Les médecins le savent bien, car lorsqu’ils sortent des hypothèses pour donner une définition caractéristique de la folie, ils ne sont plus que psychologues. […] Chacun sort de l’autre par la puissance propre de l’âme, et en vertu des lois d’association ou de répulsion qui président au développement des phénomènes moraux.
Le sort en est jeté ; elle a déclaré, il y a dix mois, que dans un an elle prendrait congé de ce parterre qui l’a tant aimée, et comme elle a dit, elle fera. […] « Ainsi animée, ainsi rajeunie par les puissantes émanations de ce parterre de dix-huit ans, ainsi applaudie par ces grandes mains honnêtes et vigoureuses qui sortaient de ces habits bleus, trop étroits pour contenir toute cette fougue, mademoiselle Mars s’est, surpassée elle-même.
Le ressuscité en sort debout, la tête découverte. […] La seule expression vraie qu’il puisse avoir est celle d’un homme qui sort d’un sommeil profond ou d’une longue défaillance.
Un jour de 1849 (il avait alors vingt-trois ou vingt-quatre ans), Rodolphe Bresdin sortait de Paris par la barrière Saint-Jacques, fuyant la Bohême, dont il n’a gardé que de mauvais souvenirs — et pas un ami. […] Que cela ne vous arrive plus. » Et il sortit. — Vous reconnaissez à ce trait l’homme droit jusqu’à la brutalité que je vous ai présenté en commençant.
Au sein du désert que nous traversons péniblement, nous perdons quelquefois de vue le côté lumineux de cette nuée miraculeuse qui est notre guide ; mais enfin nous voyons toujours la nuée, et de temps en temps des rayons de lumière en sortent pour nous éclairer. […] Sortons à présent de ces emblèmes et de ces allégories que j’ai employés pour rendre ma pensée plus sensible, et entrons dans la sphère de la réalité.
J’avais fait assez d’efforts pour ne pas sortir de la thèse spéculative et purement philosophique ; mes efforts avaient été complètement inutiles. […] Mais alors il resterait toujours à trouver la lumière qui fit que l’homme put s’apercevoir une première fois ; le moteur qui dut le porter inévitablement à sortir, une première fois aussi, de lui-même.
Mme Gustave Haller ne paraît pas se douter d’une loi souveraine en matière de roman, c’est qu’il faut que les événements sortent des développements et du choc des passions et des caractères, et non pas que les passions et les caractères y soient, comme dans les sots hasards de la vie, emboîtés dans les événements… III Quant aux passions et aux caractères qui pourraient exister fortement même dans un roman dont la trame serait aussi mal faite que celui de Mme Haller, les uns et les autres y sont posés, oui ! […] le sort des femmes qui se vouent au bas-bleuisme, c’est de se donner beaucoup de mal pour arriver au niveau du premier homme médiocre qui écrit, et qui, pour être médiocre, ne se donne pas tant de peine que cela.
Dans la pensée de Richelieu, le cardinal équestre du siège de la Rochelle, dont l’âme était certainement belliqueuse, le duel ne fut guères qu’un prétexte pour casser des épées toujours prêtes à sortir du fourreau contre la royauté. […] C’est un de ces aperçus, frappés comme une médaille par ce moraliste aigu et mordant d’Alphonse Karr, qui en a gravé ainsi quelques-uns, jetés par lui dans la circulation et qui ne doivent plus jamais en sortir.
Rambouillet et la Fronde sont sortis de ce temps. […] Persécutée d’abord à cause du nom qu’elle portait, et des influences qu’on lui savait dans cette province du Languedoc que son mari avait gouvernée, elle ne sortit de prison, quand la persécution se détourna d’elle, que pour se retirer à Moulins, dans le couvent de Sainte-Marie, où elle garda pendant quelque temps sa maison.
Ce livre, dans lequel on a ramassé pieusement tout ce qui est sorti de la bouche sacrée du dieu Gœthe pendant les dernières années de son passage sur la terre, me fait, dès à présent, l’effet de ce fameux collier que les adorateurs du Grand Lama se roulaient autour du cou pour s’attester leur dieu, selon les histoires… Ils disaient que c’était là de l’ambre céleste ; et vous savez ce que c’était. […] , et qui par conséquent est astreint à travailler, abandonne le monde futur à son sort et dans celui-ci travaille à se rendre utile… » Certes !
Il a rappelé que l’Ordre teutonique fondé pour combattre les Musulmans et déviant de son institution en faisant, au nom de Dieu, une guerre atroce aux Slaves, aux Danois, aux Lithuaniens, aux Poméraniens, un cri sacerdotal indigné sortit de la poitrine d’un évêque et monta vers Innocent III, qui s’opposa aux esclavages et réclama la liberté des enfants de Dieu. […] … Y a-t-il moyen d’en voir encore lorsque l’hérésie manichéenne, — la plus monstrueuse de toutes les hérésies, — qui donna naissance aux Albigeois, les protestants du Moyen Âge, faillit replonger le monde dans le chaos d’où le Christianisme l’avait sorti ?
