’il en est autrement, M.
Si ce n’est donc avec une sympathie spontanée et tranquille, ce sera du moins avec grande curiosité et révérence que je passerai en revue les divers artifices et mensonges de M. d’Aurevilly — qui, au surplus, ne sont peut-être pas des artifices, mais de bizarres et grandioses illusions.
Les différentes générations d’hommes, & leurs opinions diverses passent sous ses yeux avec leurs Villes, leurs mœurs, leur culte & leurs loix.
De ce livre imprimé du temps de Henri IV, j’ai pris le dessin de l’habit d’Arlequin. » Ce costume, comme on le voit, est bien différent de celui qu’Arlequin adopta par la suite : il porte ici une jaquette ouverte par devant et attachée par de mauvais rubans ; un pantalon étroit, collant, couvert de morceaux d’étoffes placés au hasard, et sans doute de diverses couleurs.
« Aussi bien chez les sauvages que dans les divers pays d’Europe, la poésie primitive a été essentiellement une chose dite en chœur.
Déjà, à diverses reprises, il leur avait parlé de ses souffrances futures, et ils l’avaient écouté à contre-cœur 1040.
Walckenaer est un des savants de ce temps-ci les plus laborieux et les plus divers, un savant presque universel.
J’ai sous les yeux la magnifique édition exécutée à Londres en 1792, avec les nombreux portraits gravés ; je vois défiler ces beautés diverses, l’escadron des filles d’honneur de la duchesse d’York et de la reine ; je relis le texte en regard, et je trouve que c’est encore l’écrivain avec sa plume qui est le plus peintre : Cette dame, dit-il d’une Mme de Wetenhall, était ce qu’on appelle proprement une beauté tout anglaise ; pétrie de lis et de roses, de neige et de lait quant aux couleurs ; faite de cire à l’égard des bras et des mains, de la gorge et des pieds ; mais tout cela sans âme et sans air.
L’école, c’est la résultante des pédantismes ; l’école, c’est l’excroissance littéraire du budget ; l’école, c’est le mandarinat intellectuel dominant dans les divers enseignements autorisés et officiels, soit de la presse, soit de l’état, depuis le feuilleton de théâtre de la préfecture jusqu’aux Biographies et Encyclopédies vérifiées, estampillées et colportées, et faites parfois, raffinement, par des républicains agréables à la police ; l’école, c’est l’orthodoxie classique et scolastique à enceinte continue, l’antiquité homérique et virgilienne exploitée par des lettrés fonctionnaires et patentés, une espèce de Chine soi-disant Grèce ; l’école, c’est, résumées dans une concrétion qui fait partie de l’ordre public, toute la science des pédagogues, toute l’histoire des historiographes, toute la poésie des lauréats, toute la philosophie des sophistes, toute la critique des magisters, toute la férule des ignorantins, toute la religion des bigots, toute la pudeur des prudes, toute la métaphysique des ralliés, toute la justice des salariés, toute la vieillesse des petits jeunes gens qui ont subi l’opération, toute la flatterie des courtisans, toute la diatribe des thuriféraires, toute l’indépendance des domestiques, toute la certitude des vues basses et des âmes basses.
Il donne un mandement contre son livre, & fait faire, pour l’exposition du saint-sacrement, un soleil dont un des anges, qui en étoient les supports, fouloit aux pieds divers livres hérétiques, sur un desquels étoit le titre du sien.
Dareste, dans un mémoire signalé plus haut, démontre la loi suivante : c’est que dans un groupe naturel le nombre des circonvolutions est en raison de la taille des diverses espèces ; les plus grandes en ont plus, les plus petites en ont moins, et même pas du tout.
Guizot L’un des plus nobles spectacles que présente notre temps si décrié est celui de l’indomptable vitalité de quelques hommes illustres qui, sur des théâtres et à des titres divers, occupent encore le premier rang, quoique par leur âge ils semblent appartenir à une autre époque.
Toutes célèbres à des titres divers, cette cargaison de nièces, venues d’Italie par le coche, étaient et furent les crampons à l’aide desquels l’officier de fortune, devenu cardinal et ministre d’État, entra dans le cœur des plus grandes familles de son temps.
Si vous insinuez timidement devant l’un d’eux, que l’étranger « a du bon » à certains égard, que diverses pratiques sont supérieures aux nôtres au-delà de nos frontières, que la France n’exerce peut-être plus toute sa suprématie d’antan dans toutes les branches de l’activité humaine, vous avez des chances pour paraître ou scélérat ou imbécile.
Il est très vraisemblable que cette fragmentation est effectuée diversement par les diverses espèces animales.
Les Orientaux se firent une divination moins grossière ; ils observèrent le mouvement des planètes, les divers aspects des astres, et leur premier sage fut Zoroastre (selon Bochart, le contemplateur des astres .) — Ce système ruine nécessairement celui des étymologistes qui cherchent dans l’Orient l’origine de toutes les langues.
Ils me suivent par milliers, demandant où est le sentier battu qui conduit au bonheur, les uns sollicitant des prédictions, les autres la guérison des maux divers qui les affligent. » Ces promesses d’Empédocle lui donnaient un caractère d’oracle ou de magicien : « Quel secours, disait-il91, peut écarter les maux et la vieillesse ?
Il savait même qu’entre les qualités que l’on attribuait à cet acteur, on lui faisait un mérite particulier de l’exactitude rigoureuse avec laquelle il observait le costume des divers personnages qu’il représentait. […] Il ne manquait guère de placer d’avance les sièges et les divers objets dont elle faisait usage en dessinant, et jamais cette attention ne manqua d’être reconnue par une légère inclination de tête, accompagnée d’un sourire. […] L’enthousiasme et la confiance qu’inspiraient sa fortune et ses talents étaient tels à ce moment, que tous les partis rattachèrent leurs espérances diverses à lui seul. […] Cette partie du cortège, symbolique ainsi que les autres, semblait indiquer que non-seulement aucune connaissance ne resterait désormais étrangère à la France, mais qu’elle devait s’approprier et acclimater chez elle les diverses productions du globe. […] Ces divers reproches, très-vivement exprimés, ne s’étendirent guère cependant au-delà des limites du Louvre, où demeuraient alors presque tous les artistes.
Le style dramatique et le style lyrique obéissent à des lois diverses. […] Après cet exorde vraiment lyrique, le chêne et l’humanité, qui nous montrent la grandeur de Dieu sous deux formes diverses, également mystérieuses, également impénétrables. […] Quoique l’idée soit la même, elle est donc présentée sous deux faces diverses, et les deux pièces ne peuvent être accusées de ressemblance. […] Il n’est guère en mesure de juger lui-même ce qui est digne d’attention dans les épreuves diverses dont sa vie se compose. […] Il en est ainsi de Ruy Blas ; placez-vous, pour juger cette œuvre, au point de vue philosophique, historique ou littéraire, et vous y trouverez des mérites différents, des significations diverses.
et comment il se fait qu’en matière d’art ou de littérature, les opinions soient si diverses ? Car il semble au moins qu’elles le soient ; et, pour ne rien dire de nos contemporains, — qu’il est convenu que nous ne voyons pas d’assez loin, ni d’assez haut, — combien de jugements, combien divers, depuis trois ou quatre cents ans, les hommes n’ont-ils point portés sur un Corneille ou sur un Shakspeare ! […] Il n’est pas vrai que les opinions soient si diverses, ni les divisions si profondes. […] Tout le travail délicat et subtil qu’on a fait, depuis tant de siècles déjà, pour analyser les passions de l’amour, pour en distinguer les espèces et les degrés, pour en reconnaître les expressions diverses, ils font profession de n’en tenir aucun compte. […] La collection du Figaro lui sera plus précieuse, et dans le Figaro la partie des « faits divers » ou celle de la « chronique judiciaire », ou celle même au besoin des « annonces ».
LXXXII Il y a des esprits essentiellement mous comme Degérando, comme Lacretelle : ils traversent des époques diverses en se modifiant avec facilité et même avec talent ; mais ne demandez ni à leurs œuvres, ni à leurs souvenirs, aucune originalité ; ils versent sur tout une teinte monotone et fade, et ne savent en rien marquer les temps auxquels ils ont assisté. […] CXXXI On peut unir certaines qualités estimables ou même éminentes d’esprit ou d’action, la dialectique, l’art de la guerre, le technique dans les divers arts, etc., avec une absence complète de tact et de sentiment des relations humaines. […] CXXXIII Le Saint-Simonisme que j’ai vu de près et par les coulisses m’a beaucoup servi à comprendre l’origine des religions avec leurs diverses crises, et même (j’en demande bien pardon) Port-Royal et le christianisme. […] Tandis que Chateaubriand, vieillard, abdique noblement la carrière publique, sacrifiant son reste d’avenir à l’unité d’une belle vie, il est bien que le jeune homme qui a commencé sous la même bannière continue d’aller, en dépit de certains souvenirs, et subisse sans se lasser les destinées diverses de son pays.
L’arrivée de Priam au camp d’Achille, la nouvelle de la mort de Patrocle, peuvent passer pour de vrais coups de théâtre, puisqu’elles font naître dans l’âme du héros des mouvements divers, et qu’elles y excitent des combats. […] On entend ici par le mot de délibération, non pas ces incertitudes où se livre un personnage combattu par les divers mouvements de sa passion, comme dans le monologue où Rodrigue balance entre son amour et son devoir ; celui où Émilie délibère sur le péril où elle expose Cinna ; la scène où Auguste est certain de ce qu’il doit faire dans la dernière conjuration dont son favori s’était rendu le chef, etc : ce sont des combats du cœur ; les discours y sont impétueux, animés ; tout y porte le caractère théâtral ; et ils sont l’âme de la tragédie. […] De plus, ces caractères mêlés sont dans un trouble continuel, où ils nous entretiennent nous-mêmes : ce n’est qu’un long combat de passions et de vertus, où, tantôt vaincus et tantôt vainqueurs, ils nous communiquent autant de divers mouvements ; et c’est cette agitation, ce sont ces secousses de l’âme, qui font le plaisir de la tragédie. […] Quand, par exemple, il faut instruire le spectateur des divers mouvements et des desseins d’un grand personnage, et que, par la constitution de la pièce, ce personnage ne peut ouvrir son cœur aux autres acteurs principaux, le confident alors remédie à l’inconvénient, et il sert de prétexte pour instruire le spectateur de ce qu’il faut qu’il sache.
Cela implique aussi un certain oubli de sa propre personne, le pouvoir de sortir de son horizon étroit, l’entente des talents divers par lesquels on peut réussir aujourd’hui à piquer les imaginations. […] Obligé par ma profession d’entrer dans les états d’esprit les plus divers, il en est un que je ne pouvais aucunement m’assimiler. […] Voici un choix de faits historiques servant à montrer, en des temps divers, la prépondérance d’un esprit public, antérieur et supérieur à toutes les velléités du libre arbitre individuel. […] Tu n’as pas su ou tu n’as pas voulu trouver ton héraut d’armes, pendant ta vie ; à plus forte raison, tu as dédaigné les formes diverses du charlatanisme ou redouté les frais de la réclame sonore : dors en paix, mon ami, et meurs avec la conscience de ton mérite pour toute consolation… Oblectatio solertiæ unus suavissimus pastus animorum. […] On est égaré par ce grand fait qui s’est passé deux ou trois fois dans l’histoire, de littératures classiques dont le prestige s’est étendu à des nations très diverses, à des siècles très divers, et qui sont restées des modèles pour le genre humain.
Il y a là un fait qu’on peut expliquer de façons très diverses, mais que tout observateur de bonne foi sera forcé de reconnaître. […] Il semble alors que sur les tablettes merveilleuses du cerveau la fantaisie et la mémoire tracent en même temps, et en deux langues diverses, des caractères qui se mêlent confusément, et l’on sent le texte vivant de la réalité se débattre sous la vaine surcharge des songes. […] Peut-être faut-il être contemporains pour comprendre de même une idée sous deux faces diverses, et, pour la manifester sans l’altérer dans deux arts différents. […] Depuis lors, d’autres nouvelles, publiées dans divers recueils, ont étendu la réputation de M. […] On lui dit de cent façons diverses : Réveillez-vous, mais ne remuez pas ; soyez enthousiastes, mais prudents ; manifestez vos sympathies et vos désapprobations, mais ne faites point de rassemblements.
Ils ont passé, dès l’enfance, par tant de fortunes diverses ! […] l’infortuné perd le fil de sa douce gaieté ; et il se jette à tête perdue, dans les cent mille détours de ses diverses comédies ! […] S’est-on disputé sur le costume des divers comédiens qui jouent Le Misanthrope ou Le Bourgeois gentilhomme ! […] Mais cependant avec quel grand art Térence emploie, arrange et combine ses divers emprunts ! […] Ce sont là trois fortunes bien diverses.
On se croirait dans un musée trop bariolé et trop divers. […] Notez aussi que les Français, étant généralement candidats aux divers examens, usent leur vue sur des grimoires et deviennent de plus en plus myopes. […] On ne peut fixer cette incessante métamorphose, ces aspects, si divers, de l’éternelle sottise. […] — Musique. — Jeux divers. […] La « race », le « milieu », le « moment », comme dirait Taine, unirent leurs influences diverses pour faire de lui, dès sa naissance, un romaniste, et quelque chose de plus.
Cherchons donc ce que vaut chaque explication en elle-même, et si d’ailleurs cette triple faculté philosophique, épique et satirique, ne pourrait pas se ramener à une autre, par laquelle le génie de Victor Hugo, à travers ces diverses manifestations, se retrouverait identique à lui-même. […] Les divers points de vue auxquels se sont placés les auteurs des études qui nous occupent sont donc justes. […] Sous cette uniformité de surface les récents biographes de Taine se sont proposé de retrouver l’initiale diversité des éléments du système et les retouches qu’avec le temps et sous diverses influences Taine y a apportées. […] Il aurait voulu qu’en dehors des villes, sur la place de la commune, dans l’école du hameau, on plaçât le portrait d’un enfant du pays qui se serait illustré : il y aurait ainsi sur divers points de la France des leçons d’hommes, plus efficaces que les leçons de choses. […] Il ne se lasse pas d’enregistrer les plus vulgaires faits divers et de les exalter pour la beauté qu’il y trouve.
Pareillement le lion de La Fontaine sait les affaires ; il est prévoyant, calculateur ; il administre, enrégimente, organise, et sait même se passer d’un Louvois. « Il tient conseil de guerre, envoie ses prévôts39 », assigne à chacun son poste, « connaît les divers talents et tire usage de ses moindres sujets. » La Fontaine dresse un catalogue de l’armée, comme il y en avait au ministère ; la fable imite à l’occasion le style40 de la chancellerie et le vieux langage officiel, copie les passe-ports comme tout à l’heure les circulaires, parle de défrayer « les députés eux et leur suite. » Il est vrai que le passe-port ne les protégera guère, et que les convives au lieu de manger le souper le fourniront. […] Les plus fins d’entre eux ou les plus considérables s’inquiétaient déjà de la santé du roi ; ils se savaient bon gré de conserver tant de jugement parmi ce trouble, et n’en laissaient pas douter par la fréquence de leurs répétitions. — D’autres vraiment affligés ou de cabale frappée pleuraient amèrement ou se contenaient avec un effort aussi aisé à remarquer que les sanglots… Parmi ces diverses sortes d’affligés, peu ou point de propos ; de conversation, nulle ; quelque exclamation parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux sombres ou hagards, les mouvements des mains moins rares qu’involontaires, immobilité du reste presque entière. […] Il prend les tons les plus divers, il profite des moindres circonstances, il s’autorise d’un changement astronomique.
Les bons gouvernements suscitent les hommes de génie en foule, dans toutes les voies de l’esprit et ils impriment aux écrits les plus divers ce caractère commun d’ordre et de grandeur dont ils sont marqués. […] La société, telle que l’avait faite Louis XIV, a inspiré les premiers, et les mêmes causes générales qui ont donné à Molière un théâtre ont fourni des personnages à La Fontaine pour son ample comédie à cent actes divers, comme il appelle ses fables. […] Œuvres de Bossuet, Lettres diverses, 24 et 25.
Ainsi tu vieilliras sans que tes jours pareils Soient comptés autrement que par leurs doux soleils, Sans que les souvenirs de ton heureuse histoire Laissent d’autres sillons gravés dans ta mémoire Que le cercle inégal des diverses saisons, Des printemps plus tardifs, de plus riches moissons, Tes pampres moins chargés, tes ruches plus fécondes Ou la source sevrant ton jardin de ses ondes, Sans avoir dissipé des jours trop tôt comptés, Dans la poudre, ou le bruit, ou l’ombre des cités, Et sans avoir semé, de distance en distance, À tous les vents du ciel ta stérile espérance ! […] Depuis cette halte, nous sommes restés amis en dépit des systèmes, des opinions, des révolutions, des politiques diverses. […] Je vis un petit homme taillé en force par la nature, dispos, d’aplomb sur tous ses membres comme s’il eût été toujours prêt à l’action, la tête bien en équilibre sur le cou, le front pétri d’aptitudes diverses, les yeux doux, la bouche ferme, le sourire fin, la main courte mais bien tendue et bien ouverte comme ceux qui, selon l’expression plébéienne, ont le cœur sur la main.
On pourrait écrire par ses chansons l’histoire de l’esprit public pendant la Restauration ; elles sont véritablement l’almanach chantant des drames divers, comiques ou sérieux, qui firent rire, gronder, saigner la France jusqu’à la chute tragique de la monarchie des Bourbons. […] J’ai encore cette lettre ; je la chercherai à loisir dans l’innombrable archive d’opinions diverses que trente ans de littérature, de tribune, de politique, ont accumulée dans mes portefeuilles, et je la donnerai aux éditeurs de la correspondance de Béranger. […] Ce billet était daté de cinq heures du matin ; le prince, que l’on aurait supposé si peu susceptible d’une impression poétique et d’une insomnie littéraire, disait à son amie « qu’il n’avait pas dormi avant d’avoir lu le volume, et qu’un poète était né cette nuit. » M. de Talleyrand et Béranger, deux hommes si semblables d’esprit, si divers de caractères, parrains de mon avenir !
Mais, en proclamant l’indépendance de l’Église à l’égard des formes de gouvernement, comme en s’occupant des questions ouvrières avec une sollicitude particulièrement active, et comme en travaillant à préparer dans un lointain avenir la réconciliation en une des diverses communions chrétiennes, il a fait trois grandes choses, — dont la première conséquence a été de rendre au catholicisme, et généralement à la religion, leur part d’action sociale. […] Et d’autre part, il est évident pour tous combien serait imparfaite la protection donnée au travail des ouvriers si elle l’était par des lois différentes que chaque peuple élaborerait pour son compte, car les marchandises diverses venues de divers pays se rencontrant sur le même marché, certainement la réglementation imposée ici ou là au travail des ouvriers aurait cette conséquence que les produits de l’industrie d’une nation se développeraient au préjudice d’une autre.
. — A chaque moment de la durée de ce moi, combien d’êtres et venus d’origines combien diverses entrent dans la composition de l’être que nous sommes ! […] A des titres divers, les hommes que M. […] Dépouillées de tout prestige emprunté, ces idylles, uniquement sensuelles, ne sont que de vulgaires et déplaisantes histoires : histoires d’unions sans amour, suivies de l’abandon ; le fait divers lui-même dans sa répugnante banalité. […] Comparant diverses existences, au point de vue du plaisir qu’on en peut attendre, il indique celle de Don Juan comme étant celle qui promet le plus de jouissances. […] Mais les diverses critiques qui ont été faites ne me semblent pas porter au fond.
Dans Le Dépit amoureux, quand il s’agit d’exposer tous les événements autour desquels roule la pièce, le nœud de la pièce, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus important, de tout à fait nécessaire pour la conduite de tout le reste, enfin ce qui doit être fait clairement, Frosine fait une phrase de douze vers dont elle ne peut pas sortir, phrase où sont étrangement mélangés des incidents les plus divers, les plus abstrus et les plus forcés ; le forcé du style se joint au forcé de l’action pour jeter le spectateur dans une obscurité complète. […] Mais quelques transformations qu’ait subies notre langue, en quelques états divers qu’elle se soit trouvée aux différents siècles de notre histoire, naïve, grossière, polie et noble jusqu’à l’excès, ou subtile, ou tendue, ou relâchée, on ne l’a point vue faire défaut à la comédie ; celle-ci, sans paraître embarrassée de ces brusques métamorphoses, semblable à une plante robuste qui prospère sous tous les climats, et sous les climats les plus changeants, n’a cessé de produire des œuvres dignes d’être lues. […] Quand nous étudions l’histoire, l’éclat des événements politiques laisse notre vue obscurcie pour tout autre objet ; ce n’est que par le rapprochement laborieux de mille anecdotes diverses, par la recherche fatigante du détail, que nous parvenons à nous faire une idée, encore trop vague, de la vie intime d’un peuple. […] ALCIBIADE Je ne suis donc pas plus sage, Aspasie ; car sur un mot de ta bouche je conçois mille espérances ou mille craintes, mon cœur s’agite des émotions les plus diverses ; d’un mot tu me ravis, d’un mot tu me désoles. […] Les femmes, au contraire, ont une facilité merveilleuse à changer de costume et à s’approprier les mœurs les plus diverses.
De tous les liens qui unissent les idées, il n’en garde qu’un, le plus stable ; son style n’est qu’un raisonnement continu et de l’espèce la plus tenace, tout composé d’additions et de soustractions, réduit à la combinaison de quelques notions simples qui, s’ajoutant les unes aux autres ou se retranchant les unes des autres, forment sous des noms divers des totaux ou des différences dont on suit toujours la génération et dont on démêle toujours les éléments. […] Entre les diverses sortes d’imaginations, il y en a une monarchique, toute pleine de cérémonies officielles et magnifiques, de gestes contenus et d’apparat, de figures correctes et commandantes, uniforme et imposante comme l’ameublement d’un palais : c’est d’elle que les classiques et Denham tirent toutes leurs couleurs poétiques ; les objets, les événements prennent sa teinte, parce qu’ils sont contraints de la traverser. […] De là, s’attaquant à la gloire et à l’argent, il avait jeté coup sur coup à la scène les pièces les plus diverses et les plus applaudies, comédies, farce, opéra, vers sérieux ; il avait acheté, exploité un grand théâtre sans avoir un sou, improvisé les succès et les bénéfices, et mené la vie élégante parmi les plaisirs les plus vifs de la société et de la famille, au milieu de l’admiration et de l’étonnement universels. […] Il a surtout de l’esprit, un prodigieux esprit de conversation, l’art de garder, de réveiller toujours l’attention, d’être mordant, divers, imprévu, de lancer la riposte, de mettre en relief la sottise, d’accumuler coup sur coup les saillies et les mots heureux. Enfin, il s’est formé depuis sa première pièce, il a acquis l’expérience du théâtre ; il travaille et rature ; il essaye ses diverses scènes, il les récrit, il les agence ; il veut que rien ne suspende l’intérêt, que nulle invraisemblance ne choque le spectateur, que sa comédie roule avec la précision, la sûreté, l’unité d’une belle machine.
