Tancrède Martel, le plus jeune de la bande des « vivants » qui a « Banville pour capitaine », mais qui porte fièrement, lyriquement aussi, sa bannière au fort de la mêlée.
[Galerie des poètes vivants (1847).]
Frédéric Plessis (pour nommer ceux de nos poètes vivants qui, semblables à M.
Quelle désolation d’avoir, avec une pauvre âme vivante, la durée d’une montagne ! […] Et voilà pourquoi la phrase n’est pas vivante. […] Renan sous prétexte de reproduire exactement sa parole vivante. […] C’est quelque chose de très vivant. […] Mais je n’en découvre point, justement parce que M. de Maupassant emprunte ses sujets et les détails de ses récits à la réalité proche et vivante.
Mais il exprime admirablement une grande idée vivant dans un mythe clair et puissant qui parle à l’imagination. […] Vivant, j’ai beau faire, à le regarder vivant, je ne puis pas dire comme Pégomas : « Je le vois en bronze, moi ! […] Il était de ceux qui sont si peu idéalistes que la gloire ne leur suffit pas, et pour qui ce n’est pas assez, tant qu’ils sont vivants, d’être historiques. […] D’après la constitution suédoise, il fallait, pour être prince royal, être adopté comme fils parle roi vivant et accepté par la Diète nationale. […] Tous ces personnages sont très vivants et laissent d’eux une trace très nette dans notre mémoire.
Mais voici qui n’est plus de Bernardin de Saint-Pierre : le Dieu dont parle Chateaubriand n’est pas le Dieu abstrait d’une idéologie, c’est le Dieu vivant du catholicisme. […] Car, du moment qu’il s’agit du catholicisme et non du déisme, la démonstration baroque devient une association d’idées singulièrement efficace, lorsque du domaine de l’abstraction on passe aux réalités concrètes, lorsque l’on considère l’homme vivant, le Français de 1800. […] Cette communication entre le dogme catholique et toutes les parties vivantes de l’âme, il l’avait rétablie en lui-même : il offrait au public les remèdes dont il avait usé. […] Tous les personnages secondaires de ses deux poèmes sont sommaires et conventionnels, étoffés à force de rhétorique, tout juste aussi vivants que des héros de Luce de Lancival ou de Legouvé le père.
Parsifai, lui, n’en resta pas moins l’Ananda du renoncement ; et le pèlerin qui, à Karéol, répandait aux plaintes de Tristan par l’inutile opposition d’une autre foi, acquit une signification vivante lorsqu’il eut entendu « le soupir de divine compassion », qu’il put guérir la plaie de Tristan-Amfortas, et lui dire : « Bénies soient tes souffrances, qui ont enseigné à l’irrésolu Fol la très haute puissance de la Compassion et la force de la plus pure Science. » Il est superflu, après cet historique, de déclarer que Parsifal n’est pas la glorification d’un dogme religieux. […] Par l’Anneau du Nibelung av, Richard Wagner voulut, totalement, expliquer le monde : c’est le symbole de l’Or opposé à l’Amour, et il voulut, totalement représenter la vie de l’Ame ; il créa toutes ces âmes, spéciales chacunes, chacunes proprement vivantes, que symbolisent Wotan, Freia, Loge, — Fafner, — Alberich, Mime, — Siegmund, Sieglinde, Hunding, — Brunnhilde, Siegfried … Et parmi cette énormité d’efforts inégalement heureux, dès là, en quelques figures, je sens réellement créée la supérieure vie : ainsi, l’âme qu’est Wotan, — l’âme originairement stagiaire46, contente en le repos introublé de sa puissance, que rien n’agite ; et la vie de cette âme se fait plus vive, une contemplation des choses plus active, une pensée de quelque chose nouvelle, un mouvement, un besoin de plus, un souhait ; le désir, oh ! […] Deux âmes49 seulement exprimées ; deux âmes concevant toutes antres vivantes formes ; deux âmes uniques personnages de ce drame et le vivant ; et deux âmes qui ne sont que deux façons d’une âme, les deux sexualités, les deux modes de l’âme aimante ; une âme donc, évoquée.