La plume s’est abattue enfin une fois sans ivresse sur le siècle, brillamment scélérat, dont nous sommes sortis. […] Il n’est que le produit du temps ; il est sorti de son fumier… Il est vrai que quand Louis XV, sous la pression universelle, fut allé du premier bond à l’inceste et passa successivement par les bras prostitués des quatre sœurs, cette France, livrée de toute éternité à ce que nous appelons à présent en politique : le centre gauche, c’est-à-dire à la modération bourgeoise dans le mal, trouva trop de Gabrielles comme cela à la clef et se prit à crier contre un sardanapalisme si effroyablement exaspéré, non par vertu, mais par inconséquence de tête changeante et frivole, et pour que l’Histoire eût deux fois à la mépriser.
Le roman du temps, le roman folie, le roman usurpateur de gloire, le roman qui empêchait les duchesses habillées de sortir et d’aller au bal, la Nouvelle Héloïse est en lettres, et le roman qui clôt le siècle, le monstrueux et infernal roman de Laclos, — les Liaisons dangereuses, — l’est aussi. […] Toujours, en voulant la mettre, elle la déchire, et c’est une lutte charmante dont le naturel sort vainqueur.
Et si cela est d’une manière absolue, si les circonstances ont sur le sort des livres, une influence plus grande que le talent qu’ils attestent, on peut assurer qu’à l’heure présente, M. de Rémusat est placé dans la situation la plus favorable au rayonnement de tout ce qu’il publie, que ce qu’il publie soit, d’ailleurs, vrai ou faux, médiocre ou supérieur. […] Parler des hommes et des choses d’une époque, avec cette politesse qui est l’uniforme des hommes d’État, et un uniforme qui ne cache pas une bravoure, avec ce respect des faits accomplis qui est le caractère de l’école dont M. de Rémusat est sorti, n’est pas plus comprendre cette époque que toucher un objet avec l’extrémité des doigts n’est le saisir et le soulever !
Il est sorti de l’oubli sous le coup de pied de la circonstance. […] … Le chrétien rentra dans sa crypte aussi simplement qu’il en était sorti.
Or, si l’état de la littérature, c’est-à-dire la force intellectuelle d’une époque, se juge par le nombre et la distinction des livres qui sortent de la plume de ses écrivains, la librairie, qui est l’instrument et le véhicule plus ou moins intelligent de la littérature, se juge d’abord par l’état de cette dernière ; mais elle se juge surtout par ce qui est bien davantage son action directe, positive, réfléchie, personnelle, et nous n’entendons plus ici les livres nouveaux qu’elle édite, mais les livres anciens qu’elle réimprime. […] Quoiqu’il n’ait pas eu à se plaindre de la destinée autant que bien d’autres, plus grands que leur vie, qui passent lentement, qui passent longtemps, qui vieillissent, leur chef-d’œuvre à la main, sans que les hommes, ces atroces distraits, ces Ménalques de l’égoïsme et de la sottise, daignent leur aumôner un regard ; quoique son sort, matériellement heureux, n’ait ressemblé en rien à celui, par exemple, du plus pur artiste qu’on ait vu depuis André Chénier, de cet Hégésippe Moreau qui a tendu à toute son époque cette divine corbeille de myosotis entrelacés par ses mains athéniennes, comme une sébile de fleurs mouillées de larmes, sans qu’il y soit jamais rien tombé que les siennes et les gouttes du sang de son cœur, Beyle, de son vivant, n’eut pas non plus la part qui revenait aux mérites de sa pensée.
Mais, ce qui n’est pas la même chose, ils sont victimes du même milieu ; et moi qui ne suis pas Taine, qui ne crois pas à l’influence irrésistible, fatale et nécessaire, des milieux sur l’esprit humain, j’aime assez les deux écrivains que voici pour désirer qu’ils sortent du leur. […] La délicieuse comtesse Alice finit par aimer, comme Juliette aime Roméo, le fou, ignoble de costume et de terreur de fou poursuivi, qui a cherché un refuge dans sa loge, qu’elle n’en a pas fait sortir comme elle le pouvait si elle avait dit un seul mot, et à qui (pour que tous les détails les plus contraires à l’enthousiasme et à l’amour y soient) elle a fait l’aumône, en lui donnant un petit portefeuille dans lequel se trouvent trois billets de mille francs.
Buloz, on avait, sans sortir de chez soi, M. […] On s’imagine l’avoir abaissé quand on l’a fait sortir de Rétif de la Bretonne, mais c’est un Rétif de la Bretonne sublimisé et mêlé à un Dante, — à un Dante romanesque et moderne, le Dante d’un temps qui a estropié toute grandeur !
Il a l’intérêt d’un labyrinthe, lequel n’existe plus une fois que l’on en est sorti. […] Jamais on n’a fait sortir d’une clef d’acier plus dur, plus cruel siffle contre le dévouement sans bornes de l’amour.
