Inhumé non pas trois jours, mais mille ou douze cents ans, il avait pourtant percé de sa tête la pierre du tombeau. […] La voilà jeune, souriante, une couronne sur la tête, au bord de l’Ilissus. […] Aussi n’y a-t-il plus de sculpture, et la seule beauté est celle de la tête et de l’expression. […] Enfin ces yeux sans prunelle conviennent, à une tête qui n’est pas expressive. […] On lui versa des carafes d’eau sur la tête, et pendant ce temps les dames semonçaient Saint-Simon.
Il eût été plus vrai de dire que quand tout le monde est ridicule, personne ne l’est… Or presque tout le monde actuellement a le ridicule de penser que l’homme et la femme ont la même tête, le même cœur, la même puissance et le même droit. […] Il peut rester à ces mutilés une tête virile, comme celle de Narsès, tandis que nous, nous mourons en proie aux femmes, et émasculés par elles, pour être mieux en égalité avec elles… Beaucoup de peuples sont morts pourris par des courtisanes, mais les courtisanes sont dans la nature et les Bas-bleus n’y sont pas !
Deux mois avant la malheureuse mort de Madame, Mme de Montmorency écrivait à M. de Bussy, en manière de plaisanterie (1er mai 1670) : « Mme de La Fayette, favorite de Madame, a eu la tête cassée par une corniche de cheminée qui n’a pas respecté une tête si brillante de la gloire que lui donnent les faveurs d’une si grande princesse. […] On m’a, s’il m’en souvient, tant jeté à la tête Ronsard, que j’ai de la peine à ne pas dire mon Ronsard. […] Mais je vous prie de lui en parler comme il faut, pour lui mettre dans la tête que ce n’est autre chose qu’une plaisanterie : et je ne suis pas assez assurée de ce que vous en pensez pour répondre que vous direz bien, et je pense qu’il faudroit commencer par persuader l’ambassadeur. […] Enfin je ne veux pas qu’il en pense rien, sinon qu’il est de mes amis, et je vous prie de n’oublier non plus de lui ôter cela de la tête, si tant est qu’il l’ait, que j’ai oublié votre message. […] Dans la nuit du 16 au 17 mars 1680, deux ans jour pour jour après la publication de la Princesse de Clèves, M. de La Rochefoucauld mourut : « J’ai la tête si pleine de ce malheur et de l’extrême affliction de notre pauvre amie, écrit Mme de Sévigné, qu’il faut que je vous en parle… M. de Marsillac est dans une affliction qui ne peut se représenter ; cependant, ma fille, il retrouvera le roi et la cour ; toute sa famille se retrouvera à sa place ; mais où Mme de La Fayette retrouvera-t-elle un tel ami, une telle société, une pareille douceur, un agrément, une confiance, une considération pour elle et pour son fils ?
Mon arrivée interrompit la conversation entre ces deux femmes, conversation qui paraissait être animée, quoique à voix basse, car l’une d’elles (l’inconnue) avait sur les joues cette coloration fugitive du sang en mouvement sur un fond de pâleur qui prouve qu’on a poussé tête à tête un entretien jusqu’à la lassitude. […] Victor Hugo, Balzac, Nodier, Sainte-Beuve, madame Malibran, Vigny, y dominaient de la tête la foule d’élite d’hommes et de femmes qui cherchaient la gloire dans l’amitié. […] Mais madame Récamier rappelait ainsi à ses hôtes qu’elle avait été l’amie de madame de Staël, et qu’elle avait servi elle-même de modèle à la belle tête de Corinne dans ce tableau. […] On souffrait de ce que devait souffrir le poète lui-même ; on assistait à un supplice d’amour-propre, supplice presque aussi pénible à contempler qu’une torture physique ; on détournait la tête, on baissait les yeux. […] Monsieur, je ne serais pas homme politique si je vous disais le motif pour lequel je ne veux pas m’engager par une reconnaissance quelconque avec le gouvernement de la dynastie d’Orléans. » L’homme d’État pâlit à ces mots, inclina la tête et n’insista plus ; on eût dit que le fantôme d’une révolution possible lui avait apparu dans mes paroles.
On lui en a présenté un troisième qui n’avait pas plus de dix ans, qui s’était accoutumé de lui-même à exécuter de tête les calculs arithmétiques les plus effrayants. […] Rien de ce qui est obscur ne peut satisfaire une tête géométrique ; le désordre des idées lui déplaît et l’inconséquence la blesse. […] C’est elle qui règle tout ce qui appartient aux assurances, aux tontines, aux loteries, aux rentes constituées sur une ou plusieurs têtes, à la plupart des objets de finance et de commerce. […] C’est dans le laboratoire que sont contrefaits l’éclair, le tonnerre, la cristallisation des pierres précieuses et des pierres communes, la formation des métaux, et tous les phénomènes qui se passent autour de nous, sous nos pieds, au-dessus de nos têtes. […] Je demande si cette étude ne suppose pas des têtes plus mûres et des connaissances préliminaires ?
Je veux qu’on imite les anciens, a-t-il écrit en tête d’un petit fragment du poème d’Oppien sur la Chasse 56 ; il ne fait pas autre chose ; il se reprend aux anciens de plus haut qu’on n’avait fait sous Racine et Boileau ; il y revient comme un jet d’eau à sa source, et par-delà le Louis XIV : sans trop s’en douter, et avec plus de goût, il tente de nouveau l’œuvre de Ronsard57. […] Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat, Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. […] Alors il prend des fleurs et de jeunes rameaux, et les répand sur cette tombe en disant : Ô jeune infortunée… (quelque chose de tendre et d’antique) ; puis il remonte à cheval, et s’en va la tête penchée et mélancoliquement, il s’en va Pensant à son épouse et craignant de mourir. […] Ô gardes de Louis, sous les voûtes royales Par nos ménades déchirés, Vos têtes sur un fer ont, pour nos bacchanales, Orné nos portes triomphales, Et ces bronzes hideux, nos monuments sacrés. […] En tête donc se verrait, pour la première fois, le portrait d’André d’après le précieux tableau que possède M. de Cailleux, et qu’il vient, dit-on, de faire graver, pour en assurer l’image unique aux amis du poëte.
À la chute du jour, il but de l’eau glacée pour apaiser sa soif ; ensuite il se fit apporter deux glaives, et, après les avoir examinés tous les deux, il en plaça un sous sa tête. […] Aux gémissements du mourant, ses esclaves, ses affranchis et Plotius, préfet du prétoire, entrèrent : il était mort d’un seul coup. » IX « On hâta ses funérailles ; il l’avait recommandé avec instance, de peur que sa tête coupée ne devînt le jouet des vainqueurs. […] Il reproche à Régulus d’avoir donné, après le meurtre de Galba, de l’argent à l’assassin du vertueux Pison, et d’avoir demandé la tête coupée de Pison pour la déchirer de ses morsures. […] » XLVIII « Les exécuteurs entourent son lit ; le commandant de la trirème la frappe le premier à la tête d’un coup de massue. […] Voyez le tableau de cette femme couchée sur le lit de repos de sa galère, avec sa confidente accoudée sur ses pieds, qui l’entretient de son bonheur, au moment où les assassins soldés par son fils font écrouler la mort sur sa tête, et chavirer la barque triomphale pour l’engloutir.