Pareillement, à l’endroit des autres entreprises collectives et en vertu de la même conception, quelle que soit l’entreprise, locale ou morale, et quel qu’en soit l’objet, sciences, lettres et beaux-arts, bienfaisance désintéressée ou assistance mutuelle, agriculture, industrie ou commerce, plaisir ou profit, ils sont méfiants ou même hostiles.
Nous avons eu mieux… Malgré la place qu’a daigné octroyer Auguste Comte, dans sa bibliothèque positiviste, à l’Interprétation de la nature, par reconnaissance de la prophétie de l’auteur sur l’importance et l’avènement des sciences naturelles, — qui présentement sont en train d’étouffer la métaphysique, — le matérialisme de Diderot n’est, en somme, que le matérialisme élémentaire, inférieur et grossier des commencements. […] Mais, bien loin d’admettre cet axiome, il est, selon moi, un argument contre la science, qui, si elle est vraie, ne doit pas être la révolte de tous les instincts de nos âmes et l’épouvante ou le dégoût de l’humanité. Et ce n’est partout que ce cynisme, cyniquement avoué, de la science. […] Je suis de ceux qui ne croient point aux certitudes dont la philosophie se vante et qui dédaignent cette vaine recherche de l’absolu par la science humaine. […] Les monuments d’une science incrédule comme le fut l’Encyclopédie au xviiie siècle ne répondent, eux, qu’à des besoins de destruction qui ne peuvent pas être éternels : autrement le monde finirait.
Tout le monde redoute ce Reboutou qui n’a fait que du bien à chacun et qui a sauvé nombre de gens délaissés, heureusement pour eux, par les hommes de science. […] Émile Faguet que sont dues ces études, écrites avec une rare netteté de vues, une science d’analyse qui en font une œuvre de maître. […] Les gens de science s’en tirent en invoquant les phénomènes nerveux qui donnent et font disparaître certaines maladies. […] « La science avait été la religion de sa vie ; il avait voulu lui rendre un suprême hommage. […] Cela est plus agréable que d’être appelée hystérique, hallucinée et cataleptique, comme on vous appelle journellement depuis que la science a triomphé.
Ce qu’il faut, au théâtre, c’est la science du relief, l’instinct de la perspective, l’habileté des combinaisons et surtout l’action, encore l’action et toujours l’action ; c’est la gaieté naturelle qui enlève le rire, ou le secret des émotions fortes et l’imprévu qui saisissent l’esprit. […] Il faut bien que le roman se rapproche de la poésie ou de la science. […] S’il ne s’est pas amassé d’avance un trésor de connaissances sérieuses, dans un ordre quelconque des idées où s’est exercée la grande curiosité humaine, histoire, sciences naturelles, droit, économie politique, philosophie, qu’importe qu’il ait l’outil ? […] C’était telle science, comme l’histoire naturelle, dont elle avait fait une constante étude, ou d’une manière plus large, la nature, qu’elle n’avait pas cessé de contempler des yeux de son corps et de son esprit. […] Ce n’est pas le rôle de la science d’abattre à coups de colère et à l’aide des passions… Vous dites : « Il faut que la foi brûle et tue la science, ou que la science chasse et dissipe la foi ».
L’impression première et immédiate est celle d’un vieux frère de la doctrine chrétienne, frère Potamien ou Junipère, qui aurait distribué les fruits de l’arbre de la science à trois ou quatre générations. […] Le sauvageon de la science du bien et du mal de quatorze siècles donna à la fin ce fruit, cet unique fruit de poussière sur ses rameaux desséchés. […] Donato dédaigne de représenter la science, il la sert par amour, comme Jacob servait Laban, en vue d’épouser ses filles convenablement dotées. […] Il me suffit de savoir que ces sortes de faits sont possibles et qu’ils ont été, depuis longtemps, sérieusement expérimentés par des gens de science qui ne se piquaient d’aucun tréteau. […] Peut-être n’a-t-il reçu que le « baptême de la science académique », car le Père Didon compte beaucoup plus de baptêmes que l’Église qui n’en a jamais connu qu’un seul.
— Le duc de Raguse vient de publier sous ce titre, Esprit des institutions militaires, un volume plein de feu, d’intérêt, de science et d’agrément ; il rend accessibles au lecteur une foule de questions qui semblaient du ressort des hommes spéciaux ; il fait comprendre la guerre, l’empereur, Wellington, le génie de la France et de l’Angleterre.
D’autres ont visité des terres ignorées pour en agrandir leur patrie, ou par un amour ingénu de la science et de la vérité, quelquefois aussi par goût du mouvement et de l’aventure.