Voilà pourquoi il a écrit ce prodigieux volume de vers où tout est tenté comme témérité d’expression, et où rien n’a été impossible. […] Ainsi les pièces du volume les plus hérissées de difficultés et qui en paraissent comme fantastiques, c’est Le Voyageur, poëme géographique ; c’est La Fontaine de Jouvence, poëme hydrothérapique ; c’est Le Nain, c’est L’Égoïste, que l’auteur appelle une folie ; c’est Pan, c’est L’Idylle du Financier et de la Bergère ; c’est La Chine, c’est Blaise et Rose, une idylle réaliste, en style marotique, et ces pièces ont une étendue qui les rend impossibles à citer. […] Il reste bien le Livre des sonnets et quelques caprices errants dans ce volume, comme des fils de la Vierge, entre les troncs des arbres auxquels ils vont se nouer, mais ni ces Sonnets ni ces Strophes ne peuvent donner l’idée du genre de poésie que M. Amédée Pommier a réalisé dans ce volume et qui en est la véritable originalité.
Déjà en biologie, on remarque que le volume d’un organe et le nombre de ses cellules affectent, dans une certaine mesure, sa constitution même ; s’il est vrai que celle-ci doit s’expliquer, en dernière analyse, par les rapports des éléments biologiques, par les actions et réactions physico-chimiques qu’ils échangent, quoi d’étonnant à ce que l’accroissement de la quantité de ces éléments, multipliant ces rapports et permettant par suite à ces actions et réactions d’être plus intenses, plus complexes et plus variées, modifie jusqu’à la structure générale de l’organisme ? […] Or cette concentration est justement le propre des nations modernes : ce qui les distingue, ce n’est pas tant leur grand « volume » que leur grande « densité »68. […] Lorsque vous établissez entre l’un et l’autre une sorte d’incompatibilité, vous ne considérez qu’un des aspects de cet accroissement, à savoir l’augmentation du volume des sociétés, et vous oubliez de tenir compte de l’augmentation de leur densité ou de la mobilité de leurs éléments, — phénomènes qui se rencontrent justement, nous l’avons vu, dans les sociétés égalitaires. […] Il augmente donc la densité des sociétés en même temps que leur volume, et soumet les esprits, du même coup, aux actions diverses qui résultent de ce double accroissement.
Le premier volume des œuvres ne paraîtra qu’après celui-ci, qui est le second : l’inconvénient de ce mode de publication n’a point échappé à l’éditeur ; mais on a cru devoir se conformer à un article du testament d’Auguste Fabre, qui a exprimé le désir qu’une médaille et un portrait de son frère Victorin, et le bas-relief du monument funèbre, fussent gravés et placés au frontispice, du tome Ier des œuvres ; il a fallu du temps, et on a éprouvé des retards pour l’exécution de ces divers travaux. […] Ce second volume contient d’ailleurs les ouvrages en prose qui sont ses vrais titres, et qui lui avaient valu dans les douze premières années du siècle une réputation si brillante et si pleine d’espérances.
je ne parle plus des cinquante volumes inqualifiables qui précédèrent ses premières œuvres distinguées ; je parle de ce qui se mêle à tout instant à ses œuvres les plus distinguées et les plus fines elles-mêmes. […] Mais encore un coup, tout ce que nous disons à l’avantage de M. de Bernard n’est pas pour dégager son talent de l’obligation qu’il a contractée envers celui de M. de Balzac ; quand l’auteur d’Eugénie Grandet et de la Femme de trente ans finirait comme il a commencé, c’est-à-dire quand ses volumes heureux se trouveraient suivis d’autant d’œuvres illusoires qu’ils ont été précédés d’œuvres insignifiantes, quand lui-même, l’auteur de la Femme de quarante ans et de Gerfaut, serait devenu, par bien d’autres productions dont il est capable, le romancier régnant, il ne devrait pas, en avançant, séparer tout bas son progrès de son point de départ, car en littérature il est un peu comme un fils de famille ; il entre de plain-pied dans un genre ouvert, il arrive le lendemain d’un héritage riche, qu’il n’a qu’à grossir après l’avoir débrouillé.
Or, quoi qu’il y ait dans cet élégant volume des qualités jeunes et gracieuses que nous ne voulons pas désespérer, nous n’en dirons pas moins qu’il manque entièrement de cette profondeur de personnalité sans laquelle — l’univers étant devenu un véritable pont aux ânes — tout livre de voyage ne sera plus désormais lisible, même en wagon. […] Nous n’aurions pas parlé si sévèrement de ce volume, nous n’aurions pas attaché le plomb de notre critique à cette gaze que le premier vent emportera sans avoir besoin de la déchirer, si, par-dessus la tête et l’ouvrage d’About, nous n’avions vu toute une plaie d’Égypte, nous n’avions aperçu le long zigzag de tous les touristes de France venant apporter leurs notes de voyage à toute bibliothèque qui se croira obligée de les accepter !
Luneau a-t-il pris que le nombre de volumes dépendît de vous ? […] Qu’alors nous étions possesseurs du fonds de huit volumes de discours et de six cents dessins au moins ; et c’était la vérité. […] Cette nouvelle édition est divisée par chapitres, augmentée de cartes géographiques, et d’un volume de plus. […] Notre quatrième volume d’Encyclopédie est tout prêt. […] Elle est imprimée en tête du second volume.
J’ai trouvé, par exemple, éparse à travers les dix volumes de ses écrits, la meilleure histoire de la musique que peut-être on ait faite. […] De toute son œuvre, qui tiendrait une trentaine de gros volumes, il n’y en a pas trois qui soient bons. […] Peut-être, par votre entremise, la maison Carey et Lea se déciderait-elle à publier mon volume et à m’avancer une petite somme en manière d’acompte ? […] Aussi le volume ne donne-t-il aucune idée de mon tour d’esprit. […] La vérité est qu’en douze volumes, j’ai laissé passer cinq erreurs ; et chacun de ces malheureux en commet au moins douze pour découvrir une des miennes. » Cinq erreurs, sur douze volumes, ce n’était, guère, en effet ; mais peut-être Froude, en affirmant cela, commettait-il une erreur de plus.