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1368. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Je suis convaincu même que son goût pour les situations officielles lui venait de je ne sais quelle influence des idées allemandes. […] Mme de Staël, si prodigue d’éloges pour tout ce qui vient de l’Allemagne, est ici d’une extrême réserve. […] Mme la baronne de Carlowitz vient de publier une rapide analyse des Mémoires de Goethe. […] Qu’il le sache ou l’ignore, il vient de mettre en action, avec une hardiesse rare, la théorie de la grâce de Calvin. […] C’est Fink qui vient de l’acheter.

1369. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Il vient de lui-même et dans la mesure juste, disant précisément ce que l’on croit, après l’avoir entendu, qu’on allait dire. […] Je viens de nommer Mme Dutour ; je crois par là avoir tout dit, et que Valville est à peu près au fait. […] L’intrigue n’est point nécessaire là où le mouvement dramatique est intime en quelque sorte et vient de l’évolution même des mouvements du cœur. […] Son fond d’optimisme, sa confiance dans les forces morales de l’homme, que lui a si durement reproché Joseph de Maistre, et que nous retrouverons ailleurs, vient de là. […] Sa sympathie pour Dalembert et son antipathie à l’égard de Buffon, sa réserve à l’égard de Diderot viennent de là.

1370. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

À cela il a été répondu, moins comme contradiction directe à ce que ces éloges avaient, liitérairement, de mérité, que comme correctif et au point de vue où la commission avait à juger l’ouvrage, qu’il ne paraissait point du tout certain que la peinture fidèle de ce vilain monde fût d’un effet moral aussi assuré ; que le personnage même le plus odieux de la pièce avait encore bien du charme ; que le personnage même le plus honnête, et qui fait le rôle de réparateur, était bien mêlé aux autres et en tenait encore pour la conduite et pour le ton ; que le goût du spectateur n’est pas toujours sain, que la curiosité est parfois singulière dans ses caprices, qu’on aime quelquefois à vérifier le mal qu’on vient de voir si spirituellement retracé et si vivant ; que, dans les ouvrages déjà anciens, ces sortes de peintures refroidies n’ont sans doute aucun inconvénient, et que ce n’est plus qu’un tableau de mœurs, mais que l’image très vive et très à nu, et en même temps si amusante, des vices contemporains, court risque de toucher autrement qu’il ne faudrait, et qu’il en peut sortir une contagion subtile, si un large courant de verve purifiante et saine ne circule à côté.

1371. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »

L’homme passionné qui, sans efforts préalables, imaginerait de se livrer à l’étude, n’y trouverait aucune des ressources que je viens de présenter.

1372. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIV. Moralistes à succès : Dumas, Bourget, Prévost » pp. 170-180

Votre succès, dont j’aurais tort de suspecter l’aloi (et d’ailleurs, quand vous iriez au-devant de la clientèle, le cas n’est pas pendable), votre succès vient de ce que vous êtes un peu imaginatif, sans envolée fatigante, un peu réaliste, sans floraison de description à donner le mal de tête, et un peu beaucoup érotique.

1373. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

Partisan déclaré de l’expérience, il forme comme une transition entre l’école écossaise et les psychologistes dont nous venons de parler.

1374. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

Après cette observation, il seroit inutile de réfuter des décisions aussi étrangeres que celles que nous venons de citer.

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