Gautier a beau admettre ensuite qu’il y eut pour ces hommes de la Renaissance quelques circonstances atténuantes, il est trop évident qu’il ne leur en tient aucun compte dans les termes formels de la réprobation qu’il vient de lancer. […] Mais comment reprocher à des hommes de vingt-cinq ans qui, en présence d’une littérature contemporaine futile, fade, puérile, triviale ou sophistiquée, viennent de se plonger dans ces belles lectures de l’Antiquité dont l’art de l’imprimerie ressuscitait les textes désormais tout grands ouverts et accessibles, comment leur reprocher d’en être tout remplis, d’en vouloir communiquer l’émotion généreuse, d’en vouloir verser la sève et comme transfuser le sang dans une langue moderne qui, certes, à cette date (je ne parle ni de Rabelais ni de sa prose), laissait si fort à désirer pour les vers et pour toute élocution sérieuse, élevée ?
Vangelas, le premier de nos grammairiens corrects et polis, était venu de Savoie en France ; Saint-Réal en était et y retourna, écrivain concis, et, pour quelques traits profonds, précurseur de Montesquieu. […] La pensée lui vint de l’écrire ; son frère l’y encouragea et approuva le premier essai qui lui en fut montré, conseillant seulement de le raccourcir.
abusé. « Ce n’est plus un violon qu’a votre Apollon, me disait quelqu’un, c’est un rebec. » Charles Loyson salua la venue de Lamartine d’un applaudissement sympathique où se mêlèrent tout d’abord les conseils prudents142 : « Edera crescentem ornate poetam, s’écrie-t-il en commençant ; voici quelque chose d’assez rare à annoncer aujourd’hui : ce sont des vers d’un poëte. » Et il insiste sur cette haute qualification si souvent usurpée, puis il ajoute : « C’est là ce qui distingue proprement l’auteur de cet ouvrage : il est poëte, voilà le principe de toutes ses qualités, et une excuse qui manque rarement à ses défauts. […] Je ne pousserai pas plus loin les détails de son odyssée, dont on vient de toucher le point le plus extrême, mais qui fut continuelle jusqu’à son dernier soupir.
Ampère a très-bien rapproché les louanges sans mesure prodiguées par Ausone aux vers de saint Paulin, et les ridicules compliments que Balzac adresse au Père Josset : « Oserai-je, écrivait Balzac, hasarder une pensée qui vient de me tomber dans l’esprit ? […] Ampère a voyagé depuis lors en Grèce, d’ou il nous a rapporté un itinéraire charmant ; il vient de voyager en Egypte à la recherche des hiéroglyphes auxquels il ne désespère pas d’arracher plus d’un secret.
Berger est arrivé par là et loue tout ce qui vient de là. […] Le Clerc a exprimé une vue historique très-séduisante et très-ingénieuse ; c’est que, sous Vespasien, il y eut un renouvellement d’études, et, pour tout dire, une véritable rénovation des travaux historiques : « Cet empereur, renonçant le premier aux traditions patriciennes de la famille des Césars qui venait de finir dans Néron, lorsqu’il reconstruisit le Capitole incendié par les soldats de Vitellius ou par les siens, ne craignit point d’en faire un musée historique où se dévoileraient, aux yeux de tous, les mystères de l’antiquité romaine…..
C’est ce rayon du génie et de l’amitié qui vient de tomber au front de M. […] Un honnête homme, né pour l’Almanach du Commerce, qui aura griffonné jusque-là à grand’peine quelques pages de statistique, s’emparera d’emblée du premier poème épique qui aura paru, et, s’il est en verve, déclarera gravement que l’auteur vient de renouveler la face et d’inventer la forme de la poésie française.
Madame Guyon et le père Lacombe, qui venait de rentrer à Paris, furent arrêtés. […] « Dieu, lui écrivait-il, vient de frapper un grand coup !