Ces notes de Grimarest gardent, on le voit, ce je ne sais quoi de précis et de réaliste d’un fait divers quotidien. […] Ce sont ces séjours en province, l’étude qu’il faisait des mœurs, des traditions, des caractères et même du langage, des patois de la province, qui permirent à Molière de mettre au théâtre des types si divers de provinciaux, gentilshommes prétentieux comme M. de Sotenville, ou gens de peu, comme l’huissier Loyal de Tartuffe ou les paysannes de Pourceaugnac. […] Ces patois divers, ceux du Midi, ceux de la Flandre, ceux du Poitou ou du Limousin, étaient d’ailleurs familiers à Molière : on ne parodie guère que ce qu’on a étudié. […] Je m’étonne qu’avec cette connaissance approfondie des langages divers de nos provinces — patois dont la Convention devait abolir l’usage — Molière n’ait pas donné et les acteurs d’aujourd’hui ne songent pas, soit dit en passant, à rendre à M. de Pourceaugnac cet accent limousin, si spécial et si amusant. […] Mais je pense que l’idée de cette bouffonnerie date, au contraire, des premières années de la vie littéraire de Molière, et de ces journées de pérégrinations artistiques où il dut récolter tant de souvenirs et recueillir tant d’impressions diverses.
Il ne fut point ministre parce qu’il ne le voulut pas ; il aurait pu l’être à un instant ou à un autre, mais il se pliait peu aux combinaisons diverses et n’en augurait rien de bon ; il ne trouvait point dans le duc d’Orléans l’homme qu’il aurait voulu et qu’il avait tant espéré et regretté dans le duc de Bourgogne ; il lui reprochait précisément d’être l’homme des transactions et des moyens termes, et le prince à son tour, disait, de son ardent et peu commode ami « qu’il était immuable comme Dieu et d’une suite enragée », c’est-à-dire, tout d’une pièce. […] Sachons enfin comprendre que la nature est pleine de variétés et de moules divers ; il y a une infinité de formes et de talentsak.
Lorsqu’on regarde les gens de près, il semble que leurs diverses pièces sont indépendantes, du moins qu’elles ont besoin de temps pour se transmettre les chocs. […] V Au fond du présent comme au fond du passé, reparaît toujours une cause intérieure et persistante, le caractère de la race ; l’hérédité et le climat l’ont entretenu ; une perturbation violente, la conquête normande, l’a infléchi ; à la fin, après des oscillations diverses, il s’est manifesté par la conception d’un modèle idéal propre, qui peu à peu a façonné ou produit la religion, la littérature et les institutions.
Dante incarne tout le surnaturalisme, Shakespeare incarne toute la nature ; et comme ces deux régions, nature et surnaturalisme, qui nous apparaissent si diverses, sont dans l’absolu la même unité, Dante et Shakespeare, si dissemblables pourtant, se mêlent par les bords et adhèrent par le fond ; il y a de l’homme dans Alighieri, et du fantôme dans Shakespeare. […] C’était l’homme qu’il fallait pour comprendre et pour analyser cette charmante nature du poëte cultivé sous un grand roi biblique, devant un grand peuple poli comme son époque de génie renaissant et d’imitation classique ; leur mérite est divers, mais leur entreprise est également recommandable.
« Il y a donc une raison primitive ; et les lois sont les rapports qui se trouvent entre elle et les différents êtres, et les rapports de ces divers êtres entre eux. […] « Le droit des gens est naturellement fondé sur ce principe, que les diverses nations doivent se faire dans la paix le plus de bien et dans la guerre le moins de mal qu’il est possible, sans nuire à leurs véritables intérêts.
. ; l’octosyllabe, tantôt disposé en quatrains, sizains, dizains ou douzains, tantôt mêlé selon diverses lois au vers de quatre742. […] Hugo se plaît à changer le mètre dans l’intérieur d’un poème : il fait alterner les vastes couplets alexandrins avec les strophes agiles de petits vers ; et dans ces diverses parties, aucune égalité, aucun souci de tomber sur un nombre uniforme de vers ou de strophes744.
C’est partout, sous des formes diverses, une recherche du rare, du raffiné, du brutal ou du poignant. […] MM. de Goncourt, ces nerveux, sont, dans leurs romans inquiets, les grands peintres des maladies nerveuses Charles Demailly, Coriolis, Germinie, Mme Gervaisais, même la sœur Philomène et Renée « la mélancolique tintamarresque » sont à des degrés divers des névropathes, des personnes d’une sensibilité excessive et douloureuse et qui dégénère aisément en maladie, et par là aussi sont excellemment « modernes ».
Si tu avais vu les neiges du pôle et les mystères du ciel austral, ton front, ô déesse toujours calme, ne serait pas si serein ; ta tête, plus large, embrasserait divers genres de beauté. […] Et puis il a juste les allures et les idées de M…, qui terrorisa Lannion et y tint la guillotine en permanence tant que dura Robespierre. » Il y a quinze ou vingt ans, je lus, aux Faits divers d’un journal, à peu près ce qui suit : Hier, dans une rue écartée, au fond du faubourg Saint-Jacques, s’est éteint presque sans agonie un vieillard dont l’existence intriguait fort le voisinage.
Divers théâtres en nivôse an IV jouaient une pièce intitulée : Réclamations contre l’emprunt forcé. […] Chateaubriand, en dépit de son détachement de la terre, qui « n’est que la cendre des morts, pétrie des larmes des vivants12 », s’intéressait aux faits divers du jour et sacrifiait à l’actualité.
Cependant, en faveur de la pureté éminemment classique de son style et du naturel exquis avec lequel y sont tracés les divers caractères qui lui impriment la vie, nous le prierons au moins de vouloir bien mitiger son arrêt, et de comprendre ce chef-d’œuvre sous la dénomination de classico-romantique, en lui souhaitant pour sa propre gloire d’en produire un pareil. » VI Je reprends : Mon impression personnelle ne fut ni moins vive ni moins ravissante que celle du traducteur, la première fois que le poème dramatique de Sacountala tomba sous mes yeux. […] Ici sont des pierres tout onctueuses de l’huile de l’ingoudi, dont elles viennent de servir à broyer les fruits ; là, de jeunes gazelles, habituées à la voix de l’homme, ne se détournent pas à son approche ; et ailleurs ces lignes humides, tracées sur la poussière, et qui partent de divers bassins, ne doivent-elles pas leur origine aux gouttes d’eau distillées des vases nouvellement purifiés ?
Il les harangue en son meilleur italien, et, dans cette occasion comme dans toute autre, il montre assez quelle importance il attache à savoir bien parler la langue des divers pays où il sert, et à joindre une certaine éloquence aux autres moyens solides : « Je crois que c’est une très belle partie à un capitaine que de bien dire. » Il remonte donc par ses paroles le moral ébranlé des Siennois, leur rend toute confiance, et l’on se promet, citoyens d’une part, colonels et capitaines de l’autre, de ne point séparer sa cause et de combattre jusqu’à la mort pour sauver la souveraineté, l’honneur et la liberté.
qu’il se sentait le cœur plus léger alors, j’en réponds, qu’au milieu de ces sourdes intrigues, de ces tiraillements en sens divers, dont son honorable indécision ne triomphait pas.
Il ne faut pas oublier, en le jugeant, cette circonstance qu’il n’a pas sucé le christianisme peu à peu, à diverses reprises et dès l’enfance.
elle a eu du malheur dans ce que sa mémoire a provoqué d’écrits et de compositions de diverses sortes.
Si on ne lit pas tout, presque tout, dans cette quantité de productions qui ont chacune leur qualité, si l’on a manqué le moment où elles passent pour la première fois sous nos yeux, on est en peine ensuite pour rétablir le point de vue ; un mouvement si compliqué, si divers, si fécond, et dans un genre indéfini qui menace de devenir la forme universelle, demande à être suivi jour par jour ; faute de quoi l’on ne sait plus exactement les rapports, les proportions des talents entre eux, la mesure d’originalité ou d’imitation, le degré de mérite des œuvres, ce qu’elles promettent au juste et ce que l’auteur peut tenir.
Il aura nécessairement à souffrir des interprétations diverses données à sa conduite, des fausses appréciations répandues dans le public, et il sentira qu’il a besoin d’apologie.
Ces trois existences si diverses, successivement racontées et finement décrites, donnent beaucoup à penser et à réfléchir sur la forme que revêtent l’esprit et le cœur en trois pays et trois sociétés si dissemblables, sur les directions que parvient à se frayer la spontanéité humaine à travers des contraintes et des pressions si différentes.
La nature étudiée, attaquée par tous les points, poursuivie dans ses détails, embrassée dans ses ensembles, décrite, dépeinte, admirée, connue ; — ce qui reste de barbarie cerné de toutes parts ; — les antiques civilisations rendues de jour en jour plus intelligibles, plus accessibles ; — le contact des religions considérables amenant l’estime, l’explication et jusqu’à un certain point la justification du passé, et tendant à amortir, à neutraliser dorénavant les fanatismes ; — une tolérance vraie, non plus la tolérance qui supporte en méprisant et qui se contente de ne plus condamner au feu, mais celle qui se rend compte véritablement, qui ménage et qui respecte ; — au dedans, au sein de notre civilisation européenne et française, un adoucissement sensible dans les rapports des classes entre elles, un désarmement des méfiances et des colères ; un souci, une entente croissante des questions économiques et des intérêts, ou, ce qui revient au même, des droits de chacun ; le prolétaire en voie de s’affranchir par degrés et sans trop de secousse, la femme trouvant d’éloquents avocats pour sa faiblesse comme pour sa capacité et ses mérites divers ; les sentiments affectueux, généreux, se réfléchissant et se traduisant dans des essais d’art populaire ou dans des chants d’une musique universelle : — tous ces grands et bons résultats en partie obtenus, en partie entrevus, les transportent ; ils croient pouvoir tirer de cet ordre actuel ou prochain, de cette conquête pacifique future, un idéal qui, pour ne pas ressembler à l’ancien, n’en sera ni moins inspirant, ni moins fécond.
Vuillart donne pour raison divers soins qui l’ont partagé, des épreuves à corriger pour les éditions d’ouvrages du Père Quesnel et d’autres amis, et il ajoute : « Mon ami M.
La scène de Gand, où l’avantageux maréchal fait étalage de stratégie à l’usage des gens de cour, où il s’applique surtout à démontrer au grand aumônier, le cardinal de Périgord, qui l’écoute révérencieusement en ayant l’air de mordre la corne de son chapeau, les divers plans de campagne possibles et comme quoi, dans toutes les combinaisons, Napoléon ne peut être que battu, — cette petite scène à trois personnages, le suffisant, le crédule, et le sceptique qui se rit de tous deux, — est une délicieuse comédie de cabinet qui vaut tout ce que les anciens Mémoires du bon temps nous ont laissé de plus exquis en ce genre.
Il y a, pour moi, une mesure qui ne trompe guère pour apprécier ces divers mondes du passé, et quand je dis moi, je parle pour tout esprit curieux qui s’intéresse aux choses anciennes et qui, sans y apporter de parti pris ni de prévention systématique, est en quête de tout ce qui a eu son coin d’originalité et de distinction, son agrément particulier digne de souvenir ; il est une question bien simple à se faire : Voudrions-nous y avoir vécu ?
Mais vingt mois plus tard, quand il y eut jour à rentrer en France, Marie-Joseph Chénier, à l’instigation de Mme de Staël14, sollicita de la Convention le rappel de Talleyrand, et il le fit en ces termes : « Nos divers ministères à Londres attestent la bonne conduite qu’il a tenue et les services qu’il a rendus.
« Avec une santé généralement bonne en un sens et constante, mais un corps fatigué de tant d’ennuis et de tant de manières de vivre diverses et le plus souvent contraires, je suis découragé par cette incurable faiblesse des membres qui, en m’ôtant les ressources qu’un autre homme trouverait dans le malheur, me prive de cette résignation, de cette heureuse sécurité que je trouverais dans mes dispositions naturelles, dans les résultats de ma pensée, dans l’habitude d’être ou de me maintenir exempt de passions, de prestiges.
Auguste Barbier, puis seul à diverses reprises, non plus passant, mais séjournant ; il y a fait toutes les saisons.
En un mot, dans cette carrière ouverte au commencement du siècle par Racine fils et par Voltaire, et suivie si activement en des sens divers par Le Tourneur et Ducis, par Suard et l’abbé Arnaud, Léonard à son tour fait un pas ; il est de ceux qui tendent à introduire une veine des littératures étrangères modernes dans la nôtre.
À la fin du xie siècle se forma l’art des troubadours70 : art subtil et savant, plus charmant que fort, plus personnel et plus passionné au début, plus large aussi et embrassant dans la variété de ses genres la diversité des objets de l’activité et des passions humaines, puis de plus en plus restreint au culte de la femme, à l’expression de l’amour, et dans l’amour de plus en plus affranchi des particularités du tempérament individuel, soustrait aux violences de la passion, aux inégalités du cœur, de plus en plus soumis à l’intelligence fine et raisonneuse, et encadrant dans des rythmes toujours divers des lieux communs toujours les mêmes.
Parmi ses poésies diverses sont deux pièces importantes pour la connaissance de son génie. l’Épître à Huet et le Discours à Mme de la Sablière Éditions : Les Fables : lre et 2e parties, 1668, in-4 ; 1668, 2 vol. in-12, réimp. avec une 3e et une 4e partie, 1678 et 1679, 5 vol. in-12 ; Le xiie livre, Paris, 1692, in-12.
Écrivains et artistes ont conscience d’être un même monde, de poursuivre pareilles fins par des moyens divers ; et ces rapports tendent à rendre aux écrivains le sens de l’art, leur rappellent qu’ils sont créateurs de formes et producteurs de beauté.
Ainsi comprises, les études communes, poursuivies avec le même esprit dans tous les pays civilisés, forment au-dessus des nationalités restreintes, diverses et trop souvent hostiles, une grande patrie qu’aucune guerre ne souille, qu’aucun conquérant ne menace, et où les âmes trouvent le refuge et l’unité que la cité de Dieu leur a donnés en d’autres temps. » Et voici une autre page où cet amour de la vérité s’exprime comme ferait la foi jalouse d’un croyant, en laisse voir les scrupules, les délicatesses, les pieuses intransigeances : … Il y a au cœur de tout homme qui aime véritablement l’étude une secrète répugnance à donner à ses travaux une application immédiate : l’utilité de la science lui paraît surtout résider dans l’élévation et dans le détachement qu’elle impose à l’esprit qui s’y livre ; il a toujours comme une terreur secrète, en indiquant, au public les résultats pratiques qu’on peut tirer de ses recherches, de leur enlever quelque chose de ce que j’appellerai leur pureté.
Les journaux à tirage trop faible pour exiger ce droit léonin relèguent en des colonnes de troisième page, bien après les informations politiques et tout juste avant les faits divers, des critiques qu’on ne va pas lire, et que rédigent des personnes n’ayant à ce rôle d’autre aptitude que leur bonne volonté.
Quelques-uns de ses poèmes sont remarquables par des mouvements divers qui restent cependant toujours inséparables de l’harmonie.
Dans l’état actuel de la science, il n’y a pas de travail plus urgent qu’un catalogue critique des manuscrits des diverses bibliothèques.
La colère, la peur, le désir de la vengeance sont en revanche les manifestations diverses d’une antipathie à nous inspirée par les êtres animés ou inanimés qui nous environnent.
Mais le temps marche si vite de nos jours, qu’on peut, dès à présent, apercevoir ses effets divers sur des œuvres qui, à leur naissance, paraissaient également vivantes.
C’est en comparant le singe aux races inférieures de l’humanité, en montrant que l’intelligence va en se dégradant toujours dans les diverses races humaines, et qu’aux plus bas degrés elle est à peine supérieure à celle du singe ou de quelque autre animal.
On essaya de trouver un certain ordre entre ces empires successifs contemporains des diverses couches géologiques, et l’expression d’histoire naturelle, qui n’avait signifié d’abord que science de la nature, se retrouva justifiée dans son acception nouvelle.
Les sujets, dont la beauté consiste principalement dans l’élevation d’esprit que font voir des acteurs, dans la noblesse de leurs sentimens, comme dans des situations qui doivent agiter violemment et sans relâche les personnes interessées et qui doivent ainsi donner lieu à divers sentimens très-vifs et à des entretiens animez, sont plus heureux pour le poëte tragique.
Le Spectateur, d’Addison, ayant été traduit en 1714 à Amsterdam, sous ce nom : le Spectateur ou le Socrate moderne où l’on voit un portrait naïf des mœurs de ce siècle et plusieurs éditions de l’ouvrage s’étant vendues avec une rapidité prodigieuse, tous les libraires se mirent à commander à leurs auteurs à gages des Spectateurs de tendances et d’opinions diverses.
Déjà des vigies le prophétisent, qui regardent l’horizon d’observatoires bien divers. … M.
L’année suivante, en 1774, il entra comme substitut-avocat-fiscal-général surnuméraire (c’est le titre exact) au sénat de Savoie, et il suivit les divers degrés de cette carrière du ministère public jusqu’à ce qu’en avril 1788 il fut promu au siège de sénateur, comme qui dirait conseiller au parlement : c’est dans cette position que la Révolution française le saisit. […] Logé avec sa femme et ses deux enfants dans une seule pièce du rez-de-chaussée à l’hôtel du résident d’Autriche, qui n’avait pu lui faire accepter davantage, il s’y livrait encore à l’étude, à la méditation, et le soir, quand son hôte (le comte de Kevenhüller), le cardinal Maury et d’autres personnages distingués, venaient s’y asseoir auprès de lui, il les étonnait par l’étendue de son coup d’œil et sa vigueur d’espérance : « Tout ceci, disait-il, n’est qu’un mouvement de la vague ; demain peut-être elle nous portera trop haut, et c’est alors qu’il sera difficile de gouverner. » Après diverses fluctuations résultant des événements, M. de Maistre fut mandé en Sardaigne par son souverain et nommé régent de la Grande-Chancellerie de ce royaume ainsi réduit. […] On en a pu juger d’après le peu qui s’est échappé çà et là, et qu’on a publié dans divers journaux217. […] Voir ce qui est dit de Saint-Martin en divers endroits des Soirées de Saint-Pétersbourg, particulièrement dans le onzième Entretien. — Il est aussi un beau passage d’une lettre de Bolingbroke à Swift (6 mai 1730), qui se rattache naturellement, et sans tant de mysticisme, au livre des Considérations de De Maistre.
Ils consentent à ce qu’on cite les diverses leçons, les diverses traductions, les diverses interprétations ; ils sont contents de voir l’orateur se faire grammairien, helléniste, scoliaste. […] Quand les communes intentent un procès à Sacheverell, c’est pour soutenir publiquement847 que « la constitution d’Angleterre est fondée sur un contrat, et que les sujets de ce royaume ont, dans leurs diverses capacités publiques et privées, un titre aussi légal à la possession des droits qui leur sont reconnus par la loi que le prince à la possession de la couronne. » Quand lord Chatam défend l’élection de Wilkes, c’est en établissant que « les droits des moindres sujets comme ceux des plus grands reposent sur la même base, l’inviolabilité de la loi commune, et que, si le peuple perd ses droits, ceux de la pairie deviendront bientôt insignifiants848. » Ce n’est point une supposition, ni une philosophie qui les fonde, c’est un acte et un fait, j’entends la grande Charte, la Pétition des droits, l’acte de l’habeas corpus, et tout le corps des lois votées en parlement.
L’œuvre proprement technique, le travail professionnel de la critique, consistent à établir des « suites » d’écrivains, à composer des familles d’esprits, à repérer les divers groupes qui se distribuent et s’équilibrent dans une littérature. […] Buffon l’a dit de diverses façons. […] Les différentes réalités matérielles, personnelles, idéales, logiques, dit-il dans l’Introduction « peuvent se considérer comme des portions finies d’espace ou de temps contenant diverses variations, qui sont parfois des objets caractérisés et connus, mais dont la signification et l’usage ordinaire sont négligés pour que n’en subsiste que l’ordre et les réactions mutuelles. […] Le schème universel du poète reste le rhapsode ; — cette rhapsodie se déversera presque indifféremment en épopée, en drame, en grand lyrisme, et elle implique toujours le cercle patent, intéressé, et les « mouvements divers » d’un public.
Peut-être faudrait-il ajouter Musset, qui deux ou trois fois en a tâté ; mais c’était dans des ouvrages de courte haleine, et c’est à peine si, dans Sylvia, on pourrait citer deux de ces périodes flexibles et amples, qui se développent en vers de diverses mesures pour aboutir à un vaste alexandrin, qui repose l’oreille, ou d’autres fois à un trait qui se détache en un vers de huit pieds. […] Elle y a déployé une franchise et une verve qui ont à diverses reprises enlevé le public. […] J’ai sur lui cet avantage que depuis vingt-cinq ans j’ai passé ma vie dans les théâtres, dans tous les théâtres, y allant chaque soir, n’ayant d’autre occupation ni d’autre plaisir ici-bas que de noter les impressions des divers publics dont je faisais partie, et de chercher, quand par hasard je ne les partageais pas, les motifs de mon isolement. […] Ce genre a toujours subsisté sous diverses formes : la dernière que nous ayons connue est celle de l’opérette, de l’opérette de Meilhac et Halévy, où les espaces réservés au dialogue étaient, passé les sept ou huit premières représentations, remplis ad libitum par les acteurs en scène. […] Voyez, pourtant, comme un rôle peut être interprété de diverses façons, sans qu’il soit permis de dire que, de ces interprétations, l’une soit meilleure et plus vraie que les autres.
