Seulement, pour les rois comme pour les peuples, la Gloire ne vaut contre les Mœurs. […] comparer Mme Du Barry, la maîtresse en titre et passionnée du roi Louis XV, à cette grande et sévère Mme de Maintenon, qui ne fut pas la maîtresse du roi Louis XIV. […] Le roi, qui ne l’était pas, fut bientôt arraché par la mort aux bras impurs que l’Église avait refusé de bénir. […] Il y avait, pour un esprit qui se serait piqué de moralité, un beau livre à écrire sous ce titre : « Les Maîtresses de Roi », mais ce ne serait la biographie d’aucunes d’elles. […] Capefigue se donne tant de peine pour anoblir, et qui n’en fut pas moins une mésalliance pour le gentilhomme qui l’épousa et pour le roi qui ne l’épousa pas, tout n’est pas insultes et calomnies, mais tout le serait-il qu’il resterait toujours la vérité de ces quatre mots d’histoire : « Elle fut la maîtresse du roi de France de 1770 à 1774 », et cela seul suffirait pour la honte que M.
Mais de Jupiter relèvent les rois. Car rien de plus divin que les rois, enfants de Jupiter. […] Le dieu des rois est à part, comme eux. […] qui résiste à mon roi soit en guerre avec Apollon ! […] Il n’en existe pas un autre semblable, en dehors du grand Roi.
C’était contre l’étiquette, mais les rois passent par-dessus et les poètes par-dessous. […] Il y a toujours de la ressource dans l’esprit souple et flexible d’un courtisan de rois tombés. […] Le roi avait fini par le nommer ministre en Toscane. […] On parle de l’ingratitude des peuples, mais de celle des rois, qu’en dites-vous ? […] S’il vivait aujourd’hui, la Grèce, selon toute probabilité, ne chercherait pas d’autre roi.
Or, sous le duc de Bourgogne roi, il n’y avait pas de régence ni d’orgie pour dégorger la première fureur succédant à un si long étouffement, et la guerre entre le nouveau prince et l’esprit de la société nouvelle commençait dès 1715. […] Molière, ce n’est plus même là votre roi ! […] Je le suppose roi. […] Roi bienfaisant et charitable, mais excluant de sa charité les Protestants, les Jansénistes, les philosophes, tous les dissidents et hérétiques ; roi réformateur, économe pour lui, avare des sueurs du peuple,. […] honneur à Turgot pour le bien qu’il voulait faire au peuple par le roi, à Malesherbes, à cette école d’esprits éclairés, loyaux et vénérables !
Le roi et la reine s’étaient enfin décidés à fuir, et c’est dans la journée seulement qu’ils en prévinrent Madame Élisabeth. […] Soumise à son oncle, dans lequel elle voit à la fois un roi et un père, elle ne songe qu’à réunir toutes ses religions et à les pratiquer fidèlement. […] La seconde Restauration ne put lui rendre aucune ivresse ; en rentrant aux Tuileries, elle y voyait Fouché, un régicide, ministre du roi. […] Sa politique, qui d’elle-même eût été sensée, se réglait toute en définitive sur les désirs du roi. Elle pensait que quand le roi voulait décidément quelque chose, il n’était pas permis d’y résister, si bon royaliste qu’on fût d’ailleurs.
— La lettre audacieuse des évêques donne à penser : ils n’osent de telles choses que parce qu’ils sentent qu’il y a, à côté du roi, une conscience timide et religieuse, celle de la reine, qu’ils effrayent et qu’ils espèrent dominer. Ils savent aussi qu’il n’y a plus en France telle chose qu’un roi, c’est-à-dire un gardien de la dignité et de la convenance souveraines. […] Un des évêques signataires de la lettre insérée dans les journaux, l’évêque de Versailles, vient d’être nommé par le roi à l’archevêché de Rouen, sans doute à titre de récompense ! […] Villemain est le seul qui ait vigoureusement insisté dans le conseil des ministres pour qu’on poursuivît l’abbé Combalot35 comme coupable de diffamation ; il a obtenu, dit-on, cette poursuite contre l’avis de ses collègues et presque malgré le roi.
Le véritable critique, en ce temps-là, c’était le roi. […] Et quand le roi appelait M. […] En effet, la permission du roi n’était qu’une autorisation verbale. […] Molière raconte au roi toutes ses mésaventures. […] Il était roi, lui aussi !