Pour les fêtes votives on montait les pièces de Racine et de Voltaire : Zaïre, Athalie, Brutus et César, — César, Brutus, Athalie, Zaïre, — on ne sortait pas de là à Monteou, comme à Saint-Didier, à Sarriano comme à Méthamis et à Beaume de Venise. […] On était en rivalité de tragédies, et dans ces luttes pacifiques on apportait la même passion que dans ces rixes terribles où, vingt ans auparavant, des villages entiers venaient offrir la bataille aux villages ennemis. » Or, à cette tragédie jouée à Montalric, il y avait, au milieu de la foule compacte, un homme qui assistait pour la première fois a cette solennité, et c’est de la rencontre et de la combinaison de la tête singulière de cet homme, simple potier-terrailler de son état, et de cette tragédie, dont l’impression le bouleversait, que va sortir tout le roman de M. de La Madelène.
Dans son livre de J’aime les Morts, on reconnaît, à plus d’un endroit, qu’il a été plongé dans l’eau divine de la vérité et qu’il en a gardé des gouttes lumineuses ruisselant jusque sur ses erreurs ; mais, il faut bien le dire, il sort souvent des influences de cette mâle éducation chrétienne. Il en sort par la rêverie, l’imagination et les fausses tendresses.
disait-il, je t’invoque ; parmi toutes les divinités, nulle ne parle plus puissamment au cœur de l’homme que toi. » Un autre, qui conseillait de fuir les villes et sentait que la situation des lieux influe sur l’âme : « Habite et parcours les montagnes, disait-il, le soleil les frappe de ses premiers rayons ; les derniers rayons du soleil reposent sur elles ; élève-toi vers les cieux, sors de l’ombre, et respire la lumière et la pureté du jour » ; un autre, après la mort de son épouse, ramasse tous les ornements qui servaient à sa parure, et les suspend dans un temple pour les consacrer à la divinité du lieu. […] Un homme qui faisait le sort du monde, une cour où l’on se rendait de toutes les extrémités de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, les caprices d’un tyran qui pouvaient faire trembler cent nations, une servitude même qui avait quelque chose d’auguste, parce qu’elle était partagée par l’univers ; enfin la grandeur romaine qui respirait de toutes parts, même à travers les ruines de la liberté, tout ce spectacle, au moins dans les premiers siècles de l’empire, agitait fortement les esprits et les âmes.
Tel est le sort des conversations. […] La police leur imprime ce cachet, mais qui ne subsiste plus dès qu’ils en sortent, ce qui les rend aussi confians qu’auparavant. […] On ne voit dans ces masses énormes, où il n’y a ni fenêtres pour voir, ni portes pour entrer, ni issues pour sortir, que l’ouvrage de la plus bizarre singularité. […] J’embrassai le brave Prussien, il partoit pour l’Allemagne, & tel est le sort de la vie. […] Notre conversation étoit au moment de finir, quand l’abbé fit une jérémiade sur le sort des livres.
Il sort comme un fou. […] « Sortez ! […] Marthe de Moisand est une fillette de dix-sept ans qui sort de son couvent. […] — Monsieur, répond l’enfant, je m’appelle Marthe de Moisand. » Et elle sort pour cacher ses larmes. « Tiens ! […] Le jour même, Georges est sorti de Saint-Cyr ; il doit arriver la nuit, par le train de deux heures.
Au moment où Charles Ier sortait du Parlement, un voyou lui a jeté une pierre. […] Traversez la cour et sortez par l’autre porte qui donne sur la rue des Dames. […] Mais ici éclate un incident imprévu, d’où sortira la ruine des projets de Lanspessade. […] On a vu d’ailleurs des hommes de sa sorte, et plus éprouvés que lui, sortir de Mazas avec insolence. […] Même, il réjouit la nature, puisque la vie sort de la mort, et que le meurtre en masse hâte et facilite l’admirable jeu des transformations de la matière.
La vérité est qu’on ne sort jamais de soi-même. […] Puisque d’ailleurs les pessimistes trouvent la vie si triste, que n’en sortent-ils donc ? […] alors, rappelez-vous qu’aussitôt qu’ils essaient de sortir d’eux-mêmes, leur incompétence devient indiscutable ! […] Chaque scène, au théâtre, doit logiquement sortir de la précédente, et en même temps, et nécessairement, engendrer la suivante. […] L’arabe ou l’hindoustani nous donneraient-ils peut-être la sensation d’en être sorti ?
C’est par système qu’il sort de la vie pour mieux céder la place à ceux qui le trompent. […] Balzac n’en sortirait pas triomphant. […] Aux yeux de la foule, quel plus grand éloge peut-on en faire, et quel est le sort le plus enviable ? […] Les types décrits ne sortent plus de la mémoire du lecteur, tant ils y ont laissé une forte empreinte. […] Ses jambes, en bas bleus, sortaient d’un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles.
C’est, dans les états de civilisation un peu perfectionnés ; un sort légitime pour les poètes. […] Penser, vivre et agir par imagination, c’est ne pas sortir de soi. […] La logique et la langue française sortent brisées de cette perpétuelle identification des contraires. […] Il en est sorti « un intrigant » et « souillé ». […] Il est parti de l’abstrait et il n’en est pas sorti.
J'espère toujours que ce sera du théâtre que ce coup viendra, et qu’au milieu de notre anarchie il sortira de par là un 18 brumaire littéraire.
