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358. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327

Le titre modeste les a réunies sous le nom de Glanes (j’aimerais mieux Glanures) : c’est dire que la moisson est faite ; mais beaucoup de ces épis, tant ils sont mûrs, auraient pu être des premiers moissonnés. […] Victor Hugo a lui-même adressée à mademoiselle Bertin sous le titre de Pensar, Dudar, et de Sagesse. […] Il y a de ces mots que je n’aime pas à la fin des vers, gloutons, béant, infâme, mots trop crus, trop bruyants et claquants, pour ainsi dire, qui sont faits pour déplaire, à moins qu’il n’y ait nécessité expresse dans le sens de la pensée, et qu’on ne veuille à toute force insister dessus : mais, quand on ne les emploie qu’à titre d’épithète passagère et courante, ou d’utilité de rime, ils me font l’effet d’un cahotement, d’une détonation.

359. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le cardinal de Retz. (Mémoires, édition Champollion.) » pp. 238-254

Parmi les nombreux pamphlets publiés à cette date, il en est un assez curieux, et d’un caractère officiel, qui a pour titre : Contrat de mariage du Parlement avec la Ville de Paris. […] Cet homme qui, comme je l’ai dit, n’avait jamais été qu’un demi-séditieux, et non un Catilina, comme l’a nommé Voltaire, et qui, jusque dans ses plus grandes révoltes, avait toujours respecté, en ce qui regardait l’autorité royale, ce qu’il appelait le « titre du sanctuaire », était devenu le plus réconcilié et le plus zélé des cardinaux français pour les intérêts de Louis XIV. […] Je le remarque à la fois comme défaut et comme titre d’éloge.

360. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

Son titre de Grand-Prévôt du Parnasse, n’est pas ce qui doit le faire estimer davantage. […] Le titre seul effraya tellement le public, qu’il ne se trouva pas vingt souscripteurs. […] Le titre étoit la Satyre des satyres.

361. (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71

Delacroix a écrit un livre fort intelligent, mais la richesse psychologique de Stendhal est telle qu’arrivé à la fin de ce livre on le voudrait au moins doublé pour qu’il répondît à son titre. […] Comme le titre l’indique, la magie de l’amour est une étude nouvelle de la cristallisation. […] En tout cas, si nous la prenons comme une image, au même titre que la cristallisation, c’est une image commode, profonde et vraie.

362. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Le comte de Bussy-Rabutin en a fait le récit sous le titre d’Histoire amoureuse des Gaules. […] C’est ainsi qu’au jugement de Quintilien, César eût été l’égal de Cicéron, s’il n’eût mieux aimé être l’égal d’Alexandre, et si le titre de maître du monde ne l’eût pas plus flatté que celui d’orateur. […] Que manque-t-il donc à Bérénice pour mériter le nom et le titre de tragédie, puisque ses amis et ses ennemis conviennent également qu’elle excite la pitié ? […] Ces corrections portent principalement sur le rôle du marquis ; et Collé les annonce avec une modestie d’autant plus admirable, qu’il a lui-même les titres les mieux fondés à la gloire du théâtre. […] Son exemple doit faire sentir l’importance d’une bonne éducation : il manqua la place de sous-précepteur du dauphin, et le titre d’académicien français, parce qu’il ne savait pas le latin.

363. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Sous le titre de Jacqueline Pascal, il vient de recueillir en un volume toutes les pièces, lettres, relations, concernant cette sœur de Pascal qui mourut religieuse à Port-Royal. […] Méry a de tout autres qualités ; il pourrait tout au plus être dit fils de Stace à titre d’improvisateur.

364. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

Son volume se divise en deux parts : la première, sous le titre de Livre d’Amour, est censée un legs d’un jeune poète mort à Moscou ; mais ce linceul n’est qu’un domino rose pour oser dire tout haut ses tendresses. […] Les petites pièces qui ont pour titre la Coupe, les Batteurs de blé, le Troubadour d’Alcéonie, donnent longtemps à réfléchir par le tour naïvement symbolique et mystique de leur rêverie.

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