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2013. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

Le couteau remonta et retomba cinq fois, cinq fois il entama le condamné, cinq fois le condamné hurla sous le coup et secoua sa tête vivante en criant grâce !

2014. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

Guizot au Père Lacordaire, les preuves vivantes et les heureux témoins du sublime progrès qui s’est accompli parmi nous dans l’intelligence et le respect de la justice, de la conscience, des droits, des lois divines, si longtemps méconnues, qui règlent les devoirs mutuels des hommes, quand il s’agit de Dieu et de la foi en Dieu.

2015. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Le marbre, la toile, le papier, empreints de la pensée de l’artiste, deviennent comme les signes vivants qui communiquent à l’âme des autres hommes l’idéal divin de la beauté.

2016. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Des esprits plus vivants que Bonald sont parfois remarquables par la promptitude et la justesse de l’invention verbale ; mais, si le nombre de ceux qui cherchent leurs mots est restreint, c’est moins par la fréquence de cette qualité que par la rareté des inventeurs : la plupart des hommes, en effet, se répètent les uns les autres ; ils expriment l’idée courante par le langage à la mode ; ceux-là n’ont pas de peine à dire clairement ce qu’ils conçoivent sans effort.

2017. (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »

De même les Grenouilles qui demandent un roi, qui ne sont pas contentes de leur roi soliveau, et qui demandent un roi un peu plus vivant.

2018. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Nous avons, au seizième siècle, des conteurs que La Fontaine a connus, qu’il a très bien connus probablement presque tous, lesquels continuent la tradition du moyen âge, non seulement la continuent en la conservant, puisque le plus souvent ce sont des fableaux qu’ils remettent au style du jour et à la mode du temps, soit qu’ils les aient lus, ce qui n’est pas probable, soit qu’ils les aient tenus de la tradition orale toujours vivante, toujours solide et toujours féconde.

2019. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

. — Mais s’agissait-il d’événements anciens, qu’aucun homme vivant n’avait pu voir et dont la tradition orale n’avait gardé aucun souvenir ? […] 1° Êtres vivants et objets matériels. — Les documents font connaître l’existence d’êtres humains, de conditions matérielles, d’objets fabriqués. […] Comme ils sont les faits d’hommes vivant en société, la plupart sont accomplis par plusieurs individus à la fois ou même combinés pour un résultat commun, ce sont des actes collectifs  ; mais pour l’imagination comme pour l’observation directe ils se ramènent toujours à une somme d’actes individuels. […] Il n’y a guère de méthode sûre pour résumer le caractère d’un homme, même vivant, à plus forte raison quand on est réduit à le connaître par la voie indirecte des documents. […] Si l’on tient à user des substantifs abstraits, on devra éviter toute métaphore qui leur ferait jouer le rôle d’êtres vivants.

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