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735. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature ; que les Anciens n’avaient point de Poésie proprement dite descriptive. »

Quoi qu’il en soit, il n’est pas impossible de soutenir que la mythologie si vantée, loin d’embellir la nature, en détruit les véritables charmes, et nous croyons que plusieurs littérateurs distingués sont à présent de cet avis.

736. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ii »

Après les avoir vus à l’œuvre deux ans sous les obus, à Reims, le cardinal Luçon leur rend ce témoignage : « Mêlés à leurs camarades dans le rang, les Jeunes Catholiques ont certainement exercé par leurs discours et leurs exemples un véritable apostolat et secondé très efficacement celui du prêtre soldat. » Rares seront les survivants, constate l’un de leurs chefs, et relevant avec fierté une phrase effroyable, il dit : « Il est trop vrai que la jeune génération catholique est enterrée dans les tranchées.

737. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107

Les choses les plus sublimes en ce monde, sont les connaissances que l’entendement et le raisonnement peuvent nous donner relativement à Dieu ; les choses les meilleures sont celles qui concernent le bien de tout le genre humain ; les premières s’appellent divines, les secondes humaines ; la véritable sagesse doit donc donner la connaissance des choses divines pour conduire les choses humaines au plus grand bien possible.

738. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Un véritable sang rouge circule dans leurs veines au lieu de l’encre qu’infusent à leurs créations les auteurs ordinaires. […] Le Lion empaillé fut joyeusement accueilli aux Variétés, Mais, quoiqu’il ait obtenu de véritables et fructueux succès sur diverses scènes, nous aimons mieux le Gozlan du livre et du journal que celui du théâtre. […] Macbeth, qu’on jouait alors, lui inspirait une véritable frénésie d’admiration, et il dut plus d’une fois en nous accompagnant inquiéter les policemen, protecteurs de la tranquillité nocturne, par la fougue de ses tirades soutenues de gestes convulsifs. […] Là est la véritable œuvre de Philoxène Boyer ; là il fut original et puissant, et l’on peut dire sans rival. […] Prosper Marilhat fut d’abord élève de Roqueplan : ses premiers essais, quoique indiquant d’heureuses dispositions, n’indiquent pas le genre de talent qu’il aura plus tard ; c’est qu’il n’avait pas encore trouvé le véritable milieu de son talent.

739. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

L’exécution de ce travail, qui lui lit honneur, l’engagea à reprendre et à suivre sa véritable carrière, qu’il a parcourue et qu’il a achevée avec honneur en Allemagne. […] Doué d’une élocution facile, il portait promptement la conviction dans l’esprit des autres, aussi devint-il bientôt un véritable sectaire dans l’école de David, qu’il abandonna enfin en entraînant avec lui plusieurs de ses camarades. […] Mais elles firent un véritable ravage dans l’imagination de quelques-uns de ceux qui, avec Huyot et Étienne, composaient alors la classe des rapins. […] Sous un ciel aussi pur, sous un gouvernement aussi beau, la mère alors enfante presque sans douleur et fait consister sa véritable richesse dans le nombre de ses enfants. […] Mais il entra dans une véritable fureur lorsqu’il reçut une lettre de cette dame qui lui demandait son portrait et le prix qu’il croyait devoir y mettre.

740. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

Je ne désirais pas même que mon petit essai problématique de poésie nouvelle parût si tôt ; je sollicitais ardemment du gouvernement de la Restauration un emploi diplomatique qui m’ouvrît l’accès à la haute politique, ma véritable et constante passion. […] Il sera de plus un poète sérieux, ayant le respect de ceux qui l’écoutent, et non un de ces poètes moqueurs et siffleurs, tels que nous venons d’en voir vivre et mourir deux ou trois, qui mêlent le fifre au concert des anges, et qui soufflent la froide ironie dans l’âme de la jeunesse, au lieu du saint enthousiasme, seul thème véritable des chants immortels ! […] XXIII J’étais, je le confesse, intimidé par cette véritable apparition de lumière dans mes ténèbres.

741. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Le véritable télescope de l’homme n’est pas ce tube de bois peint, multiplicateur de la lumière et abréviateur des distances, placé au sommet d’un observatoire ; le véritable télescope, c’est le bon sens pieux de l’homme ignorant ou savant, peu importe, au travers duquel il ne voit pas, mais il conclut Dieu, le régulateur des univers qu’il lui a plu de créer, et de créer pour leur faire part de son éternité ! […] On rencontre çà et là un véritable géant.

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