On a trouvé, parmi ses papiers, des observations, écrites de sa main, sur les règles les plus fines de la grammaire et sur l’usage des mots. […] Notre faible critique ne peut pas trouver de termes pour caractériser cette étrange et sublime composition. […] L’autorité, la beauté de ces ouvrages sortent si naturellement du fond qu’on ne peut pas y trouver de plaisir sans s’engager dans le débat. […] Leibniz montra beaucoup de savoir, d’habileté, de tact, et trouva tout ce que peut suggérer de plus solide la défense du sens propre. […] On suit le grand docteur comme Dante suit Virgile, pas à pas ; on l’écoute sans défiance, dans un complet abandon, oubliant la réserve qu’on a faite de son indépendance en entrant dans cette étude ; et, alors même que l’on remporte ses doutes, il est admirable qu’on ne trouve pas faux ce qu’on n’a pas trouvé concluant.
On trouve dans la couleur l’harmonie, la mélodie et le contre-point. […] Il trouva l’unité dans l’aspect sans nuire à son métier de coloriste. […] La pose est heureusement trouvée. […] Par exemple, vous trouvez dans le livret : Pauvre fileuse ! […] Ingres, sans y trouver plus de goût ni de foi.
Ainsi Saussure découvrait l’Alpe et en annonçait sobrement la poésie, vers le même temps où Bernardin de Saint-Pierre versait les trésors tout nouveaux de la nature tropicale et des mornes de l’île de France, et un peu avant que Chateaubriand eût trouvé la savane américaine. […] Là même où il s’élève jusqu’à cette troisième et haute région où tout semble écraser l’homme et où la vie sous toutes ses formes se retire, Töpffer trouve encore un sens correspondant au cœur en ces effrayantes sublimités. […] De bonne heure j’ai voulu écrire, et j’ai écrit ; mais sans me faire illusion sur ma médiocrité et mon impuissance, uniquement pour ce charme de composer, d’exprimer, de chercher aux sentiments, aux pensers, aux rêves de choses ou de personnes, une façon de les dire à mon gré, de leur trouver une figure selon mon cœur. Tout en admirant nos grands écrivains, il ne les imite donc pas le moins du monde : placé hors du cercle régulier et, pour ainsi dire, national, de leur influence, il ne trouve pas qu’il y ait révolte à ne pas les suivre, même dans les formes générales qu’ils ont établies et qui font loi en France ; il n’est pas né leur sujet. […] Sous cette impression d’une douce piété communicative, il appellera donc plus d’une fois les dignes religieux du Grand-Saint-Bernard ses frères, ses coreligionnaires très certainement en dépit de quiconque pourrait y trouver à redire.
Cette lecture de Dante, comme l’objet même de son poème, est un labyrinthe : il y faut un guide ; on en trouve plus d’un au seuil, on en essaye, on s’en dégage bientôt ; on aspire à en devenir un à son tour : Toute version, dit M. […] Il semble toujours que cette étrange et magnifique épopée, qui résume toutes les conceptions du Moyen Âge, où tout est mêlé, la fable et la théologie, les guerres civiles et la philosophie, le vieil Olympe et le ciel chrétien, n’a pas encore trouvé d’interprète d’un esprit assez patient ou assez flexible pour se prêter aux formes si variées d’un drame qui touche tout, d’une poésie qui chante sur tous les tons. […] C’est celui-ci, disent-ils, qui a porté leur langue à son point de perfection, qui a surpassé tous les autres en force et en majesté… J’ai lu quelque chose du Dante à grande peine ; il est difficile à entendre, tant par son style que par ses allégories, ………………………… Car un sublime dur S’y trouve enveloppé dans un langage obscur. […] Elle n’avait jusque-là, dit-elle, trouvé d’autre moyen de salut pour lui que de lui faire voir l’Enfer et les damnés, afin de le ramener au bien par la crainte ; mais désormais l’amour seul va y suffire. […] On est revenu de l’idée de trouver dans les œuvres du passé, fût-ce même dans les chefs-d’œuvre, des modèles parfaits d’idéal et de pure et facile beauté.
