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1150. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. »

Je dirai toute ma pensée : avec les talents nouveaux, le critique des poëtes est à tout moment entre deux écueils : il peut se tromper par confiance ou par dédain.

1151. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »

Hier un violent disciple de Balzac souffletait Vauvenargues (et en s’en prenant à Vauvenargues il se trompait, il faut lire La Rochefoucauld), pour avoir dit que ce n’est pas assez d’avoir de grandes facultés, qu’il faut en avoir encore l’économie, etc. » Au tome IX, page 155, à la note, le mot de M. de Barante sur Benjamin Constant doit être rétabli ainsi : « C’est une fille qui a été jolie, et qui mourra à l’hôpital. »

1152. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Il y est tombé tout d’abord, ce me semble, dans le premier chapitre, où le technique des expressions chirurgicales repousse et trompe même le lecteur : le reste de l’ouvrage, en effet, ne répond pas exactement à cette préface.

1153. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

Et ici sa merveilleuse rapidité de goût trompa plus d’une fois Voltaire lui-même ; les Latins et Horace, il les sentait vivement, les entendait à demi-voix, leur répondait en égal ; d’Auguste à Louis XV on se donnait la main.

1154. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »

. — Un jour, durant l’année que le docte Saumaise passa à Stockholm près de la reine Christine, comme il avait la goutte et gardait le lit, la reine le vint visiter ; or, en ce moment, pour se désennuyer et tromper son mal, le grave commentateur lisait un livre très agréable, mais assez leste (perfacetum guidem, at subturpiculum), Le Moyen de parvenir, de Béroalde de Verville.

1155. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

Elle se compose du souvenir de tant de malheurs irréparables, de tant d’efforts inutiles, de tant d’espérances trompées !

1156. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »

Il se dit qu’il dupe un mari, « qu’il trompe une cruelle4, et croit gagner des pardons à cela. » Il veut rire ; c’est là son état préféré, le but et l’emploi de sa vie.

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