Accoutumé depuis long-temps à braver toutes les bienséances ; à mettre au théâtre des faits connus, des actions vraies, avec les noms, les habits, les gestes, & même les visages des citoyens par des masques très-ressemblans ; à n’épargner personne ; à ridiculiser les premiers de l’état, les généraux d’armée & les juges de l’aréopage ; il ne crut pas devoir respecter beaucoup un sage qui s’oublioit lui même, & qu’il accusoit de n’avoir que l’apparence de grand homme. […] « J’en ai vu, dit-il, des mieux ameutées & des moins judicieuses ; mais, ce que j’ai vu aussi, c’est que j’ai vu ces cabalistes, ces conjurés si redoutés, oublier leur rôle de perturbateurs à gages, non pas à ce qu’on appelle communément les beaux endroits, les tirades qui sont souvent aussi déclamatoires que puériles & bien travaillées, mais aux endroits où la nature & le vrai se trouvent peints.
Je n’ai pas à décider si les ingénieuses expériences qu’il a instituées sont aussi décisives qu’il le dit, et je laisse volontiers les savants se prononcer sur ce point ; mais on ne peut contester qu’il ne soit entré dans la vraie voie, et même qu’il n’ait établi certains faits importants avec beaucoup de solidité ; en un mot, il est impossible de traiter du cerveau et de la pensée sans tenir compte de ses recherches. […] Flourens a publié sous forme populaire plusieurs ouvrages qui se rapportent à notre sujet : De la vie et de l’intelligence, De l’instinct et de l’intelligence des animaux, De la phrénologie et études vraies sur le cerveau.
On appelle un effet de lumière en peinture ce que vous avez vu dans le tableau de Corésus, un mélange des ombres et de la lumière, vrai, fort et piquant : moment poétique qui vous arrête et vous étonne. […] Plus vous multiplierez le nombre idéal de vos plans, plus vous serez corrects et vrais ; et ne craignez pas d’être froids par une condition de plus ou de moins ajoutée à votre technique.
Il est donc à propos que l’enseignement de ses sujets se conforme à sa façon de penser et qu’on leur démontre la distinction des deux substances, l’existence de Dieu, l’immortalité de l’âme et la certitude d’une vie à venir, comme les préliminaires de la morale ou de la science qui fait découler de l’idée du vrai bonheur, et des rapports actuels de l’homme avec ses semblables, ses devoirs et toutes les lois justes ; car on ne peut, sans atrocité, m’ordonner ce qui est contraire à mon vrai bonheur, et on me l’ordonnerait inutilement.
Les empiristes, il est vrai, se sont généralement présentés comme les protagonistes de la science positive et leurs adversaires leur ont trop souvent laissé l’honneur et le bénéfice de ce rôle. […] Cette science, il est vrai, n’est pas faite ; mais tout ce qu’il en faut conclure, c’est qu’il est urgent d’y travailler, non qu’il n’est pas de science qui puisse servir à éclairer la conduite de l’homme.
Il faudrait s’étonner, plutôt, si cette défection n’avait pas eu lieu… Rapetti, en nous la racontant, a fait l’histoire vraie de ce jour qui perdit l’Empereur, mais il l’a refaite avec l’histoire faussée, sophistiquée, pervertie par l’intérêt du coupable, et, pour la refaire et la ramener au vrai, il n’a pas eu besoin de révéler des faits inconnus et de se retirer derrière des négations inattendues.
Edmond About n’a donc point le mérite d’avoir dissipé un mirage d’histoire, d’avoir mis le premier la goutte de glace d’un mot vrai sur le front fiévreux des enthousiastes abusés. […] C’est un vrai Français.