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2420. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Si de vieux mots recouvrent quelquefois des idées toujours vivantes, sachons plutôt briser l’écorce ; et certes, comme nous le montrerons, c’en est ici le cas ou jamais. […] Mais il a jugé qu’en rajeunissant le Wenceslas du vieux Rotrou, Marmontel l’avait gâté de la belle manière, et il a donné ses preuves, qui sont à l’honneur de son goût ! […] Voltaire lui-même, ce Voltaire à qui sa vieille amitié, — si tant est qu’il n’y ait pas eu jadis entre eux plus que de l’amitié, — pardonne tant de choses, il a de la tenue, pour ainsi dire, dans les lettres qu’il lui adresse. […] … Imaginez-vous une centaine de cabanes entourées d’eau, de vieilles forêts immenses, des coteaux… Non ! […] Joignez à ces jugements d’un goût si pur toutes ces anecdotes si crues, dont il n’est pas jusqu’à trois que l’on ose répéter en bon lieu, telle historiette du jeune président de Brosses, ou telle joyeuseté de la vieille Mme de Sabran.

2421. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

La correspondance débute tout à fait comme dans un roman : Je suis ici, écrit Lassay, dans un château au milieu des bois (le château de Lassay dans le Maine), qui est si vieux, qu’on dit dans le pays que ce sont les Fées qui l’ont bâti.

2422. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — II » pp. 57-80

Cette lettre écrite à une heure décisive lui était restée très présente, et, bien vieux, il aimait à en rappeler textuellement les dernières paroles : Peut-on servir sans plaire ?

2423. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

Il s’y remue sans cesse quelque chose à vue d’œil ; il s’y perce, comme dans nos vieilles villes, de longues et nouvelles perspectives qui changent les aspects les plus connus.

2424. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Boileau, vieux, discourait volontiers à tout propos, un peu abruptement, et parlait seul à la façon d’un Royer-Collard ; mais les sujets étaient circonscrits ; il se renfermait dans la poésie et les Lettres pures.

2425. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Nous avons eu l’occasion dans ces temps derniers d’étudier un homme, une organisation éminente aussi à sa manière, un pur prolétaire, lui (Proudhon), et qui n’avait pas eu dans son enfance de précepteur à domicile, puis plus tard l’éducation des voyages, puis une vie publique tout ouverte et toute tracée ; qui n’habitait pas parmi des laboureurs, mais parmi des ouvriers ; qui n’avait pas, à ses heures d’angoisses, les vieux murs d’un château pour refuge, mais un atelier obéré, hypothéqué : combien aussitôt le point de vue change !

2426. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

« Entraînés pêle-mêle, jeunes, vieux, tous  disparaissaient, tels que le vaisseau que chasse la tempête ; on compterait plutôt les sables de la mer que le nombre de ceux qui se hâtaient de passer.

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