. — Grandeur qui reste encore à l’esprit grec. — Lyrisme philosophique. […] C’est là pour l’esprit humain le temps privilégié qui reste incomparable, et qui, dominant plusieurs époques, n’a été surpassé ni peut-être égalé par aucune.
La palme reste à M. de Boisguilbault. […] À qui n’a plus l’amour il ne reste plus rien à faire en ce monde. […] Tout ce qui reste de l’art pur, de l’art désintéressé, dans les récits de cette période, conserve à travers les années la sérénité d’une incorruptible et radieuse jeunesse. […] C’est tout un avatar dont le sens reste souvent une énigme. […] Certes il reste bien toujours en elle, soit en politique, soit en philosophie, une part suffisante d’exagération et de paradoxes.
Ce qui nous reste de ses Ouvrages, est très-propre à faire regretter ceux qu'elle auroit pu composer.
La poésie moderne a vidé ses belles coupes d’or, et c’est à peine s’il reste au fond quelques gouttes de la liqueur enivrante. […] Selon lui, c’est le moment où le génie de la France atteignit à son apogée ; c’est le vrai dix-septième siècle, et le reste n’a été que le siècle de Louis XIV. […] Pour tout le reste, Héloïse est notre contemporaine. […] Pour le reste, nous ne le connaissions que par quelques-uns de ces mots qui souvent, en France, sont les seuls survivants de l’histoire. […] — « Ne reste pas ici ; tu y étoufferais ; vas à Paris !
Havet (26 janvier 1849), malgré les fatigues de nos chevauchées et l’ennui dont je ne puis me défendre quand je reste trop longtemps à Athènes, je m’applaudirai toute ma vie d’avoir passé deux ans à visiter les pays classiques, si curieux à tant de titres ; et j’ose espérer que, soit que je reste dans l’enseignement des lycées, soit que le ministre m’appelle à remplir une chaire dans une Faculté des lettres, le fruit de ces voyages ne sera pas tout à fait perdu pour ceux qui écouteront mes leçons. […] Des merveilles d’Olympie il reste bien peu de traces ; les alluvions du Gladée et de l’Alphée ont couvert sous vingt pieds de terre l’hippodrome, le bois sacré de l’Altis, les sculptures d’Alcamène dont Pausanias a parlé ; c’est à peine si les architectes de la Commission de Morée ont découvert par leurs fouilles la base de quelques colonnes, seul reste de ce majestueux temple de Jupiter, plus grand et plus vénéré que le Parthénon : et cependant aucun lieu ne répond plus fidèlement à l’idée qui s’attache à son nom ; aucun paysage n’est plus harmonieux dans ses lignes, plus doux aux regards ; ces plaines fécondes, ces eaux paisibles, ces collines verdoyantes écartent l’idée de la souffrance, de la haine, du sang versé ; la joie et la paix y respirent ; c’est là que des peuples de frères doivent se réunir pour oublier leurs querelles et jurer de s’aimer toujours. » Il ne se peut de plus beau commentaire littéraire ; Gandar s’y complaisait et aurait eu peu à faire pour y exceller. […] Ses compagnons et lui ne purent guère rapporter sur la topographie de l’ancienne Thèbes que des notions assez conjecturales, comme on les peut tirer d’une ville entièrement détruite « dont il ne reste que trois ou quatre pierres et une vieille mosaïque ». […] Sheridan n’est pas Shakespeare ; mais il est aimable. » Ce caractère d’amabilité et d’agrément, Gandar, et je l’en remercie, y reste très sensible. […] Étant donné un talent de cet ordre et de cet emploi, il est impossible qu’il ne se subordonne pas tout le reste.
En outre, il y introduit l’idée chère aux Allemands et aux Anglais de l’évolution, du développement (entwickelung), qui consiste, dit Taine, « à représenter toutes les parties d’un groupe comme solidaires et complémentaires, en sorte que chacune d’elles nécessite le reste, et que, toutes réunies, elles manifestent par leurs successions et par leurs contrastes la qualité intérieure qui les assemble et les produit ». […] Il n’y a plus seulement là observation, à en croire les théoriciens du naturalisme ; il y a expérimentation, en ce sens que Balzac ne s’en tient pas strictement, en photographe, aux faits recueillis par lui : il intervient d’une façon directe, pour placer son personnage dans des conditions « dont il reste le maître ». […] Admettons que les faits assemblés par le romancier soient d’une exactitude rigoureuse — quoique en réalité voir, ce soit déjà interpréter, par conséquent transformer — il reste à tirer les conclusions, lesquelles dépendront de la nature d’esprit du romancier, de ses idées préconçues, de son génie enfin. […] Le reste, il l’élimine, au rebours des romanciers proprement idéalistes, mais par une méthode non moins algébrique. […] Tout le reste du temps, c’est le beau mari attirant, mais insaisissable et duquel on ne sait trop que penser.
Au reste, à la façon plus modérée dont on parle de Hugo, et aussi à la façon moins grotesque qu’il a mêlée à ses grands vers de vieillards, on peut déjà s’apercevoir qu’il est d’un Corps (l’Académie) ; on se respecte mutuellement.