Mon ami, je suis trop heureuse, le bonheur m’ennuie… ……………………………………………………………………………………………… Ne trouvant donc rien ici-bas qui lui suffise, mon âme avide cherche ailleurs de quoi la remplir ; en s’élevant à la source du sentiment et de l’être, elle y perd sa sécheresse et sa langueur : elle y renaît, elle s’y ranime, elle y trouve un nouveau ressort, elle y puise une nouvelle vie ; elle y prend une autre existence, qui ne tient point aux passions du corps, ou plutôt elle n’est plus en moi-même, elle est toute dans l’être immense qu’elle contemple ; et, dégagée un moment de ses entraves, elle se console d’y rentrer, par cet essai d’un état plus sublime qu’elle espère être un jour le sien… ……………………………………………………………………………………………… En songeant à tous les bienfaits de la Providence, j’ai honte d’être sensible à de si faibles chagrins, et d’oublier de si grandes grâces… ……………………………………………………………………………………………… Quand la tristesse m’y suit malgré moi (dans son oratoire), quelques pleurs versés devant celui qui console, soulagent mon cœur à l’instant.
Un des esprits les plus voyants de ce temps, qui fut l’élève aussi de l’abbé Noirot, a dit excellemment : « Suivre l’homme dans ses actes, ce n’est point encore le connaître.
Les Assyriens et les Égyptiens, nations méditerranées, durent suivre dans les révolutions de leurs gouvernements la marche générale que nous avons indiquée.
Demandez à César la vérité sur les massacres qui suivirent la bataille de Munda, demandez à Alexandre les causes du meurtre de Parménion, demandez à Napoléon le secret de l’empoisonnement des pestiférés de Jaffa, de l’intrigue de Bayonne et des guerres d’Espagne ; ils ne vous répondront pas: les voyageurs sont des témoins, les héros sont complices. […] Il mit donc pied à terre avec deux de ses gens, qui le suivaient à cheval, savoir: son interprète et son intendant. […] Ceux qui suivirent étaient plus divertissants et plus naturels. […] L’ambassadeur de Moscovie le suivait de si près qu’il le vit monter à cheval ; il prétendit qu’on lui amenât son cheval au même endroit. […] L’envoyé de la Compagnie française suivait, conduit par un aide des cérémonies.
Car ils ont la secrète intuition que l’on n’est jamais maître de l’idée, que nous sommes guidés et portés par elle, qu’elle possède une puissance intrinsèque, qu’elle suit un itinéraire tracé dans le monde, qu’elle subira des transformations et des métamorphoses imprévues impossibles à présager pour le moment, que nous devons la suivre docilement, en ignorant le pays où elle nous mène, vers quelle cité céleste, quelle terre nouvelle ou quelle contrée d’enfer elle pourra nous conduire dans l’avenir. […] * * * Or, une pareille éducation, parmi les gaies campagnes, au milieu des troupeaux et des arbres, était-elle assez suffisante pour tremper un homme comme Émile Zola et pour le déterminer dans la vocation qu’il a suivie ? […] « Je tâcherai de trouver et de suivre, en résolvant la double question des tempéraments et des milieux, le fil qui conduit mathématiquement d’un homme à un autre homme. […] Il faudrait suivre le long déroulement des sites, de l’action, des fresques, depuis la Fortune des Rougon, qui est comme le portail de l’édifice, jusqu’au Docteur Pascal, qui en est la clef de voûte. […] … Non, le trouble qui suit la lecture de tels livres (le sillage d’effroi qu’ils laissent en nous) n’est-il pas fait pour inspirer aux uns la croyance de l’effort sans trêve, aux autres, plus subtils, le scepticisme triste apportant ce bienfait que Clemenceau nomme la suprême sagesse du doute, à tous une souffrance purifiante et un besoin de vie plus belle et plus intense !
Alors cet homme, admirateur de Napoléon, dont il a été préfet, cet homme suit l’exemple de son dieu ; il se présente au Théâtre-Français une comédie à la main, et demande au régent Buloz l’hospitalité de Thémistocle. […] Hugo pour peindre les malheurs de la maison de Bourbon est donc de tout point une figure absurde. » — Suivent trois pages d’injures. […] Ils se voient si grands, qu’ils craignent de se tuer en déchargeant leur arme à dix pouces plus haut que leur chapeau. » Suivent trois colonnes et demie d’injures. […] Suivent les éloges successifs de Jacques, d’André, de Lélia, de la Marquise, de Metella. […] En vérité, nous savions bien que dans les triomphes antiques un esclave gagé suivait le triomphateur pour insulter à sa victoire.
C’est comme un crayon large et ferme… Nous allons maintenant suivre l’action du Romantisme dans la poésie. […] Sans doute il n’a pas suivi la mode ; il l’a créée, ce qui est peut-être plus grave. […] Des mouettes en grand nombre nous suivent ; elles rament de leurs longues ailes et poussent leur cri singulier. […] Vigny, Baudelaire, Leconte de Lisle, Verlaine suivent. […] La jeune femme prit sa route en pleurant, en pleurant elle suivit le sentier.