Ce n’est pas le bonheur des jouissances vives, c’est le calme qu’il met en contraste avec le crime, et l’opposition est bien plus forte ! […] La langue anglaise, quoiqu’elle ne soit pas aussi harmonieuse à l’oreille que les langues du Midi, a, par l’énergie de sa prononciation, de très grands avantages pour la poésie : tous les mots fortement accentués ont de l’effet sur l’âme, parce qu’ils semblent partir d’une impression vive ; la langue française exclut en poésie une foule de termes simples, qu’on doit trouver nobles en anglais par la manière dont ils sont articulés.
Comme un cygne émergeant D’un grand fleuve d’azur, l’Aube, parmi la brume, Secoue à l’horizon les blancheurs de sa plume Et flagelle l’air vif de son aile d’argent… Et plus loin : Luisante à l’horizon comme une lame nue, Sur le soleil tombé la mer en se fermant De son sang lumineux éclabousse la nue Où des gouttes de feu perlent confusément… Cette aube qui est un cygne, ce soleil qui est un dieu décapité, et bien d’autres images que je pourrais citer…, alors que M. […] Jean-Jacques raconte que, tout enfant, il allait se poster, à la promenade, sur le passage des femmes, et que là il trouvait un plaisir obscur, mais très vif, à mettre bas ses chausses. « Ce que je montrais, ajoute-t-il, ce n’était pas le côté honteux, c’était le côté ridicule. » C’est ce dernier côté qu’étale M.
Ils ont tous ce double trait commun : un sentiment très vif de la Beauté et un furieux besoin de Vérité. […] La sculpture elle-même s’émeut de son immémoriale immobilité, se soucie moins, désormais, de forme que de physionomie, se préoccupe de pensées et fait parler de vives prunelles dans ces orbites que la statuaire grecque laissait creux.
Le succès fut très vif. […] Gandillot brillait d’un vif éclat et Francisque Sarcey, au nom du bon sens et de la vieille gaieté française, imposait un idéal médiocre.
Quant à Jean, sa jeunesse 449, son exquise tendresse de cœur 450 et son imagination vive 451 devaient avoir beaucoup de charme. […] Nous le verrons souvent ainsi, peu soucieux de choquer les préjugés des gens bien pensants, chercher à relever les classes humiliées par les orthodoxes, et s’exposer de la sorte aux plus vifs reproches des dévots.
À la première expression, toujours si prompte chez lui et si vive, il sait joindre l’expression méditée, et aux brillantes rapidités de la parole il substitue insensiblement la perpétuité du style. […] Il y revient à quatre ou cinq reprises, au lieu de trancher net et dans le vif une bonne fois, comme son propre raisonnement l’y autorisait.
Les entretiens que Cervantes, l’auteur de ce Roman, suppose entre Sancho & Don Quichote, sont toujours vifs, fins, naïfs, & respirent toutes les graces du meilleur comique. […] Le dialogue est vif & agréable ; mais il est quelque-fois un peu roide, & il y regne dans certains endroits une précision trop étudiée.