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205. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Émile Zola »

Zola, pour le dégrader davantage encore, le fait reprendre par l’Église aussi aisément qu’elle l’avait perdu. […] Il lui en fait une injure et un avilissement de plus, et surtout, surtout, il en fait la preuve de l’influence effrayante et fatale de l’Église, qui déprime et crétinise assez la tête de ses prêtres pour les reprendre, sans effort, à la nature et au péché ! […] Le dialogue fini, le romancier reprenait son récit et sa page, y versant son style et sa pensée. […] — des adultères, des enfants battus et mourant sous les coups, des ménages à trois, des soûleries, des bâtards abandonnés, des premières communions impies, des hommes entretenus comme des femmes, de vieux concubins repris par de vieilles concubines, la prostitution, le raccrochage, les morts de faim, les croque-morts plaisantins, et, pour achever le tout, la catastrophe finale : un delirium tremens, cette chose terrible, qui devient comique tant l’auteur l’a ratée !

206. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIV » pp. 58-60

Rossi est de retour et va reprendre la chronique le 15 juin.

207. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Conclusions » pp. 178-180

La plupart des poètes ont repris de Baudelaire le mode de se raconter, comme dit Laforgue, sur un ton modéré de confessionnal.

208. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

je ne l’aurai jamais cette démission, puisque après me l’avoir offerte, on m’écrit comme à un caporal de me présenter dans les vingt-quatre heures pour reprendre mes chaînes ! […] Je ne lui demande que de me placer dans un corps comme chef d’état-major, ou de me reprendre près de lui : situation dans laquelle je me trouvais il y a quatre ans. […] Il aurait bien voulu rester quelques mois dans une ville de Prusse pour se refaire ; mais, mandé de nouveau à Paris par Berthier pour y prendre les ordres du ministre sur sa destination ultérieure, il écrivait, dès son arrivée, au duc de Feltre (28 janvier 1813) : « Rien ne s’opposera à ce que dans deux ou trois mois je reprenne une destination à la grande armée, non pas à l’état-major où il n’y a pas de milieu entre un service que je ne puis supporter, ou des commandements sur les derrières que je n’ambitionne point : je supplierai Votre Excellence de me faire employer dans le corps de Son Altesse le prince vice-roi ou celui du maréchal duc d’Elchingen.

209. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

Craignant que les railleries de Voltaire n’eussent une part dans ses opinions religieuses, et se regardant comme responsable de sa théologie à l’égard de ses enfants, il reprit avec le plus grand sérieux la question des croyances. […] Comme on aime à la voir se gourmander, se reprendre, se critiquer, se maudire, s’irriter contre elle-même, se remettre à l’œuvre après chaque découragement, pour renfermer dans une formule ce qu’il lui est interdit de savoir et ce qu’elle ne peut se résigner à ignorer ! […] On ne trouve à reprendre en lui que des excès de vertu.

210. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Il importe de fixer les dates où chacun de ces envahissements commence, arrive à son maximum, décline, reprend ou s’arrête ; et alors on peut constater un parallélisme régulier entre l’histoire linguistique et l’histoire politique ; Malherbe, contemporain et protégé de Henri IV, représente comme lui une réaction nationale. […] Tantôt, grâce à eux, des mots si vieux, si vieux qu’ils en sont redevenus jeunes, reprennent une vigueur imprévue ; au commencement de notre siècle, le français d’Amyot reparaît dans certaines pages de Paul-Louis Courier, surtout dans sa traduction d’Hérodote. […] Alexandre Dumas fils, dans Francillon, a repris un thème esquissé par des confrères moins heureux.

211. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Ainsi, parlant de la fauvette babillarde, de cet oiseau au caractère craintif et si prompt à s’effrayer, il dira : Mais l’instant du péril passé, tout est oublié, et le moment d’après notre fauvette reprend sa gaieté, ses mouvements et son chant. […] Il y reprenait les anciennes idées de son premier volume sur la théorie de la terre, et les présentait dans un jour plus complet et avec des combinaisons, je n’ose dire avec des vraisemblances nouvelles. […] Buffon reconnaissait à Montesquieu du génie, mais il lui contestait le style : il trouvait, surtout dans L’Esprit des lois, trop de sections, de divisions, et ce défaut, qu’il reprochait à la pensée générale du livre, il le retrouvait encore dans le détail des pensées et des phrases ; il y reprenait la façon trop aiguisée et le trop peu de liant : « Je l’ai beaucoup connu, disait Buffon de Montesquieu, et ce défaut tenait à son physique.

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