Il semble qu’il se moque un peu, comme font les gens du monde qui ont beaucoup d’esprit et un savoir médiocre. […] La première est longue ; mais, je ne sais si je m’abuse, elle me paraît charmante, et elle a semblé telle à de bons juges sur qui je l’ai essayée. […] Cette page du chevalier devrait s’ajouter, dans les éditions de La Rochefoucauld, à la suite des Réflexions diverses dont elle semble une application vivante. […] Je ne vois rien de si beau que la noblesse du cœur et la hauteur de l’esprit ; c’est de là que procède la parfaite honnêteté que je mets au-dessus de tout, et qui me semble à préférer, pour l’heur de la vie, à la possession d’un royaume. […] Et comme les plaisirs de l’esprit surpassent de bien loin ceux du corps, il me semble aussi que les extrêmes douleurs corporelles sont beaucoup plus insupportables que celles de l’esprit.
Charles Magnin ; mais pour un mandarin de cet ordre, une visite, une démarche directe à l’égard d’un inférieur, qui en même temps se montrait un juge si indépendant, semblait chose grave, insolite. […] Magnin, soit à le voir y entrer et s’y asseoir à ses côtés, ce qui semblait alors fort peu probable, à titre de collègue. Je ne crois pas rêver à cette distance, et il me semble que, sauf rectification, mes souvenirs ne me trompent pas ; la petite comédie se passa à très peu près comme je viens de la raconter, à la chinoise. […] Tout au contraire, il semblait jouir de ne pas faire d’éclat autour de lui, de n’aller que pas à pas (pedelenlim), de n’être goûté que de près et de quelques-uns. […] A le voir passer dans ces grandes salles et glisser légèrement à pas menus et discrets le long des boiseries sombres et des armoires grillées, il semblait qu’il craignît d’y faire bruit lui-même et d’y éveiller l’écho de tant de générations d’auteurs endormis : c’était un des leurs, un peu en retard, un ami qui, même quand il avait à les consulter, semblait ne vouloir troubler que le moins possible leur repos.
Ne vous semble-t-il pas aussi légèrement excessif, M. […] Quelques pages semblent plus intéressantes à une lecture rapide. […] Ses malices semblent traduites des conteurs florentins et en même temps imitées d’Anatole France ou de Voltaire. […] Si ces « lois invisibles » sont celles qu’il vient de découvrir, il me semble qu’il vient d’atteindre la sagesse ; s’il est dément, je désire qu’on m’indique les vraies « lois invisibles ». […] Précieux entre tous, les renseignements sur Mallarmé, poète ligoté dans un système, mais, semble-t-il, causeur admirable qui donnait à quelques amis son âme haute et sa pensée noblement paralysante.
Le vaste champ de la vie semble ne plus exciter sa curiosité. […] Quant à la composition du livre, elle me semble presque admirable. […] Cherbuliez, ce verdict leur semblerait peut-être sévère. […] Il y a là une contradiction, à ce qu’il semble. […] C’est ici, nous semble-t-il, que le prêtre à l’expérience plus mondaine raillé par M.
Ils semblent pourtant avoir nettement eu conscience de l’objet à atteindre. […] Et telle semble être leur consigne, résolument : « N’innovons pas ! […] Et tout cela pourra sembler trop sévère, excessif. […] La poésie semble avoir compris la musique dans l’instant même où la musique semble avoir compris la poésie. […] Carrière dévoile, lui qui semble voiler.
je sais bien que votre patron est plus divers et plus varié qu’il ne semble d’abord, que votre exemplaire de l’esprit français est multiple, compliqué, et assez élastique comme cet esprit lui-même. […] Il semblerait difficile, à son point de vue, avec les données qu’il s’est imposées, parlant au nom d’une société établie, au nom d’un esprit ordonné et constitué, et comme entre les colonnes d’un tribunal souverain, qu’il le jugeât autrement. […] Il semble que M. […] que de propositions leur sembleraient trop fortes et trop brèves, et sur lesquelles ils demanderaient à réfléchir un moment avant de se risquer à y adhérer ! […] Mais l’ancien me semble avoir un grand avantage sur le moderne.
J’ai eu beau me tâter, je n’ai pu me repentir ; mais, mon cher directeur, je suis pourtant resté un peu effrayé de voir à quel point la critique littéraire devient difficile, quand on n’y veut mettre ni morgue ni injure, quand on réclame pour elle une honnête liberté de jugement, le droit de faire une large part à l’éloge mérité, de garder une sorte de cordialité jusque dans les réserves, Depuis, en effet, que j’ai parlé des deux romans qui, dans ces dernières années, ont le plus piqué l’attention du public et auxquels je n’avais accordé, ce me semble, que des éloges motivés et tempérés, je n’ai cessé, en toute occasion, d’être dénoncé par des confrères vigilants comme un critique peu moral, presque un patron d’immoralité. […] Laissez-vous faire, ne craignez pas tant de sentir comme les autres, n’ayez jamais peur d’être trop commun ; vous aurez toujours assez dans votre finesse d’expression de quoi vous distinguer. » Mais je n’aurais pas affecté non plus de paraître plus prude que je ne le suis et qu’il ne convient de l’être à ceux qui ont commis, eux aussi, leurs poésies de jeunesse et qui ont lu les poètes de tous les temps ; j’aurais ajouté de grand cœur : « J’aime plus d’une pièce de votre volume ; les Tristesses de la lune, par exemple, joli sonnet qui semble de quelque poète anglais, contemporain de la jeunesse de Shakespeare. Il n’est pas jusqu’à ces stances À celle qui est trop gaie, qui ne me semblent exquises d’exécution. […] Elle fera, ce me semble, son chemin toute seule. […] Le sermon prêché à Sainte-Gudule n’est pas le moins éloquent des sermons romantiques que notre âge ait entendus : la description des ruines de Babylone qui sont une preuve de Dieu, est un morceau que pourrait avouer, ce me semble, un dominicain, même académicien.