Tout le profit ou le préjudice de ce commerce ne saurait être de leur côté ; ils ont agi à leur tour sur leur très-malin et très-spirituel ami ; le célèbre chansonnier a donc perdu un peu en gaieté, il a gagné en religiosité, en tendances sérieuses et sociales ; il est sorti peu à peu de son premier cadre et s’est agrandi.
Les vétérans de la presse le savent ; les gens du monde qui s’y trouvent jetés à l’improviste courent grand risque de sortir de leur rôle et de se laisser surprendre à tout ce qui ne manque pas de les assiéger.
Les plus belles œuvres d’art et les plus beaux livres, ce ne sont peut-être pas ceux que nous avons, mais ceux qui devaient sortir de l’âme de tous ces jeunes morts.
Sa part d’influence dans le mouvement littéraire d’où sortit, voilà quelques années, une renaissance de la poésie… Il écrivit un volume de vers qui mérite de rester, Les Drames du peuple, et le poète de la Justice , M.
Il semble qu’il soit sorti meurtri de sa lutte avec cette pieuvre énorme et horrible appelée le Travail littéraire, et ses beaux cheveux sont de ceux qui consolent les gens chauves d’être chauves, car on voit que cette noire, lourde, charmante et fabuleuse chevelure le dévore !
Écoutez Pygmalion racontant comment sa Daphné (la Galatée antique) est devenue femme : … C’était un soir, dans la cité… Une cité lointaine en des montagnes bleues Où les maisons sont des palais… C’était un soir… J’avais sculpté dans le carrare une statue Pour le temple du dieu Soleil — si merveilleuse Que le peuple venu pour la voir s’était mis À deux genoux, ainsi qu’on fait pour les déesses, Puis, en silence, était sorti… Et j’étais seul… [Le Siècle (21 mars 1898).]
J’en fais hommage aux jeunes professeurs sortis de cette école, qui ont été un moment mes élèves, et sont restés mes amis.
Qu’un livre ait été écrit dans le contentement ou dans la peine, qu’il soit sorti d’un esprit tranquille, ou que chaque page en ait été disputée à des préoccupations douloureuses, peu lui importe.
On ne peut s’empêcher de trouver trop de gaieté dans son Amusement Philosophique sur le Langage des Bêtes : le ton qu’il y prend, sort un peu trop des bornes prescrites à la gravité de son état ; mais on peut dire en même temps que cette Dissertation agréable, dont on ne doit pas adopter toutes les idées, est la production d’un esprit aimable & pétillant, qui égale Fontenelle pour le talent de revêtir les choses les plus sérieuses des graces du badinage & de la légéreté.
Il en sortit huit mois après, pour cause de maladie, & fut exilé dans ses Terres en Bourgogne, où il passa dix-sept ans à cultiver les Lettres, toujours avec la même ardeur & les même défauts.
Les principes de cet Ouvrage monstrueux sont précisément les mêmes que ceux de Dolet, & le sort de Dolet a sans doute rendu plus prudens ceux qui ont voulu écrire comme lui.
Las d’espérer & de me plaindre Des Muses, des Grands, & du Sort, C’est ici que j’attends la mort, Sans la désirer ni la craindre.
pourquoi cette action ne l’écrase-t-elle pas ; ne lui tient-elle pas la bouche entrouverte, ne lui fait-elle pas sortir les yeux de la tête ; ne me la montre-t-elle pas prête à être étouffée ?
Cependant le tumulte du public, qui sortait pendant un entracte, le rappela à la réalité. […] D’autres ont beaucoup d’élèves dont aucun ne sort de la foule. […] L’idéaliste est loin d’avoir un sort aussi heureux. […] Les uns sortent de là enflés, de bonne mine, bien colorés, les autres boiteux, bossus, éclopés, brûlés. […] Vois le sort de l’archange Ingres et du démon Courbet, et choisis.
Ce qui nous importe comme à lui, c’est le sort promis à notre vieille Europe. […] Nous ne sortons plus des Napoléon. […] Mais faut-il désespérer de leur sort ? […] Tant d’autres, si parfaitement décapités, qu’ils ne sauraient sortir de l’érotisme ! […] Vous pensez bien qu’elle ne se fait pas trop prier pour en sortir.
Aussi, à quatorze ans, ne savait-il que lire et écrire ; mais son grand-père maternel le mène au spectacle : dès ce moment, le destin de la comédie semble s’unir à celui de Pocquelin ; la comédie et Pocquelin sortent en même temps de l’enfance. […] Tel est le sort de tout ce qui n’est pas senti. […] l’ouf bien motivé d’un personnage qui, comme le marque une note de l’auteur, sort tout transporté et ne pouvant parler . […] Dénouement encore plus défectueux, car le spectateur s’intéresse très peu au sort des personnages les moins utiles à l’action, toute faible qu’elle est. […] L’inimitable mademoiselle Dangeville, remplie de grâces, d’esprit et de naturel, en débitait les tirades de manière à faire oublier qu’à force de justesse, de raison, de philosophie, elles sortent un peu du genre des soubrettes.
