Spécialement instruit du personnel du Vatican et des choses romaines, Louis Teste est presque un romain. […] … L’auteur de la biographie de Léon XIII, de celui-là que les Romains appellent le Cunctator, est trop chrétien, lui, pour admettre la mort, même historique, de l’Église, dans l’écroulement de ces misérables monarchies qui n’ont plus ni rois ni peuples, et il n’hésite pas devant l’hypothèse de la Papauté acceptant, en ces derniers temps, la fatalité des républiques.
Chacun a sa tragédie romaine, grecque, ainsi vont les flots. […] Mais pourtant, il y a bien autre chose que la poésie des recueils dans Lucrèce, il y a de l’intérêt dramatique, de la suite, de l’unité, et, comme dit Ballanche, la sainte religion de la matrone romaine et l’inviolabilité du foyer domestique : n’est-ce donc là rien, n’est-ce pas nouveau ?
Les Romains, excédés du fréquent récit des poësies de leur prince, le reconnoissoient aisément à ces vers, de même qu’à cet autre, cité par Sénéque, dans le premier livre de ses questions naturelles** : On voit briller le cou de l’oiseau de Cythère. […] Le poëte, enhardi par l’impunité, déclama, écrivit encore, & toujours contre les comédiens dont le crédit & les airs de hauteur révoltoient la noblesse Romaine* : Un histrion pourra ce que n’ont pu les grands !
Le respect et l’attention que la cour d’un roi de Perse témoigne pour son maître, doivent être exprimez par des demonstrations qui ne conviennent pas à l’attention de la suite d’un consul romain pour son magistrat. […] Qu’on mette dans les enseignes des atheniens la chouette, dans celles des égyptiens la cicogne, et l’aigle dans celles des romains ; enfin qu’on se conforme à celles de leurs coûtumes qui ont du rapport avec l’action du tableau.
Les romains, qui joignoient souvent d’autres plaisirs au plaisir de la table, faisoient lire quelquefois durant le repas Homere, Virgile et les poëtes excellens, quoique la plûpart des convives dussent sçavoir par coeur une partie des vers dont on leur faisoit entendre la lecture. Mais les romains comptoient que le plaisir du rithme et de l’harmonie dût suppléer au mérite de la nouveauté qui manquoit à ces vers.
Ou cite encore, dans Corneille, la délibération où Attila examine s’il doit se joindre aux Français pour achever d’accabler l’empire romain, ou défendre l’empire romain contre les Français. […] La passion dominante de Mithridate est sa haine contre les Romains. […] Que je viens pour jamais de bannir de mes yeux, Possédant une amour qui me fut déniée, Vous fasse des Romains devenir l’alliée. […] Il sert Rome et son roi ; Et Tarquin, malgré vous, n’acceptera pour gendre Que celui des Romains qui l’aura pu défendre. […] Chez les Romains, il n’occupa guères que la scène comique.
Un citoyen romain s’afflige de voir sa patrie, qui est de droit reine du monde, devenir esclave des hommes les plus vils. […] « Osez quelque chose, dit-il aux Romains, osez en faveur de votre citoyen ! Que le peuple romain n’ait qu’une voix, qu’une âme ! […] Qu’avait de plus un empereur romain ? […] Il allait subir le supplice quand un autre tribun s’éleva dans Rome, appelant le peuple romain à la liberté.