Comment ont-ils vécu jusqu’au moment où ils m’apparaissent ? […] Epoque charmante, et où il faisait bon vivre ! […] Legouvé aura probablement vécu très heureux. […] Des Varennes, le citadin, est las de la ville et voudrait vivre à la campagne ; Jalabert, le campagnard, est las des champs et voudrait vivre à la ville. […] Snobisme ou cabotinage, c’est bien la marque du temps où nous vivons.
Le rôle du médecin n’est pas de recréer ce corps, mais de l’aider à bien vivre. […] » semble-t-elle dire de sa bouche sévère : « Je veux vivre, vivre pour vous, mes enfants. […] Rien qui donne plus une impression de chose vécue que la nouvelle rattachée à l’histoire. […] Jusqu’à quel point un impie a-t-il le droit de toucher à des croyances qu’il méprise, mais dont d’autres vivent ? […] Insensiblement, il s’était habitué à vivre de visions et parmi des visions.
Nous vivions tranquillement l’un près de l’autre, et la présence de M. […] On était pressé de tout, de vivre, de jouir et même de mourir. […] Cardinal, qui a conservé l’aspect bourgeois, et vit carrément de l’inconduite de ses deux filles, comme il a vécu de celle de sa défunte épouse. […] Cet homme-là serait peut-être arrivé au Conseil d’État, si sa femme avait vécu. […] Elles vivent comme des vapeurs légères dans la région de Saturne, heureuses, sans souci, et ne sachant pas leur bonheur.
Il était diplomate, vivait éloigné de Paris et passait pour un amateur. […] Si La Fontaine n’a pas vécu en ascète, il n’a rien commis de bien terrible. […] Vivre seul, pour ne point haïr les hommes. […] Ce malheureux devait subir la loi de l’Athos et y vivre en célibat forcé ! […] Qui vivra verra.
Rêver, nous le savons trop, c’est niaiser délicieusement, c’est vivre à la merci du souffle et du nuage, c’est laisser couler les heures vagues et amusées ou l’ennui plus cher encore. […] C’est ainsi que savent vivre ceux qui croient. […] Ce qui est certain, c’est qu’il ne voit plus la France que de loin, par les grands événements extérieurs : ce qui s’y engendre et s’y prépare de nouveau, ce qui demain y doit vivre et n’a pas de nom encore, il ne le sait pas. […] En effet, à travers ce qu’il appelle un pur interrègne, un chaos, quelque chose en dessous s’est péniblement formé, ou du moins trituré, pétri, préparé ; c’est ce quelque chose de nouveau et de mixte qui doit faire le fond du prochain régime et qui doit vivre. […] Il suffit qu’elles vivent avec honneur un certain laps d’années, et qu’elles procurent durant ce temps à un certain nombre de générations repos et bonheur, de la manière dont celles-ci l’entendent.
Tous deux veulent, il est vrai, vivre au sein de la nature ; mais le premier dans un désert, et le second dans un village et au milieu de sa famille. […] L’habitude de vivre dans la famille lui en donnait le cœur et l’esprit. […] Tout en se séparant de Martin pour vivre seule avec sa mère, elle se réservait la possibilité de le revoir pour ses intérêts littéraires. […] Elle se retira, dans la forêt de Saint-Germain, chez une famille de ses amis ; elle ne survécut pas longtemps à celui sans lequel elle ne voulait plus vivre. […] Voilà le sort du grand homme de lettres de la France, Bernardin de Saint-Pierre, il vivra autant que l’amour.
La finesse naïve de ces âmes sensibles, passionnées, saintement ambitieuses, en opposition avec l’atmosphère inclémente où elles vivent, s’altère bientôt et contracte presque immanquablement une irritation, une âcreté cachée qui passe dans l’art, et que la sérénité des belles œuvres précédentes ne connaissait pas. […] Deschamps ; écoutons l’auteur des Dernières Paroles 21 nous la peindre au complet dans une de ses pièces les plus touchantes : C’était là mon bon temps, c’était mon âge d’or, Où, pour se faire aimer, Pichald vivait encor, Cygne du paradis, qui traversa le monde Sans s’abattre un moment sur cette fange immonde. […] Pour moi, sans généraliser autant que M. de Vigny mes espérances, je me contente de dire : Jamais une société ne sera si désespérée pour la morale, si ingrate pour l’art, que cela ne vaille encore la peine d’y vivre, d’y souffrir, d’y tenter ou d’y mépriser la gloire, quand on peut rencontrer en dédommagement sur sa route des hommes d’exception comme le capitaine Renaud, des poëtes d’élite comme celui qui nous l’a retracé. […] « Mercredi, 17, à sept heures et demie précises du soir, le More de Venise vivra et mourra par-devant vous, mon ami ; si vous voulez faire asseoir l’Ombre de Joseph Delorme à ce banquet funèbre, sa place est réservée comme celle de Banquo. […] qui vous admirons, qui vivons en votre pensée comme dans la nôtre !