Pourquoi n’entends-je plus leur voix ? […] Il s’est trouvé même quelques voix pour déclarer, dans une des dernières séances du Corps législatif, que le salaire de nos instituteurs primaires est insuffisant. […] En outre, c’est un hommage qui se constate par la voix de celui qui le rend, non par l’affirmation vaniteuse de celui qui l’exige. […] L’élection de M. de Broglie ajoute une voix à la majorité imposante que possèdent au sein de l’Académie ses coreligionnaires politiques. […] Voix chevrotante, esprit capricant.
L’artisan lui-même, veut être pour quelque chose dans les intérêts de l’état ; & quoique sa voix ne compte pour rien, il la donne au milieu de sa famille, comme s’il avoit droit de juger. […] Une compagnie se joignit à la nôtre, & nous fîmes la douzaine de convives, où les voix, les ris, les propos, furent parfaitement à l’unisson. […] On les jugeoit tels à la maniere dont ils gesticuloient, dont ils haussoient la voix, & l’on ne se trompoit pas. […] Aujourd’hui c’est à qui élevera la voix ; & il y a tant de brouhaha dans les assemblées nombreuses, qu’un chansonnier n’y auroit pas beau jeu. […] Il faut que les paroles soient compassées, & que la voix soit délicieuse.
Ce vieux bonapartiste a recueilli des voix orléanistes. […] « Convient-il d’enfler la voix et de prêter une signification qu’elles n’ont pas aux fantaisies d’une jeunesse qui s’ébat ? […] La voix est bien timbrée. […] Après les grands élans de tout à l’heure, la voix faiblit, semble s’éteindre. […] Il a une voix superbe, admirablement timbrée et qui remplit l’église sans effort.
Elle a eu un enthousiasme de commande, et a fait entendre sa voix au milieu du sang et des larmes. […] D’une voix paternelle, il essaya de calmer une tempête dont les flots ne connaissaient aucun respect. […] Honorable témoignage de cette conscience publique, dont la voix s’élevait plus haut que les menaces de la terreur. […] Enfin, il ne s’en fallut que de cinq voix, et encore toutes les règles pour compter les voles furent-elles indignement violées. […] Plus auguste en ce moment que sur le trône, il vous communiqua je ne sais quoi de sacré. » Les mêmes paroles auraient pu lui être adressées vingt ans plus tôt, sans être démenties par une seule voix.
Il lui rappela que les morts parlent et que leur voix est impérieuse. […] Sa voix nette et bien sonore scandait les mots avec énergie. […] Alors, sa voix traînait sur les phrases et le discours était une mélopée un peu longue. […] À présent, même si la voix qui a couru les mers mentait et si Pan vit encore, c’est exactement comme si Pan n’existait plus. […] Cette poésie s’est, ainsi, doublée ; deux voix se sont mises à l’unisson, la voix qui parle et la voix qui chante, afin d’aller plus directement à l’esprit et à l’âme.
Dans cet ordre de la grande symphonie entre les voix de la nature et celles de l’âme, après le Rousseau des lettres sur le Valais et de l’île Saint-Pierre, il y a, à Genève, Amiel, et il n’y a que lui. […] L’auteur de l’Essai sur les données immédiates de la conscience reconnaîtrait ses propres voix intérieures dans tel passage du Journal intime de 1879 : Le déterminisme a raison pour tous les êtres vulgaires ; la liberté intérieure n’existe que par exception, et par le fait d’une victoire sur soi. […] Il est plus rose, plus jeune, plus gai que jamais, son œil est doux et fin, son front haut et méditatif, sa bouche malicieuse, sa voix seule est un peu vieille et cassée : c’est un garçon bien distingué. » Dix ans après, en janvier 1861, ce garçon distingué devient conférencier genevois, pas pour longtemps, et Amiel écrit : Je sors de la leçon d’ouverture de Victor Cherbuliez, abasourdi d’admiration. […] parce qu’une voix qui m’est chère m’a dit : « Non, je vous en prie, au nom « de ma faiblesse ! […] Il s’est souvenu de cette objurgation solennelle, où Seriosa parlait comme la voix exacte de la ville haute, « prononçant que l’entrée dans la vie errante serait pour moi la clôture de toute activité utile ».
De nos jours même, où il s’est trouvé tant d’érudits de bonne volonté pour réviser les arrêts de l’histoire et réhabiliter les mémoires les plus suspectes, pas une voix ne s’est encore élevée en sa faveur. […] La conspiration a élevé sa voix rauque ; un bourdonnement d’abeille l’a contrainte à se taire. […] Le poète l’eût emporté sur tous les autres, n’eût été le curé, qui, ayant, à la honte de son habit, obtenu la majorité des voix, fut mis à la tête de la joyeuse compagnie, pendant que le poète célébrait cette cérémonie en chantant : “Oh ! […] Une ou deux voix de poètes s’élèveront encore, mais c’en est fait pour jamais de la vieille originalité galloise. […] En outre, elle avait une jolie voix et passait pour bonne musicienne ; or Sterne adorait la musique et jouait lui-même du violoncelle.