D’ailleurs, rien qu’à considérer cette ville de Bayreuth que devant le monde entier j’élève à une telle importance, je vois que nous sommes en présence d’une création universellement bienfaisante, dont l’effet se répand immesurablement devant nous. […] Si je ne savais combien d’activité est eu mouvement, je n’aurais pas eu le courage d’accepter de cette bonne ville de Bayreuth son magnifique terrain. […] Wagner avait imaginé un festival qui devait avoir lieu dans la nature et non en ville. […] La ville de Bayreuth avait offert à Wagner un terrain au pied d’une colline, au nord, pour y construire son théâtre. […] Le théâtre trouvera son lieu définitif en dehors de la ville.
Les troubles, les impuissances, les folies, les crimes des villes italiennes pendant tout le Moyen Âge, de ces rivales les unes des autres, des factions qui se dévorèrent elles-mêmes quand elles n’eurent plus d’ennemis à dévorer, constituent un état de choses si profondément anormal et exceptionnel dans les annales du genre humain, qu’il est impénétrable à une intelligence simplement politique, et qu’il faut entrer plus avant que dans l’histoire pour l’expliquer… Malgré le sang et le fer qui brillent ; malgré le poison, le génie du mal en toutes choses, une richesse d’horreurs, d’abominations et de scélératesses comme on n’en vit chez aucun peuple, toutes ces villes, bourgades et campagnes d’Italie, ne méritent guère, après tout, que quelques lignes d’histoire, et encore le plus souvent c’est trop ! […] Il a compté et supputé tous les monstres de ces gouttes d’eau qu’on appelle les villes d’Italie, et, pour parler comme lui, il a suivi toutes les ondulations, tous les frémissements de ces gouttes, impures et sanglantes ! […] L’histoire des Révolutions d’Italie, établie sur la plus fausse et la plus lâche des philosophies de l’Histoire, et qui n’a de valeur, d’éloquence et de jugement que quand elle est, en fait, inconséquente à son principe, cette histoire de la confuse mêlée des villes et des bourgs italiens au Moyen Âge, cette chronique déchiquetée et grouillant de faits lilliputiens, recueillis par cette érudition qui voit l’imperceptible, à grand renfort de bésicles, aurait bien vite cédé la place à une histoire de la littérature italienne et du génie italien dans les arts, la vraie grandeur de l’Italie. […] Dans ces temps de batailles italiennes qui fermèrent le Moyen Âge, « au milieu des perpétuelles révolutions qui emportaient une multitude d’États sans diètes, de villes sans lien, de citoyens sans lois, d’hommes sans patrie », — c’est-à-dire bien avant que sa douce Éminence le cardinal de La Casa fût son parrain horripilé, la Raison d’État existait, monstre encore en bas âge, mais très bien venant et déjà fort en Italie, ce pays des poisons et des tragiques aventures, et beaucoup d’écrivains berçaient dans leurs livres cet affreux poupon dont ils faisaient leur Dieu.
» Dans cette même ville où M. […] Je crus voir renaître cette ville rétrécie et morte. […] Vous savez que la ville de Bourg fait commerce de saboterie et de bijouterie. […] La peste se déclara dans la ville. […] Ils vécurent modestes et honorés dans leur ville.
Il prend la ville, et aussitôt les ambassadeurs de Saladin viennent lui demander grâce pour les prisonniers. […] Puis il fait conduire les soixante mille prisonniers dans une plaine. « Là, ils entendirent les anges du ciel — qui disaient : Seigneurs, tuez, tuez. — N’en épargnez pas ; coupez-leur la tête. — Le roi Richard entendit la voix des anges, et remercia Dieu et sa sainte croix131. » Là-dessus, on les décapite tous ; quand il prend une ville, c’est sa coutume de faire tout égorger, enfants et femmes. […] Les villes dévastées par la conquête se sont repeuplées peu à peu. […] Si jamais un homme en un pays fut populaire, c’est celui-là. « C’est lui, dit un vieil historien, que le bas peuple aime tant à fêter par des jeux et des comédies, et dont l’histoire chantée par des ménétriers l’intéresse, plus qu’aucune autre. » Au seizième siècle, il avait encore son jour de fête, chômé par tous les gens des petites villes et des campagnes. […] Il y a sous Édouard Ier de grandes bandes de malfaiteurs qui courent le pays et combattent quand on veut les prendre ; il faut que les habitants de la ville s’attroupent, et aussi ceux des villes voisines, « avec des cris et des huées », pour les poursuivre et les saisir.
Cooper lui-même, dans son roman de la Prairie, voulant peindre un homme des villes qui s’est volontairement reporté à la vie des bois, est fidèle à la vérité lorsqu’il unit d’amitié le trappeur à sa carabine. […] Agé de sept ans environ, le jeune enfant se promenait en un certain lieu solitaire, et non loin du cimetière de la ville, avec son digne aïeul qui lui servait presque de camarade, comme c’est la coutume des excellents grands-pères, depuis le bonhomme Laërte jusqu’à grand-papa Guérin120. […] Quelques années après encore, vers l’âge de douze ans, sorti de la ville au hasard, sous l’impression d’un chagrin violent et un peu burlesque, d’un précoce dépit amoureux, il se retrouve le soir, seul, dans le même endroit de mystère. Il oublie l’heure ; les portes de la ville se ferment, et il est obligé de passer la nuit entière en proie aux terreurs. […] Prévère paraît à la fenêtre de la cure avec un air pensif ; il a résolu d’éloigner Charles pour quelques années, de l’envoyer à la ville chez un ami près de qui le jeune homme pourra continuer ses études et se préparer, si Dieu le permet, aux fonctions du ministère.
Courons, venons en troupe, Quel beau jour que celui où toutes les villes qui ont pris des débris de ton temple, Venise, Paris, Londres, Copenhague répareront leurs larcins, formeront des théories sacrée ; pour rapporter les débris qu’elles possèdent, en disant « Pardonne-nous, déesse ! […] Il habitait la Cornouaille, près de la petite ville qui porte son nom (Saint-Renan). […] Si l’on ne tombait pas juste, on craignait une peste, quelque engloutissement de ville, un pays tout entier changé en marais, tel ou tel de ces fléaux dont il disposait de son vivant. […] Le xive , le xve siècle étaient le monde qu’on avait journellement sous les yeux dans les villes. […] On se rendit avant le jour à une chapelle située à une demi-lieue de la ville, dans un endroit désert, et dédiée à saint Roch.
Ce fut en effet véritablement le passage d’un état à un autre, du Paris où le Parisien dominait au Paris où il n’est plus le maître de sa ville ; du Paris où il était l’essentiel au Paris où il n’est plus que l’accessoire, du Paris où il imposait ses façons d’être, ses goûts, ses préjugés même, ses mœurs, au Paris où il subit les mœurs et les goûts de la province et de l’étranger. […] Seulement, la ville, c’était Paris, et les habitués, c’étaient les princes du journalisme et du théâtre, des promeneurs illustres ou des spécialistes notoires de l’esprit. […] Une ville comme la nôtre a beaucoup d’aspects différents et, pour la bien connaître, il faut savoir l’examiner dans toutes ses postures, l’austère comme la débraillée. […] Paris avait un peu l’aspect, dans certains coins, d’une ville de Californie lors de la découverte des mines. […] que ce soit la ville de la jeunesse et de l’étude !