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128. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Le sénat, en corps, l’attendit aux portes de la ville, et son entrée fut un triomphe. […] Un matin, Tibère, qui sans doute s’ennuyait de son loisir, avait dit qu’il voulait visiter tous les malades de la ville. […] Ils furent en effet transportés à Césarée, ville toute romaine, et placés dans un temple dédié à Auguste. […] On sait qu’Héliodore fut évêque de Tricca (aujourd’hui Triccala), ville de Thessalie. […] Dans les divertissements de la cour, comme à la ville, les rôles de femmes étaient confiés aux plus jeunes acteurs.

129. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Pour se représenter Athènes, Corinthe, Argos ou Sparte, il imagine les découpures de sa vallée ou la silhouette de sa ville. […] Il n’a pas dépassé cette forme d’association dans laquelle l’Etat est la ville. […] Considérons ce qui se voit avec les yeux et ce qui frappe d’abord les regards lorsqu’on entre dans la ville, je veux dire le temple. […] De plus, les affaires dont il s’agit sont à sa portée ; car ce sont des intérêts de clocher, puisque la cité n’est qu’une ville. […] La fête commençait par une procession et un sacrifice ; ensuite les amis de l’athlète, ses parents, les principaux de la ville, s’asseyaient à un banquet.

130. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Son cousin Giacomo Pazzi parvint à s’évader de la ville ; mais, reconnu dans un village, il fut ramené par les paysans irrités, qu’il conjura en vain de lui donner la mort pour lui éviter le supplice. […] Il s’évade une nuit de son palais, prend la route de Naples, s’arrête à San-Miniato, ville de Toscane, et publie inopinément une lettre aux états florentins. […] Nous visitons les nombreux jardins dont cette ville est embellie. […] Toute la ville applaudit à ce meurtre, hormis un corps de troupes enfermées dans la citadelle. […] XVI Faenza, ville et principauté voisine de Florence, vit à peu près en même temps un crime encore plus atroce.

131. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre III. Éducation de Jésus. »

Le maître d’école dans les petites villes juives était le hazzan ou lecteur des synagogues 125. […] Cette langue était peu répandue en Judée hors des classes qui participaient au gouvernement et des villes habitées par les païens, comme Césarée 127. […] Cette culture était proscrite par les docteurs palestiniens, qui enveloppaient dans une même malédiction « celui qui élève des porcs et celui qui apprend à son fils la science grecque 129. » En tout cas elle n’avait pas pénétré dans les petites villes comme Nazareth. […] Il vit aussi probablement Sébaste, œuvre d’Hérode le Grand, ville de parade, dont les ruines feraient croire qu’elle a été apportée là toute faite, comme une machine qu’il n’y avait plus qu’à monter sur place.

132. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »

Sa capitale d’hiver, la ville de Suse, construite en forme de faucon aux ailes éployées, figurait cette souveraineté. […] Telle ville fournissait le pain, telle autre la viande ; celle-ci le vin, celle-là les eunuques et les chiens de chasse. […] La « Bouche du Roi », comme l’étiquette appela plus tard ce service, était un gouffre qui engloutissait, chaque jour, la nourriture d’une grande ville. […] La terreur de la puissance perse était telle que la plupart des villes consentirent.

133. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341

. — Les nations les plus belliqueuses et les plus farouches sont celles qui conservèrent le plus longtemps l’usage de ne point fortifier les villes. En Allemagne, ce fut, dit-on, Henri l’Oiseleur qui le premier réunit dans des cités le peuple dispersé jusque-là dans les villages, et qui entoura les villes de murs. — Qu’on dise après cela que les premiers fondateurs des villes furent ceux qui marquèrent par un sillon le contour des murs ; qu’on juge si les étymologistes ont raison de faire venir le mot porte, a portando aratro, de la charrue qu’on portait pour interrompre le sillon à l’endroit où devaient être les portes.

134. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 64

COULANGES, [Philippe-Emmanuel de] Maître des Requêtes, né à Paris en 1631, mort dans la même ville en 1716 ; l’Anacréon du siecle dernier, & l’agrément des Sociétés de son temps, par la vivacité de son esprit & la gaieté de son caractere. Ses Chansons, que nos fades Ariettes ne sont pas capables de faire oublier, ont amusé long-temps la Cour & la Ville.

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