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418. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Les tableaux se suivent, tous aussi fidèles, tous aussi achevés dans cette galerie de petits chefs-d’œuvre. […] Cette transformation, suivie pas à pas, est étudiée d’une manière qui intéressera toutes les femmes. […] Je ne fardai pas à le suivre et vous jugez de notre joie ! […] Son père lui ayant absolument refusé de payer ses dettes, il me suivit à Bruxelles. […] Il suit de là que le comédien doit être double.

419. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

L’auteur italien faisait hommage aux anciens de leur bien, et l’auteur français l’a suivi : mais il n’a pas eu de contact direct avec eux. […] La tragi-comédie et la pastorale, qui étaient plus en faveur que la tragédie même, enfermaient quelques éléments de la comédie : les autres étaient détenus par la farce, dont la représentation suivait à l’ordinaire la tragédie et la comédie. […] Il suit de là que l’intrigue n’aura qu’une place secondaire : Molière n’y cherche — en général — ni la source du rire, ni l’air de réalité. […] À suivre ces conséquences, la comédie tourne vite au noir. […] Il faut suivre l’instinct, cela est légitime.

420. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Il l’appliqua avec modération, sans aucune idée de tolérance, mais par respect pour sa religion, et de crainte des sacrilèges qui pouvaient suivre des conversions forcées et fausses : les évêques du midi, l’intendant Bâville le jugèrent tiède. […] Bossuet ne se révoltera pas contre le bel usage et contre l’Académie : il en suivra de son mieux les décisions, il se retranchera dans son âge mûr certaines familiarités, certaines trivialités ; il éclaircira et francisera quelque peu sa construction. […] Ce n’est pas qu’il doive se priver des moyens humains de l’éloquence : Bossuet ne suit pas M.  […] Il est vraiment le grand poêle lyrique du xviie  siècle : et s’il a pu l’être, dans ce siècle intellectuel et rationaliste, c’est que son caractère ecclésiastique lui a permis de suivre son tempérament. […] Profitant des exemples des prédicateurs catholiques, et surtout de ceux de Bossuet, il renonça aux explications dogmatiques de textes suivis pas à pas, et détaillés phrase par phrase.

421. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Ce qui suit n’est pas moins sage. Gombauld avait demandé si un académicien, faisant examiner un ouvrage par la compagnie, serait tenu d’en suivre les sentiments. […] Comme il s’agit toujours de réfuter quelque maxime contraire à la doctrine, la maxime est mise en tête à la manière d’un théorème de géométrie, et la réfutation suit, comme la démonstration suit, le théorème. […] » Toutefois, Nicole ne le suivit pas dans son exil volontaire en 1679 ; il fit même, dit-on, avec les jésuites un accommodement où se peint son caractère. […] Ils ont le sentiment d’avoir manqué une chance certaine de bonheur, ou négligé une prescription de médecine qui suivie plus tôt eût prévenu la maladie.

422. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Au commencement de la belle résolution que ce peuple fit de défendre sa liberté, toutes les dames de la ville de Sienne se départirent en trois bandes : la première était conduite par la signora Forteguerra, qui était vêtue de violet, et toutes celles qui la suivaient aussi, ayant son accoutrement en façon d’une nymphe, court et montrant le brodequin ; la seconde était la signora Piccolomini, vêtue de satin incarnadin, et sa troupe de même livrée ; la troisième était la signora Livia Fausta, vêtue toute de blanc, comme aussi était sa suite, avec son enseigne blanche. […] Une autre nécessité plus pénible et qui suivit aussitôt après, c’est lorsqu’il dut demander et qu’il obtint, au moins en partie, l’expulsion des bouches inutiles. […] Dans les exploits de Montluc durant les années qui suivent et où il ne retrouve plus une occasion d’éclat égale à celle de Sienne, il apparaît un peu plus du capitaine d’aventure que d’un vrai chef et, comme disait M. de Guise, d’un lieutenant de roi. […] Nous ne le suivrons pas dans cette période sanguinaire, escorté de ses deux bourreaux qu’on appelait ses laquais, ne faisant point de prisonniers, et laissant partout, aux branches des arbres, sur les chemins, les insignes et les trophées de son passage.

423. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

Ainsi le début du chapitre IV : « Charme de l’amour, qui pourrait vous peindre, etc… » et toute l’apostrophe qui suit. […] Je vous recevrai demain, me dit-elle, mais je vous conjure… — Beaucoup de personnes nous suivaient ; elle ne put achever sa phrase ; je pressai sa main de mon bras ; nous nous mîmes à table. […] Suit un portrait en pied, ou du moins en buste, où le rival est peint dans sa majesté virile et sa forte placidité, avec tous les avantages qui peuvent inquiéter et humilier un être susceptible et faible, et encore plus nerveux que tendre : Lorsque le dîner fut fini et que les convives eurent été s’asseoir dans le grand salon autour des tables de whist, lentement je me rapprochai de Fanny qui se chauffait les pieds devant le feu. […] Avec une politesse exquise qui excluait toute forme familière et nous tenait à distance l’un de l’autre comme il l’entendait, mais avec une tranquillité d’accent et une manière courtoise, il se mit immédiatement à conduire le discours, et je ne pus m’empêcher de le suivre.

424. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — I » pp. 146-160

surtout quand on le suit dans sa correspondance, l’esprit et l’âme de ces générations non moins civiques que guerrières, et il vécut assez peu pour n’avoir jamais à se démentir. […] Joubert représente donc parfaitement l’esprit de cette armée, de ces brigades intrépides et de leurs jeunes officiers, par le brillant de la valeur, par la politesse et l’élégance naturelle des manières, l’habitude et le prestige, de la victoire, et un attachement profond au général en chef qu’il eût suivi sans doute s’il eût vécu. […] Je veux pourtant suivre la veine et la dessiner nettement aux yeux pour qu’il n’y ait pas doute ni incertitude. […] Il m’est impossible, dans l’occasion, de ne pas suivre l’impulsion naturelle ; il faut se montrer.

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