Le maréchal de Biez qui y commandait et qui, ne pouvant reprendre Boulogne, était chargé de le bloquer par ce côté, se trouvait dans l’embarras par la fuite des pionniers : il lui restait un pan de courtine ou de mur à élever pour sa ligne de fortification, et pour empêcher les secours d’entrer dans la ville. […] La guerre se continuait avec succès en Piémont sous le maréchal de Brissac : cependant la ville de Sienne, en Toscane, ayant chassé les Espagnols, recouvra son indépendance et demanda secours au roi. […] Tant que celui-ci fut debout et à la tête de sa petite armée, Montluc, son second, n’eut rien de bien particulier à faire dans la ville, et il put s’étudier à son rôle nouveau de lieutenant de roi. Il ne commence à se dessiner pour nous qu’à dater de la défaite que M. de Strozzi essuya après avoir voulu secourir la ville de Marciano, que pressait le marquis de Marignan. […] Il se fit porter en chaise par la ville, examinant toutes choses, car le marquis de Marignan commençait à la serrer de près et à marquer qu’il comptait bien l’avoir, au moins par famine.
Le conflit au sein d’une seule ville était extrême, la lutte incessante et comme forcenée. […] Cet événement avait soulevé d’indignation la ville de Bordeaux dont la garde nationale avait pris les armes et s’était portée sur Montauban. […] C’est Mathieu Dumas qui, à l’occasion d’une mission militaire dont il fut chargé en 1790, a exposé dans ses Mémoires l’état de ces villes du Midi, les haines civiles, religieuses, partout aux prises et exaspérées. Après cela, peut-on s’étonner que Jean-Bon Saint-André, menacé à cette date par la rage des réactionnaires, forcé de quitter Montauban et se trouvant à Toulouse, nous soit signalé comme agitateur, comme excitant par ses prédications les gardes nationaux de cette ville, et qu’il lui soit échappé de dire à Mathieu Dumas, en le sommant de prendre quelques mesures dans un intérêt patriotique : « C’est le jour de la vengeance, et nous l’attendons depuis plus de cent ans ? […] La suite des événements, de 1789 à 1792, dans ces villes du Midi, nous échappe et s’est déjà effacée.
Les Curieux, jaloux de connoître l’origine de la plupart des établissemens & des fondations de la ville de Paris, trouvent de quoi se satisfaire dans son Théatre des Antiquités de cette ville, ainsi que dans le Supplément qu’il y a ajouté.
Un grand homme & un médiocre peuvent avoir aisément un parti à la cour, dans l’armée, à la ville, dans la Littérature. […] Ce sérieux qui semble banni aujourd’hui d’une ville immense, devenue le centre des plaisirs, devoit regner dans une ville alors petite. dénuée d’amusemens : l’esprit des Parisiens a change en cela malgré le climat. […] Cet exemple fut ensuite imité dans toutes les grandes villes de l’Europe. […] La seule ville de Londres a plus de douze gazettes par semaine. […] L’ancienne indigence se tourne en superflu : il n’est point de ville qui ne veuille avoir son histoire particuliere.
On n’est pas en peine comment les enfans de génie, nez dans les villes, tombent entrent les mains des personnes capables de les instruire. […] Enfin il se dérobe de la maison paternelle, comme fit Sixte-Quint, et comme ont fait encore tant d’autres, pour venir dans une ville voisine. […] Ce talent ne frappera-t-il personne, qui le menera dans une ville voisine, où, sous le maître le plus grossier, il se rendra digne de l’attention d’un plus habile, qu’il ira bien-tôt chercher de province en province ?
Aubert, [Pierre] Avocat, ne à Lyon en 1642, mort dans la même ville en 1733. […] Aubert voulut être encore utile d’une autre maniere à ses Concitoyens : il fit présent à la ville de Lyon de sa bibliotheque, qui étoit considérable, à condition qu’elle seroit ouverte à tout le monde.
Il regardait travailler au tombeau du Cid, dont le général Thiébault a fait recueillir les fragments dans une église brûlée, et qu’il fait remonter dans une petite promenade qu’il a plantée sur le bord de l’Arlançon, au milieu de la ville, au-dessous de la terrasse qui a servi jusqu’à présent de promenade. […] Buot, mon voisin, m’a parlé du siège de cette ville, à moi particulièrement. […] Tout ce qui respirait encore était exténué par la faim et par une sorte de maladie contagieuse qui en a fait périr un grand nombre encore longtemps après la reddition et l’assainissement de la ville. […] [NdA] Les discours qui se tenaient dans ces assemblées seraient curieux à connaître ; on pourrait y voir avec certitude, non pas précisément les intentions des chefs, mais les motifs du peuple et des trente mille soldats qui étaient renfermés dans cette ville. […] [NdA] Ville brûlée par ordre du général Lasalle il y avait six mois, après quelque acte de trahison.