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575. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Dans le théâtre moderne, toutes passions sont fausses ou ridiculement outrées. […] Shakespeare est aux antipodes du théâtre moderne : tout est tragique chez lui, la matière et les héros, parce que tout est passion. […] Je préfère infiniment conter ton humeur et, montrer comment tu as toujours su rester un ange sur un théâtre où l’on est trop souvent obligé d’être complaisant à la force et à la farce. […] Le théâtre de Musset est situé et n’a pas beaucoup de style. […] Dans les années vingt, il écrit des pièces de théâtre, des poèmes et des romans où il va dénoncer le monde moderne.

576. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLIII » pp. 173-174

. — Félix Pyat est un écrivain de l’école démocratique ; il a fait quelques pièces de théâtre qui ont eu un demi-succès.

577. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Le Barillier, Berthe-Corinne (1868-1927) »

Il y est allé au théâtre, au cirque, sur la place publique, dans les tavernes et les bains, et s’est mêlé à l’existence familière des patriciens, des poètes, des comédiens, des esclaves, des rhéteurs et des courtisanes.

578. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Borrelli, Raymond de (1837-1906) »

[Théâtre contemporain (1889).]

579. (1757) Réflexions sur le goût

La Motte a avancé que les vers n’étaient pas essentiels aux pièces de théâtre : pour prouver cette opinion, très soutenable en elle-même, il a écrit contre la poésie, et par là il n’a fait que nuire à sa cause ; il ne lui restait plus qu’à écrire contre la musique, pour prouver que le chant n’est pas essentiel à la tragédie. […] La simplicité de nos aïeux était peut-être plus fortement remuée par les pièces monstrueuses de notre ancien théâtre, que nous ne le sommes aujourd’hui par la plus belle de nos pièces dramatiques ; les nations moins éclairées que la nôtre ne sont pas moins heureuses, parce qu’avec moins de désirs elles ont aussi moins de besoins, et que des plaisirs grossiers ou moins raffinés leur suffisent : cependant nous ne voudrions pas changer nos lumières pour l’ignorance de ces nations et pour celle de nos ancêtres.

580. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »

Mais en ce beau pays de France, qui est très lâche en littérature, on prit peur de ce mot « d’arabesques » qui pouvait déconcerter les petites têtes françaises et tromper leur besoin de petite clarté… et on le ratura pour le remplacer par le mot « d’extraordinaires », bête comme une affiche de théâtre, un jour de solennelle représentation ! […] parce que le théâtre ne peut pas dire tout comme le conte), passionne son récit d’une analyse plus passionnée que le récit même dans son acharnement, et cette analyse déchire tout et met tout en pièces fibre à fibre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus dans cet avare, dans ce vampire de l’or, qui le sucerait et l’avalerait, une seule fibre, une seule fibrille à montrer et à expliquer !

581. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »

L’histoire de cette vie, à laquelle le monde n’assistait pas, n’eut réellement pour théâtre que les six pouces de sa poitrine, et d’autres grands événements que ceux-là qui ne sont vus par personne, pas même par les yeux les plus chers et les plus près de nous ! […] (Barbey d’Aurevilly : Théâtre contemporain, tome V, p. 390.

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