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1048. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Sorti des lourdes mains des Doctrinaires, qui lui avaient donné le ton si longtemps, le Journalisme était devenu si raide, si empesé, si gourmé, si Globe et si Journal des Débats, que la réaction devait avoir lieu et a eu lieu enfin. […] Arsène Houssaye était enfin sorti de ce trumeau-Pompadour que, pour ma part, je lui ai reproché si longtemps. […] tout le temps du livre ; car son amour de la fin, sorti des boues remuées de sa nature, — il y a des boues dans cette femme de marbre blanc, — n’a été mis là par les auteurs que comme une ressource de dénouement pour qu’aux dernières pages le lecteur, écœuré de cette femme, ne jetât pas le livre de dégoût !

1049. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »

À ses gestes multipliés, à ses changements de physionomie, aux inflexions de sa voix, il semblait qu’il voulût sortir de lui-même. […] Cousin avait examiné devant lui l’origine des idées et quelques points de psychologie : c’en fut assez ; sorti de l’école, il se mit au travail, « dévoré de l’ardeur de la science, de la foi en lui-même », jetant les livres, trouvant la psychologie à mesure qu’il l’enseignait. […] « C’étaient des journées, des nuits entières de méditations dans ma chambre ; c’était une concentration d’attention si exclusive et si prolongée sur les faits intérieurs, où je cherchais, la solution des questions, que je perdais tout sentiment des choses du dehors, et que, quand j’y rentrais pour boire et manger, il me semblait que je sortais du monde des réalités et passais dans celui des illusions et des fantômes. » Personne n’est plus capable de passion que les hommes intérieurs ; on l’a bien vu chez les puritains d’Angleterre.

1050. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »

Beaucoup de mauvais Ouvrages, dans notre Siecle, n’ont fait du bruit dans le monde, que par un pareil traitement, & auront le même sort.

1051. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 289

Il est cependant peu de Littérateurs qui ne se tinssent honorés de ce qui est sorti de sa plume.

1052. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Le Bas et Cochin »

l’observateur distrait, d’après Mieris . il faut saisir tout ce qui sortira du burin de celui-ci ; il est habile et travaille d’après habile ; il a excellé dans les grands morceaux, et il est précieux dans les petits sujets.

1053. (1888) Portraits de maîtres

Être terrassé et enchaîné par des êtres subalternes, quelle revanche du sort ! […] Au sortir d’une telle lecture jetez les yeux sur les pages tourmentées, surchargées d’empâtements des disciples de M.  […] Il sortit des collèges de Bourg, puis de Lyon. […] Penseurs, aurez-vous toujours le sort de la prophétesse d’Ilion qui put mesurer la profondeur de l’incrédulité de ses concitoyens à l’immensité de leur désastre ! […] Nous devons mettre à part une fort belle pièce, l’Occident, qui sort entièrement de la manière de Lamartine.

1054. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

La pensée est semblable à la fille de Jupiter, qui sortit tout armée de son cerveau. […] De là sortit le principe de la souveraineté du peuple. […] Quel cercle vicieux d’où l’espoir du bien aurait peine à sortir ! […] C’était comme un cercle vicieux dont on ne pouvait sortir, encore que chacun le souhaitât. […] Ainsi ils étaient réservés au même sort.

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