C’est faire apprécier au lecteur l’ensemble de toutes les tentatives, dans lesquelles les auteurs se sont essayé à voir avec des yeux autres que ceux de tout le monde ; à mettre en relief les grâces et l’originalité des arts mis au ban par les Académies et les Instituts ; à découvrir le caractère (la beauté) d’un paysage de la banlieue de Paris ; — à apporter à une figure d’imagination la vie vraie, donnée par dix ans d’observations sur un être vivant (Renée Mauperin, Germinie Lacerteux) ; à ne plus faire éternellement tourner le roman autour d’une amourette ; à hausser le roman moderne à une sérieuse étude de l’amitié fraternelle, (Les Frères Zemganno) ou à une psychologie de la religiosité chez la femme (Madame Gervaisais) ; — à introduire au théâtre une langue littéraire parlée ; — à utiliser en histoire des matériaux historiques, restés sans emploi avant eux, (les lettres autographes, les tableaux, les gravures, l’objet mobilier) ; — tentatives enfin, où les deux frères ont cherché à faire du neuf, ont fait leurs efforts pour doter les diverses branches de la littérature de quelque chose, que n’avaient point songé à trouver leurs prédécesseurs.
Cependant, au milieu de ces grotesques folies, un événement sérieux trouve sa place, le mariage de Shakespeare. […] Son influence donna, il est vrai, aux ouvrages qu’il mettait en scène, un caractère plus sérieux et plus moral que n’avaient ailleurs des compositions livrées aux fantaisies du public et aux anathèmes de l’Église. […] Doit-on s’étonner que cette imagination jeune et brillante se soit empressée d’errer à son plaisir dans de tels sujets, libre du joug des vraisemblances, dispensée de chercher des combinaisons sérieuses et fortes ? […] C’est un essai dans ce genre savant où le ridicule naît du sérieux et qui constitue la grande comédie. […] » le danger devient assez sérieux pour que le bon goût n’oblige pas le gentilhomme à s’y exposer.
Étiez-vous sérieux ? […] Manquent-elles, mes Causeries, de sérieux dans les derniers chapitres ou d’agrément dans les premiers ? […] Veux-tu bien vite retourner à tes études sérieuses et à tes jeux ordinaires ! […] Il est devenu impossible de douter que l’étrange écrivain eût des admirateurs sérieux et convaincus. […] Quel est l’inventeur de l’espèce de pièce de théâtre appelée comédie sérieuse ou drame bourgeois ?
. — L’ironie sérieuse. — Les snobs littéraires ; Miss Blanche Amory. — La caricature sérieuse. — Mistress Hoggarty. […] C’est pourquoi le sarcasme sérieux de Swift est terrible ; on croit qu’il salue, et il tue ; son approbation est une flagellation. […] Un degré ajouté à l’ironie sérieuse produit la caricature sérieuse. […] il n’y a point eu de déshonneur, seulement un peu de gaieté innocente… — Qui devait avoir une fin sérieuse.
Nous aimons de loin à croire qu’il y a quelque malentendu dans cette insertion, et que la lettre de M. de Rémusat, qui n’est donnée qu’en fragment, ne contient pas toute la pensée de ce digne et sérieux écrivain.
Quittons une matiere qui deviendroit bien-tôt trop sérieuse, et revenons à notre sujet. […] Quoique nous n’aïons jamais entendu la musique de Pluton, nous ne laissons pas de trouver une espece de vraisemblance dans les airs de violon, sur lesquels Lulli fait danser la suite du dieu des enfers dans le quatriéme acte de l’opera d’Alceste, parce que ces airs respirent un contentement tranquille et sérieux, et comme Lulli le disoit lui-même, une joïe voilée.
C’est la seule chose qui, selon nous, soit à regretter, dans ces deux volumes où les chiffons sont les choses sérieuses, et les choses sérieuses des chiffons, et qui, miracle de légèreté, de grâce gaie et d’aisance souveraine, nous font l’effet d’être le chef-d’œuvre de Mme de Girardin.