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965. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

II Il y a déjà quelque temps que l’abbé Marcel Bouix a traduit, avec un talent éclatant de fidélité, les œuvres complètes de sainte Térèse, de cette femme qui eut deux génies, quand il n’en faut qu’un seul à un homme pour être immortel. […] Voilà la marque distinctive et à part de ce talent qui n’est pas un talent, de ce génie qui n’est pas un génie, quoiqu’on lui donne ce nom pour l’exprimer, parce qu’il n’y a pas de nom au-dessus de ce nom.

966. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

Car M. l’abbé Mitraud, — quel que soit son talent, qui est réel, et sa charité, qui doit être ardente, — n’a pas converti ces messieurs. […] Cependant, nous l’avons dit au commencement de cet article, M. l’abbé Mitraud a du talent, et un talent dans lequel il entre du cœur.

967. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123

Il y a quelques années, à propos du volume intitulé les Pleurs, on a essayé de caractériser le genre de sensibilité et de talent particulier à Mme Valmore. […] Qu’on lise la pièce qui porte ce titre, et celle encore qu’elle a adressée, après la guerre civile, à Adolphe Nourrit à Lyon, à ce généreux talent dont la voix, née du cœur aussi, répond si bien à la sienne : cela s’élève tout à fait au-dessus des inspirations personnelles de l’élégie.

968. (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »

sans doute, l’argent, dans la vie et dans le talent de l’écrivain, pèse pour quelque chose. […] Le portrait, la description de la personne et de la vie de la Torpille (c’est l’odieux nom de la pauvre fille perdue) accusent ces observations profondes et fines particulières à l’auteur, et respirent une complaisance amollie qui s’insinue bientôt au lecteur, si elle ne le rebute tout d’abord : c’est là un secret et comme un maléfice de ce talent, quelque peu suborneur, qui pénètre furtivement, même au cœur des femmes honnêtes, comme un docteur à privautés par l’alcôve.

969. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Mon gendre, qui avait des talents pour les affaires, cherchait toutes les occasions de les appliquer. […] « J’appartiens, du reste, à une famille qui, depuis quelque temps, montre de merveilleux talents pour perdre les trônes et une singulière inaptitude à les reconquérir.

970. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »

Remy de Gourmont Le poète des Fastes dit, par le choix seul de ce mot, la belle franchise d’une âme riche et d’un talent généreux. […] Devenu plus subtil et plus délicat, son talent se laissa moins voir et devint par là même plus étonnant.

971. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

Aussi, quand les amis de la famille lui font compliment de la précocité de ses talents littéraires, répond-il d’un air modeste : « Bah, chacun sa partie !  […] Si sa mère objecte que la littérature est « mal vue », et constituera peut-être à son « établissement » futur un empêchement rédhibitoire, le père réplique qu’il faut savoir vivre avec son siècle, que la plume est un riche instrument quand on est malin comme le petit, que les histoires de littérateurs de brasserie sont des contes à dormir debout, que la Société des Gens de lettres est le plus beau des syndicats « parce qu’il est intellectuel », et que son garçon, doué certes du talent de M. 

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