Mon imagination échauffée place à l’entrée de cette caverne une jeune fille qui en sort avec un jeune homme ; elle a couvert ses yeux de sa main libre, comme si elle craignait de revoir la lumière, et de rencontrer les regards du jeune homme. […] Les dieux et les hommes l’environnaient en silence, lorsque tout à coup il se releva, poussa un grand cri, et l’on vit sortir de sa tête entr’ouverte une déesse tout armée, toute vêtue : c’était Minerve. […] Ce terrible incendie, au milieu duquel hommes, femmes, enfans, pères, mères, frères, sœurs, amis, étrangers, concitoyens, tout périt, vous plonge dans la consternation, vous fuyez, vous détournez vos regards, vous fermez vos oreilles aux cris, spectateur peut-être désespéré d’un malheur commun à tant d’êtres chéris, peut-être hazarderez-vous votre vie, vous chercherez à les sauver ou à trouver dans les flammes le même sort qu’eux. […] La bizarrerie de certains hommes sérieusement irrités de la prédilection aveugle du sort, joueurs infidèles ou fâcheux par cette unique raison ! […] En comparant les tableaux qui sortent tout frais de dessus son chevalet, avec ceux qu’il a peints autrefois, on l’accuse d’avoir outré sa couleur.
Il ne faut donc pas s’étonner si tout se passe comme si votre perception résultait des mouvements intérieurs du cerveau et sortait, en quelque sorte, des centres corticaux. Elle n’en saurait venir, car le cerveau est une image comme les autres, enveloppée dans la masse des autres images, et il serait absurde que le contenant sortît du contenu. […] Mon activité motrice devient alors une entité à part, une espèce de réservoir d’où le mouvement sort à volonté, toujours le même pour une même action, quel que soit le genre d’image qui l’a sollicité à se produire. […] Car d’où sortent, comment naissent, et à quoi doivent servir ces sensations élémentaires, inextensives, qui vont se développer dans l’espace ? […] Il ne pourra donc subsister entre la perception et la mémoire qu’une simple différence de degré, et pas plus dans l’une que dans l’autre le sujet ne sortira de lui-même.
Je t’aime au-delà de tout l’amour dont j’eusse couvert un simple fils des hommes sorti de mes entrailles. […] Maurice Maeterlinckb qui en est sorti de bonne heure, pas de cerveau puissamment organisé. […] Comme je l’écrivais, il y a déjà deux ans dans un livre qui avait l’ambition d’apporter une formule de vie aux jeunes gens, et qui a eu le sort qui attend, hélas ! […] Mais il est certain que l’œuvre ne sort pas d’un seul coup, miraculeusement, du cerveau du poète, comme Pallas Athéné, casquée et armée de la tête de Zeus. […] Sortons de ces ruines si nous ne voulons pas être écrasés ; les morts sont morts.
Ni Baudelaire, ni Mallarmé n’ont pu sortir d’eux-mêmes. […] Et du miroir d’Hérodiade est sorti le Narcisse qui a hanté toute la poésie symboliste. […] Ne rien décrire du dehors, mais tout faire sortir du dedans. […] Sortir, pour Mallarmé comme pour tous en somme, c’est se retrouver. […] ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse ».
Car les Lamartine ont, de père en fils, « la taille haute et mince, l’œil noir, le nez aquilin, le cou-de-pied très élevé sur la plante cambrée… » La tradition les fait sortir « d’un grand village du Mâconnais, colonie exclusivement arabe jusqu’à nos jours ». […] Il paraît qu’il en sortait des sons délicieux. […] Je prends sur moi l’arrêt qui de mes lèvres sort. […] C’est l’expression la plus enivrante de l’anthropomorphisme duquel on ne sort pas. […] Celui d’où sortit tout contenait tout en soi ; Ce monde est mon regard qui se contemple en moi.
Depuis quinze ans qu’après tant de promesses les faiseurs modernes sont à l’œuvre au théâtre, rien n’est sorti d’élevé et de sensé.
Il ne se fit aucune illusion sur son sort, et alla consciemment mourir à Morlaix, le 1er mars 1870.
Des pastels anciens, des portraits de famille se fanaient aux murs, tristement, et tandis que, près de nous, rôdait un doux sourire de femme attentive, surveillant la bouilloire où chantait l’eau des tisanes, le moribond, comme dans une protestation dernière, en dépit du mauvais sort, me confiait ses projets d’avenir.
Cet homme ne voyoit rien de si beau que la vie pastorale ; c’est pourquoi, sans sortir de la ville, il chercha à contenter la bizarrerie de son goût pour les champs.
On pourroit appliquer ces mêmes paroles à tout ce qui est sorti de la plume de ce Duc Littérateur.
Parce que Scudery aura dit dans une Epître Dédicatoire à M. le Duc de Montmorency, pour lui marquer qu'il est le premier de sa famille qui se soit fait Auteur : Je suis sorti d'une Maison où l'on n'a jamais eu de plume qu'au chapeau ; parce que son Poëme d'Alaric aura commencé par ce Vers : Je chante le Vainqueur des Vainqueurs de la Terre.
