FLEURY, [Claude] Prieur d’Argenteuil, Sous-Précepteur des Ducs de Bourgogne, d’Anjou & de Berri, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1640, mort en 1723 ; un des Ecrivains qui ont honoré le plus la France & les Lettres, par la supériorité & le bon usage de leurs talens. […] Le premier offre un tableau fidele de la vie, de la conduite, des usages, du gouvernement des Hébreux : le second, écrit avec une candeur & une onction peu communes, est en même temps une Introduction à l’Histoire Ecclésiastique, & une éloquente apologie de la Religion.
Cependant tous ces organes si divers et destinés à de si différents usages sont formés au moyen d’un nombre infini de modifications d’une lèvre supérieure, de mandibules et de deux paires de mâchoires. […] Pourquoi des os similaires ont-ils été créés pour faire partie de l’aile et de la jambe de la Chauve-souris, puisqu’ils sont destinés à des usages totalement différents ? […] Aucun naturaliste ne suppose que la fourrure tigrée du Lionceau, ou les plumes tachetées des jeunes Merles, soient de quelque usage à ces animaux, ou qu’ils aient quelque rapport avec leurs conditions de vie particulières. […] Quelle que soit l’influence qu’un long usage d’un côté, et le défaut d’exercice de l’autre, puissent avoir, pour modifier un organe, cette influence affectera surtout l’animal adulte, qui a acquis toute l’activité de ses facultés, et qui doit pourvoir à ses besoins. Or, les modifications ainsi produites s’hériteront également à l’âge adulte ; tandis que l’embryon restera sans modification, ou ne sera modifié qu’en moindre degré, par les effets de l’usage ou du défaut d’exercice.
Pour moi, j’oserai le dire, quant à ce qui est tout à fait contemporain et d’hier, et qui demande une comparaison attentive, éveillée et de détail, un étranger, quelque instruit et sensé qu’il soit, ne peut, demeurant absent, porter qu’un jugement approximatif, incomplet, relatif, et, pour parler dans le style en usage sous Louis XIV, qu’un jugement grossier, comme le ferait le plus reculé des provinciaux qui voudrait être au fait de la littérature de la capitale. […] Cette espèce de littérature, qui sera un symptôme de tant d’autres prospérités et de tant de mérites désirables, adviendra, nous l’espérons ; mais il devra y avoir à côté une littérature un peu moins à l’usage de ces bons et honnêtes esprits étrangers, de cette majorité de classe moyenne, de Chambre des députés, etc., etc. ; il y aura toujours une littérature plus en quête des exceptions, des idées avancées et encore paradoxales, des sentiments profonds, orageux, tourmentants, dits poétiques et romanesques. […] Si l’article était resté là où il a paru, c’est-à-dire hors de France, nous l’y aurions laissé à l’usage des préjugés tories et des vanités littéraires nationales qu’il caresse ; mais, puisqu’on a jugé à propos de nous le reproduire en France comme une pièce qui a quelque intérêt et quelque gravité, il nous a été naturel d’en dire notre avis.
Elle fait perdre beaucoup de temps, et met encore un jeune artisan hors d’état de faire un bon usage de celui qu’elle lui laisse. […] Il faut, disoit ce prince, en se servant de la langue latine, dont le bel usage permettoit alors aux personnes polies, de mêler quelques mots dans la conversation. […] Il parviendra, soit un peu plûtôt, soit un peu plus tard, au dégré du parnasse où il est capable de monter : mais l’usage qu’il fera de sa capacité, dépendra beaucoup du temps où son étoile l’aura fait naître.
Comme l’ancien régime tout entier, elle est la forme vide, le décor survivant d’une institution militaire ; quand les causes ont disparu, les effets subsistent, et l’usage survit à l’utilité. […] Si grande et si dispendieuse qu’elle soit, elle n’est que proportionnée à son usage, depuis que la cour est une institution publique et que l’aristocratie, occupée à vide, s’emploie à remplir le salon du roi. […] Hommes et femmes, on les a choisis un à un ; ce sont tous des gens du monde accomplis, ornés de toutes les grâces que peuvent donner la race, l’éducation, la fortune, le loisir et l’usage ; dans leur genre, ils sont parfaits. […] Les convenances et l’usage sont aussi des despotes ; ajoutez-en un troisième, plus absolu encore, la vivacité impérieuse et folâtre d’une jeune reine qui ne peut supporter une heure de lecture. […] Jamais de solitude ; c’est l’usage en France, dit Horace Walpole, « de brûler jusqu’au lumignon sa chandelle en public ».
ou bien encore les uns et les autres ne continueront-ils à t’honorer que suivant leur usage, et comme il convient à des hommes, tandis que les barbares le feront à leur manière, etc. ? […] Les citoyens, tout en y possédant personnellement, abandonnent à leurs amis ou leur empruntent l’usage commun de certains objets. […] « Il est donc évidemment préférable que la propriété soit particulière et que l’usage seul la rende commune. […] On pouvait voir qu’à Lacédémone et en Crète le législateur a eu la sagesse de fonder la communauté des biens sur l’usage des repas publics. […] En ce genre, tout, on peut le dire, a été imaginé ; mais telles idées n’ont pas pu prendre, et telles autres ne sont pas mises en usage, bien qu’on les connaisse.
On ne comprenait point, dans cette classe, les ambassadrices ni la duchesse de Mazarin, qui y étaient venues par nécessité. » Ainsi Mme de Boufflers fut la première grande dame de la société qui alla inaugurer en personne ce goût de l’Angleterre et de sa Constitution, et de ses usages, de ses modes, qui devint bientôt une manie chez plusieurs, mais qui chez elle n’était encore qu’une curiosité éclairée. […] Elle a parfaitement oublié l’Altesse pour qui elle voulait qu’on crût qu’elle avait une grande passion ; celle qu’il avait eue pour elle était tellement passée, qu’on prétend qu’il ne la pouvait plus souffrir36 : heureusement il n’avait pas attendu à ses derniers moments pour lui faire du bien ; elle a, dit-on, quatre-vingts ou cent mille livres de rente ; elle en fait bon usage. […] « Dans l’usage des biens, économie et libéralité. […] « Le Président rend compte de sa démarche au Comité de surveillance de la Convention pour y déposer trois lettres adressées à la citoyenne Boufflers et qu’elle avait renvoyées au dit Président telles qu’elles les avait reçues, pour en faire l’usage qu’il croirait convenable. […] Il peut nous sembler un peu singulier d’être présenté à une princesse du sang à cette heure-là ; mais je vous ai dit qu’il n’est pas un seul de nos usages qui ressemble à ce qu’on voit ici.