Un « roi de l’or », tombé de la lune, met ses millions à la disposition de l’ingénieur Landrecy et de sa femme Pauline et leur permet de tenter la réalisation de leurs rêves de « charité », — une charité qu’ils ont le tort de confondre avec les diverses formes de l’aumône. […] Ce « fait divers » n’empêche point les invités de souper « par petites tables. » On a généralement trouvé ce cynisme excessif. […] On aurait cet espoir, si ces grandes artistes transportaient intacts à travers l’Europe les chefs-d’œuvre ou les œuvres intéressantes des divers théâtres nationaux. […] Or, comme tout se tient, il n’est pas indifférent de savoir de quel air s’amusaient ceux qui passaient pour s’amuser, ni ce qu’était la femme oisive, la femme de luxe, dame ou fille, aux diverses époques de l’histoire de la civilisation. […] Il s’est aussi ressouvenu, je suppose, des diverses révoltées, norvégiennes ou françaises, qu’on nous a montrées ces années-ci.
Un jour La Fontaine qui lisait tout, « ceux du Nord, et ceux du Midi », tomba sur un très-médiocre livre, les Parallèles historiques que Cassandre, le pauvre auteur affamé, le traducteur de la rhétorique d’Aristote, venait de compiler et d’arranger, Dieu sait comment, prenant à droite, à gauche, racontant le combat des Horaces, et diverses choses aussi nouvelles, et se louant dans sa préface d’un style aussi impertinent que plat. […] Qu’on me die En quoi vous valez mieux que cent peuples divers ?
« Plaines cultivées, collines arrondies, ondes limpides, rives ombreuses, molles prairies, bosquets de jeunes tiges de lauriers-roses, cèdres, palmiers, orangers chargés de fruits et de fleurs, groupés et entrelacés en formes diverses, mais toutes gracieuses, faisaient un dais contre les ardeurs de l’été avec leurs épaisses ombrelles, et parmi les branches s’abritaient en pleine sécurité, chantaient et voletaient les rossignols… « Près de là, auprès d’une fraîche source entourée de cèdres et de palmiers féconds, Roger dépose son bouclier, découvre son front de son casque, et, tantôt vers la plage de la mer, tantôt vers la montagne, il tourne son visage pour se faire caresser les joues par les brises fraîches et embaumées qui, sur les hautes cimes, font frissonner avec de gais murmures les feuilles des hêtres et des chênes. […] Le poète décrit en traits sanglants et pathétiques leurs divers trépas.
Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides, quoique construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l’originalité qui recommande cette partie de Saumur à l’attention des antiquaires et des artistes. […] À côté de la tremblante maison à pans hourdés où l’artisan a déifié son rabot, s’élève l’hôtel d’un gentilhomme, où sur le plein-cintre de la porte en pierre se voient encore quelques vestiges de ses armes, brisées par les diverses révolutions qui depuis 1789 ont agité le pays.
Ces consciences subissent bien des influences sociales divergentes ou contradictoires ; elles sont tiraillées en sens divers et divisées par elles ; mais chacune de ces intelligences a sa façon personnelle de solutionner les conflits d’idées ; chacune a sa logique particulière qui dépend étroitement de la sensibilité à laquelle elle est liée. […] L’individualisme intellectuel présente d’ailleurs des formes diverses et des degrés.
— Pour solder les constructeurs de l’édifice, je manderai, des confins de la terre, du Japon et de l’Orient, de la Russie et de l’Amérique, divers milliers d’auditeurs, — amis, ennemis, qu’importe ! […] Nous avons fêté Lessing, Gœthe, Schiller, et nos autres grands hommes, parce que, en les diverses régions de l’art et de la science, ils ont racheté pour nous, et arraché à sa ruine cet héritage.
Les poètes ont fait à ce sujet des pièces de vers en divers sens, et l’on a de Simonide cette épitaphe triomphante des Spartiates : Nous les trois cents, qui avons, ô Sparte notre mère, combattu pour Thyrée contre un pareil nombre d’Argiens, — sans tourner la tête, — là où nous avions marqué le pied, là même nous avons laissé la vie.
M. de Humboldt, dans un des volumes du Cosmos, a traité du sentiment de la nature physique et du genre descriptif, en les suivant aux diverses époques et dans les différentes races ; il a aussi traité de la peinture du paysage dans ses rapports avec l’étude de la nature.
Ce prélat parla, ce me semble, assez bien de Marivaux ; il le loua d’abord, non pas tant pour ses écrits que pour son caractère : « Ce n’est point tant à eux, dit-il, que vous devez notre choix, qu’à l’estime que nous avons faite de vos mœurs, de votre bon cœur, de la douceur de votre société, et, si j’ose le dire, de l’amabilité de votre caractère. » En venant aux ouvrages, il s’exprime plutôt comme par ouï-dire, afin de n’avoir point, lui homme d’Église, à se prononcer directement en ces matières légères de roman et de théâtre : « Ceux qui ont lu vos ouvrages racontent que vous avez peint sous diverses images, etc.
Son livre est comme le testament de cette société, par un homme qui en sait tous les secrets et qui en réunissait les goûts divers.
Il commence avec grandeur et par une large similitude : Comme on voit que de braves soldats, en quelques lieux écartés où les puissent avoir jetés les divers hasards de la guerre, ne laissent pas de marcher dans le temps préfix au rendez-vous de leurs troupes assigné par le général ; de même, le Sauveur Jésus, quand il vit son heure venue, se résolut de quitter toutes les autres contrées de la Palestine par lesquelles il allait prêchant la parole de vie ; et sachant très bien que telle était la volonté de son Père qu’il se vînt rendre dans Jérusalem, pour y subir peu de jours après la rigueur du dernier supplice, il tourna ses pas du côté de cette ville perfide, afin d’y célébrer cette Pâque éternellement mémorable et par l’institution de ses saints mystères et par l’effusion de son sang.
Ces divers jugements de Mme de Créqui, le plus souvent justes en dernier résultat, mais si secs, et qui coupent leur homme en quatre, ont un inconvénient, et, par leur rigueur même, atteignent à une sorte d’injustice ; ils ne laissent après eux aucune ressource à celui qui en est l’objet.
C’est ainsi que ses goûts divers se dessinaient déjà : littérature facile et belles images.
Guizot lui-même, passant en revue la politique des divers Cabinets d’Europe, et s’exagérant un peu, je le crois, la passion de la paix qui possédait en 1830 les gouvernements et les peuples, nous dit de l’empereur de Russie, Nicolas, auquel il attribue la même passion, jointe à beaucoup de malveillance pour Louis-Philippe et pour le trône de Juillet : « Il eût pu être tenté de profiter, par la guerre, des troubles de l’Europe ; il aima mieux les grands airs de la domination en Europe au sein de la paix. » Or, ces grands airs de domination, on les acceptait, on ne cessa de les subir.
Succédant à la génération puissante et féconde des Lagrange, des Laplace, des Monge, venant aussitôt après en tête des générations qui comptèrent avec honneur dans leurs rangs les Poisson, les Malus, les Gay-Lussac, les Ampère, les Poinsot, les Cauchy, les Fresnel, les Arago, il embrassa par l’étendue et la curiosité de son esprit la totalité des connaissances et des découvertes de ses devanciers et de ses contemporains ; il prit une part active, incessante, à tous les travaux de la science de son temps par ses recherches, par ses perfectionnements, par ses applications et ses allées et venues fréquentes d’une branche à l’autre, par ses remarques diverses, multipliées, et ses additions successives, par ses exposés et ses traités généraux que distinguent la netteté et même l’élégance ; mais il inventa peu, moins qu’aucun de tous ceux que je viens de nommer, et dont quelques-uns n’étaient peut-être pas appréciés par lui à leur juste valeur.
Je lis, dans les Recueils divers que des témoins dignes de foi et amis du prince ont publiés de ses vertus, des détails tels que ceux-ci : « Ce grand prince ne faisait pas seulement sacrifice de son argent, mais encore de sa personne, particulièrement les jours de jeûne qu’il observait dans la dernière exactitude.
Elle ne ressemblait pas à Frédéric qui se passait de lecture allemande et ne lisait que des ouvrages français ; elle en lisait aussi en russe et trouvait à cette langue adoptive, qu’elle s’appliquait à parler et à prononcer en perfection, « bien de la richesse et des expressions fortes. » Les Annales de Tacite qu’elle lut en 1754 seulement, c’est-à-dire à l’âge de vingt-cinq ans, opérèrent, dans sa tête une singulière révolution, « à laquelle peut-être la disposition chagrine de mon esprit à cette époque, nous dit-elle, ne contribua pas peu : je commençais à voir plus de choses en noir, et à chercher des causes plus profondes et plus calquées sur les intérêts divers, dans les choses qui se présentaient à ma vue. » Elle était alors dans des épreuves et des crises de cœur et de politique d’où elle sortit haute et fière, avec l’âme d’un homme et le caractère d’un empereur déjà.
Sans entrer ici (ce qui me conviendrait moins qu’à personne) dans aucune des questions controversées entre les savants et les théologiens des diverses communions et en me gardant pour vingt raisons excellentes d’aller m’y heurter, il est bien clair à mes yeux, comme aux yeux de tout le monde, que puisqu’il y a quatre Évangiles canoniques et non pas un seul, il y a des différences, au moins apparentes, entre ces Évangiles également reçus, et il a été de tout temps réputé utile de s’en rendre compte pour se former une idée plus exacte, plus suivie et mieux ordonnée, de la vie et de la prédication de Jésus.
C’est en effet toute une éducation du goût, dans ces matières de l’art antique, qu’il avait fallu se faire et se donner depuis Huet jusqu’à Goethe, on passant par Lessing, Winckelmann et autres initiateurs : les impressions des diverses branches de l’art se complètent ainsi et s’achèvent, mais ce n’est pas l’affaire d’un jour. — Eckermann, selon son usage, reprenant la pensée de Goethe au point où elle s’arrêtait, et la lui renvoyant avec de légères variantes, lui répondit (toujours pendant ce même dîner) : « La mesure dans laquelle se renferme l’œuvre entière m’a paru excellente ; c’est à peine si on rencontre une allusion à des objets étrangers qui nous feraient sortir de cet heureux cercle.
Dans la première partie de son livre, Bossuet s’est proposé de parcourir les diverses époques indiquées, et d’offrir la série des faits, leur assemblage dans chaque époque, leur synchronisme.
Il y passa par tous les degrés de l’apprentissage ; correcteur d’abord, il s’éleva aux faits divers, à l’entrefilet, puis au petit article.
Divers petits offices à rendre à la famille affligée, comme lettres à écrire, soins à prendre, etc., m’obligent d’être court. » Les lettres suivantes complètent le récit : « Ce dimanche de Quasimodo, 26 avril. — Enfin voilà mon cher ami M.
C’est le cas de Racine lorsqu’on vient à lui en quittant Molière ou Shakspeare : il demande alors plus que jamais à être regardé de très-près et longtemps ; ainsi seulement on surprendra les secrets de sa manière : ainsi, dans l’atmosphère du sentiment principal qui fait le fond de chaque tragédie, on verra se dessiner et se mouvoir les divers caractères avec leurs traits personnels ; ainsi, les différences d’accentuation, fugitives et ténues, deviendront saisissables, et prêteront une sorte de vérité relative au langage de chacun ; on saura avec précision jusqu’à quel point Racine est dramatique, et dans quel sens il ne l’est pas.
Étouffant toute personnelle sympathie, ils atteignirent, d’emblée, une quasi-férocité : Flaubert, que nous retrouverons maintenant à chaque pas de notre étude, car il fut par excellence antithétique et divers, adressait à Feydeau, au sujet de la mort prochaine de Madame Feydeau, cet encouragement décisif : « Pauvre petite femme !
Tel est l’effet que doivent produire sur un peuple des préjugés fanatiques, des gouvernements divers que ne réunissent point la défense et l’amour d’une même patrie, un soleil brûlant qui ranime toutes les sensations, et doit entraîner à la volupté lorsque cet effet n’est pas combattu, comme chez les Romains, par l’énergie des passions politiques.
Le grand homme, qui arrive à la vieillesse, doit parcourir plusieurs époques d’opinions diverses ou contraires.
La philosophie est en nous, et ce qui caractérise éminemment les passions, c’est le besoin des autres ; tant qu’un retour quelconque est nécessaire, un malheur est assuré ; mais l’on peut trouver dans les carrières diverses, où les passions se précipitent, quelque chose de l’intérêt qu’elles inspirent, et rien de leur malheur, si l’on domine la vie, au lieu de se laisser emporter par elle, si rien de ce qui est vous enfin ne dépend jamais ni d’un tyran au-dedans de vous-même, ni de sujets au-dehors de vous.
Le roi voulait, en arrivant, donner à M. de Bouillé le bâton de maréchal, et, pour avoir un bâton, il a dû, après diverses allées et venues, emprunter celui du duc de Choiseul.
24° Cens, surcens et rentes dus par des immeubles de diverses sortes, maisons, champs, prés, etc., situés sur le territoire de la seigneurie.
Mais dans les odes non pindariques, ainsi que dans les hymnes, élégies et poèmes divers qui font partie des œuvres, une certaine incohérence, un manque d’équilibre et d’harmonie éclatent.
Dans la première moitié du xviie siècle, après Malherbe, et hors de la poésie dramatique, trois noms se détachent, exprimant autre chose que les divers aspects de la mode et de l’esprit mondain : Balzac, Chapelain, Descartes, très inégaux de génie, très inégalement aussi dépendants du monde, ont été trois modificateurs influents des formes et des idées littéraires.
Quesnay, ce médecin de Louis XV dont la hauteur de pensée imposait le respect même au roi, s’y appliqua ensuite, et fut le fondateur de l’école économique, à laquelle se rattachent des esprits aussi divers que le marquis de Mirabeau et Turgot.
Mme Sarah Bernhardt me fait toujours l’effet d’une personne très bizarre qui revient de très loin ; elle me donne la sensation de l’exotisme, et je la remercie de me rappeler que le monde est grand, qu’il ne tient pas à l’ombre de notre clocher, et que l’homme est un être multiple, divers, et capable de tout.
J’ai sous les yeux le tableau des membres de la Compagnie à diverses époques — et je ne crois pas me tromper.
Voilà pourquoi ces deux génies, si distants l’un de l’autre, si dissemblables, si divers d’essence et de tendance, se sont rencontrés néanmoins dans leur méthode divergente, sur un point d’exercice, et ont communié dans la religion du dandysme.
Ce règne de Dieu sur la terre prêtait naturellement aux interprétations les plus diverses.
Les religieux, et particulièrement les Jésuites, qui se voyaient exclus de la direction de cet établissement, et qui n’y avaient aucun accès, essayèrent de le ruiner à diverses reprises.
Pendant les deux mois que Mme de Graffigny fut à Cirey, elle passa par des impressions très diverses.
Non, la France ne saurait renier celui qui justifia si bien les grandeurs déjà commencées de l’histoire, et qui montra de sa présence et de sa personne, dans ces diverses contrées du monde où il parut, que la renommée lointaine ne mentait pas.
Personne, du reste, ne fit la moindre attention à cet arbre généalogique et on lut les diverses histoires des Rougon et des Macquart sans se préoccuper un seul instant de savoir à quel degré tel Macquart était parent de tel Rougon et comment tel Rougon était allié à tel Macquart.
Il l’est davantage si l’on considère par contraste l’extraordinaire puissance d’assimilation dont témoigne le Japon et si l’on remarque que les parties connues de l’histoire de ce petit peuple, nous le montrent de tout temps instable et changeant, présentant des phases variées et s’acheminant vers les temps modernes à la façon de nos barbares d’occident par la pratique d’institutions féodales qui impliquent par la multiplicité des foyers d’influence et d’initiative possible, une multiplicité aussi d’expériences diverses.
., au moyen desquels on parvient à faire sortir le ridicule d’un vice quelconque, si le sujet est vraiment comique, ou à développer, divers sentiments du cœur, si le sujet n’est pas véritablement comique.
Mais je prétends que celui qui se jette dans l’allégorie s’impose la nécessité de trouver des idées si fortes, si neuves, si frappantes, si sublimes, que sans cette ressource, avec Pallas, Minerve, les grâces, l’amour, la discorde, les furies, tournés et retournés en cent façons diverses, on est froid, obscur, plat et commun.
L’individu les trouve toutes formées et il ne peut pas faire qu’elles ne soient pas ou qu’elles soient autrement qu’elles ne sont ; il est donc bien obligé d’en tenir compte et il lui est d’autant plus difficile (nous ne disons pas impossible) de les modifier que, à des degrés divers, elles participent de la suprématie matérielle et morale que la société a sur ses membres.
mais j’ai quelquefois comme une illusion que je le suis. » C’est une grande jouissance encore en lisant les auteurs dramatiques et qu’on éprouve plus en lisant les auteurs dramatiques que tous les autres, que d’observer les différences de style entre les divers personnages.
L’existence si diverse et si variée de ces peuples est une poésie tout entière, depuis leurs temps héroïques et fabuleux jusqu’à leur décadence et à leur mort.
Mais la réciproque n’est pas vraie, et au même état cérébral correspondraient aussi bien des états psychologiques très divers.
Il faut que les divers arrangements de rimes vaillent ce qu’ils ont coûté. […] Si tu avais vu les neiges du pôle et les mystères du ciel austral, ton front, ô déesse toujours calme, ne serait pas si serein ; ta tête, plus large, embrasserait divers genres de beauté…58. […] Je suppose qu’Athalie et Madame Bovary sont dans des genres très divers et tout compensé, deux œuvres de perfection égale. […] Au reste, ces divers genres de critique viendront en leur lieu. […] Cette différence n’a l’air de rien : elle est pourtant grosse de conséquences ; elle implique deux poétiques diverses.
J’avoue d’abord que j’ai fort exagéré ce qu’il peut y avoir de contradictoire dans les diverses attitudes du don Juan de Molière. […] Comme le fond en est, si je puis dire, de beaucoup antérieur à la forme, elles embrassent d’immenses parties de l’histoire des hommes et présentent simultanément, à des plans divers, l’image de plusieurs civilisations. […] Mais votre esprit s’y occupera et s’y délectera de diverses manières. […] Car, pour des esprits inattentifs, c’est peut-être surtout par l’aspect, par le costume, par le détail des habitudes extérieures que se différencient les hommes des diverses époques et des divers milieux. […] Ne croyez-vous pas que la ruse de Troppa et de Beppo pourrait, avec une vraisemblance presque égale, tourner de quatre ou cinq façons diverses et aboutir à quatre ou cinq dénouements différents ?
Car dans l’intervalle tous les instincts imaginables auraient eu le temps de se représenter et de commenter le fait divers. […] Mesures de divers ordres. […] Faisons un tour à travers l’histoire et voyons, à travers des accidents de route et des stations et des régressions que nous négligerons, le progrès, à la fois de ce plébéianisme et de cette morale qui sont deux formes diverses, et à peine diverses et à peine distinctes, d’une seule et même chose. […] L’humanité admet donc des morales diverses, qui se compensent, dont les indulgences et les sévérités sont compensatoires les unes des autres. […] Ces efforts divers de l’humanité ont des rapports avec la morale, mais ils n’en dépendent pas.
Mais il a été amené par les circonstances à dire son opinion sur les diverses libertés qui étaient réclamées par ses contemporains et on voit assez qu’il n’en est absolument aucune qui soit de son goût. […] Souveraineté arbitraire d’un seul, souveraineté d’un seul tempérée par l’existence de lois à peu près respectées, souveraineté d’une élite, souveraineté du peuple, sont donc des formes diverses, mais non pas très différentes, du despotisme ; il n’y a de libre, comme l’a dit Bossuet parlant des Romains, « qu’un peuple où personne n’est sujet que de la loi et où la loi est plus puissante que tout le monde. » Il n’y a de libre qu’un peuple où il n’y a pas de souveraineté, où il n’y a pas de volonté qui commande et où l’on n’obéit qu’à la Raison exprimée par la Loi. […] La nation serait donc pourvue de lois, gouvernée et jugée par le même parti et les représentants divers, mais très pareils, du même parti. […] Quant au Parlement du roi, fait de fragments de divers Parlements (et même du Parlement de Paris) et qui siégeait ordinairement à Tours, il fit brûler par main de bourreau les bulles du Pape et déclara Grégoire XIV perturbateur du repos public et complice de l’assassinat de Henri III. […] Ce qu’il faudrait dire peut-être, c’est que les religions diverses qui sont dans un Etat s’appuient tour à tour sur le pouvoir, craignent toujours, à moins d’être décidément persécutées, de se l’aliéner, espèrent toujours, à moins d’être décidément persécutées, se le concilier, et, dans cette rivalité, comme dans celle de leur propagande spirituelle, se neutralisent les unes les autres.
Ce qui fait l’originalité d’un peuple, c’est la façon dont il travaille avec les éléments divers que la race ou la langue lui apportent. […] Dans un pays que des fortunes aussi diverses, mais également malheureuses, bouleversaient, où l’insécurité du lendemain obsédait, au point de détourner les intelligences et les énergies d’entreprises qui ne s’attachaient point à la défense d’intérêts immédiats, imagine-t-on des poètes, des prosateurs créant des œuvres immortelles7 ? […] Le vert universel de la campagne n’est ni cru, ni monotone ; il est nuancé par les divers degrés de maturité des feuillages et des herbes, par les diverses épaisseurs et les changements perpétuels de la buée et des nuages. […] Leurs héros ont une réalité frappante, précisément parce qu’ils ne se livrent pas, qu’ils conservent des coins inconnus, qu’ils sont variés, inconséquents, divers, contraires à eux-mêmes et aux apparences, comme l’est en réalité l’être humain. […] On ne saurait passer sous silence l’ouvrage mi-historique, mi-physiologique d’Eugène Baie sur la sensibilité collective, dont la première partie L’Épopée flamande 178 reconstitue le génie du peuple flamand d’après sa manière de sentir adaptée aux diverses manifestations de son existence.