Il a eu le sort de la plupart des Auteurs médiocres, c’est-à-dire quelques succès pendant sa vie, & le plus profond oubli après sa mort.
L’horizon d’abord est étroit : il vient de se marier ; il pense à son avancement, à sortir de l’ornière. […] J’ai attaché tous ces rubans, et j’ai vu de douces larmes de reconnaissance couler sur des visages bronzés ; j’ai senti des cœurs bien nobles et bien fermes devant l’ennemi battre comme le cœur d’une femme, et le mien battait à l’unisson. » — Et à Varna, quand il sera général en chef et pendant le fléau du choléra, revenant de visiter les hôpitaux : « J’ai vu là onze cents malades et deux mille malingres qui ne me sortent pas de la pensée. […] Il s’impatiente des lenteurs qu’on met à sortir du triste fossé où la France s’est jetée ; il n’aime pas la république, il la souffre ; il en souffre aussi. […] Le Roy de Saint-Arnaud, dans ces grandes expéditions, l’homme, c’est bien peu de chose ; ses desseins, ses projets, c’est moins encore : il faut que Dieu sanctionne et protège tout cela. — Je ferai de mon mieux : Dieu est le maître ; je ne néglige rien pour mettre les bonnes chances de mon côté ; mais je sens bien que je navigue dans une mer semée d’écueils, et que chaque jour j’en vois sortir de nouveaux du fond des eaux… — À la volonté de Dieu ! […] C’est un mauvais moment à passer, je m’en sortirai ; mais j’avais rêvé une grande gloire pour mon pays, et le cœur me saigne en la voyant près de s’échapper.
L’esprit divin, incréé, illimité, infini, tout-puissant et tout parfait, si nous appliquons ce mot à Dieu, l’Être des êtres ; l’esprit créé, borné, fini, impuissant et imparfait, si nous appliquons ce mot à l’âme de la nature, à l’âme de l’homme, ou à toutes les autres espèces d’âmes dont il a plu à Dieu de douer les différents êtres sortis de sa création à divers degrés. […] Ce livre raconte en versets, dont chacun est un vers qui trouve son écho dans un autre vers, les pensées de Dieu, la création du monde en six grandes journées de l’ouvrier divin, qui sont peut-être des semaines de siècles ; la naissance du premier homme, son ennui solitaire dans l’isolement de son être, qui n’est qu’un morne ennui sans l’amour ; l’éclosion nocturne de la femme, qui sort, comme le plus beau des rêves, du cœur de l’homme ; les amours de ces deux créatures complétées l’une par l’autre dans ce premier couple dont le fils et les filles seront le genre humain ; leurs délices dans un jardin à demi céleste ; leur pastorale enchantée sous les bocages de l’Éden ; leur fraternité avec tous les animaux aimants qui parlaient alors ; leur liberté encore exempte de chute ; leur tentation allégorique de trop savoir le secret de la science divine, secret réservé seul au Créateur, inhérent à sa divinité ; leur faute, de curiosité légère chez la femme, de complaisance amoureuse chez l’époux ; leur tristesse après le péché, premier réveil de la conscience, cette révélation par sentiment du bien et du mal ; leur citation au tribunal divin ; les excuses de l’homme pour rejeter lâchement le crime sur sa complice, le silence de la femme, qui s’avoue coupable par les premières larmes versées dans le monde ; leur expulsion ; leur pèlerinage sur la terre devenue rebelle ; la naissance de leurs enfants dans la douleur ; le travail sous toutes les formes, premier supplice de l’humanité ; le premier meurtre faisant boire à la terre le sang de l’homme par la main d’un frère ; puis la multiplication de la race pervertie dans sa source ; puis le déluge couvrant les sommets des montagnes ; une arche sauvant un juste, sa famille, tous les animaux innocents ; puis la vie patriarcale, en familiarité avec des esprits intermédiaires appelés des anges, esprits tellement familiers qu’ils se confondent à chaque instant sur la terre avec les hommes, auxquels ils apportent les messages de Dieu ; puis un peuple choisi de la semence d’Abraham ; des épisodes naïfs et pathétiques, comme ceux de Joseph, de Tobie, de Ruth ; une captivité amère chez les Égyptiens ; un libérateur, un législateur, un révélateur, un prophète, un poète, un historien inspiré dans Moïse ; puis des annales pleines de guerres, de conquêtes, de politique, de liberté, de servitude, de larmes et de sang ; puis des prophètes moitié tribuns, moitié lyriques, gouvernant, agitant, subjuguant le peuple par l’autorité des inspirations, la majesté des images, la foudre de la langue, la divinité de la parole ; puis des grandeurs et des décadences qui montent et descendent de Salomon à Hérode ; puis l’assujettissement aux Romains ; puis un Calvaire, où un prophète plus surnaturel monte sur un autre arbre de science pour proclamer l’abolition de l’ancienne loi, et promulguer pour l’homme, sans acception de tribus, Juifs et païens, une loi plus douce scellée de son sang ; Puis une autre terre et un autre ciel pour l’univers romain devenu l’Europe. […] Lorsque