Allons-y de suite ; nous sommes des durs à cuire, nous !
. — Villemessant de lui commander de porter l’article à l’imprimerie et de le faire composer de suite. […] Il peut faire de la peinture dix heures de suite, sans fatigue, tandis que lorsqu’il cherche des idées, des expressions, des mots, il est aussitôt pris de vertiges, de troubles de l’être, qui l’ont fait, depuis des années, renoncer à la poésie. […] Or, ni Tolstoï, ni Dostoïewski, ni les autres à leur suite, ne l’ont inventée cette littérature russe de l’heure présente, ils nous l’ont prise, en la mâtinant très fort de Poë. […] Elle a dû se faire donner un coup de lancette dans la bouche, et a eu à la suite du coup de lancette, une crise de nerfs, et est obligée de jouer, le cou et la tête tout empaquetés. […] » une voix indignée de femme s’élève, et amène à sa suite, un brouhaha d’indignation dans la salle.
voilà le troisième acte, presque emboîté de suite, et le dramatique de la scène tué par les rires. […] Oui, je le revois son doux et triste visage, un jour de mon enfance, où bien malade à la suite d’une coqueluche mal soignée, j’étais couché dans son grand lit, et où penchée sur moi, elle avait près de sa tête, la tête de son frère Armand, la jolie et aimable tête fripée d’un ancien officier de hussards : — car ils étaient presque tous des soldats, dans nos deux familles— quand soudain — moi ne comprenant pas bien — après avoir rejeté le drap de dessus la maigreur cadavérique de mon pauvre petit corps, elle tomba dans les bras de son frère, en fondant en larmes. […] Il peint l’activité dévorante de cet homme, qui tout à coup, dans un endroit où il paresse inactif, le sollicite de se remuer, de se mettre en route, de faire un voyage, et l’idée du voyage entrée dans sa tête, il a besoin de décamper de suite, disant à son monde : « Le bateau part à quatre heures, il faut un quart d’heure pour y aller… Oh ! […] Il blague ce peuple de littérateurs et de peintres, qui se précipitent à la suite du découvreur d’un procédé littéraire ou artistique, en sorte que les découvertes n’ont plus l’air d’être faites par un seul, comme elles le sont depuis le commencement du monde, mais par un monôme. […] Samedi 24 décembre Si, à la suite des révélations de toutes les canailleries parlementaires, il n’y a pas une révolution, une émeute, au moins un bouillonnement dans la rue, ça prouvera que la France est une nation qui n’a plus de fer dans le sang, une nation anémiée, bonne pour la mort par l’anarchie ou par la conquête étrangère.
Au retour, il joue un véritable histrionage en quêtant de ville en ville, à la suite d’un faux archimandrite de Jérusalem. […] Deux choses l’empêchèrent de se développer en moi pour lors, comme il a fait dans la suite, etc. » XV Voilà l’origine du Contrat social. […] Rousseau attendait au chevet du lit de Thérèse le fruit de ses entrailles, et porta lui-même quatre ou cinq ans de suite, dans les plis de son manteau, à l’hôpital des orphelins abandonnés, les enfants de Thérèse, arrachés sans pitié aux bras, au sein, aux larmes de la mère, et, par un raffinement de prudence, le père enlevait à ces orphelins toute marque de reconnaissance, pour que son crime fût irréparable et pour qu’on ne pût jamais lui rapporter cette charge onéreuse de la paternité ! […] un hypocrite prêcheur des devoirs et des dévouements de la maternité et de la paternité, le voilà qui renouvelle cinq ou six ans de suite, et de sang-froid, cet holocauste de la nature à l’égoïsme impitoyable de l’infanticide !
Les coups de fortune, les travestissements, les révélations subites, les secrets de famille, les ténébreuses intrigues, d’acharnées et gratuites inimitiés, déterminent sans cesse le cours de l’action, sans que la suite même de ces incidents parvienne à s’ordonner logiquement. […] D’autre part la suite même des pensées qu’il a pu avoir est défectueuse. Il ne parvient qu’à grand’peine, en dépit de la vraisemblance et de la logique, à lier les incidents ; ses plans sont absurdes et, en somme, ses livres sont bien plutôt une suite d’épisodes détachés et développés chacun pour son compte, que des récits bien assemblés. […] Il se tut constamment sur cet épisode de sa vie, et la honte qu’il en conserva lui dicta peut-être, à l’égard des gens bien nés, cette sorte de réserve pointilleuse qu’ont les hommes craintifs de quelque avanie, un ressentiment morbide que la suite de ses succès ultérieurs ne parvint pas à dissiper.
Je tâcherai de le faire ici, non pas en zigzag, mais avec suite et méthode, de manière à montrer à tous en quoi consistent l’innovation et l’espèce de découverte réelle du charmant artiste genevois. […] Ses courts et brusques dessins, ses récits, sont une suite de jolis tableaux flamands, relevés tout aussitôt d’une saveur alpestre, de quelque chose de fruste (pour employer un de ses mots favoris) et d’un caractère sauvage : en même temps, il n’oublie jamais le côté humain, familier, vivant, qui doit animer le paysage, et qui lui ôte tout air de descriptif.
Poujoulat, dans une suite de Lettres adressées à un homme politique étranger, s’attache à montrer que Bossuet n’est pas seulement grand dans les ouvrages célèbres qu’on lit ordinairement de lui, mais qu’il est le même homme et le même génie dans toute l’habitude de sa pensée et dans l’ensemble de ses productions. […] Il raconte qu’il a relu à la campagne les Œuvres de Bossuet et qu’il s’est plu, après chaque lecture, à rassembler ses réflexions sous forme de lettres à un ami : on parcourt utilement avec lui la suite des sermons, des traités théologiques qui renferment tous de si réelles beautés.