Connaissant leur caractère, je distingue leurs voix diverses. […] En effet, à diverses reprises, vous vous êtes permis, selon l’irrespect le plus déplorable, de bafouer les Maîtres que nous vénérons et les Dogmes que nous promulguons. […] Autour, divers angelots joufflus, les mains inertes sur des instruments de musique d’une forme surannée, restent immobiles dans des poses accablées. […] Elle n’est, il est vrai, qu’un atome infime de l’Être, mais les forces qui la meuvent et qui en maintiennent unis les divers éléments s’y déploient avec autant de majesté que sur les soleils les plus énormes. — Tout est dans Tout : chaque parcelle de l’univers le répète exactement, et la même loi qui agrège les corpuscules des nébuleuses, matrices des mondes, préside à la formation de l’homme dans le sein de sa mère. […] L’appartement est luxueux, garni de divans, de tapis et de diverses babioles plus ou moins artistiques, éparses sur des consoles et des étagères.
Des divers épisodes qui composent le volume de Grandeur et Servitude militaires, celui de Laurette ou le Cachet rouge, au moment où il parut dans cette Revue (mars 1833), obtint un succès marqué d’attendrissement et de larmes. « Que me demandez-vous de plus ? […] Il en est très peu que le feu divin illumine durant toute une longue carrière, ou chez qui il se change du moins et se distribue en chaleur égale et bienfaisante pour donner aux divers âges humains toutes leurs moissons.
Mme de Verdelin mérite d’être distinguée entre les diverses dames amies de Rousseau, en ce qu’elle n’était nullement bel esprit ni bas-bleu, ni rien qui en approche70 ; qu’avec un esprit fin elle n’avait nulle prétention à paraître ; qu’elle aimait l’écrivain célèbre pour ses talents et pour son génie sans doute, mais pour lui surtout, pour ses qualités personnelles, non pour sa réputation et sa vogue : elle n’apporta dans cette liaison aucun amour-propre ni ombre de susceptibilité, lui resta activement fidèle tant qu’il le lui permit, et elle ne cessa, elle ne renonça à la douceur de le servir que lorsqu’il n’y eut plus moyen absolument de l’aborder ni de l’obliger ; et alors même elle garda intact son sentiment d’amitié, comme un trésor, hélas ! […] Elle n’était point d’avis du tout qu’entre les divers asiles qui s’offraient à Jean-Jacques il choisît la Prusse et Berlin : « Une très forte raison devrait suffire à vous en éloigner, lui disait-elle ; c’est l’accueil indistinct qu’on y fait à tout homme de lettres : fripon ou honnête, tout est fêté, pourvu qu’il soit subjugué et qu’il loue le maître.
Est-ce que ces écrivains sans lettres ne vous représentent pas, dans leurs génies divers, dans leurs œuvres différentes, dans leurs manières distinctes, tous les genres, toutes les œuvres, toutes les manières de la littérature écrite ? […] La peinture, dans chacune de ces villes ou de ces nations, prit non seulement le caractère du chef d’école, mais elle prit le caractère de l’école et du peuple où elle fut cultivée par ces grands hommes du pinceau : Titanesque avec Michel-Ange, plus païen que chrétien dans ses œuvres, et qui semble avoir fait poser des Titans devant lui ; Tantôt mythologique, tantôt biblique, tantôt évangélique, toujours divine avec Raphaël, selon qu’il fait poser devant sa palette des Psychés, des saintes familles, des philosophes de l’école d’Athènes, le Dieu-homme se transfigurant dans les rayons de sa divinité devant ses disciples, des Vierges-mères adorant d’un double amour le Dieu de l’avenir dans l’enfant allaité par leur chaste sein ; Païenne avec les Carrache, décorateurs indifférents de l’Olympe ou du Paradis ; Pastorale et simple avec le Corrége, qui peint, dans les anges, l’enfance divinisée, et dont le pinceau a la mollesse et la grâce des bucoliques virgiliennes ; Souveraine et orientale avec Titien, qui règne à Venise pendant une vie de quatre-vingt-quinze ans sur la peinture comme sur son empire, roi de la couleur qu’il fond et nuance sur sa toile comme le soleil la fond et la nuance sur toute la nature ; Pensive et philosophique à Milan avec Léonard de Vinci, qui fait de la Cène de Jésus-Christ et de ses disciples un festin de Socrate discourant avec Platon des choses éternelles ; quelquefois voluptueux, mais avec le déboire et l’amertume de la coupe d’ivresse, comme dans Joconde, cette figure tant de fois répétée par lui du plaisir cuisant ; Monacale et mystique avec Vélasquez et Murillo en Espagne, faisant leurs tableaux, à l’image de leur pays, avec des chevaliers et des moines sur la terre et des houris célestes dans leur paradis chrétien ; Éblouissante avec Rubens, moins peintre que décorateur sublime, Michel-Ange flamand, romancier historique qui fait de l’histoire avec de la fable, et qui descend de l’Empyrée des dieux à la cour des princes et de la cour des princes au Calvaire de la descente de croix, avec la souplesse et l’indifférence d’un génie exubérant, mais universel ; Profonde et sobre avec Van-Dyck, qui peint la pensée à travers les traits ; Familière avec les mille peintres d’intérieur, ou de paysage, ou de marine, hollandais ; artistes bourgeois qui, pour une bourgeoisie riche et sédentaire, font de l’art un mobilier de la méditation ; Enfin mobile et capricieuse en France, comme le génie divers et fantastique de cette nation du mouvement : Pieuse avec Lesueur ; Grave et réfléchie avec Philippe de Champagne ; Rêveuse avec Poussin ; Lumineuse avec Claude Lorrain ; Fastueuse et vide avec Lebrun, ce décorateur de l’orgueil de Louis XIV ; Légère et licencieuse avec les Vanloo, les Wateau, les Boucher, sous Louis XV ; Correcte, romaine et guindée comme un squelette en attitude avec David, sous la République ; Militaire, triomphale, éclatante et monotone, alignée comme les uniformes d’une armée en revue, sous l’Empire ; Renaissante, luxuriante, variée comme la liberté, sous la Restauration ; tentant tous les genres, inventant des genres nouveaux, se pliant à tous les caprices de l’individualité, et non plus aux ordres d’un monarque ou d’un pontife ; Corrégienne avec Prud’hon ; Michelangelesque avec Géricault dans sa Méduse ; Raphaëlesque avec Ingres ; Flamande avec éclectisme et avec idéal dans Meyssonnier ; Sévère et poussinesque dans le paysage réfléchi avec Paul Huet ; Hollandaise avec le soleil d’Italie sous le pinceau trempé de rayons de Gudin ; Bolonaise avec Giroux, qui semble un fils des Carrache ; Idéale et expressive avec Ary Scheffer ; Italienne, espagnole, hollandaise, vénitienne, française de toutes les dates avec vingt autres maîtres d’écoles indépendantes, mais transcendantes ; Vaste manufacture de chefs-d’œuvre d’où le génie de la peinture moderne, émancipée de l’imitation, inonde la France et déborde sur l’Europe et sur l’Amérique ; magnifique époque où la liberté, conquise au moins par l’art, fait ce que n’a pu faire l’autorité ; république du génie qui se gouverne par son libre arbitre, qui se donne des lois par son propre goût, et qui se rémunère par son immense et glorieux travail.
XX Le 1er décembre, elle écrit à son frère : « C’est de la même encre dont je viens de t’écrire que je t’écris encore ; la même goutte tombant moitié à Paris, moitié ici, te vient marquer diverses choses, ici des tendresses, là-bas des fâcheries ; car je t’envoie toujours tout ce qui me traverse l’âme. […] « Me voici au soir d’une journée remplie de mille pensées et choses diverses dont je me rends compte au coin du feu de ma chambre, à la clarté d’une petite lampe, ma seule compagne de nuit.
Las de Paris, dont je ne connaissais guère que les rues, et déjà, en somme, passablement refroidi dans ma passion pour les choses nouvelles, je finissais toujours par les trouver de beaucoup au-dessous non-seulement de l’idée que je m’en étais faite dans mon imagination, mais des simples réalités que j’avais pu voir en divers endroits de l’Italie. […] Mais j’en distinguai un entre tous, c’était le respectable Francesco Gori Gandellini : j’en ai souvent parlé dans mes divers écrits, et sa douce et chère mémoire ne sortira jamais de mon cœur.
« Alors les ministres, voyant avec peine sacrifier des hommes innocents (car ils ne pouvaient pas s’empêcher de nous reconnaître comme tels), et désirant aussi accommoder la chose afin de contenter l’Empereur et de faire révoquer les mesures déjà prises et dont ils prévoyaient l’éclat, proposèrent diverses formules. […] Ces billets portaient l’indication d’heures diverses, mais chaque heure était désignée pour deux cardinaux à la fois.
Il y avait dans ce succès de quoi rengager Lesage à toujours dans le théâtre, où ses débuts avaient eu des fortunes très diverses. […] Oui, ce n’est que cela ; hors de cela, il n’y a que les goûts particuliers, aussi divers que les humeurs, il n’y a que la mode.
. — Un exemple frappant d’atténuation de la parole par ces divers moyens et aussi le dernier chant d’Isolde. j’ai entendu Tristan huit fois de suite à Bayreuth, et quoique je connaisse le texte presque par cœur, je n’ai jamais pu saisir que les mots Welt, Al et Lust. […] Si donc les tristes nécessités de mon intelligence me forcent à examiner dialectiquement, un à un, les éléments que ma raison perçoit comme divers, quoique mon sentiment me les indique comme sûrement un et indivisible : toujours est-il que je ne pourrai prendre comme mesure de la perfection de chaque élément, que le degré dans lequel il est adapté à concourir au but total de l’œuvre.
Cette tristesse, Michelet l’attribue à la complexité des idées modernes, à l’embarras du choix entre tant de voies nouvelles de l’esprit, au tiraillement des études en sens divers, et, pour ainsi dire, à la multiplication des horizons autour de notre cerveau : « Moi, par exemple, ajoute-t-il, vers les trente ans, j’avais d’horribles migraines. Cela tenait à des maux d’estomac, et ceux-ci venaient du nombre de choses diverses que je faisais, des travaux et des études multiples du professorat… Edwards, qui me soignait, disait à ma première femme : « Il se pourrait qu’il devînt fou ou qu’il mourût. » Un séjour de six semaines en Italie n’amenait aucun mieux.
dit-il, je ne sais pas, mais enivre-toi, c’est ma seule réponse. » Prenant alors sur le tapis un des bouquets des mille fleurs diverses dont ses esclaves avaient paré la table de nacre du festin et couronné les jarres, il le donna à respirer à son ami : « Réponds à ton tour, lui dit-il, et analyse si tu peux, dans l’odeur enivrante qu’exhale ce bouquet, chacun des mille parfums dont ce parfum innommé se compose ; dis-moi ce qui est santé et ce qui est poison dans l’invisible haleine de toutes ces fleurs ? […] Je l’ai regardé, il m’a regardé, et nous ne nous sommes rien dit, comme si nous étions deux étrangers parlant des langues diverses et n’ayant de commun que l’air qu’ils respirent.
Certes, il n’est pas aisé de noter les qualités essentielles qui font qu’un auteur est un humoriste, car cette fantaisie diverse est chez les uns cruelle, chez les autres triste, bouffonne chez celui-là, correcte et discrète chez celui-ci… » Les humouristes sont les plus connus peut-être des écrivains contemporains. […] Divers autres prix, comme celui de la Presse (à M.
En quelque endroit qu’il porte ses armes, il trouve à son arrivée toutes choses prêtes à le couronner de gloire, et vous faites beaucoup plus pour lui que jamais le bonheur ne fit pour César, puisqu’il a vaincu souvent avant même que d’avoir vu… Résumant dans un tableau qui n’est pas trop emphatique cette politique armée qui se montre partout à la fois en divers pays, qui soutient des luttes et des alliances sans nombre, et où la supériorité de la pensée se fait toujours sentir dans l’exécution : J’en prendrais à témoin, s’écriait-il, et La Rochelle et Nancy…, si Perpignan n’en était un témoignage plus nouveau et pour le moins aussi glorieux.
Quand le Cours de littérature de La Harpe ou la Correspondance du même avec le grand-duc de Russie, ou encore quand les Mémoires de Besenval paraissaient, le prince de Ligne les lisait la plume à la main et les accompagnait page par page de remarques curieusesc, dont les éditeurs soigneux de ces divers ouvrages devraient dorénavant profiter.
Un poème de l’ordre didactique le plus élevé, L’Astronomie, occupa ses derniers loisirs104 : il l’entreprit sur le conseil même de l’illustre Laplace, et s’appliqua à confier au rythme ami de la mémoire les principales vérités de la mécanique céleste, et même l’histoire de la science et des divers systèmes en vogue avant que l’explication newtonienne eût fixé le centre du monde.
Ses idées et ses plans divers demanderaient une longue explication, dont le dernier mot et la conclusion seraient, je crois, un doute.
Quand je dis qu’il y avait tout mis et tout versé de lui-même, je me trompe : il y avait des points sur lesquels il s’était montré moins explicite et moins décidé qu’il ne l’était au fond réellement Aussi, quelques mois après avoir publié cet écrit et quand il comptait en donner une seconde édition, il avait noté de sa main en marge sur un exemplaire diverses modifications à y introduire, et, oubliant bientôt que l’exemplaire était destiné à des imprimeurs, il s’était mis à y ajouter pour lui-même en guise de commentaires ses plus secrètes pensées.
Il lui fallait la chute et la restauration des trônes, la révolution des empires, toutes les fortunes diverses assemblées en une seule vie et pesant sur une même tête : il fallait à l’aigle la vaste profondeur des cieux, et en bas tous les abîmes et les orages de l’Océan.
Tout en apprenant du latin, du grec, de l’hébreu, et en se rompant aux mâles études, l’enfance et la première jeunesse de d’Aubigné furent telles, et si fréquemment débauchées et libertines, qu’en tout autre siècle il eût probablement dérivé et donné dans cette espèce d’incrédulité qu’on désigne sous le nom de scepticisme, et que les mauvaises mœurs insinuent si aisément : mais au xvie siècle, ces courants amollissants et dissolvants n’existaient pas, et les dissipations même, dans leur violence et leur crudité grossière, n’empêchaient pas de respirer l’air ardent des croyances diverses et des fanatismes.
Vinrent pourtant les objections, de la part du connétable surtout : pour cette place de lieutenant du roi dans une république italienne, au milieu des partis et des ordres divers de citoyens à contenir et à ménager, il fallait un grand fonds de prudence, et Montluc, disait-on, en manquait : sa réputation d’homme fâcheux, bizarre et colère, était mise sans cesse sur le tapis.
Voilà ce que c’est, encore un coup, de s’humilier… » Je crois bien que ce sont ces ouvrages en vers et les diverses pièces du procès de Pomone que le curieux abbé Nicaise envoyait à la Trappe au saint abbé, qui ne les désirait pas, mais qui poliment répondait (13 juin 1691) : J’ai lu monsieur, les vers que vous m’avez envoyés ; les gens d’esprit se divertissent, et leurs contestations donnent toujours une scène agréable au public.
Il n’y avait pas moins de six armées royales, en tout plus de cinquante mille hommes avec cinquante canons, agissant sur divers points du Midi à la fois.
Frédéric était un grand homme, de ceux en qui réside et se personnifie la force et la destinée d’une nation ; le prince Henri, tel qu’il ressort à nos yeux de la correspondance qu’on vient de publier et des divers témoignagnes, me paraît un prince raisonneur, réfléchi, méthodique, quelquefois jusqu’au bizarre et au minutieux, ombrageux, susceptible, capable d’envie, fastueux, aimant la montre, ne haïssant pas d’être trompé, ayant une forte teinte de la sensibilité et de la philanthropie de son siècle ; avec cela de la justesse par places, de la mesure habile, de la combinaison, de l’adresse, des parties ingénieuses ; mais grand homme, c’est beaucoup dire : il n’est grand en rien, il n’a rien d’héroïque ; c’est un esprit distingué et un guerrier de mérite.
Chéruel a-t-il cru nécessaire de bien définir ces termes, et il a pris occasion de là pour tracer, dans son excellente introduction, une histoire abrégée de ce qu’on appelait en général Conseil d’État, et des divers démembrements ou divisions auxquels il donna lieu dans la suite des temps.
Le sien a des caractères qui lui sont propres, entre les diverses relations qu’ont laissées les femmes échappées au glaive de la Terreur.
Cette affection pour la personne de Lamennais, survivant aux contradictions des systèmes et aux déchirements des croyances, s’est rencontrée chez d’autres encore ; il avait le don d’attacher ; et c’est ainsi qu’on a vu à son lit de mort les représentants des diverses époques de sa vie, étonnés de se trouver là ensemble, et réunis dans une commune douleur, dont les motifs ne laissaient pas d’être différents.
Lui-même était porté à s’accorder intérieurement une capacité plus étendue encore et plus diverse qu’il n’en a donné l’idée dans son livre.
J’étais résigné, et il m’est arrivé quelques rayons de soleil. » En effet, des jours meilleurs arrivent ; après Juillet, il obtient, pour Rouget de Lisle, et la croix d’honneur et une pension ou même plusieurs petites pensions sur divers ministères.
Elle s’attache à définir la résignation chrétienne dans les caractères qui lui sont propres, à la distinguer du fatalisme des Musulmans, du quiétisme des Hindous, à la suivre dans ses applications diverses et les plus délicates.
Rigault a été critique dans ces divers genres, mais, selon moi, inégalement.
L’ancienne Académie française a si bien changé qu’elle a péri en 1792, et la nouvelle date de l’an III et de la loi qui déclare qu’il y aura pour toute la République « un Institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences. » L’organisation de l’Institut vint ensuite en l’an IV et eut à subir depuis diverses modifications, notamment sous le Consulat (1803).
Ces défauts étaient revêtus de plusieurs belles qualités : il était bien fait, il avait les manières agréables et polies, il parlait bien diverses langues ; il avait de l’esprit, du savoir, de la valeur, et tous les dehors du mérite, sans mérite même. » Huit jours avant sa mort, était arrivée la nouvelle du mariage de Mademoiselle, qui s’était fait à Fontainebleau par procuration, le Prince de Conti y représentant le roi d’Espagne.
C’est dans cet ensemble qu’elle excellait ; c’est cette trame diverse et mobile qu’elle agitait, qu’elle variait et recommençait sans cesse avec un art de magicienne ; c’est au cœur de cet orchestre où elle ne jouait pas seule, où elle tirait parti de tous, où elle devinait et occupait chacun, où elle associait les autres à son talent et se faisait pardonner sa supériorité en créant l’harmonie et en marquant l’accord jusque dans les dissonances, c’est là, dans son cercle à elle, qu’il fallait la voir ; et Byron, qui avait senti et noté le défaut, a aussi reconnu le charme et le triomphe.
Craufurd dans l’espoir d’être lue par lord Castlereagh ou par le Prince-Régent, Mme de Staël, que sans doute ses amis de Paris avaient poussée à faire cette tentative, et qui n’avait pu recevoir que d’eux ces divers chiffres et ces informations, lui eût dit : « Napoléon est faible, son armée est désaffectionnée, il est vulnérable sur tel ou point, il n’a que peu de chances de résister, s’il est vigoureusement attaqué.
Les meilleurs moralistes sortis de ces temps révolutionnaires ont été des serviteurs de la France, profitant de leur expérience pour l’appliquer avec une modération constante et un bon sens varié aux diverses situations, tels que nous avons vu par exemple feu le chancelier Pasquier ; la connaissance des hommes les a menés au maniement des hommes avec mesure et indulgence.
Car de petits êtres comme nous ne sont pas capables de garder en eux la grandeur de pareilles œuvres ; il faut que de temps en temps nous retournions vers elles pour rafraîchir nos impressions. » Combien ce jugement sur Molière diffère en largeur et en sympathie de celui de Guillaume Schlegel, homme de tant d’érudition et de mérites si divers, mais fermé à quelques égards, auquel il ne fallait pas demander ce que ses horizons ne comportaient pas, et de qui Gœthe disait finement après un entretien très-instructif qu’il venait d’avoir avec lui : « Il n’y a qu’à ne pas chercher des raisins sur les épines et des figues sur les chardons, et alors tout est parfait. » Schlegel, qui est tout raisin et toutes figues quand il nous parle de la Grèce, ne nous a guère offert à nous, Français, quand il a daigné s’occuper de nous et de notre grand siècle littéraire, que ses épines et ses chardons.
Les conversions Il faut convenir que l’histoire est difficile à écrire et que le vrai, à distance, est bien délicat à démêler au milieu des témoignages les plus divers et, à première vue, contradictoires.
Il s’est donc attaché à notre grand tragique, et il s’est complu à démontrer en lui une âme et une intelligence essentiellement historique, pleine de prévisions et de divinations : non qu’il ait jamais supposé que le vieux poète, en s’attaquant successivement aux divers points de l’histoire romaine pendant une si longue série de siècles, depuis Horace et la fondation de la République jusqu’à l’Empire d’Orient et aux invasions d’Attila, ait eu l’idée préconçue d’écrire un cours régulier d’histoire ; mais le critique était dans son droit et dans le vrai en faisant remarquer toutefois le singulier enchaînement qu’offre en ce sens l’œuvre dramatique de Corneille, et en relevant dans chacune de ses pièces historiques, même dans celles qu’on relit le moins et qu’on est dans l’habitude de dédaigner le plus, des passages étonnants, des pensées et des tirades dignes d’un esprit politique, véritablement romain.
Au reste, notre xixe siècle a présenté sur cette question de l’orthographe, et comme dans un miroir abrégé, le spectacle des dispositions diverses qui l’ont animé en d’autres matières plus sérieuses : il a eu des exemples d’audace et de radicalisme absolu, témoin M.
Ne pouvant qu’effleurer cette existence de Talleyrand, qu’éclairer deux ou trois points saillants, et tout au plus donner un coup de sonde a deux ou trois endroits, je ne voudrais rien dire que d’exact, de sûr, et en même temps mettre le lecteur à même de juger, ou du moins d’entrevoir les éléments divers du jugement.
Cicéron, dans ses Offices, parle du décorum, c’est-à-dire, des formes extérieures de la vertu, comme faisant partie de la vertu même ; il enseigne, comme un devoir de morale, les divers moyens d’imposer le respect, par la pureté du langage, par l’élégance de la prononciation.
Examinons maintenant sous combien de formes diverses doivent se présenter les funestes effets de la grossièreté dans les manières, et quel doit être le caractère de la politesse qui convient à l’esprit républicain.
Sans doute, les Perrault et Charpentier ne sont pas récompensés comme écrivains, mais comme d’utiles agents qui rendent des services administratifs de divers genres dans la direction des arts et des sciences.