le travail intestin du temps, du culte, des rois, des ministres, des événements eut fondu toutes ces diversités dans une unité de plus en plus parfaite et qui n’est pas achevée encore, il en sortit la France, c’est-à-dire la race multiple et une tout à la fois, le caractère, non plus français, non plus gaulois, non plus germain, non plus breton, non plus italien, non plus occitanien, non plus armoricain, non plus burgunde, mais le caractère européen par excellence, la nationalité cosmopolite, l’équilibre de toutes les facultés ; autrement dit, le bon sens moderne. […] À l’exception de Corneille, de Racine, de la Fontaine, de Pascal, de Nicolle, de Boileau, de Saint-Simon, presque tous les grands fondateurs du style sont des écrivains ou des orateurs sortis du sanctuaire ; et encore Racine, Pascal, Nicolle, Boileau, Saint-Simon lui-même, étaient-ils des espèces de lévites affiliés à la secte ecclésiastique et ascétique de Port-Royal, cette solitude sacrée des esprits absorbés dans les méditations de la foi. […] Si cet homme est Bossuet, c’est-à-dire s’il réunit dans sa personne la conviction qui assure l’attitude, la pureté de vie qui préconise le Verbe, le zèle qui dévore, l’autorité qui impose, la renommée qui prédispose, le pontificat qui consacre, la vieillesse qui est la sainteté du visage, le génie qui est la divinité de la parole, l’idée réfléchie qui est la conquête de l’intelligence, l’explosion soudaine qui est l’assaut de l’esprit, la poésie qui est le resplendissement de la vérité, la gravité de la voix qui est le timbre des pensées, les cheveux blancs, la pâleur émue, le regard lointain, la bouche cordiale, les gestes enfin qui sont les attitudes visibles de l’âme ; si cet homme sort lentement de son recueillement ainsi que d’un sanctuaire intérieur ; s’il se laisse soulever peu à peu par l’inspiration, comme l’aigle d’abord pesant, dont les premiers battements d’ailes ont peine à embrasser assez d’air pour élever son vol ; s’il prend enfin son souffle et son essor, s’il ne sent plus la chaire sous ses pieds, s’il respire à plein souffle l’esprit divin, et s’il épanche intarissablement de cette hauteur démesurée l’inspiration ou ce qu’on appelle la parole de Dieu à son auditoire, cet homme n’est plus un homme, c’est une voix.
Est-ce qu’empêché de sortir de sa condition par le poids, le nombre, et l’astreignante continuité des obligations qui l’y retiennent, « l’individu », serf ou seigneur, clerc ou laïque, moine ou baron, ne s’appartient pas à lui-même ? […] C’est ce que ne sauront pas ceux qu’on verra plus tard s’en moquer, ni peut-être ceux qui, de nos jours, essaieront d’en faire sortir les commencements du théâtre moderne. […] C’est dommage, après cela, qu’il ne soit rien sorti de lui, non plus que de Villon, et qu’au contraire, bien éloigné d’être le commencement de quelque chose, en lui et avec lui finissent nos chroniqueurs. […] 2º Le Poète ; — et qu’en saluant en lui le seul ou le « premier » de nos « vieux romanciers » ; Boileau ne s’est pas trompé. — L’écolier parisien du xve siècle ; — ses aventures ; — et comment elles ont failli le conduire au gibet ; — il était peut-être à la veille d’être pendu quand il a composé sa Ballade des pendus et ses deux Testaments ; — quoique d’ailleurs dans la littérature de son temps le Testament soit une forme consacrée. — S’il a fait partie d’une bande de voleurs, — et qu’en tout cas il était « ès prisons » de La Charité-sur-Loire lors de l’avènement de Louis XI. — Il en sortit à cette occasion, et, de ce moment, on perd sa trace. — Mais on en sait assez pour affirmer que la grande supériorité de son œuvre tient à ce qu’il a « vécu » sa poésie. […] La Ballade des dames du temps jadis] ; — une âpre éloquence de satirique ; — telle même que chez aucun de nos poètes on ne saisit mieux la parenté du lyrisme et de la satire ; — assez de virtuosité pour que personne en son temps ni depuis ne l’ait surpassé ou égalé dans la ballade ; — et puis, et enfin, de son œuvre entière sort un accent de détresse profonde qui nous remue nous-mêmes jusqu’aux entrailles.
C’est qu’ailleurs on peut aller se choisir un héritier à l’hôpital même des enfans-trouvés ; c’est que les noms des grandes familles s’y perpétuent par le sort qui assigne à un enfant du conservatoire toutes les prérogatives d’un sénateur décédé sans héritier immédiat. […] De ce piédestal sort une fontaine dont les eaux tombent dans un vaste bassin. […] Au sortir des arcades, les eaux sont reçues dans un grand bassin. […] L’endroit où l’on décidait du sort des nations et des rois, où des courtisans venaient en tremblant étudier le visage de leur maître, où trois brigands peut-être échangèrent entre eux les têtes de leurs amis, de leurs pères, de leurs mères contre les têtes de leurs ennemis, qu’est-ce à présent ? […] Au sortir des esquisses de Robert, encore un petit mot sur les esquisses.
