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653. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

De son vivant, il aimait à s’appeler le Philosophe inconnu, et il a bien manqué de sombrer sous ce nom-là dans la mémoire des hommes, puni justement d’ailleurs, par l’obscurité, de tous ces petits mystères de secte dans lesquels il avait comme entortillé sa pensée. […] Voilà par quoi, de son vivant, il a entraîné les âmes analogues à la sienne, qui sont, après tout, il faut bien le dire, la meilleure partie de l’humanité.

654. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Il prouve qu’on peut étreindre un type dans sa pensée, le porter des années peut-être dans cette cohabitation intellectuelle qui embrase la plupart des esprits, puis le laisser choir de son cerveau, organisé, vivant, sans avoir été ému une seule fois de la nature qu’on lui a donnée ou de la destinée qu’on lui a faite. […] Flaubert, — de ce peintre au poinçon, — sont si secs, qu’on en déduit sans étonnement l’aridité foncière d’un homme qui n’a plus rien à dire de vivant et d’observé après Madame Bovary, — probablement un souvenir personnel.

655. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »

Or les Romains des premiers siècles, vivant parmi les charrues et les armes, ne pouvaient acquérir un grand nombre d’idées, ni créer les signés qui les représentent. […] Dans la suite une institution si noble dégénéra ; les familles, qui ont leur orgueil comme les hommes, pour illustrer les vivants, briguèrent à l’envi des éloges pour les morts.

656. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Étudiez de près les dessins qui vous donnent le mieux l’impression de la nature vivante, par exemple les compositions d’un Hokousaï. […] Aucune échappée vers le monde vivant et animé ! […] Il est impossible de créer de toutes pièces des types vivants et originaux. […] Ces études se feront sur le modèle vivant et sur les chefs-d’œuvre de l’art. […] A-t-il sous les yeux le modèle vivant ?

657. (1923) Au service de la déesse

Dans la série, il y a donc bien un commencement du vivant. […] Le néo-darwinisme n’explique pas le passage du monde inorganique au monde vivant : « avec de la matière inerte on n’a jamais pu faire la moindre particule de protoplasma vivant ». […] Au bout du compte, un romancier qui donne son œuvre la considère comme suffisante à elle-même ; il croit qu’elle existe, qu’elle est vivante et intelligible. […] On aperçoit, dès ce préambule, la réunion — mais parfaite, heureuse, vivante, — d’une fougue juvénile et d’une idéologie méditée. […] » Mais il nous a recommandé le soin de l’une d’elles, et de la nôtre, comme la plus vivante raison de n’être pas fainéants.

658. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Haraucourt, Edmond (1857-1941) »

Son talent, si élevé déjà, ne peut manquer d’acquérir encore plus de certitude et d’éclat, à mesure qu’il illustrera d’images vivantes et colorées la ferme substance de ses vers.

659. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Houssaye, Arsène (1815-1896) »

[Galerie des poètes vivants (1847).]

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