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1513. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Il paraît que, dans les dernières années du xviiie  siècle, comme au temps où nous vivons, les salons étaient peuplés de vanités impatientes, et qu’alors comme aujourd’hui, nombre de poètes croyaient leur journée perdue s’ils n’avaient recueilli, entre le lever et le coucher du soleil, les applaudissements d’un auditoire dévoué. […] Fécondé par l’étude attentive de la conscience, ce cinquième livre, qui est plutôt un germe qu’un épi mûr, pouvait s’épanouir en moissons abondantes ; mais il n’a reçu ni soleil, ni rosée, et le germe a disparu comme s’il n’eût jamais été. […] Tout entier aux évolutions de ses strophes, occupé à les discipliner, à les faire marcher sur deux, sur trois rangs de profondeur, à les dédoubler, à les diviser en colonnes, il n’a pas le loisir de se demander si ces rangs dorés qui éclatent au soleil sont prêts pour la guerre ou pour la parade.

1514. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

En effet, si l’on couvrait le vase où l’on avait introduit la grenouille de manière à la placer dans l’obscurité, et si ensuite on faisait subitement pénétrer un rayon de soleil en déplaçant le couvercle, on apercevait le tronçon de la grenouille flasque et incliné en bas s’avancer volontairement vers le soleil à l’aide des deux jambes de derrière. […] De même les matières amylacées qui se développent dans les animaux et qui se produisent par l’union du carbone et de l’eau sous l’influence du soleil dans les feuilles vertes des plantes, sont bien des phénomènes chimiques les mieux caractérisés.

1515. (1932) Les idées politiques de la France

Et Mistral, à travers sa finesse d’humaniste rural, de même que Jaurès à travers son puissant acquis de rhéteur romain, ce ne sont pas seulement des Latins qui conquièrent la Gaule, comme Numa Roumestan, c’est le Midi albigeois qui remonte, qui remonte au triple sens, des profondeurs, où la conquête l’a refoulé, vers la lumière du soleil — de l’inconscient vers le conscient — et du Sud au Nord. […] Mais venait le soleil, montait l’irrésistible sève, et aucun ne donnait l’exemple, car tous partaient et verdissaient en même temps. Soleil et sève, c’était, est-il besoin de le dire ?

1516. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Et en effet, dans ce frais bassin du Léman si couronné de splendeur par la nature, il n’y a pas telle chose que la gloire, et la plante de poésie, même venue en pleine terre, a partout besoin de ce soleil un peu factice, sans lequel son fruit mûrit, mais ne se dore pas complétement.

1517. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

le donnerai ici une ode au Plaisir qu’on peut supposer traduite en prose d’un élégiaque étranger, allemand ou anglais ; elle exprime sous une autre forme la pensée que nous venons de rencontrer à propos de Parny ; mais il y faudrait la fraîcheur de touche d’un Gray ou d’un Collins : « O doux et cher Génie, au regard vif et tendre ; au vol capricieux, rapide ; à l’accent vibrant, argenté, mélodieux ; dont la chevelure exhale un parfum sous la couronne à demi penchée ; dont la main porte un rameau de myrte en fleur, ou d’amandier tout humide de gouttes de rosée qui brillent au soleil du matin ; ou qui, le soir, assoupis tes pas sur les gazons veloutés aux rayons de la lune ; « O Dieu de la jeunesse et de la tendresse, langoureux comme une femme, hardi comme un amant ; volage, imprévu, consolateur ; — ô Plaisir, à toi, avant que ma voix ait perdu son timbre qui pénètre et cet accent que tu connais, à toi mes adieux !

1518. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

« Je me lève avec le soleil, et je m’achemine vers un petit bois que je fais couper dans le voisinage.

1519. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

En même temps, il fait quelques études pittoresques d’après nature : lâchant l’ombre de l’Asie pour la réalité prochaine, il nous donne des paysages parisiens, des bords de Bièvre, des soleils couchants ; ailleurs il indique l’usage qu’il fera plus tard de la nature pour l’expression symbolique de l’idée771.

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