En soi, c’était une de ces publications qui n’ont aucun des caractères de conscience, de moralité, — et même de talent, — qui donnent aux livres l’autorité et la durée. […] Il y a pis pour un homme que de ne pas savoir gravera à l’eau-forte ou sur acier la vignette historique de l’anecdote ; il y a pis que l’absence d’esprit et de talent : c’est l’absence complète d’idées nobles, élevées, religieuses.
Ce n’est pas uniquement, du reste, par la manière et le talent de l’expression qu’Amédée Renée diffère de ce Sismondi auquel il a succédé bien plus qu’il ne le continue. […] Comme, au vrai sens de la nature humaine, portraitistes et moralistes ne sont qu’un, s’il fallait par un seul mot caractériser le genre de talent d’Amédée Renée, je dirais qu’il tend à devenir — et qu’il en est bien près — le La Bruyère de l’Histoire.
même quand l’auteur qui l’a écrite n’aurait pas le talent qui brille dans son livre. […] Écartez le Pape, la splendeur se retire de cette tête autour de laquelle Renée essaierait en vain d’attacher avec tout son talent une auréole, et la voilà qui n’est plus qu’une de ces individualités féodales comme il en passa tant, pour s’y perdre, dans cette histoire d’Italie où le savant Ferrari comptait avec désespoir sept mille révolutions.
Castille, qui a du talent, et que les lauriers de Thiers, Lamartine et Louis Blanc empêchaient de dormir, ne s’est pas contenté d’imiter ces historiens célèbres par le choix d’un sujet dont le public du xixe siècle ne se blasera pas d’ici longtemps, mais il a voulu concentrer d’un seul coup leurs trois œuvres historiques dans la sienne. […] À ses yeux, qui ne manquent pas de superbe, les histoires de Thiers, Lamartine et Louis Blanc ne sont que des histoires partielles de la Révolution, et par conséquent, malgré le plus ou moins de talent dont elles brillent, des relations incohérentes, titubantes et contradictoires.
Il a commencé de s’y distinguer par des articles spirituels, écrits pour un journal fameux qui n’est plus, mais dans lesquels il imitait trop, selon moi, son rédacteur en chef, dont le talent, très admiré, à juste titre, de ceux qui l’entouraient, leur imposait à tous des formes… originales pour lui seul. […] Des premières formes de son talent, il n’a gardé que l’esprit, que je lui conseille bien de garder toujours.
Nous l’aimons pour cette raison et nous le lui avons dit, quoiqu’il l’ait oublié… C’est, de naturel, un très agréable conteur, naïf et attendri, une espèce de Greuze littéraire, qui aurait toute la pureté de son talent s’il se débarbouillait de cette fumée de pipe qu’on appelle « la philosophie allemande » et qui encrasse (je pourrais dire un mot plus laid si je parlais la langue des tabagies) les plus jolies parties de ses tableaux. […] philosophe, mais n’ayant pas une philosophie ordonnée et conséquente qui lui soit propre, pas plus qu’écrivain il n’a un talent littéraire tranché et pur, quoiqu’il en ait un, — mais non assez essuyé de ces fumées philosophiques qui en ternissent la couleur quelquefois charmante.
C’est l’enthousiasme pour le talent que l’intention des pages qu’il a citées est de ressusciter. […] Oscar de Vallée y est revenu lui-même à la fin de son livre, malgré le sujet de ce livre, entrepris pour exalter en André Chénier un talent qui n’était plus celui des vers.