A l’instant β, l’objet B est venu au contact de mon second doigt : comme je n’ai pas bougé, ce second doigt est resté en M ; donc l’objet B est venu en M ; par hypothèse il ne bouge pas jusqu’à l’instant β′. […] Ce point unique serait assujetti à rester sur une surface (d’un nombre quelconque de dimensions < 3 n) en vertu des liaisons dont nous venons de parler ; pour se rendre sur cette surface, d’un point à un autre, il prendrait toujours le chemin le plus court ; ce serait là le principe unique qui résumerait toute la mécanique. […] — Mais bien entendu, répondra-t-on, il faut qu’on suppose que ces parois restent immobiles. — Oui, mais il est évident que moi, j’ai le droit de bouger ; et alors les parois que nous supposons en repos absolu seront en mouvement relatif par rapport à moi. — Oui, mais un pareil mouvement relatif ne peut pas être quelconque, quand des objets sont en repos, leur mouvement relatif par rapport à des axes quelconques est celui d’un corps solide invariable ; or, les mouvements apparents que vous imaginez ne sont pas conformes aux lois du mouvement d’un solide invariable. — Oui, mais c’est l’expérience qui nous a appris les lois du mouvement d’un solide invariable ; rien n’empêcherait d’imaginer qu’elles fussent différentes.
Elle est restée gardienne d’une place forte ; Guillaume blessé, vaincu, mis en fuite par les Sarrasins et déguisé lui-même en Sarrasin pour mieux leur échapper, se présente aux portes de la ville. […] Il resterait à en étudier la marche avec une méthode historique plus rigoureuse. […] Il les admet dans la noblesse, mais à condition qu’elles y restent.
Ou doit-il rester sous les drapeaux homme et citoyen, par conséquent libre de raisonner sa docilité et de se refuser à l’exécution d’un ordre illégal ou injuste ? […] La mémoire de Ganelon est restée flétrie à jamais. […] Ailleurs, c’est Guillaume d’Orange qui s’introduit avec deux hommes dans une ville musulmane ; il est reconnu, enveloppé, mais il combat si crânement qu’il donne aux siens restés hors des murs le temps d’accourir et de prendre la ville. — Qui dit énergie, fermeté dit souvent aussi brutalité, violence, cruauté.
Tant qu’il resta près d’elle, l’épouse résista aux désirs d’Égisthe : la chaste lyre était là pour chasser de son cœur les pensées mauvaises. […] Les Grecs divinisèrent plus tard cette triste martyre des dieux et des hommes, mais son culte resta lugubre comme sa destinée. […] Restée seule avec le Choeur, Cassandre éclate en cris fatidiques. — « Ô Dieux !
Son luxe de décoration doit rester sobre et sévère et satisfaire les yeux sans les occuper. […] Seulement, son coeur est resté sombre à l’endroit du père indigne qui l’a délaissée, et dont madame Bernard lui a toujours refusé le nom. […] J’ai tâché de mettre en relief ses scènes capitales, il me resterait à faire ressortir l’originalité frappante de sa conception.
Il se présente à nous dans ses Mémoires comme très dégoûté de la partie dès 1814, songeant à rentrer dans la solitude, à se retirer aux bords de ce lac de Genève, où il s’en ira toujours sans pouvoir y rester jamais. […] S’il nous restait de l’espace, il serait curieux de le montrer dans cette partie politique des Mémoires, affectant toujours de paraître au-dessus de son sujet, se raillant, dans sa narration, des choses les plus sérieuses comme trop plates et prosaïques, et faisant semblant de rapetisser des luttes qu’il épousait alors si ardemment. […] autant ces choses de la poésie sont délicieuses et adorables dans une âme restée vierge et doucement enivrée, autant elles révoltent quand elles ne viennent qu’à titre de mépris jeté à des intérêts après tout sérieux et sacrés, puisqu’ils sont ceux de la société même.
Il y a eu des jours dans sa vie, où il est resté couché, trompant la faim avec des cigarettes, et il raconte pour se consoler qu’il a un camarade de chambre encore plus rafalé que lui, demeuré deux jours au lit sans manger, — et l’affreux, dit-il, c’est qu’il l’entendait rêver qu’il faisait des repas à trois services. […] Mars Tous ces temps-ci, nous ne voyons personne, nous restons plongés et la pensée enfermée dans l’eau-forte. […] Il ne restera presque plus de prêtres.