Il y ajoute des mots populaires ou des mots spéciaux empruntés à la langue des divers métiers.
Voltaire y opposa une théorie qui, en expliquant la variété des races par l’apparition multiple de l’homme sur divers points du globe, essayait de détourner les esprits de l’idée religieuse d’une création volontaire vers le hasard de plusieurs créations spontanées.
Je ne veux pas parler de relations constantes ou de lois, j’envisage séparément (individuellement pour ainsi dire) les diverses séquences réalisées.
Charles Godard, qui auréole sa signature de divers titres éblouissants tels que « professeur agrégé de l’Université » ou bien encore « membre associé franc-comtois de l’académie de Besançon », est naturellement un esprit docile qui suit toujours quelque maître de très près et tremble de laisser échapper la traîne conductrice.
Louis XIV, avec son principe de monarchie absolue asiatique, y est jugé sans illusion ; les diverses fautes de sa politique sont marquées avec un rare bon sens.
Je ne reproduirai pas ici les divers portraits de la duchesse de Bourgogne, qu’il faudrait transcrire de maint endroit et surtout copier chez Saint-Simon ; on les retrouve heureusement encadrés et entourés de traits fins dans la Notice de Mme de Noailles (oh !
La portion supérieure de son ouvrage est celle où il montre la décomposition de la société par les sophistes, espèce destructive si éloignée en tout de ces hommes à grand caractère et à grandes vues positives, qui ont fondé les sociétés et institué les peuples : « Le faux esprit philosophique est une lime sourde qui use tout. » Il distingue entre les diverses sortes de corruption publique : malgré sa bonté morale personnelle, il sait à quoi s’en tenir sur le fond de l’homme ; les passions étant les mêmes en tout temps, les mœurs aussi sont toujours à peu près les mêmes, ce ne sont que les manières qui diffèrent : mais la différence est grande, d’une corruption qui n’est que dans les mœurs, et à laquelle de sages lois peuvent remédier, d’avec cette corruption subtile qu’un faux esprit philosophique a naturalisée dans la morale publique et dans la législation.
Ce qui est doit être ; il est excellent que ce qui existe, existe ; les formes de prospérité publique sont diverses ; une génération n’est pas tenue de répéter l’autre ; Caton calquait Phocion, Trimalcion ressemble moins, c’est de l’indépendance.
Il a exprimé lui-même sa doctrine en ces termes : « Les dispositions d’esprit qui font qu’un homme se distingue des autres hommes par l’originalité de ses pensées et de ses conceptions, par son excentricité ou l’énergie de ses facultés affectives, par la transcendance de ses facultés intellectuelles, prennent leur source dans les mêmes conditions organiques que les divers troubles moraux, dont la folie et l’idiotie sont l’expression la plus complète. » Telle est la doctrine développée par M.
Toucher, c’est faire partager au lecteur les sentiments qu’on a prêtés à ses personnages ; c’est nous mettre, par une sorte de contagion, dans l’état d’âme et dans les divers états d’âmes des personnages qu’on a créés.
Il y a bien, dans l’édition complète3, un volume de drames joués à diverses époques et même postérieurement à Grandeur et servitude militaires, et dont nous n’avons pas à nous occuper.
Alors qu’en divers pays, quelques artistes de génie en qui vibrait le souffle de l’esprit nouveau, s’épanouissaient au grand air et à la lumière, refusant d’admettre pour l’art un soleil spécial, d’une autre nature que celui qui nous éclaire, et une atmosphère sans rapport avec celle qui nous nourrit, alors que l’art se replongeait à nouveau dans la vie, les néo-Primitifs s’étouffaient sous mille préjugés moraux, abîmés dans la rêverie, dépourvus de toute saine notion d’ensemble et de nature, fermaient les yeux à tout ce que leur présentait le monde, et croyaient « sublimer » la réalité en la trahissant sans relâche.
» II Après avoir rapidement parcouru les diverses étapes de l’œuvre du « Vœu National », je reprends les trois textes mis successivement sous les yeux du lecteur, persuadé que leur examen comparé nous fournira de précieuses conclusions.
Il s’attardait en chemin, il tentait diverses voies, il jetait vingt fois les yeux autour de lui, il n’avançait que par zigzags.
Tant de religions diverses et tant de philosophies contraires, tant de vérités renversées et tant d’erreurs soutenues, ont montré que l’établissement et la chute des opinions dépendent non de leur absurdité ou de leur évidence, mais de la conformité ou de l’opposition qui se rencontre entre elles et l’état des esprits.
B Ien fin qui les devinera, disois-je, en les voyant entrer dans ce jardin qu’on ne se rassasie point de voir, & où elles ne paroissent qu’à l’aide d’un art enchanteur, qui les travestit sous mille formes diverses. […] Sans cela, lui répliquai-je, il n’y auroit partout que des François, & il seroit inutile de voyager ; ce sont ces diverses nuances qui intéressent le voyageur intelligent. […] Il est bon qu’il reste en Europe un fond de cette grosse franchise qui plaisoit tant autrefois, & que les manieres ne touchent point à l’essence des diverses nations. […] Mais l’on ne verra jamais l’Europe dans sa perfection, qu’en faisant une chose absolument impossible, ce seroit d’incorporer ensemble les diverses nations, & de n’en faire absolument qu’une. […] On y trouveroit plus d’esprit que dans tous les mémoires des diverses académies, car dans cette partie, l’homme le plus sot devient un acteur intéressant.
Corrections diverses : Chateaubriand n’avait à sa boutonnière que la petite fleur qu’il avait l’habitude d’y porter. […] Nos yeux s’attachent avidement à ces rivages divins, que le jour naissant colore de la façon la plus diverse et la plus délicate. […] * … Ma mémoire a toujours gardé minutieusement le souvenir des circonstances et du décor qui entourent la naissance de mes divers ouvrages poétiques. […] Que d’objets divers et de rebut ! […] Au bout d’un sentier en spirale, j’atteins les ruines du Château-Fort, parmi les pins et les cyprès, les cactus, les agaves, les yuccas et diverses autres plantes hérissées dont j’ignore les noms et qui portent leurs feuilles comme des lames, ou en forme de minces lézards, avec des houppettes blanches, très amusantes, à leur extrémité.
« On pourrait, dit Philarète Chasles, composer un bon livre et très utile sur les diverses maladies du style en France. […] On a nié ces diverses nécessités de compétence, comme on a nié qu’il existe une vocation spéciale d’auteur dramatique. […] Depuis Maurice Maindron, qui a fait si voluptueusement revivre la sensualité violente du seizième siècle, on a publié de nombreux romans historiques sur des époques diverses remontant jusqu’aux plus vieux âges ; aucun ne fera oublier l’éclatante couleur de Maindron. […] Le côté dangereux de la mode conférencière, c’est que, sous ce nom de conférences, on puisse abriter des denrées si diverses — quelques-unes nuisibles. […] Muret, Souvenirs et propos divers, p. 35
Vous verrez, pendant ces douze siècles, le même esprit humain, pour ainsi dire, et par conséquent la même constitution sociale, ayant ses accidents, ses crises, ses transformations, comme tout ce qui a vie, mais conservant toujours les mêmes conditions d’existence ; toujours une, quoique diverse et muable dans son développement. […] Les conditions fondamentales d’existence n’ont point changé pour la société pendant tout le Moyen-Âge ; car cette société du Moyen-Âge, qui a eu son enfance, sa jeunesse, sa virilité, sa vieillesse, et qui est morte aujourd’hui, peut se comprendre, malgré ses périodes diverses, dans une seule formule que voici : « La terre, livrée au mal, était considérée comme un lieu d’épreuves, et comme le vestibule d’un ciel où le mal serait réparé. » Cette croyance a duré pendant tout le Moyen-Âge, et n’a été définitivement détruite que dans le dernier siècle. […] En effet, après tant de travaux de la philosophie matérialiste, qui pourrait nier que chacun de nous n’apporte en naissant des déterminations, des penchants, des facultés diverses ?
Que les hommes soient divisés politiquement, soient partagés en nationalités diverses, cela, pour eux, est déjà un mal. […] Mais qu’ils soient divisés moralement, partagés entre diverses religions, voilà qui leur paraît plus douloureux encore. […] C’est Renan, qui rompt avec le catholicisme pour aboutir à une autre forme de scepticisme, au scepticisme qui consiste à croire à tout, et à accueillir tous les contraires comme des aspects divers de la vérité. […] Et où se trouvera la doctrine qui pourra concilier tant d’exigences diverses et contradictoires et contenir en son sein une humanité qui a besoin et d’indépendance et de cohésion, et qui a le désir du port et aussi de la tempête ? […] Devant le Siècle contient des études diverses sur le Directoire.
Il a oscillé, il a eu quelques petits mouvements en sens divers, en avant quelquefois, en arrière de temps en temps, et l’on a noté ces mouvements à peu près, et on en a fait ce qu’on appelle l’histoire, qui est une chose intéressante. […] Dans le drame il est saisi comme cause ; dans les autres poèmes il est plutôt saisi et considéré comme effet des causes diverses qui ont contribué ou à le former ou à le diriger dans tel ou tel sens. […] Le théâtre est surtout un lieu où jouent, sous nos yeux, où se manifestent en leurs aventures diverses, la liberté et la responsabilité humaines. […] La Comédie, telle que nous la connaissons, vient de si loin, elle a tant changé sur la route, elle s’est métamorphosée de tant de manières, qu’il n’y a rien de plus curieux à étudier avec patience, diligence et pénétration que les diverses phases de sa longue évolution à travers les âges. […] Il dit cela page 18 ; et puis, page 151, il écrit : « À peine avertis par quelques anecdotes et par quelques poésies diverses, surprenons-nous dans l’accent profond des Sertorius ou des Martian un regret mélancolique de Corneille capable d’aimer encore après qu’il a dépassé l’âge d’aimer [d’être aimé, vous voulez dire.
Émile de Girardin, devenu célèbre par les ennemis que ses publications diverses lui ont suscités. […] Ainsi on sait parfaitement parmi les gens de lettres et les éditeurs ou libraires, les diverses transformations de cet écrivain ; mais il a encore une autre branche de travaux qu’on ignore, ou qu’on connaît mal. […] Luchet annonce divers ouvrages qui tardent à paraître ; il passe pour paresseux comme le sont, parmi les hommes de talent, beaucoup de gens de lettres. […] Méry est, à mon avis, celle d’avoir acheté ces divers costumes à des gens qui en faisaient journellement usage ; de façon que chaque ajustement est accompagné de sa petite notice biographique, et de son certificat d’origine.
*** Tout le monde a connu P…, un charmant garçon qui fut autrefois employé à la Patrie comme rédacteur des faits divers. […] *** Il était fort dangereux de rencontrer P… les jours où il revenait à son journal le carnet vide de faits divers, car il ne reculait devant rien pour se sauver de la bredouille, et vous eût cherché lui-même dispute, avec complication de voies de fait, — pour rapporter au moins— une rixe et querelle. […] Comme romancier, il a eu six colonnes de feuilleton et dix bouts d’articles imprimés dans les journaux, les jours où l’on manquait de faits divers. […] Ces diverses tentatives, dans lesquelles il a échoué isolément, ne l’ont point découragé. […] Le nombre des caudataires varie en proportion de la réputation ou de l’influence que peuvent exercer sur le public les célébrités des divers genres de littérature.
Les tendances sont diverses ; les théories, et aussi les pratiques, sont contradictoires ; les auteurs semblent être, à la même date, de différents temps. […] Descreux, en sa traduction, intitule Pièces diverses. […] Les fonctions s’y donnent, pour la plus grande part, à la faveur, pour un petit nombre d’après des procédés divers et compliqués où la faveur entre encore. […] C’est Goethe qui s’est donné pour mission (et qui y a à peu près réussi) de se développer de tous les côtés, dans tous les sens, de cultiver et de déployer toutes ses facultés diverses, et qui ne trouvait pas qu’il en eût assez pour diversifier et multiplier sa nature et pour la reposer dans l’équilibre harmonieux de facultés multiples et diverses. […] Dès lors, Clotilde appartient à Pascal. « Puisque Adélaïde a eu tant de descendants divers, je suis à toi !
Il a l’occasion de montrer les facultés intellectuelles les plus rares, les plus diverses, les plus variées. […] Au contraire, la patrie a besoin de l’action diverse et harmonieuse de tous les citoyens. […] La vérité est que la nature est toujours plus diverse que nous ne le soupçonnons. […] Elle est toujours la même et toujours diverse. […] Renan, on peut faire son salut par diverses voies.
La loi peut être sage ; mais elle l’est sans flexibilité et sans nuances, et c’est une extrême flexibilité et de multiples nuances qu’il faut sans doute pour gouverner l’être divers et ondoyant. […] Choix d’abord entre les causes de plaisir, combinaison ensuite de causes diverses de plaisir, c’est une méthode de très grand bon sens. […] Et c’est pour cela que plus loin, quand nous examinerons tout ce qu’il dit de l’éducation, nous trouverons des préceptes très divers, dont la moitié peut-être ne sont que des éléments d’une éducation de la volonté. […] Or nous aimons les choses les plus diverses : des sons, des couleurs, des formes, des âmes. […] Il est de bon sens que la science politique, « la science royale », si l’on nous passe ce mot expressif, consistera à tempérer les uns par les autres et à former de ces forces diverses, de ces éléments divers, si l’on préfère, comme un tissu solide, résistant et souple.
Après divers retards, saint Louis et son armée quittèrent Chypre et firent voile de la pointe de Limesson (Limisso), le samedi 22 mai 1249 : « qui fut très belle chose à voir, car il semblait que toute la mer, tant que l’on pouvait voir à l’œil, fût couverte de toiles des voiles des vaisseaux qui furent comptés au nombre de dix-huit cents tant grands que petits ».
En parlant ainsi, on omet et l’on oublie cette longue et continuelle réfutation qu’en fit Bourdaloue dans sa prédication publique ; il n’y manque bien souvent que les noms propres ; mais, les contemporains étant très au fait de ces questions et les agitant en sens divers avec beaucoup de vivacité, les noms se mettaient d’eux-mêmes.
Suivre par la pensée leurs masses diverses dans tous ces mouvements compliqués que leur imprime le génie du chef ; calculer à chaque moment leur nombre sur chaque point ; distribuer avec précision le matériel dont on dispose, apprécier celui que peut fournir le pays ; tenir compte des distances, de l’état des routes, y proportionner ses moyens de transport, pour qu’à jour nommé chaque corps, la plus petite troupe, reçoive exactement ce qui lui est nécessaire : voilà une faible idée des devoirs de l’administrateur militaire.
Il est évident qu’il ne croit pas à la liberté dans le sens philosophique du mot ; il explique toute la diversité qu’on voit dans les pensées et par conséquent dans la vie des hommes, indépendamment des divers âges du monde et des états ou degrés de civilisation où ils naissent, par le tempérament, la fortune et l’habitude ; et il en vient ainsi, d’une manière un peu couverte, à exposer ce que nous appellerions sa philosophie de l’histoire.
Ces trois ou quatre points, sur lesquels il veut attirer son attention d’homme à jeun, sont précisément les divers degrés d’impression et de sensation, puis de jugement et de raisonnement, de réflexions générales ; la conception que nous avons du passé, du présent et de l’avenir ; la faculté de retour et de considération interne sur nous-mêmes ; l’invention et la découverte des hautes vérités ; tant de sublimes imaginations des beaux génies, « une infinité de pensées enfin, si grandes et si vastes, et si éloignées de la matière qu’on ne sait presque par quelle porte elles sont entrées dans notre esprit », toutes choses qui restent à jamais inexplicables pour une philosophie atomistique et tout épicurienne.
Le poète suit les divers degrés de perfectionnement et montre à plaisir la tapisserie dont bientôt on revêtit le bois des sièges dans les anciens jours, tapisserie à l’étroit tissu, richement brodée, « où l’on pouvait voir s’étaler la large pivoine, la rose en fleur tout épanouie, le berger à côté de sa bergère, sans oublier le petit chien et le petit agneau avec leurs yeux noirs tout fixes et tout ronds, et des perroquets tenant une double cerise dans leur bec. » — Tous ces riens sont agréablement déduits et relevés de couleurs, comme le ferait au besoin l’abbé Delille ou comme un spirituel jésuite n’y manquerait pas non plus dans des vers latins.
Ses divers jugements, qui en général, et si l’on excepte celui-là, témoignent d’un assez bon esprit, ne sont guère définitifs, et se sentent des contradictions et de l’inachevé de la conversation.
En 93 même, s’il y avait assisté, il aurait dit : « Les y voilà, je les reconnais, mes Welches ; c’est bien cela. » Nul n’a aussi vivement et aussi fréquemment exprimé le contraste qui se fait remarquer dans le caractère des Français et des Parisiens aux diverses époques de notre histoire.
Je sais qu’il n’en est guère question à présent, selon le bas ministre (Fleury) qui le gouverne, et que ce sont les mal tôliers qui en sont les colonnes ; mais vous avez une patrie misérable, une province vexée par les esclaves subalternes, que l’on érige en souverains pour le malheur des peuples ; des amis que vous pouvez servir ; des compatriotes à qui vos talents exercés pourraient être utiles ; une famille dont vous devez ou soigner les affaires, ou soutenir le nom ; vous-même, à qui vous devez un plan fixe de bonheur et d’agrément ; que d’objets divers et opposés !
J’aime assez cette harmonie qui sortait de tous les carreaux mal joints, des contrevents mal fermés, de tous les trous des murailles, avec des notes diverses et si bizarrement pointues, qu’elles percent les oreilles les plus dures.
Les espérances ambitieuses du prélat durent se renouveler pourtant et s’irriter à chaque vacance des Sceaux ; il les convoitait encore de plus belle à la mort de Le Tellier, en 1685, et Saint-Simon, dans la revue qu’il fait à cette occasion des prétendants divers, a dit admirablement de lui45 : « Harlay, archevêque de Paris, né avec tous les talents du corps et de l’esprit, et, s’il n’avait eu que les derniers, le plus grand prélat de l’Église, devait s’être fait tout ce qu’il était ; mais de tels talents poussent toujours leur homme, et, quand les mœurs n’y répondent pas, ils ne font qu’aigrir l’ambition ; sa faveur et sa capacité le faisaient aspirer au ministère ; les affaires du Clergé, d’une part, et du roi, de l’autre, avec Rome, lui avaient donné des espérances ; il comptait que les Sceaux l’y porteraient et combleraient son autorité en attendant ; c’eût été un grand chancelier ; il ne pouvait être médiocre en rien, et cela même était redouté par le roi pour son cabinet, et encore plus par ses ministres. » Tout le portrait de l’homme est dans ces quelques lignes de Saint-Simon ; il y est en germe et ramassé comme tout l’arbre est dans le bourgeon trop plein qui crève de suc et de sève.
Aimer La Fontaine, c’est presque la même chose qu’aimer Molière ; c’est aimer la nature, toute la nature, la peinture naïve de l’humanité, une représentation de la grande comédie « aux cent actes divers », se déroulant, se découpant à nos yeux en mille petites scènes avec des grâces et des nonchalances qui vont si bien au bonhomme, avec des faiblesses aussi et des laisser aller qui ne se rencontrent jamais dans le simple et mâle génie, le maître des maîtres.
Quand les religions et les intérêts de ce monde, si nombreux, si divers, criaient autour de moi à me rendre sourd, dans ces rues tortueuses de cette vie de nos jours, dans les corridors de cette Babel où nous sommes, j’envoyais l’oiseau dans quelque point de l’espace d’où il pût voir tout ce qui se fait, tout ce qui s’est fait, dit, édifié, détruit, refait, redit, depuis qu’on agit et qu’on parle en ce monde, et l’oiseau revenait me dire : Les sociétés sont folles ; partout Dieu n’est et n’a été que l’enseigne d’une boutique ; la morale n’est qu’un comptoir ; le bien et le mal sont des faits ; le devoir est une mesure.
Vaugelas, en terminant sa Préface, prend soin de tracer le programme d’un nouvel ouvrage qui serait à faire sur la langue, et que le sien n’a pas la prétention de suppléer : ce serait, après avoir célébré l’excellence de la parole en général, de tracer un historique de notre langue en particulier, de la suivre dans ses progrès et ses âges divers, depuis ses premiers bégayements jusqu’à « ce comble de perfection » où elle est arrivée, et qui permet de la comparer aux nobles idiomes de l’antiquité : témoin tant de belles traductions de cette même antiquité, dans lesquelles nos Français ont égalé quelquefois leurs auteurs, s’il ne les ont surpassés.
Jamais puissance de la volonté ne se marqua mieux que dans toute la conduite et le manège divers de Victor-Amédée.
De tout temps ils sont chose ondoyante et diverse : dans le cours d’une révolution, ils sont encore plus sujets à changement et à métamorphose.
— L’argent est le produit, disait-elle, de la sueur des peuples. » Elle était l’aumône même, et sa sollicitude s’étendait au-delà des misères et des besoins qui se recommandaient en Cour à divers titres et qui tombaient sous ses regards.
Entre les divers sentiments publics, c’est le mépris avant tout, et à tout prix, qu’il faut éviter et dont celui qui gouverne ne doit jamais laisser approcher de lui l’ombre même et le soupçon.
Il faut bien se figurer ceci pour être dans le vrai de la réalité historique : de tout temps, les facultés diverses de l’esprit humain ont été représentées au complet, bien qu’en des proportions variables, et, de même que, dans les plus saintes âmes, il y a des moments d’éclipse, de doute, d’angoisse, enfin des combats, de même, dans les siècles réputés les plus orthodoxes, le gros bon sens ou la moquerie ont eu leur voix, leurs échos, pour protester contre ce qui semblait une folie sainte.
Les Papillotes sont un recueil des diverses poésies de l’auteur depuis 1825 jusqu’en 1835 : toute sa vie s’y réfléchit.
Je vois devant moi les hommes qui, à des degrés divers, ont donné à la scène française son éclat et ses nuances de nouveauté depuis plus de vingt ans ; ce n’est pas devant ces juges du camp, qui ont pratiqué l’arène, ce n’est pas devant le grand poëte qui me fait l’honneur de me recevoir en ce moment au nom de l’Académie, glorieux champion dans bien des genres, et lui-même l’un des maîtres du combat, que je viendrais étaler et mettre aux prises des théories contradictoirement discutables, tour à tour spécieuses, mais qui n’ont jamais de meilleure solution ni de plus triomphante clôture que ce vieux mot d’un vainqueur parlant à la foule assemblée : Allons de ce pas au Capitole remercier les Dieux !
