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1602. (1903) Propos de théâtre. Première série

Ici, à la vérité, il faut distinguer entre, la lecture et la représentation. […] Et, à la vérité, il insista un peu plus (pas beaucoup plus) en 1734 sur les qualités, et plus, en 1776, sur les défauts. […] J’ai quelque idée que je n’ai pas été si loin de la vérité. […] Pour le repousser, il faut lui dire que j’aime Polyeucte, ce qui est du reste la vérité. […] » — La vérité est qu’il ne faut point de développement lyrique après le dénouement.

1603. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Mulard-Bavard, épithète rimée qu’on ne manquait jamais d’ajouter à son nom, selon l’usage des écoles, où l’on dit la vérité crûment. […] Quelquefois le tumulte y était poussé jusqu’à un excès dont on ne peut se faire d’idée, et, pour dire la vérité, on y perdait énormément de temps. […] On ne peut refuser un mérite réel à cet ouvrage, largement peint, fortement coloré relativement à l’époque, et où l’artiste a rendu surtout les expressions de l’âme avec force et vérité. […] Ô vérité humiliante ! […] Ô vérité consolante !

1604. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. — POST-SCRIPTUM. » pp. 269-272

C’est surtout là où nous nous étions trop avancé d’abord qu’il nous a fallu revenir ensuite et dégager notre première fougue d’enthousiasme, pour la réduire à ce qui nous a semblé plus tard justesse et vérité.

1605. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Strada, José de (1821-1902) »

Nous doutions-nous, au milieu des agitations stériles de notre vie artificielle et tourmentée, qu’un homme extraordinaire, isolé depuis plus de quarante années dans le silence et la méditation, avait su élever un monument qui, par sa splendeur et sa vérité, domine la mêlée de nos passions, de nos luttes et de nos médiocrités tapageuses, comme les Pyramides surplombent de leur hauteur écrasante les sables mouvants et les simouns du désert ?

1606. (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »

Ne donner à l’étude et à la culture intellectuelle que les moments de calme et de loisir, c’est faire injure à l’esprit humain, c’est supposer qu’il y a quelque chose de plus important que la recherche de la vérité.

1607. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 34-39

Songez bien que les Rois sont, à la vérité, les plus remarquables personnes de l’Histoire, mais que les grands changemens en sont le véritable sujet ; que, comme souvent un Ministre, & quelquefois une femme, y a plus de part que les Rois, on est obligé, en plusieurs endroits, de donner plus de place & de relief à ce qu’a fait ce Ministre, ou cette femme, qu’à ce que le Roi de leur temps a fait.

1608. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre V. Caractère du vrai Dieu. »

On voit ici la conception du grand dans son principe : le reste n’en est qu’une ombre, comme l’intelligence créée n’est qu’une faible émanation de l’intelligence créatrice ; comme la fiction, quand elle est belle, n’est encore que l’ombre de la vérité, et tire tout son mérite d’un fond de ressemblance. » 66.

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