Le tort de Musset, ou sa défaillance, c’est de ne pouvoir pas le soutenir aussi longtemps que son divin maître. […] Au théâtre, sa combativité est devenue le souci presque continuel de poser des thèses et de les soutenir. […] Rien du tout, si ce n’est qu’il les a soulevées et soutenues avec une incomparable vigueur et que par là il a fait penser. […] Les jésuites la soutiennent. […] Je l’ai soutenu. » Et le capitaine élégant et sceptique, s’avançant jusqu’à Volkhardt : « Allons !
J’ai entendu quelquefois regretter les thèses qu’on soutenait jadis en grec : j’ai bien plus de regret qu’on ne les soutienne pas en français ; on serait obligé d’y parler raison, ou de se taire. […] L’homme de génie ne doit craindre de tomber dans un style lâche, bas et rampant, que lorsqu’il n’est point soutenu par le sujet ; c’est alors qu’il doit songer à l’élocution, et s’en occuper. […] Ainsi l’harmonie du discours oratoire consiste à n’employer que des mots d’un son agréable et doux ; à éviter le concours des syllabes rudes, celui des voyelles, sans affectation néanmoins (voyez l’article Élision) ; à ne pas mettre entre les membres des phrases trop d’inégalité, surtout à ne pas faire les derniers membres trop courts par rapport aux premiers ; à éviter également les périodes trop longues et les phrases trop courtes, ou, comme les appelle Cicéron, à demi closes, le style qui fait perdre haleine, et celui qui force à chaque instant de la reprendre et qui ressemble à une sorte de marqueterie ; à savoir entremêler les périodes soutenues et arrondies, avec d’autres qui le soient moins et qui servent comme de repos à l’oreille. […] Bien pénétrés de l’importance de cette vérité, les éditeurs de l’Encyclopédie après avoir déclaré qu’ils ne prétendaient point adopter tous les éloges qui pourraient y avoir été donnés par leurs collègues, soit à des gens de lettres, soit à d’autres, comme ils ne prétendaient pas non plus adopter les critiques, ni en général les opinions avancées ou soutenues ailleurs que dans leurs propres articles, puisque tout est libre dans cet ouvrage, excepté la satire, et que par cette raison chacun devant y répondre au public de ce qu’il avançait, de ce qu’il blâmait et de ce qu’il louait, ils s’étaient fait la loi de nommer leurs collègues sans aucun éloge.
Bourget s’y prendrait pour soutenir que ses livres sont de ceux qu’on peut lire sans danger. […] Il n’est personne dont il ait parlé avec une admiration plus soutenue que Meilhac. […] Dans un monde d’apparences, nous ne cessons pas de soutenir avec les êtres qui nous entourent les mêmes rapports. […] Il en résulte qu’il y a désaccord entre les deux parties de l’âme ; elles ne se soutiennent et ne s’entr’aident plus. […] C’est ici la grande querelle que soutient M.
C’est donc les jeunes littérateurs besogneux qu’il s’agirait surtout de soutenir. […] Si au contraire ce jury ne renferme ; pas de professionnels, au nom de quel critère discernera-t-il les écrivains dignes d’être soutenus ? […] Voilà donc l’ouvrier émancipé, c’est-à-dire isolé, libéré des règles qui l’enserraient, trop étroitement souvent, mais elles le soutenaient. […] Il en était réchauffé, soutenu, exalté. […] Évidemment non, mais il lui est loisible de concevoir des hypothèses sur les catastrophes prochaines, quand certains des éléments qui ont jusqu’ici soutenu une société viennent à défaillir.
je soutiens contre Molière, qu’un avare qui n’est point fou, ne va jamais jusqu’à vouloir regarder a dans la troisième main de l’homme qu’il soupçonne de l’avoir volé. […] Molière soutient aussi que la passion n’est pas un spectacle dangereux ; je vous reprends pour ce mot-là, mon Père. […] » Il indique aussi, comme bien supérieures à la tragédie de Racine, les tragédies de Sophocle qui avaient laissé l’amour à la comédie, « comme une passion qui ne pouvait soutenir le sublimité et la grandeur du tragique ! […] Celui qui a fait Tartuffe s’est élevé jusqu’au sacerdoce ; l’hypocrisie est encore un des vices des sociétés modernes dont l’antiquité se doutait à peine, odieux vice ou plutôt crime abominable qui méritait une histoire à part ; or cet historien ne pouvait être que Molière, soutenu de toute la bienveillance du grand roi ! […] D’ailleurs un philosophe n’a-t-il pas soutenu que tout était bien, et Philinte n’est-il pas un grand philosophe ?
L’autre, plus contenu, plus instruit et plus fort, amateur de dissertations morales, conseiller du public, sorte de prédicateur laïque, moins occupé à défendre les pauvres, plus occupé à censurer l’homme, a mis au service de la satire un bon sens soutenu, une grande connaissance du cœur, une habileté consommée, un raisonnement puissant, un trésor de haine méditée, et il a persécuté le vice avec toutes les armes de la réflexion. […] Mistress Bute crie du haut de sa tête : « Jamais, tant que la nature me soutiendra, je ne déserterai la place où mon devoir m’enchaîne. […] Il s’échapperait à droite ou à gauche par des émotions différentes, il changerait de visage et ne soutiendrait pas une attitude si fixe, indice d’une animosité si décidée, si calculée et si amère. […] Ainsi soutenus, le monstre impossible et le grotesque littéraire entrent dans la vie réelle, et le fantôme de l’imagination prend la consistance des objets que nous touchons.
» Ce serait assurément beaucoup dire ; mais on peut soutenir qu’il est possible de trouver chez lui une grande richesse d’aperçus philosophiques, moraux, sociaux, et même de formules philosophiques dont il n’a pas toujours lui-même sondé la profondeur. […] Cependant, ce caractère symbolique peut s’inférer de la doctrine soutenue par Hugo que tout vit, même les choses, et que les animaux sont les « ombres vivantes » de nos vertus et de nos vices. […] Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voient ; Il vieillit sans soutiens. […] Et cette âme trouvée et prouvée est une femme.Une main vous soutient, c’est la sienne ; une bouche effleure votre front, c’est sa bouche ; vous entendez une respiration tout près de vous, c’est elle.