Boileau ne le fit pas, et n’alla point au-delà des idées littéraires proprement dites : il ne regarda point les réalités psychologiques qui se cachent derrière ces abstractions, une langue, un genre : il n’y vit point les expressions de ces consciences collectives qu’on appelle des peuples, et ne se rendit pas compte que chaque nation façonne sa langue à son image, et que l’apparition et la disparition, la perfection et la décadence de ces formes organiques qui sont les genres, représentent la succession des états d’âme, la diversité des aptitudes intellectuelles et des aspirations morales des divers groupes de l’humanité.
Après divers essais, il entreprit son Histoire de France qui, pendant près de quarante ans, de 1830 à 1868, sera sa vie.
J’ai cru voir à certains signes qu’il serait un excellent orateur populaire, doué de verve, de bonhomie et de franchise ; qu’il se guindait pour son auditoire de Notre-Dame ; que la sublimité, la couleur et les divers ornements oratoires de son style étaient quelque chose d’appris et de plaqué, et que, livré à sa vraie pente, il eût plus volontiers parlé comme un Père Lejeune ou un Bridaine relevé d’un peu de Bourdaloue.
Aussi regarde-les, ceux qui ont passé par ses mains, à part quelques révoltés comme Herscher qui, dans sa haine du convenu, tombe à l’excessif et à l’ignoble, comme moi qui dois à cette vieille bête mon goût du contourné, de l’exaspéré, ma sculpture en sacs de noix, comme ils disent… tous les autres, abrutis, rasés, vidés… » Bien candide, ce bon Védrine… J’ai eu l’honneur d’être professeur de rhétorique, ce qui est un métier fort amusant ; et je jure devant Dieu que je n’ai jamais étouffé le génie et que je n’ai jamais vu personne l’étouffer autour de moi… Tous les autres personnages sont, à des degrés divers, vivants et vrais ; mais quelques-uns avec un peu d’inattendu et comme des trous, des solutions de continuité dans leur psychologie, Voici l’historien Astier-Réhu, Oh !
Or, bien que nous soyons, nous et le monde, dans un flux perpétuel, et qu’il y ait d’ailleurs quelque plaisir à changer (d’abord on jouit ainsi des choses en un plus grand nombre de façons, et puis cette faculté de recevoir du même objet des impressions diverses peut aussi bien passer pour souplesse que pour légèreté d’esprit), toutefois, et je le dis à ma honte, je n’ai pas assez changé dans cet espace d’une année pour avoir rien d’essentiel à ajouter à ce que j’ai dit déjà.
Puis, quand il a poussé à bout ses calculs d’ingénieur et de politique ; quand la population, dans ses diverses races, est tenue en échec ; quand il a régularisé l’inondation et organisé le désert, que tous les puits sont occupés, que pas un pied cube d’eau n’est perdu, alors seulement il lâche bride à son imagination ; il se retrace le beau idéal d’une Égypte bien gouvernée : Mais que serait ce beau pays, après cinquante ans de prospérité et de bon gouvernement ?
Loin de moi l’idée de prétendre circonscrire désormais dans le cercle pastoral un talent si riche, si divers et si impétueux !
De ces divers écrivains, ainsi agrégés, qui avaient commencé ou qui continuèrent alors de concert la fortune du journal, quatre noms sont restés de loin associés dans le souvenir comme représentant la critique littéraire sous l’Empire : Geoffroy, Dussault, Hoffman et M. de Féletz, qui vient de mourir le dernier.
Mais il n’en est pas ainsi de Saint-Simon, qui, après ces journées de Versailles ou de Marly que j’appellerai des débauches d’observation (tant il en avait amassé de copieuses, de contraires et de diverses !)
Ces sentiments divers qu’on trouve exprimés dans la lettre du René des Natchez, on les vérifierait dans les autres écrits et dans la vie de M. de Chateaubriand, en la serrant d’un peu près.
Je dois, en commençant, un petit mot d’explication en réponse à plus d’une question qui m’a été faite en des sens divers.
René est un modèle plus flatteur pour nous, parce que tous les vilains côtés humains y sont voilés ; il a une teinte de la Grèce, de la chevalerie et du christianisme, qui croisent en lui leurs divers reflets à la surface.
Les esprits les plus distingués et les plus divers se sont honorés en s’occupant de lui.
En général, on n’aperçoit dans aucune des qualités de Frédéric cette fraîcheur première qui est le signe brillant des dons singuliers de la nature et de Dieu : Tout, chez lui, semble la conquête de la volonté et de la réflexion agissant sur une capacité universelle ; qu’elles déterminent ici ou là, selon les nécessités diverses.
Il suffit, pour être informé des vrais goûts intellectuels de Frédéric, de l’entendre lui-même au naturel dans ses diverses correspondances.
S’il n’avait voulu qu’écrire des mémoires, tracer un récit extrait des conversations, des dépêches, des confidences de diverse nature, il le pouvait ; mais tel n’était point son dessein ; il voulait réellement composer une histoire classique, à l’antique, définitive, ayant des proportions savantes et majestueuses : or, le sujet prématuré et non encore accompli ne s’y prêtait pas.
D’autres racontent (et ces divers récits se complètent sans se contredire) que Mme des Ursins ayant protesté de son dévouement à la nouvelle reine, et assuré Sa Majesté « qu’Elle pouvait compter de la trouver toujours entre le roi et Elle, pour maintenir les choses dans l’état où elles devaient être à son égard, et lui procurer tous les agréments dont Elle avait lieu de se flatter, la reine, qui avait écouté assez tranquillement jusque-là, prit feu à ces dernières paroles, et répondit qu’elle n’avait besoin de personne auprès du roi ; qu’il était impertinent de lui faire de pareilles offres, et que c’en était trop que d’oser lui parler de la sorte ».
On a besoin d’en prendre idée et de la suivre tant soit peu dans les diverses directions où elle s’est risquée, pour arriver à une conclusion équitable sur la nature de l’homme et sur celle du talent.
Pour nous qui considérons, non la finale rimée, mais les divers éléments assonances et allitérés qui constituent le vers, nous n’avons aucune raison de ne pas le considérer comme final de chaque élément et de le scander alors comme à la fin d’un vers régulier.
Elle est le Beau, divers selon les génies, mais toujours égal à lui-même.
Les périodes créatrices ou novatrices sont précisément celles où, sous l’influence de circonstances diverses, les hommes sont amenés à se rapprocher plus intimement, où les réunions, les assemblées sont plus fréquentes, les relations plus suivies, les échanges d’idées plus actifs : c’est la grande crise chrétienne, c’est le mouvement d’enthousiasme collectif, qui, aux xiie et xiiie siècles, entraîne vers Paris la population studieuse de l’Europe et donne naissance à la scolastique, c’est la Réforme et la Renaissance, c’est l’époque révolutionnaire, ce sont les grandes agitations socialistes du xixe siècle.
Les Jeunes, en général, semblent au contraire viser la grande simplicité antique, celle de La Fontaine, de Racine et du « Faits divers » contemporain.
… Quoi qu’il en soit de ces points de vue divers, la grande question qui domine les Esquisses morales et la pensée de leur auteur est l’émancipation de la femme, et c’est sur cette question que la Critique doit particulièrement insister.
C’est la manière infiniment nouvelle et infiniment profonde dont il a abordé, après tous les autres, un sujet tant abordé déjà et percé de tant de rayons de lumière, jaillis d’une masse d’esprits si divers !
Prenez les diverses spécialités de sujets que Baudelaire admet à ses expériences, le récit « du littérateur », où vous trouvez, par exemple, des caricatures et des contorsions d’imagination comme celles-ci : « Vous vous sentirez vous évaporant, et vous attribuerez à votre pipe (dans laquelle vous vous sentez accroupi et ramassé comme le tabac), l’étrange faculté de vous fumer » ; prenez le récit de La Dame un peu mûre, et dites si tout cela n’est pas d’un comique dont le haschisch n’est que l’occasion, et d’un comique d’autant plus piquant qu’il est… hypocrite.
« Il était presque mort quand il vint au jour. » « Le mugissement des vagues soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne empêcha d’entendre ses cris… Le bruit de la tempête berça son premier sommeil… Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans son berceau une image de ses destinées. » Bref, Chateaubriand naquit sans aucune simplicité. […] Personnage immobile au milieu de tant de personnages en mouvement, centre de mille passions qu’il ne partageait point, objet de toutes les pensées par des raisons diverses, le frère d’Amélie devenait la cause invisible de tout : aimer et souffrir était la double fatalité qu’il imposait à quiconque s’approchait de sa personne. […] Heureusement, dans l’Itinéraire même, il se détend quelquefois, pour nous parler de son domestique milanais Joseph, ou de son domestique français Julien, nous peindre ses divers hôtes, nous conter les réceptions qu’on lui fait, des incidents de voyage, des histoires de brigands. […] Ces dates de la composition des Mémoires ont leur intérêt et expliquent diverses choses. […] Les divers sentiments de mes âges divers, ma jeunesse pénétrant dans ma vieillesse, la gravité de mes années d’expérience attristant mes années légères, les rayons de mon soleil, depuis son aurore jusqu’à son couchant, se croisant et se confondant comme des reflets épars de mon existence, donnent une sorte d’unité indéfinissable à mon travail : mon berceau a de ma tombe, ma tombe a de mon berceau ; mes souffrances deviennent du plaisir, mes plaisirs des douleurs, et l’on ne sait si ces Mémoires sont l’ouvrage d’une tête brune ou chenue.
Le rythme de cette pièce échappe à toute définition : c’est un mélange singulier de mesures diverses, et ce mélange est conçu de telle sorte que l’œil et l’oreille sont à chaque instant déroutés. […] Il a vu dans le serment du jeu de paume le sujet d’une ode, et, dédaignant les routes vulgaires, il a cherché dans le mélange de mesures diverses le moyen d’être majestueux : l’emphase a remplacé l’émotion. […] Il n’a subi aucune persécution éclatante, son nom ne se trouve mêlé à aucun événement historique ; mais la mobilité de ses goûts, l’ardeur de ses passions ne lui ont pas permis de suivre avec profit les diverses professions qu’il a tour à tour embrassées, et, malgré le nombre prodigieux de ses ouvrages, il n’a jamais connu le loisir. […] Pour le juger, il convient d’étudier successivement trois morceaux de nature diverse qui résument toutes les qualités et tous les défauts du recueil. […] Les destinées diverses de ces deux tragédies tiennent, selon moi, à la diversité profonde des sujets.
Autrement dit symptômes névrotiques et rêves correspondent à un effort de nos diverses sincérités pour se manifester à la fois. […] Mais la complexité, ou la polymorphie des personnages de Dostoïevski est d’un ordre très spécial ; elle est surtout morale ; c’est le mélange en eux du bien et du mal, des tendances moralement antithétiques, qui fait leur complexité ; et c’est l’alternance en eux du bien et du mal comme principes de conduite qui les rend divers et complexes. […] Rapprochement par association d’impressions reçues à des moments divers du temps, analyse de leurs éléments communs, bond subit de la pensée qui franchit l’obstacle dressé par la censure du sujet et trouve ce qu’il y a derrière, ce qui se cache dans sa pensée, ce qui produit tous ces symptômes si mal en place, si peu congruents avec la situation affichée et reconnue. […] Proust dénonce de l’inconscient derrière toutes sortes de sensations et de sentiments très divers. […] Chaque page est, si j’ose dire, au psychologique, ce qu’elle est au typographique : une myriade de perceptions et d’émotions diverses et simultanées y sont tassées, en étroit contact, en étroite liaison mutuelle et pourtant dans un état de distinction parfaite.
Toute l’humanité passe par la porte ouverte et se précipite jusqu’à la suivante où elle s’arrête encore… Ces questions seront diverses et nous n’en pouvons pas prévoir le nombre. […] Nous l’avons dit, l’œuvre où doivent s’appliquer ces diverses activités en est à son commencement par la difficulté d’y procéder. […] Nous n’ignorons pas que rien ne se fait méthodiquement dans une humanité si diverse, si multiple que la nôtre en ce moment.
Et ces panégyriques assenés en face durent imperturbablement pendant vingt pages, l’auteur passant tour à tour en revue les diverses vertus de son grand homme et trouvant toujours que la dernière est la plus belle, après quoi, en récompense, il recevait une bourse d’or. […] … Zimri769, — homme si divers qu’il semblait ne point être — un seul homme, mais l’abrégé de tout le genre humain. — Roide dans ses opinions, et toujours du mauvais côté, — étant toute chose par écarts, et jamais rien longtemps ; — vous le trouviez, dans le cours d’une lune révolue, — chimiste, ménétrier, homme d’État et bouffon, — puis tout aux femmes, à la peinture, aux vers, à la bouteille, — outre dix mille boutades qui mouraient en lui en naissant. — Heureux fou, qui pouvait employer toutes ses heures — à désirer ou à goûter quelque chose de nouveau ! […] Ici les disparates abondent, et Dryden en est si peu choqué qu’il les importe ailleurs, dans ses poëmes théologiques, par exemple, représentant l’Église catholique par une biche et les hérésies par diverses bêtes, qui disputent entre elles aussi longuement et aussi savamment que des gradués d’Oxford783.
. — Les diverses conceptions du bonheur et de la vie. — La réponse des lettres. — La réponse des sciences. — Équilibre futur de la raison. — Conception moderne de la nature. […] Childe Harold, Lara, le Giaour, le Corsaire, Manfred, Sardanapale, Caïn, son Tasse, son Dante et le reste sont toujours un même homme, représenté sous divers costumes, dans plusieurs paysages, avec des expressions différentes, mais comme en font les peintres, lorsque par des changements de vêtements, de décors et d’attitudes, ils tirent du même modèle cinquante portraits. […] » — « Cultive ton jardin, resserre-toi dans un petit cercle, rentre dans le troupeau, deviens bête de somme. » — « Redeviens croyant, prends de l’eau bénite, abandonne ton esprit aux dogmes et ta conduite aux manuels. » — « Fais ton chemin, aspire au pouvoir, aux honneurs, à la richesse. » Ce sont là les diverses réponses des artistes et des bourgeois, des chrétiens et des mondains.
Je vous ai dit que, feuilletant les « poésies diverses » de Pierre Corneille, j’y avais noté un fort joli sujet « d’à-propos » pour quelque anniversaire du grand poète, et je vous ai promis de revenir là-dessus. […] Dans le même couplet, très court, Ablamore dit que « les jours lui semblent plus légers et plus doux que des oiseaux inoffensifs dans les mains », et qu’Astolaine « a une âme que l’on voit autour d’elle, qui vous prend dans ses bras comme un enfant qui souffre. » — Au reste, les objets les plus divers amènent les mêmes comparaisons mièvres. […] » et, après divers étonnements, apercevant tout à coup la Clémentine nº 3 en toilette de mariée, il croit que c’est sa Clémentine à lui, la traite en conséquence et se fait une affaire avec le freluquet d’ingénieur… La famille ne tarde pas à trouver cet ancêtre encombrant. […] Il procède directement de Baudelaire ; mais c’est un baudelairien chaste et sans perversité ; il n’a emprunté au poète des Fleurs du mal que sa piété, — et l’art d’établir des échanges entre les divers ordres de sensations. […] Il s’agit donc de trouver des intonations, des cris, des rires, des gestes, des mines qui correspondent à ces divers chatouillements, en tenant compte des différences d’âge, de condition sociale et de circonstances.
Cette page du chevalier devrait s’ajouter, dans les éditions de La Rochefoucauld, à la suite des Réflexions diverses dont elle semble une application vivante. […] Conversations sur divers sujets, par Mlle de Scudery, article de la Conversation.
Il est impossible d’imaginer avec quelle familiarité l’impératrice a traité ma femme, s’informant de la santé de nos enfants, s’entretenant de notre grand voyage, la caressant, lui serrant les mains pendant que l’empereur causait avec moi et Wolfgang de musique et de toutes sortes de sujets, et faisait, à diverses reprises, rougir la pauvre Nanerl. […] J’y ai acheté différentes choses ; outre diverses reliques, je t’apporte une particule de la vraie croix.
Chapitre VI C’est ainsi que nous cherchons à relier, l’une à l’autre, ces diverses études de la comédie aux différentes époques de notre histoire, et nous espérons fort, pour peu que le lecteur nous soit en aide, arriver à quelque utile résultat. […] Notre lecteur se contentera de beaucoup moins, je l’espère, et s’il veut mademoiselle Mars tout entière, eh bien, qu’il la cherche çà et là, répandue à chacune de ces pages, et des pages qui viendront, plus tard, comme on ramasse, dans un jardin cultivé sans ordre, les diverses fleurs dont se compose un bouquet !
L’Odyssée est l’histoire de toutes les fidélités du cœur aux devoirs naturels : fidélité du père, dans Ulysse, à sa patrie et à sa famille ; fidélité de l’épouse, dans Pénélope, à son mari ; fidélité du fils, dans Télémaque, à son père ; fidélité des serviteurs, dans Eumée, à son roi ; fidélité de l’esclave, dans Euryclée, à sa maîtresse ; fidélité du chien lui-même, dans Argus, à son maître ; et tout cela dans un cadre immense de paysages, de scènes champêtres, de scènes maritimes, de mœurs diverses, mais toutes fraîches et primitives, qui rendent la bordure aussi intéressante que le sujet. […] La femme chargée des provisions dans le palais y dépose des pains et des mets nombreux ; un autre serviteur apporte des plats lourds de diverses espèces de viandes.
« Je suis très franche et très naturelle, et je dis tout ce que j’ai sur le cœur. » C’est la devise qu’il faudrait mettre à toutes ces correspondances de Madame, la plupart écrites en allemand, et dont on a publié à diverses reprises de volumineux extraits à Strasbourg et au-delà du Rhin.
À l’âge de treize ou quatorze ans, il avait terminé sa rhétorique et même sa philosophie, et s’était fort distingué dans les divers exercices que les Oratoriens aimaient à proposer à leurs élèves.
L’influence de M. de Chateaubriand (juge d’ailleurs assez équitable de Voltaire), celle de Mme de Staël, c’est-à-dire de Rousseau toujours, le réveil d’une philosophie spiritualiste et respectueuse pour la nature humaine, l’action aussi de la renaissance religieuse qui atteignait au moins les imaginations quand ce n’était pas les cœurs, l’influence littéraire enfin qui soufflait tantôt de la patrie de Goethe et de Schiller, tantôt de celle de Shakespeare, de Walter Scott et de Byron, ces diverses causes générales avaient fort agi sur plusieurs d’entre nous, jusque dans nos premières lectures de Voltaire.
Ce fut un combat de lions, et où, après une lutte acharnée de plus de six heures au débouché ou à l’intérieur des bois et dans des trouées retranchées, après avoir épuisé de part et d’autre toutes sortes de chances diverses et d’opiniâtres alternatives, le vaincu ne cédant que pied à pied, l’ennemi ne conquit que le champ de bataille et le droit de coucher au milieu des morts.
Avec ces défauts que j’indique à peine et avec ces limites en divers sens, Maupertuis, de son vivant et quand il était là pour payer de sa personne, n’était pas moins un homme très distingué, très propre à plus d’un emploi, et lorsque Frédéric eut conçu le projet de régénérer son Académie de Berlin, il fut l’un des premiers à qui il s’adressa, le seul même qu’il réussit complètement à s’acquérir.
Enfin, après une vague et partiale peinture de l’état des Lettres sous les divers régimes qui se sont succédé depuis cinquante ans, et encore sous le coup de la Révolution de Février, qui le préoccupe extraordinairement, et qui n’a été, après tout, qu’une révolution plus ou moins comme une autre, il en vient à établir son principe et à proclamer son spécifique littéraire, — le mot peut paraître assez naïvement choisi : « Il fallait, s’écrie-t-il, il fallait (au lendemain de cette Révolution) proclamer le spiritualisme chrétien dans l’art, comme le seul spécifique assez puissant pour le guérir (pour guérir l’art, entendons-nous bien), comme la seule piscine assez profonde pour le laver de ses souillures. » Remarquez-vous comme ces esprits chastes, sitôt qu’ils se mêlent de critique, sont continuellement préoccupés et remplis d’immondices et de souillures ?
Parmi tant de personnes qui avec de l’esprit, de la naissance ou de la fortune, exerçaient dans cette société si richement partagée des influences diverses, et qui avaient toutes leur physionomie à part et leur rôle, la comtesse de Boufflers, pour peu qu’on la considère et qu’on l’observe d’un peu près, s’offre à nous avec une sorte de penchant prononcé et de vocation spéciale qui la désigne : elle est la plus ouverte et la plus accueillante pour le mérite des étrangers célèbres, elle est leur introductrice empressée et intelligente ; elle les pilote, elle les patronne, elle se lie étroitement avec eux, elle parle leur langue et va ensuite les visiter dans leur patrie : c’est la plus hospitalière et la plus voyageuse de nos femmes d’esprit, d’alors.
Mais pourtant, dans le drame original, les circonstances sont mieux ménagées, surtout plus espacées, et de façon à justifier la conduite et les mouvements divers de Chimène.
Des divers généraux que Louis XIV avait alors sous la main, nul n’était plus propre que Catinat à cette guerre du Piémont qui était devenue en quelque sorte sa spécialité, sa partie d’échecs et ses qualités, ses défauts même de trop de réserve et de prudence convenaient également aux fins proposées.
. — Et dans une autre lettre du 10 août, Tessé indiquant les mouvements en sens divers et les incertitudes multipliées de Catinat, allait jusqu’à dire : « Le pauvre Pleneuf [le munitionnaire] fait au-delà de l’imagination ; mais les ordres changent trois fois dans un jour ; encore si le bon maréchal voulait se faire servir ou se laisser servir, patience !
. — J’ai besoin de quelqu’un qui me dirige : ce quelqu’un, il ne s’agit aujourd’hui, quand on étudie la vie de La Mennais, que de savoir le trouver et l’indiquer aux divers moments ; ce quelqu’un ce fut l’abbé Jean d’abord, ce fut ensuite l’abbé Carron, qui, joint à l’abbé Jean, lui fit violence et le décida, quoi qu’il lui en coûtât extrêmement, à recevoir les ordres sacrés à la fin de 1815 et dans le carême de 1816.
