C’est un de ces Légers que j’aurais aimés dans tous les siècles, mais dont je raffole dans le mien ; car les Solennels, les Sérieux et les Puritains, m’ont absolument gâté le xixe siècle, et, anglais pour anglais, j’aime encore mieux les Mémoires de Gramont, par Hamilton, que les Mémoires de Guizot, par Guizot ! […] C’est comme une fleur de ridicule bien épanouie et que l’auteur a glissée entre les grandes figures sérieuses de son livre, pour nous dérider, et on la respire en riant, cette violette… Quelle trouvaille de comédie !
Cette vocation littéraire était naturellement interprétée par ses parents au sens négatif, c’est-à-dire comme l’absence d’une vocation sérieuse. […] Son père demeure « sérieux et froid ». […] C’était paisible, et je ne puis dire à quel point cela me parut grand. » Tout le morceau tourne autour de la belle épithète mentale : « vert sérieux ». […] « En France, toute toile qui n’a pas son titre et qui par conséquent ne contient pas un sujet risque fort de ne pas être comptée pour une œuvre ni conçue ni sérieuse. […] Ce qui est plus sérieux, c’est que des bottes calvinistes aux bottes prussiennes, il y a un ou plusieurs pas, qu’Amiel franchit.
Parmi les candidatures non sérieuses, il s’en trouve toujours quelques-unes de singulières et d’inexplicables.
Il n’en est pas ainsi de ceux de Wagnière : Suisse honnête que Voltaire appelait son fidèle Achate, copiste en titre, sachant le latin, il prend davantage les choses au sérieux, et ne se laisse point aller à ces anecdotes de toilette et de cour qui d’ailleurs n’étaient plus de son temps.
La causerie élégante de M. de Ségur se joue tour à tour sur des riens qu’elle relève, sur des sujets sérieux qu’elle égayé, ramène soigneusement toutes choses au ton de la bonne compagnie, et, à l’image de cette société passée qu’elle retrace, confondant le grave et le léger dans une même nuance d’agrément, n’offre qu’une superficie uniformément brillante et polie où il est difficile de rien saisir.
Cela est tout à fait puéril et indigne d’un esprit sérieux.
Gisquet avait pris la chose au sérieux, et cherchait partout quelqu’un qui se chargeât de venger son honneur (l’honneur de M.