Il avait pour principe qu’à la guerre un homme qui ne fait que son devoir n’en fait pas assez : « Il y a tel officier qui, à la rigueur, a fait son devoir, et qui en plusieurs années de service ne s’est pas trouvé à une seule action. » Pour lui, qui brûlait de parvenir, il briguait les périls et s’y prodiguait. […] — « C’est, reprit Villars, à ce que, dans le même temps que plusieurs escadrons paraissent se retirer, plusieurs autres s’avancent dans les intervalles, et appuient leur droite au ruisseau dont ils voient que vous prenez la tête, afin que vous les trouviez en bataille. » Le prince de Condé lui dit ; « Jeune homme, qui vous en a tant appris ? […] Pour le poète tendre, quel songe plus doux que de rencontrer à la lisière d’un bois La Fontaine égaré, au moment où il a trouvé de beaux vers ? […] J’ai peine à croire pourtant que le roi ne le trouvât point à ses levers aussi souvent qu’il le fallait ; il était de ceux qui se multiplient. […] Il ne trouva un peu son compte qu’en servant sous Luxembourg, et en prenant grande part au combat de Leuze (1691), dont il disait avoir préparé l’occasion en même temps qu’il aida fort au succès.
Le vieux poète joue aux fables avec le jeune enfant ; il lui en récite, il lui en emprunte, il en compose sur des sujets de son choix (le Chat et la Souris), et il se déclare d’avance battu et vaincu : « Il faut, lui dit-il en tête de son douzième livre qui lui est tout dédié, il faut, Monseigneur, que je me contente de travailler sous vos ordres ; l’envie de vous plaire me tiendra lieu d’une imagination que les ans ont affaiblie ; quand vous souhaiterez quelque fable, je la trouverai dans ce fonds-là. » Et aussi, en récompense, quand La Fontaine meurt, on trouve parmi les thèmes ou les versions du jeune prince un très joli morceau sur cette mort (in Fontani mortem), un centon tout formé de la fleur des réminiscences et des plus élégantes expressions antiques. […] Mais on pourrait ajouter de ces sortes d’éloges à l’infini sans que la portée d’un esprit et d’un caractère s’en trouvât poussée et exhaussée d’une ligne. […] Il n’est pas moins clair que le duc de Bourgogne cherchait, étudiait toujours, et n’avait rien trouvé de précis, n’avait rien de positivement arrêté ; que ses intentions étaient droites, pures, chrétiennes, tournées tout entières au bonheur et au soulagement des peuples, mais qu’avec tant d’instruction et le désir continuel d’en acquérir encore, il manquait de lumières supérieures, de génie politique, de ce génie qui tient surtout au caractère et à la conduite, à la décision de vue dans les crises, bien plus qu’aux règlements écrits et aux procédés mécaniques de constitution. […] Il serait à souhaiter sans doute que tous les sujets d’un royaume fussent vertueux, et l’on ne saurait prendre de trop justes mesures pour qu’une bonne éducation les rende tels ; mais il suffit qu’il s’y trouve autant d’hommes versés dans les sciences qu’il en faut pour remplir les places. […] Ces savants désœuvrés, comme on l’a vu dans tous les siècles éclairés, traiteront des questions frivoles ou dangereuses ; et sous le prétexte de communiquer aux hommes leurs découvertes et leurs lumières, il les corrompront par leurs préjugés ; et plus on fera de chemin en suivant ces lumières trompeuses, plus on s’égarera… » Je cite exprès cette page naïve, non précisément que je la blâme pour son excès de prudence ni que je la trouve déplacée sous la plume du petit prince, mais parce qu’elle jure étonnamment avec l’esprit littéraire du siècle qu’il aurait été chargé de diriger et de présider.
Le chevalier Edouard Lefebvre, que nous trouvons mentionné plus d’une fois dans les écrits de son fils, occupa successivement divers postes où il eut occasion de faire ses preuves de capacité et de mérite. Premier secrétaire d’ambassade, en Italie d’abord, à Naples, à Florence, à Rome, puis en Allemagne, à Cassel près du roi Jérôme, et en dernier lieu à Berlin, il s’était trouvé mêlé à bien des épisodes dramatiques du Consulat et de l’Empire, et avait été un témoin clairvoyant, un agent fort apprécié dans son rôle modeste. […] Reinhard ne trouva rien de mieux que d’envoyer à Gœthe le passage transcrit de la lettre de M. […] Je n’ai pas non plus trouvé qu’il ressemblât au portrait que vous avez chez vous : le peintre lui a fait le front trop levé, ce qui met ses yeux et son air dans un état d’exaltation qu’il n’a pas ; enfin, il est mieux que son portrait. […] Il me répondit, avec une politesse infinie, qu’il ne trouvait pas que les Français eussent de la répugnance à sortir de leurs routes, mais seulement qu’ils étaient plus judicieux (il va y avoir un léger correctif à ce mot) que leurs voisins, lorsqu’il était question de s’en ouvrir de nouvelles.