Elle était alors dans une veine d’amertume et de misanthropie sociale, à la veille de rompre un lien déjà ancien, dans un véritable isolement moral, et se demandant quels amis et quel ami elle se pourrait choisir parmi tous ces visages nouveaux de gens à réputations diverses qu’elle affrontait pour la première fois.
Il y a deux sortes de poëtes : ceux qui sont capables d’invention, d’art à proprement parler, doués d’imagination, de conception en sus de leur sensibilité ; qui possèdent cet organe applicable à divers sujets, qu’on nomme le talent : et il y a ceux en qui ce talent n’est nullement distinct de la sensibilité personnelle, et qui, par une confusion un peu débile mais touchante, ne sont poëtes qu’en tant qu’amants et présentement affectés.
On a eu au théâtre Mlle Rachel, qui nous a rendu toute une veine dramatique de chefs-d’œuvre, lesquels avaient naguère semblé moins actuels, moins nouveaux ; on a eu hier une tragédie qui a attiré la foule, et qui, par des qualités diverses et sérieuses, a mérité de faire bruit.
Ce sentiment, du moins tel qu’elle le composa un moment, la perte qu’elle fit de sa mère, ses lectures diverses, ses relations avec quelques hommes distingués, tout concourait, vers l’âge de vingt-deux ans, à donner à son âme énergique une impulsion et un essor qui la font, jusque dans ce cercle étroit, se révéler tout entière.
Il y peignait, en homme qui en sait jouir, les fraîches délices des champs, les divers détails du paysage ; c’est là qu’il est question de gaules non plantés, Et de noyers souvent du passant insultés.
Pourquoi cette différence dans ces modes divers de l’expression humaine ?
Éditions : Diverses Poésies, 1605, Caen, gr. in-8 ; Caen, 1869, 2 vol. i n-8 ; l’Art poétique, Paris, Garnier, 1885, in-12. — A consulter : A.
Mais en ce qui est de la France, de la connaissance des partis, du jeu des divers éléments, de leur qualité et de leur force relative, il est juge excellent.
Nous avons eu, de nos jours, bien des exemples de ces cortèges divers que nous avons vus passer.
Les connaisseurs pourtant ont retenu et me signalent du doigt dans ces volumes un vrai bijou, la vie et la mort de Mayeux, le fameux Mayeux (le type grotesque de notre versatilité politique), venu au monde à Paris le 14 juillet 1789, et qui s’est successivement appelé Messidor-Napoléon-Louis-Charles-Philippe Mayeux, selon les noms des divers régimes qu’il a, tour à tour, épousés ou répudiés, Mayeux un moment porté sur le pavois après 1830, et qui meurt, vers 1833, de douleur et de honte d’avoir été renvoyé des rangs de la Garde nationale et rayé des contrôles comme coupable de faire rire.
Étranger, par ma position et mon caractère, aux grands événements qui ont agité le monde, mes amitiés et le désir de voir m’ont conduit dans divers pays, et, partout où je me suis trouvé, j’ai joué et fait jouer des proverbes.
» Quand il se ruina, parlant des propos divers et de l’attitude du monde à son égard, il caractérise le procédé de chacun : « Quant à Mme la duchesse de Grammont, elle dit avec modération que j’étais un menteur et un fripon. » Le ressort de cette plaisanterie, on le voit, est toujours dans une certaine disproportion entre le commencement et la fin de ce qu’on dit, disproportion qui a l’air d’échapper à celui qui parle, et qui étonne.
Si, par exemple, il accordait tant à la constitution municipale des vieilles cités, s’il croyait à la perpétuité de cette constitution depuis les Romains et à travers les diverses conquêtes, s’il en faisait le pivot de sa théorie politique, c’est que cela s’était passé ainsi à Brignoles et aux environs, dans la Provence ; il transportait involontairement au reste de la France cette forme permanente et latente de constitution dont la tradition locale avait tout d’abord frappé son esprit, l’avait imbu et comme affecté d’un premier amour.
Et puis il y a, nous le savons, de certains moments où des maladies de même nature éclatent à la fois dans divers pays : cela est vrai des maladies physiques et aussi des épidémies morales.
Dans cette conversation de plus de cinq heures, il passe en revue tous les points importants qui l’occupent, discute les divers partis qui lui restent à suivre, et, après les questions militaires, il en aborde d’autres plus générales, comme il faisait souvent.
Dans cette formation du parti libéral où il entrait alors tant d’éléments divers, Courier reste ce qu’il était de tout temps, le plus antibonapartiste possible, ennemi des grands gouvernants, se faisant l’avocat du paysan, l’homme de la commune, prêchant l’économie, parlant contre la manie des places, voulant de gouvernement le moins possible, faisant des sorties contre la Cour et les gens de cour toutes les fois qu’il y a lieu, méconnaissant ce qu’il y a eu de grand, d’utile, de nécessaire dans l’établissement des Louis XIV, des Richelieu, des grands directeurs de nations, disant en propres termes, pour son dernier mot et son idéal : « La nation enfin ferait marcher le gouvernement comme un cocher qu’on paie, et qui doit nous mener, non où il veut, ni comme il veut, mais où nous prétendons aller, et par le chemin qui nous convient » ; disant encore, et cette fois plus sensément : Il y a chez nous une classe moins élevée (que les courtisans), quoique mieux élevée, qui ne meurt pour personne, et qui, sans dévouement, fait tout ce qui se fait ; bâtit, cultive, fabrique autant qu’il est permis ; lit, médite, calcule, invente, perfectionne les arts, sait tout ce qu’on sait à présent, et sait aussi se battre, si se battre est une science.
Ainsi maître de la langue, lancé dans les meilleures compagnies, armé d’un bon esprit et muni de points de comparaison très divers, il se trouvait aussitôt plus en mesure que personne pour bien juger de la France.
Le but, pourtant, et l’utilité de cette méthode, à une époque où les communications étaient moins faciles, était de tenir les savants des divers pays au courant des écrits nouveaux, et de les leur offrir du moins par extraits fidèles et sûrs, en attendant qu’ils pussent se procurer l’ouvrage même.
Léonard de Vinci conseille aux peintres de recueillir les expressions diverses de physionomie que le hasard met sous leurs yeux ; plus tard, ils les pourront rapporter au visage forcément indifférent du modèle : ils auront pris de la sorte la vérité sur le fait.
Il n’est pas moins certain qu’il y a eu divers bâtards de princes, de seigneurs et de particuliers qui se sont élevés, par leur mérite, au-dessus du sort de leur origine, et qui ont été revêtus de biens et d’emplois et quelques-uns même d’éclatants ; mais, si on les examine, on les trouvera inhabiles à tous autres biens qu’à ceux de la fortune, et que parmi tout le lustre acquis par leur mérite et la protection de leurs parents, les lois n’ont pas fléchi en leur faveur… De là ces noms si communs dans les plus considérables illégitimes, le bâtard de Bourbon, le bâtard d’Orléans, le bâtard de Rubempré, et tant d’autres de princes, de seigneurs et de particuliers, appelés ainsi de leur temps, sans qu’ils eussent d’autres dénominations, par laquelle ils sont transmis jusqu’à nous dans les histoires. » Tel est, pour le mâle et pratique esprit de Saint-Simon, le point de départ du Mémoire sur les légitimés.
Renan, « à établir un lien de parenté entre des langues entièrement diverses ».
Là où La Bruyère, dans ses Caractères, a manqué de l’art des transitions, Hello n’en a pas eu besoin, lui, tant l’Homme, qui est le sujet de son livre, en remplit bien toutes les parties, sous les noms divers qu’il leur donne !
J’aime suivre en elles les âges divers, les étapes, la formation d’un personnage, le jeune intellectuel juif, qui joue un grand rôle depuis plusieurs années en France, mais je ne les donne pas comme représentatives de la communauté israélite française14.
Ils sourirent avec indulgence aux pages délicieuses où Weiss analysant les diverses sortes d’amour, a répudié ces passions tumultueuses et enfiévrées dont les romans nous entretiennent et a fait, d’après Goethe, l’éloge de l’amour honnête et sain, qui ne va qu’au mariage. […] Goethe a heureusement évité ces divers écueils. […] Certes, c’est là de la bravoure ; nous ajoutons une bravoure heureuse, car Mme de Carlowitz a presque toujours reproduit avec fidélité l’esprit et le ton général de ces divers ouvrages. […] Rien n’était plus fait pour piquer la curiosité des amis de Goethe, qu’un récit complet de son entrevue avec Napoléon, en 1808, et la discussion des divers textes qui s’y rapportent. […] Sklower discute les diverses éditions de Werther, en signale les différences, groupe habilement les textes et persuade le lecteur.
J’ouvre un volume de la nouvelle Héloïse de Rousseau ; c’est encore du noir sur du papier ; mais, tout-à-coup, je deviens attentif ; je m’anime ; je m’échauffe ; je m’enflâme, je suis agité de mille mouvemens divers. […] Il est vrai que le public, occupé de tant d’évènemens divers, n’apperçoit qu’à travers un nuage les matières Littéraires ; il n’a pas toute la connoissance possible des objets. […] Il y auroit eu plus d’illusion & de vérité, si Corneille avoit sçu prendre le tems nécessaire pour laisser à la douleur de Chimène celui de s’appaiser ; mais, entêté de son Aristote, il crut qu’il falloit resserrer à un point local, les divers incidens d’une grande action. […] Un assemblage forcé de plusieurs personnages qui ne se sont jamais vus ; & des scènes où se trouvent des morçeaux épars dans divers Poètes, rassemblés & cousus ensemble.
Après avoir essayé de divers logis qui ne le satisfirent pas, Amiel s’installa en pension, en 1850, chez sa sœur et son beau-frère, un ménage de pasteurs, rue des Chanoines. […] Par des vocations diverses, hors de nous, tout se compense. […] Nous nous trouverions dans la gare régulatrice où se croisent la voie Teste et la voie Amiel, si nous épousions le mouvement qui traverse ou dépose les sens divers du mot puissance, l’ordinaire, et le mathématique, et le philosophique. […] Amiel est sincère quand il dit : « Les enfants, les femmes, les peuples divers, même les natures étranges, les folies et tous les états anthropologiques me sont aussi intelligibles que moi-même : tout cela est moi. » Amiel se dépersonnalise, cependant que Teste dépersonnalise les autres.
Des feux follets, qui çà et là courent avec des couleurs diverses, ont pris la place des étoiles. […] — Regardez-y bien. — Cette Angleterre de l’an 1200 n’était pas un vide chimérique, une terre de songes, peuplée par de simples fantômes vaporeux, par les Fœdera de Rymer, par des doctrines sur la constitution, mais une solide terre verte où poussaient le blé et diverses autres choses. […] Chacun les regarde avec des lunettes de portée et de couleur diverses, et nul ne peut atteindre la vérité qu’en tenant compte de la forme et de la teinte que la structure de ses verres impose aux objets qu’il aperçoit.
* * * Bien que, dans une régénération littéraire, on puisse noter des natures très diverses et des tempéraments fort différents, il existe entre eux je ne sais quel air de famille, comme dans ces galeries de tableaux où l’on a réuni plusieurs portraits d’un même règne ou d’une même époque. […] Il en considère, de préférence, les conséquences diverses dans le présent ou le futur, et la littérature l’intéresse surtout comme un reflet de la société. […] Henri de Régnier n’a jamais été assuré de mon mépris, qu’on peut relire toutes mes critiques touchant ses contes, ses poèmes, ses ouvrages divers, que si je ne puis partager son esthétique, j’ai toujours reconnu sa haute valeur ; et que, pour tout dire, enfin, je n’ai pas à me reprocher, vis-à-vis d’aucun écrivain, les violences dont M.
comment le résumer sous un symbole commun, s’il a mille faces diverses ? […] On reconnaît les chefs-d’œuvre de ces grandes époques, quelque divers qu’ils puissent être, à je ne sais quel air de famille qui brille au front de leurs auteurs. […] Runjet-Sing, le fameux roi de Lahore et de Cachemyr, est, heureusement pour lui, un roi très éveillé ; et il ne faut rien moins que son activité, son génie entreprenant, et les talents militaires de quelques-uns de nos compatriotes qui ont discipliné ses armées, pour maintenir dans l’ordre tant de populations si diverses, et donner une apparence d’unité à cette confusion.
A différentes époques, divers portraitistes ont obtenu la vogue, les uns par leurs qualités et d’autres par leurs défauts. […] Elèves de maîtres divers, ils peignent tous fort bien, et presque tous oublient qu’un site naturel n’a de valeur que le sentiment actuel que l’artiste y sait mettre. […] Tout ce qu’on peut dire de plus beau sur son compte, c’est qu’à voir cette facile production d’œuvres si diverses on devine une intelligence ou plutôt un tempérament toujours en éveil, un homme qui a l’amour de la sculpture dans le ventre.
Mais Renaudot n’était pas facile à émouvoir sur ce point ; il croyait à l’utilité de ses diverses innovations et de ses établissements, à celle de sa Gazette entre autres, et il s’en faisait gloire : Mon introduction des Gazettes en France, écrivait-il en 1641, contre lesquelles l’ignorance et l’orgueil, vos qualités inséparables, vous font user de plus de mépris, est une des inventions de laquelle j’aurais plus de sujet de me glorifier si j’étais capable de quelque vanité… ; et ma modestie est désormais plus empêchée à récuser l’applaudissement presque universel de ceux qui s’étonnent que mon style ait pu suffire à tant écrire à tout le monde déjà par l’espace de dix ans, le plus souvent du soir au matin, et des matières si différentes et si épineuses comme est l’histoire de ce qui se passe au même temps que je l’écris, que je n’ai été autrefois en peine de me défendre du blâme auquel toutes les nouveautés sont sujettes.
Louis XI, encore Dauphin, dans ses traverses et ses brouilles avec son père, envoie-t-il une lettre circulaire à tout le clergé du royaume pour demander des prières, Duclos ajoute : « Il faisait ordinairement des vœux lorsqu’il se croyait sans ressource du côté des hommes. » Louis XI, Dauphin, se réfugie-t-il en Bourgogne, en se confiant pour l’y conduire au prince d’Orange et au maréchal de Bourgogne, c’est-à-dire à ses deux plus grands ennemis, Duclos dit : « Le Dauphin préféra des ennemis généreux à des amis suspects. » Pendant son séjour à la cour de Bourgogne, le Dauphin montre-t-il le plus violent dépit de ce que son père a nommé d’autres officiers en Dauphiné, Duclos dira : « Il était aussi jaloux de son autorité que s’il ne fût jamais sorti de son devoir. » Si minutieuses que puissent sembler ces remarques, j’ose assurer que, pour les divers livres que j’ai examinés, la part d’originalité de Duclos, dans sa rédaction de l’Histoire de Louis XI, se réduit à peu près à de tels ornements et assaisonnements de narration.
Il s’est amusé à tracer divers plans de vie heureuse à son usage, avec des variantes.
J’aime peu ces réactions en sens divers ; car on laisse toujours tomber en chemin quelque vérité.
Sous ces divers régimes, la ligne de conduite de Pelleport, nommé lieutenant général et de plus vicomte à la suite de l’expédition d’Espagne en 1823, est empreinte du même caractère invariable de prud’homie, d’honnêteté, d’utilité pour le public, d’observance de ses serments et de fidélité à ses souvenirs.
Le tout est entremêlé de ballades et de rondeaux, dont il n’est pas un qui ne se rattache étroitement aux diverses parties du poème où ils figurent, et qui sont, si je puis dire, comme l’épanouissement et le jet lyrique des sentiments du poète.
Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M.
Très occupé jusqu’à la fin de s’agrandir, de se perfectionner en tout, de faire de soi « une plus noble et plus complète créature », il a auprès de lui des représentants des diverses branches d’études auxquelles il est constamment ouvert et attentif.
Enfin, si l’on avait demandé vers 1846, et sur des points très-différents de la sphère politique, quel était l’homme de France qui jouissait de plus de considération, on aurait de toutes parts répondu : « C’est le Chancelier. » Un doctrinaire éminent, et des plus réconciliés avec lui49, disait alors en très-bonne part : « Le Chancelier, c’est l’homme aux expédients, — non pas celui qui en cherche, mais celui qui en trouve. » Je n’aime pourtant pas ce mot d’expédients qui n’en dit pas assez pour caractériser cette capacité diverse et fertile, et l’ensemble d’une faculté judicieuse si remarquable et si rare à ce degré.
… Reconnaissons-le de bonne foi, ajoutait-il d’un air de renoncement vraiment comique et avec plus de pesanteur encore que de malice, reconnaissons-le sans honte et sans confusion, sa peinture n’est que médiocre et ne possède guère que des qualités négatives. » Puis, évoquant, selon son habitude, les plus grandes œuvres de la peinture, les toiles les plus diverses consacrées par l’admiration, l’oracle tout bouffi déclarait ne trouver que là sa haute satisfaction et sa joie.
Les Arabes n’ont pas changé. » Et remarquez-le, non seulement Horace Vernet soutenait cette immobilité, cette invariabilité de l’Orient au point de vue pittoresque du spectacle, en ce qui était du paysage et du costume ; il l’entendait aussi au point de vue moral, et il observait très ingénieusement que cette idée de fatalité qui domine les populations orientales agissait autrefois tout comme aujourd’hui, au temps de Moïse ou des prophètes comme au temps de Bonaparte, de Méhémet-Ali ou d’Jbrahim ; que la cause extérieure de l’étonnement et de la soumission machinale pouvait être diverse, mais que l’explication n’étant pas autre ni plus avancée aujourd’hui qu’il y a quarante siècles, la physionomie qui exprime l’état intérieur habituel restait la même, que le faciès, en un mot, n’avait pas changé ; et il exprimait cela très spirituellement ; « Ce matin (toujours à Damas), on nous a fait manœuvrer deux batteries d’artillerie, l’une de la garde, l’autre de la ligne.
Que de fortunes diverses, que de hasards !
ayons toutes les qualités, s’il se peut, et le moins possible les défauts de nos divers âges ; mais gardons-nous, tout en faisant pour la forme nos légers mea culpa, de prétendre retoucher à notre jeunesse, — aux œuvres et aux actes de notre jeunesse ; — et surtout si ç’a été celle du grand Corneille.
On est au commencement de l’année 1691, année des plus accidentées et des plus pénibles, mal inaugurée en janvier par la tentative manquée sur Veillane, relevée et signalée en mars-avril par la prompte et brillante conquête de Nice, qui se fit comme d’un revers de main, continuée et poursuivie en Piémont avec des succès divers et fort balancés.
Peut-être aussi, en rendant justice, comme l’a fait l’auteur, aux vertus, aux bonnes actions (qui sont, selon son heureuse expression, le complément des bons ouvrages), à l’obligeance de Raynal, à cet amour généreux de la gloire qui lui avait fait élever à ses frais un monument aux fondateurs de la liberté helvétique, et fonder pour des prix dans cinq diverses Académies des rentes perpétuelles de douze cents-livres ; peut-être aussi ne fallait-il pas dissimuler le tort qu’il s’ôtait donné en signant et laissant paraître avec son nom, sous l’Assemblée constituante, cette Lettre si déplacée, dont l’auteur est maintenant connu, et le fut même dès ce temps-là.
Nous donnerons ici la parole au colonel Lecomte, ou plutôt à Jomini lui-même racontant ses impressions successives pendant les diverses péripéties de l’action. — L’affaire s’était engagée vers 9 heures du matin.
Il y a des degrés encore après Homère et Virgile, remarque Du Bellay, qui nous rend en ceci comme un écho de Cicéron : « Nam in poetis, non Homero soli locus est (ut de Græcis loquar), aut Archilocho, aut Sophocli, aut Pindaro, sed horum vel secundis, vel etiam infra secundos 106. » À chaque pas, avec Du Bellay, on a affaire à des citations des Anciens, directes et manifestes ; mais il y a aussi, à tout moment, les citations latentes et sous-entendues, comme celle qu’on vient de lire ; et encore, lorsque plus loin, parlant des divers goûts et des prédilections singulières des poètes, il nous les montre, les uns « aimant les fraîches ombres des forêts, les clairs ruisselets murmurant parmi les prés », et les autres « se délectant du secret des chambres et doctes études » : à ces mots, tout ami des Anciens sent les réminiscences venir de toutes parts et se réveiller en foule dans sa pensée ; ainsi, par exemple, ces passages du Dialogue des Orateurs : « Malo securum et secretum Virgilii secessum… Nemora vero, et luci, et secretum ipsum… tantam mihi afferunt voluptatem 107. » On a, en lisant ce discours de Du Bellay, le retentissement et le murmure de ces nombreux passages dont lui-même était rempli.
Cela est encore plus vrai de Voltaire, qui toutefois dans certains passages de Zaïre, surtout dans quelques-unes de ses poésies diverses, a effleuré des cordes touchantes, deviné de secrets soupirs, mais ne l’a fait qu’à la traverse et par caprices rapides, il y a de la rage et trop d’insulte dans les cris étouffés de Gilbert.
Il y écrivit une foule de vers politiques et d’articles critiques qui n’ont jamais été reproduits et qu’il est difficile aujourd’hui de reconnaître sous les initiales diverses et les noms empruntés dont les signait l’auteur.
Mais, quoi qu’il en soit de moi en particulier, n’oubliez pas aussi que l’homme a des facultés diverses, et que l’amour le mieux régnant laisse encore à un amant réfléchi le loisir de regarder.
— La réponse à ces diverses questions tient peut-être à des considérations littéraires plus générales qu’on ne croit.
L’idée d’appliquer la poésie française au récit des faits historiques germa de divers côtés : surtout en Angleterre, où la présence d’une langue vaincue, vile et méprisée, comme le peuple qui la parlait, conférait au français un peu de cette noblesse qui chez nous appartenait seulement au latin.
Tout ce que nous avons étudié jusqu’ici, les chansons de geste, les romans gréco-romains, byzantins ou bretons, la poésie lyrique, l’histoire même, est au moins par essence et par destination une littérature aristocratique : c’est aux mœurs, aux sentiments, aux aspirations des hautes parties de la société féodale que répondent les œuvres maîtresses et caractéristiques de ces divers genres.
Diverses pièces trouvées dans ses papiers, surtout l’allégorie inachevée du Balladin, démontrent que Marot est mort protestant.
Éditions :Satires, 1666, Billaine, in-12 ; Oeuvres diverses, 1674, Thierry, in-4 ; 1683 et 1694 ; 1701, in-4, ou 2 vol. in-12.