Il lui semble toujours que le bonhomme en va sortir, suivi de son premier laquais, de son second laquais. […] quelle est cette voix qui sort de ce nez de mauvais augure, un pied de nez, autant que de cette bouche pincée en cœur ? […] un baiser à Rome, un baiser sur le front d’une esclave qui sort du bain ! […] Ce n’est pas elle qui recevrait un amant dans sa chambre, sauf à lui dire : — Sortez, sortez, sortez, vous me mettez au désespoir…, et tout le reste du récit de la petite Louison. […] » Et il sort, sans dire un petit mot pour Lucinde et ses cinquante mille écus !
Linguet sortit de la Bastille, et horloger dans la rue Saint-Denis, confrère ainsi de M. […] France n’espère pas sortir de la caverne ; il n’en a pas non plus le désir. […] Tant pis pour eux, si le sort nous est favorable ! […] Les bourgeons n’osent pas sortir ; et Goupil combine ses stratagèmes. […] « Ce myope sort de l’école du prodigieux visionnaire.
Ils sortaient de leurs salles d’études, de leurs bibliothèques, de leurs universités ; ils abandonnaient leur foyer, et se jetaient dans la mêlée. […] Elle gisait sur sa chaise longue, sur son lit ; si maladive et si frêle, qu’elle ne pouvait sortir, qu’elle se dérobait au vent, à l’air, au soleil ; elle ne voyait même plus la lumière du jour. […] Du nouveau ; trouver du nouveau ; sortir de nos prisons, sortir de notre être, atteindre enfin l’inaccessible : telle est au contraire la passion qui exalte Baudelaire. […] Que lui fallait-il, pour laisser aux hommes ce chef-d’œuvre de poésie, cette forêt décrite dans Alastor, et qui ne sortira plus de leur souvenir ? […] Il a bu tout le poison de la littérature ; il s’est enfermé longuement dans les bibliothèques ; s’il sortait, c’était avec des volumes dans ses poches, pour lire encore au milieu des vignes et des bois.
De cette obéissance passive rien ne sort qui soit vivant, qui, pour ainsi dire, soit réel. […] Ils peuvent répondre de leur bonne intention, non du bien général qui doit sortir de leurs démarches. — La loi ? […] Elle a abandonné ses traditions ; mais est-ce qu’un peuple peut sortir pour longtemps de sa nature ? […] Vous sortez à peine du néant sous le souffle de Dieu. — D’autre part, il applique l’idée de création à toute chose. […] Nous en sortons.
« La médecine est destinée à sortir peu à peu de l’empirisme, et elle en sortira de même que toutes les autres sciences par la méthode expérimentale. […] Ne pas sortir du comment, ne pas s’attacher au pourquoi. […] Il sort de la terre où nous marchons, il grandit à chaque heure, pénètre et anime toutes choses. […] On est sorti de la vérité, en voulant d’abord y rentrer. […] D’où vient donc cette flamme qui en sort ?
Mademoiselle, quand le feu est dans une chambre, on en sort pieds nus, et on ne s’amuse point à demander des pantoufles. […] On est rebuté, on perd l’émotion, on voit le prédicateur en robe noire sortir en nasillant de l’habit mondain qu’il avait pris pour une heure ; on est mécontent de la tromperie. […] Dans ce monde-là, quand une fille sort de chez elle, elle court risque de rentrer femme, et quand un homme sort de chez lui, il court risque de ne pas rentrer du tout. […] Un poil sur sa main, une tache à la nappe, le pli d’un habit qui remue, l’intéresseront ; à ce compte, il n’ira pas bien loin, il emploiera la journée à faire six pas et ne sortira pas de sa chambre. […] Je signerais une sentence de déportation contre lui plus volontiers que contre aucun des drôles qui sont sortis d’Old Bailey depuis bien des années.
Par quoi il sort de l’école une fois de plus. […] Il n’y a pas à sortir de là… — Et Lome ? […] Bien des essais ont eu le même sort. […] Et les portraits ont ceci de supérieur qu’ils sortent de l’individu et tendent au type. […] C’est inextricable : on y étouffe, et il fait bon d’en sortir.
De cette critique spontanée sortent les deux autres. […] La bonne critique sort donc de la bonne conversation, mais enfin elle en sort, et nous nous occupons pour le moment de celle qui n’en est pas encore sortie, de la critique qui reste parlée, de ce qu’on pourrait appeler l’eau-mère de la critique. […] Bossuet qui eût volontiers fait subir à toutes Réflexions critiques le sort de celles de Richard Simon ? […] De la dernière est sorti le Port-Royal de Sainte-Beuve, et l’action de Vinet ne s’est pas arrêtée à Sainte-Beuve, elle a aussi été très forte sur Brunetière. […] J’ai dit comment Port-Royal est sorti du Génie du Christianisme, comment le livre de Sainte-Beuve est en réalité un Génie de Port-Royal.
« Il est probable qu’il est sorti de la bibliothèque du cardinal lors de la grande vente qui se fit par arrêt du Parlement et dont parle Gui Patin dans sa lettre du 30 janvier 1652. » Ce bijou de bibliothèque s’est vendu, à la dispersion des livres de M.