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385. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »

Certes, toute cette partie des œuvres de l’homme qui a écrit Stello, Grandeur et Servitude militaires, Cinq-Mars, Chatterton, La Maréchale d’Ancre, et traduit Othello et Shylock avec une précision qui est une création dans la langue, toute cette partie si considérable mérite d’être prise à part et jugée, en soi, par la Critique, et voilà pourquoi nous l’y mettons, à part, pour, dans d’autres volumes2, l’y retrouver. […] Après Moïse, vous avez Le Déluge, dans lequel je retrouve la même grandeur prise aux sources bibliques, — cette grandeur de touche qui fait entrer une toute-puissante sérénité dans les horreurs de la plus immense catastrophe qu’ait vue la terre.

386. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Paul Stapfer, après mille circuits amusants, on se retrouve toujours. […] C’est un dénouement qu’on retrouve plusieurs fois. […] On le retrouve du nord au sud, de l’est à l’ouest. […] Au régiment, nous retrouvons encore Margot et Catherine. […] Henry Carnoy a retrouvé une bien jolie variante de ce thème connu.

387. (1911) Études pp. 9-261

Dans mon souvenir peu après je les retrouve vibrant encore comme des flèches. […] Mais si je veux éprouver cette image, il y faut un effort ; le sentiment en moi ne naît plus du premier coup ; je ne peux que le retrouver. Le retrouvé-je même véritablement ? […] À chaque fois, on le retrouve de plus de choses épris, à plus d’idées, à plus d’êtres attaché, moins définitif que jamais. […]   Une semblable complexité se retrouve dans les sentiments.

388. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boissier, Émile (1870-1905) »

Armand Silvestre Dans le Psautier du Barde, je retrouve l’art très délicat dont la première impression me vint des Fêtes galantes et que certains poèmes de mon ami Laurent Tailhade m’ont rendue, depuis, avec une intensité de grâce latine dont j’ai toujours été puissamment charmé.

389. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lapointe, Savinien (1812-1893) »

Savinien Lapointe était un enfant chéri de notre grand poète ; aussi retrouve-t-on parfois dans l’élève, et très certainement à sa gloire, la manière naturelle, simple ou élevée quand il le faut, mais toujours populairement philosophique, qui distingue les œuvres du grand maître de la chanson de nos jours.

390. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Lui qui a si ingénieusement et si justement comparé la suite des âges et des siècles à la vie d’un seul homme, lequel, existant depuis le commencement du monde jusqu’à présent, aurait eu son enfance, sa jeunesse, sa maturité, comment n’a-t-il pas reconnu que cet âge de jeunesse qu’il rejetait dans le passé était en effet le plus propre à un certain épanouissement naturel et riant, dont l’à-propos ne se retrouve plus ? […] On retrouve là tant d’images prodiguées et usées depuis, mais qui s’y rencontrent toutes fraîches et à leur source. […] On retrouve là une sorte de délicatesse jusque dans l’égarement. […] Ce même sentiment qui est celui de la puissance et du triomphe définitif du talent, je le retrouve chez quelques modernes qui sont de la grande famille aussi. […] Dans l’Épitaphe de Bion par Moschus, on retrouve (vers 97) ce même Lycidas de Crète : « Lui qui toujours auparavant était brillant à voir avec le regard souriant, maintenant il verse des pleurs.  » 5.

391. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

La sculpture seule subsiste éternellement, parce que le marbre et le bronze sont éternels ; les vestiges de la sculpture antique que nous possédons ou que nous retrouvons tous les jours dans les deux patries du beau, l’Asie et la Grèce, sont des exemplaires de perfection devant lesquels pâlit l’art moderne. […] Le lieu de sa naissance se représente souvent à mon imagination : l’âme des lieux se retrouve toujours plus ou moins dans l’âme de l’homme. […] On retrouvait là tous les jeunes artistes du matin, confondus, comme du temps de Léon X, avec les puissants de la terre. […] L’Italie viendrait à périr qu’on la retrouverait sous ses pinceaux. […] Nous allons retrouver son amour d’abord naissant, puis couvé, puis développé, dans ses ouvres.

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