Ces tours si vifs et si heureux cette élégance peu ornée, parce que l’ornement gâterait le sens, ces proverbes populaires semés dans l’entretien à l’appui des réflexions, ce sont les vraies traditions de la comédie, et de tous ces ouvrages de formes diverses, dont la vie sociale est la matière.
Divers préjugés avaient fait la fortune de la Henriade, et Voltaire, comme le plus intéressé, n’avait eu que la plus grosse part de l’illusion commune.
« Ce qui caractérise la culture d’une époque comme la Renaissance, c’est qu’elle est nécessaire dans toutes ses parties, c’est qu’elle forme comme un tout organique dont les divers éléments constitutifs sont autant de parties intégrantes et indispensables.
Le Roy, et il a même cité, à l’appui de sa manière de voir, divers passages de mes écrits que je ne suis nullement disposé à récuser.
La vertu, Messieurs, s’est présentée à vous cette année, aussi diverse que sublime.
Il convient surtout d’analyser la couleur particulière à chacun des divers centres de réunion qui se sont, tour à tour ou simultanément, formés ou désagrégés.
Le poète s’en vante dans les Grenouilles d’Aristophane : — « Vous souvient-il d’avoir vu ces Phrygiens qui venaient chez Achille, avec Priam, pour racheter le cadavre d’Hector, et combien de figures diverses ils ont faites ?
Il avait des pensées grandes, élevées, sublimes, dignes de Vico sinon de Platon, dignes de la Grande-Grèce, et tout à coup ces pensées étaient déjouées par des lazzis, des calembours, par du bouffon, et du plus mauvais : « Mais voilà comme je suis, disait-il agréablement, deux hommes divers, pétris ensemble, et qui cependant ne tiennent pas tout à fait la place d’un seul. » Lu aujourd’hui, l’abbé Galiani perd beaucoup ; il fallait l’entendre.
On l’y voit belle longtemps, agréable toujours, unissant aux fleurs d’esprit d’une Mme de La Sablière la solidité de fonds d’une Mme de La Fayette, d’une conversation diverse et à propos assortie, tantôt sérieuse, tantôt enjouée, même ne haïssant pas les plaisirs de la table et y redoublant de saillies, y présidant en déesse comme l’Hélène d’Homère : Mme de Caylus, nous dit en cet endroit M.
Obligée d’en passer par les habitudes beaucoup plus mélangées du jour et d’ouvrir sa maison à presque tout ce qui était célèbre dans le monde à divers titres, elle y introduisit du moins le plus d’ordre, le plus d’organisation possible ; elle fit elle-même ses choix d’admiration particulière et d’estime : Buffon tint auprès d’elle le même rang à peu près que Fontenelle tenait chez Mme de Lambert.
Dans les lettres que lui écrit Voltaire, le maître semble condescendre à ces dispositions du disciple, lorsqu’après s’être raillé des diverses cabales, des factions théologiques et autres, il ajoute : « Les chefs de ma faction sont Horace, Virgile et Cicéron. » Il lui écrit encore, comme en voulant correspondre de tout point à ses goûts : « J’entends dire que dans Paris tout est faction, frivolité et méchanceté.
Tout homme de lettres proprement dit, s’il a été célèbre et s’il a eu de l’action sur son temps, s’il a été centre à quelque degré, excite plus de curiosité et soulève plus de propos et d’intérêt en divers sens que souvent il n’en mérite.
Bonneval justifia cette confiance et devint l’un des premiers lieutenants du prince dans ses diverses entreprises militaires en Italie, en Dauphiné, en Flandre.
Cette conversation du 1er avril fut marquée par divers incidents.
Il combina ces qualités diverses et les réalisa dans des personnages vivants, dans un seul surtout qu’il anima et doua d’une vie puissante et d’une fertilité de ressources inépuisable.
J’en ai pris l’exemple dans un vieux journal et j’estime que, de telles phrases ayant, sous leurs diverses variantes syntaxiques, été imprimées, depuis quarante ans, des centaines de fois, il est à peu près impossible de découvrir le feuilleton où je les ai copiées.
Car dans le moindre frisson où se pâment les blés et les cœurs, le poète percevra une loi éternelle ; de la réalité il déduira le paradis et sur ce banal fait divers, que nous apporte le gris papier du jour, il bâtira une éclatante épopée… » M.
IV L’épopée est l’histoire du genre humain dans les divers âges de la société.
Conformés intellectuellement pour les mêmes choses et les ayant faites, puisque tous les deux se sont appliqués, dès leur jeunesse, à l’étude de l’histoire, ils ont ce cachet de famille, qui est presque une identité, mais qui se particularise dans des intensités diverses.
On n’y trouve pas, sur son caractère et sur son génie, dont les diverses influences s’exercèrent en sens si contraires, l’opinion définitive que tout homme qui écrit l’histoire a pour prétention de faire accepter à l’avenir ; et cette faillance de cœur contre Châteaubriand n’est pas la seule qu’on puisse reprocher à l’auteur.
Mais notre grand artiste a fait des choses bien diverses.
L’usage des plus simples actions lui cause une perpétuelle horreur, qui se manifeste tantôt par un trouble éperdu et sans cesse croissant, tantôt par de stupéfiantes maladresses, qui provoqueraient l’hilarité du plus petit portefaix dans la rue ; soit par des accidents bizarres que le manque d’audace de la victime empêche seul d’être funestes ; soit encore par un balbutiement qui appelle à son secours les plus précieuses et les plus subtiles finesses du dialogue esthétique, mais qui ne parvient pas à trouver les plus simples mots du langage de tous ; soit enfin par une ignorance, aristocratique mais absolue, des diverses et primaires méthodes par lesquelles un animal des premiers degrés de la création ose instinctivement jouir de la vie.
Carolus-Duran ; dix-huit mille neuf cent douze sculpteurs ; six cent trente mille musiciens ; un million de poètes et quatorze millions de romanciers, les divers scientistes désignés par M. […] Ni l’un ni l’autre ne répond aux divers points d’interrogation posés par M. […] Pas respectueux, certes, pas même toujours juste, du moins quant à quelques-unes de nos amitiés littéraires, qui ne sont peut-être, après tout, que des habitudes, il n’était pas insultant, non plus, et, quoi qu’on en ait dit, nullement pasticheur, puisque l’écrivain nous arrivait avec un style bien à lui, qui, tout au long du volume, gardait une unité verbale, l’originale saveur de sa verve, et que sous les figures différentes et les âmes diverses qu’il faisait évoluer et parler devant nous, c’était surtout lui-même qui se racontait. […] Et si elles apportent à ce comité la même nervosité, les mêmes caprices, le même esprit de taquinerie dont elles illustrent les ménages qu’elles dominent et les diverses fonctions publiques où elles sont admises, on peut prévoir que les séances seront gaies… ah ! […] Fernand Nozière, « délicieux écrivain », dont Mme Liane de Pougy célébra récemment les diverses vertus, en des vers d’un lyrisme un peu familier, mais touchant, continuait de communier imperturbablement, ici et là, sous les espèces littéraires de Voltaire, de Laclos, de Renan, d’Anatole France et du devin Andréa de Nerciat… Ah !
L’homme a très certainement passé par des états divers où il n’était pas un homme ; mais du jour où l’homme a produit un homme, l’humanité était immuable. […] Il faut des instruments divers pour chacune de ces opérations ; l’art est une chirurgie dont la trousse est riche et une pharmacopée aux fioles de toutes formes et de toutes odeurs. […] Dans la combinaison où entrent des motifs de diverses natures, les motifs homogènes se grouperont nécessairement pour former des principes déterminants. […] Jésus-Christ, finissant ainsi : « De votre suprême Majesté, — par l’entremise de votre si digne mère — le dernier des serviteurs. » Mme de C***, « auteur de diverses poésies », fit imprimer un poème où elle célébrait « son esprit dégagé des voluptés mondaines », comparait le vieil halluciné à « un météore égaré sur la terre, — descendu pour planter sa tente dans ces lieux ». […] On pourrait cependant écarter, à titre provisoire, ces diverses notions, véritables intruses dans l’intelligence occidentale.
Parmi les poésies diverses de Lamartine, publiées dans ce volume des œuvres complètes, l’ode contre la peine de mort en politique, dédiée au peuple du 19 octobre 1830, vérifie cette assertion. […] C’est ainsi qu’il a fait aussi de son œuvre, La comédie aux cent actes divers. […] C’est chose lamentable dans le monde des lettres que de surprendre à tout moment l’orgueil sous les formes les plus diverses, véritable Protée qui trop souvent affecte les allures d’une hautaine ingratitude. […] Le développement du vieux mythe, objet de la curiosité constante de l’art grec, évoqué successivement par les inspirations si diverses de Calderon, de la Fontaine, de Corneille et de Molière, était chez Victor de Laprade aussi nouveau qu’ingénieux. […] Animé de sympathie pour la pensée religieuse, pour ses diverses évolutions à travers les âges, Quinet cherche à démêler leur concordance avec les progrès de l’esprit humain.
Peuples excellents (Angleterre, États-Unis, Allemagne), ceux qui pensent beaucoup et par conséquent de façons diverses, mais dans lesquels aucun groupe ne préfère sa pensée à la patrie. […] Ces sollicitations ont été reçues avec politesse ; ces politesses, mêlées de considérations diverses et de prétextes allégués, ont pu être prises pour des promesses conditionnelles ; mais il me semble bien qu’il n’y a pas eu autre chose et que l’intention ferme de l’Autriche et de l’Italie a été, quoi qu’il arrivât du côté de Rome, de ne pas secourir la France. […] Cette incompatibilité entre les divers droits de l’homme n’avait pas encore été relevée. […] Les sectes diverses qui ne manqueraient pas de se former auraient bientôt réduit l’autorité de l’Église catholique à ce qu’est aujourd’hui celle des Églises protestantes. […] D’elle-même, de ses pensées à elle, multiples et diverses, jamais !
L’annonce et le fait divers régneront en maîtres. […] Il a aimé la Provence et il l’a chantée ; voilà la signification générale de son œuvre, si touffue d’ailleurs et où abondent des impressions si diverses. […] Je voudrais donc en peu de mots entrer dans l’explication technique du style et de ses diverses méthodes contemporaines. […] Les diverses façons dont on entend l’inspiration ne changent donc pas les résultats. […] Tels sont les principaux auteurs contemporains où celui qui se préoccupe du style peut examiner les diverses manifestations de l’art d’écrire.
Liaison des diverses parties de chaque talent. — Importance de la façon d’imaginer. […] Il ne sentira pas que le bleu et le rouge, la ligne droite et la ligne courbe, suffisent pour composer des concerts immenses qui, parmi tant d’expressions diverses, gardent une sérénité grandiose, et ouvrent au plus profond de l’âme une source de santé et de bonheur.
« Mais tels, disent-ils, que des abeilles ou des guêpes à corsage de diverses couleurs, qui, ayant construit leurs ruches sur les bords d’un chemin rocailleux, n’abandonnent point leurs creuses demeures, et, résistant à leurs ennemis, défendent leur race avec héroïsme, tels ces deux guerriers, quoique seuls, ne veulent pas déserter les portes, etc., etc. » La victoire est indécise, quand un prodige, où le naturel des animaux est décrit comme par Pline ou par Audubon, attire et suspend l’attention des deux armées. […] XXVIII Les vingtième et vingt et unième chants ne sont encore qu’une magnifique, mais interminable mêlée d’hommes et de dieux, combattant, avec des succès divers, sous les murs d’Ilion.
Ma vengeance se proportionnera aux divers genres d’attaques dirigées contre moi : je me vengerai des mauvais citoyens, en veillant avec soin sur la république ; des amis perfides, en ne leur accordant aucune confiance et en redoublant de précaution ; des envieux, en ne travaillant que pour la vertu ; des acquéreurs de provinces, en les rappelant à Rome et les forçant à rendre compte de leur administration. […] Nous nous rendîmes donc tous chez Pison au temps marqué ; et de là, en nous entretenant de choses diverses, nous fîmes les six stades de la porte Dipyle à l’Académie.
Dans un volume publié par moi il y a près d’un an, et qui a donné lieu à beaucoup de jugements divers, quelques personnes, dont le suffrage m’est précieux, avaient paru remarquer et estimer, comme une nouveauté en notre poésie, le choix de certains sujets empruntés à la vie privée et rendus avec relief et franchise. […] Le sujet de vos divers morceaux plaira peut-être moins à ceux qui vous ont le plus applaudi d’abord ; il n’en sera pas ainsi pour ceux d’entre eux qui sont sensibles à tous les épanchements d’une âme aussi pleine, aussi délicate que la vôtre.
Sous la maison se trouvent des remises, des écuries, des resserres, des cuisines, dont les diverses ouvertures dessinent des arcades. […] Il écrivit le chapitre le plus vaste, le plus divers et le plus véridique de sa Comédie humaine, les Parents pauvres.
Maurice Donnay a diverses originalités, toutes rares. […] Cette catégorie sociale est, en réalité, infiniment diverse.
Vouloir des lois d’un détail infini, attachées à tous les mouvements de l’homme comme les fils à tous les membres de l’automate, élever des murailles d’airain non seulement dans la société entre les diverses classes, mais dans l’homme entre ses diverses facultés ; vouloir la vie, et prescrire l’immobilité ; établir le commerce, et prohiber le luxe ; allumer le flambeau des arts et des sciences, et en empêcher le rayonnement avec la main ; permettre la gloire, et châtier le triomphe : tout cela n’est pas d’un grand législateur, mais d’un rêveur ingénieux et, selon le mot de Louis XIV, d’un bel esprit chimérique.
« Beaucoup d’images diverses, empruntées à des ordres de choses très différents, pourront, par la convergence de leur action, diriger la conscience sur le point précis où il y a une certaine intuition à saisir. […] Étant donnée la nature ondoyante et diverse du cœur, la complexité de nos passions sans cesse en mouvement, un vers libéré des entraves conventionnelles qui figent la poésie dans des attitudes pétrifiées, pouvait seul permettre aux symbolistes de saisir en instantané leurs plus imperceptibles émotions, au moment où elles traversent le champ de la conscience pour rentrer dans la nuit du néant.
J’ai, depuis, été encouragé par quelques personnes, d’opinions littéraires très diverses, à en publier une version. […] Avant d’écrire des romans, Stendhal fit de la critique et conta ses impressions de voyage ; mais en aucun des genres divers qu’il cultiva, il n’aspirait à la gloire des lettres. […] Homme d’existence active, de fortunes diverses, peintre, militaire, employé, commerçant, auditeur au Conseil d’État, diplomate, il dut, peut-être, à la diversité même de ses professions, l’acuité d’observation et la connaissance de la vie qui distinguent les voyageurs littéraires comme Cervantès et Lesage, investigateurs curieux qui préfèrent aux livres poudreux des bibliothèques la grande Bible de la société. […] La différence n’est pas seulement évidente entre romans et romans, mais entre les diverses parties d’un même livre.
En conséquence, cet ouvrage comprendra trois parties distinctes : 1º Naturalisme et dérivés (école matérialiste) ; 2º Romantisme et dérivés (école spiritualiste) ; 3º Divers ou littérature historique, philosophique et documentaire (histoire, mémoires, philosophie, voyages, lettres, etc., etc.) […] C’est pour moi comme un recueil de tableaux divers peints par un grand coloriste. […] Cette explication me suffit, je n’en demandai pas davantage, et dès lors je m’accoutumai chaque année aux diverses métamorphoses de ma tante. […] D’ailleurs, intelligent, laborieux, musicien, doué d’aptitudes diverses et d’une mémoire complaisante, il portait dans sa tête un bagage considérable de notions variées, les unes utiles, les autres sans valeur. […] Cela est si vrai qu’un historien allemand a dit, dans un livre sur la guerre, que l’ennemi avait trouvé plus de patriotisme dans le clergé catholique que dans les classes diverses de la société.
Parmi le grand nombre de jugements divers qu’il prononce au chapitre des livres, il n’y en a pas un où l’on ne reconnaisse un tact sûr et délicat. […] Il s’y montre sous une multitude de formes diverses : il est érudit, naturaliste, philosophe, historien, moraliste, religieux, sans s’écarter de son sujet. […] Les jugements successifs qu’on a portés de la Consolation à Polybe, ont été aussi divers qu’ils pouvaient l’être. […] C’est par ce moyen, et par ce moyen seul, que l’intervalle qui sépare les phénomènes se remplira successivement par des phénomènes intercalés ; qu’il en naîtra une chaîne continue, qu’ils s’expliqueront en se touchant, et que la plupart de ceux qui nous présentent des aspects si divers, s’identifieront. […] Et j’ajouterai qu’il faut distinguer deux sortes d’harmonie : l’une qui s’amuse à flatter l’oreille par l’heureux choix des expressions, et par leur disposition nombreuse ; l’autre, beaucoup moins commune, qui a sa source dans une âme sensible, et qui est inspirée à l’écrivain selon les passions diverses dont son cœur est agité.
Dédaigneux d’arriver à un effet d’ensemble, il ne dirige pas les diverses parties de son œuvre vers une situation centrale, qui soudainement les éclairera toutes et fera voir d’un coup le roman. […] On me dit pourtant que je me trompe, que les divers ouvrages de M. d’Aurevilly ont fait, à mesure de leur apparition, leur bruit dans les journaux, qu’ils ont été admis aux bénéfices de la discussion. […] J’ai à peine entrouvert au lecteur les Œuvres et les Hommes, livre si divers dans son inflexible unité. […] Le choix me paraît bien difficile, tant les divers épisodes se tiennent, se renforcent les uns les autres, dans ce livre où le ton ne défaut pas un instant. […] Scott, Nodier, Balzac, et sans daigner exposer sous quelles influences diverses et successives sont nés le roman historique, le roman sentimental, le roman social, le roman physiologique, etc.), de quel entrain il court à l’énumération des romanciers, ses confrères !
Il en est ainsi des hommes de génie : c’est le même Dieu, c’est le Dieu unique, éternel, qui parle par leur voix sur des modes divers. […] Après une longue suite de fortunes diverses, favorable un jour au parti guelfe, un jour au parti gibelin, la cité, vers cette époque, restait aux guelfes. […] Je vous disais à l’instant, mon cher Élie, que Dante avait été, avec toute sa génération, en proie à des influences diverses où le paganisme grec et latin avait autant de part que la révélation chrétienne. […] Dans les temps et dans les circonstances les plus diverses, elles gardent toutes néanmoins un caractère particulier et en quelque sorte typique. […] Dans ce que Dante appelle « le combat des pensées diverses, la battaglia delli diversi pensieri », qui se livre au plus profond de leur âme, ils sont illuminés soudain d’un éclair de la grâce poétique.
Guerrier, législateur, diplomate, tour à tour homme d’aventure et d’organisation, il résume en soi les natures les plus diverses et souvent les plus contradictoires. […] Il a des ateliers pareils à ceux de Birmingham, qui prennent l’invention à des heures diverses, qui la dégrossissent, qui la cardent, qui la filent, qui la mettent en écheveaux, qui la nattent : il fait de la parole tout ce qu’on fait du laiton ou de la laine. […] C’est un entassement singulier de caractères, d’épisodes et de scènes dérobés aux gloires et aux fortunes les plus diverses, à Molière et à Goethe, à M. […] Plusieurs se sont rétrécies en se spécialisant ; d’autres, au contraire, se sont élargies et renouvelées ; mais, pareilles ou diverses, ces questions pouvaient prétendre légitimement à l’intérêt et à la curiosité, car la position littéraire de l’auteur n’est plus la même aujourd’hui qu’en 1827. […] Je concevrais très bien qu’un esprit élevé eût le caprice de ramasser parmi les débris des querelles parlementaires un problème oublié et qui ne méritait pas de l’être, et qu’il se dévouât à l’élucidation laborieuse et patiente de toutes les faces diverses que ce problème peut présenter à la réflexion.
Quoi qu’il en soit, c’en est assez pour montrer que, dans le cabinet de Gui Patin, le grand crucifix pouvait, en toute sincérité, occuper la première place, et que le bon Dieu, comme on disait et comme il disait en langage de famille, continuait de régner en effet sur cet assemblage un peu disparate de personnages si divers et sur la conscience du maître lui-même.
Froissart, qui ne perd aucune occasion de nous faire assister au spectacle, nous montre pendant ces heures de répit le roi de France qui fait tendre sur le terrain, dans le lieu même où il s’est arrêté, un pavillon de soie vermeille, très élégant et très riche ; le roi rompt et congédie pour le reste du jour ses divers corps d’armée, sauf les deux troupes du connétable et des maréchaux.
Mme de Maintenon avait dû plus d’une fois songer, dans les degrés divers de son élévation, à cette histoire romanesque de Marianne, et elle savait gré sans doute à Lassay d’avoir osé mettre un jour la sagesse de conduite et la vertu au-dessus du rang.
Hippolyte Lucas a réuni dans un petit volume (1860) les principaux Documents relatifs à l’histoire du Cid et les divers extraits, plus complets qu’on ne peut les donner ici.
Ce n’est point toutefois à ces divers points de vue que j’envisagerai le document nouveau qui nous est livré, et je me bornerai à en extraire ce qui concerne plus particulièrement la littérature et les auteurs célèbres : c’est notre gibier, à nous.
Il écrit à sa mère, à bord du navire, pendant la traversée même (avril-mai 1831) ; il décrit l’intérieur de ce petit monde, un vaisseau en mer, cette arche de Noé qui contient bien des espèces diverses de toute nature et de tout pays.
Ses Réflexions sur les divers génies du peuple Romain dans les différents temps de la République sont d’un esprit éclairé, sensé, philosophique et pratique à la fois, qui s’explique assez bien ce qui a dû se passer dans les âges anciens par ce qu’il a vu et observé de son temps, et par la connaissance de la nature humaine : partout où il faudrait entrer dans les différences radicales et constitutives des anciennes cités et sociétés, il est insuffisant et glisse.
Aussi foible que toi dans ta jeune saison, Elle est chancelante, imbécile ; Dans l’âge où tout t’appelle à des plaisirs divers, Vile esclave des sens, elle t’est inutile , Quand le sort t’a laissé compter cinquante hivers.
On reconnaît sa présence à divers indices, notamment au règne du style oratoire, régulier, correct, tout composé d’expressions générales et d’idées contiguës.