« Je ne ferai point un lutteur, dit-il ; la Grèce compte assez d’athlètes, et je préfère la vertu à la force ; je ne ferai point un guerrier ; ce mérite est commun : des milliers d’hommes tous les ans meurent pour leur patrie ; je ne ferai aucun de vos anciens tyrans, je briserais plutôt leurs images ; je pourrais représenter quelqu’un de vos dieux : mais vous en avez en foule dans vos temples ; et pour contempler la divinité, au défaut des statues, n’avez-vous pas les cieux ? […] Elle anime ses images, elle préside à son harmonie, elle répand la vie et une grâce sublime sur les fonds qui représentent ses idées ; souvent elle donne à son style ce caractère céleste que les artistes grecs donnaient à leurs divinités ; comme l’Apollon du Vatican, comme le Jupiter olympien de Phidias, son expression est grande et calme ; son élévation paraît tranquille comme celle des cieux : on dirait qu’il en a le langage ; son style ne s’élance point, ne s’arrête point ; les idées s’enchaînent aux idées, les mots qui composent les phrases, les phrases qui composent les discours, tout s’attire et se déploie ensemble ; tout se développe avec rapidité et avec mesure, comme une armée bien ordonnée qui n’est ni tumultueuse, ni lente, et dont tous les soldats se meuvent d’un pas égal et harmonieux pour s’avancer au même but. […] Je me plais à penser que tous les juges qui avaient condamné Socrate, lurent du moins avant de mourir ces trois discours où il est représenté si vertueux et si grand.
Pierre Quillard réunit sous ce titre : La Lyre héroïque et dolente, ses courts lieder et ses évocations longues autour de deux poèmes dramatiques, l’Errante et la Fille aux mains coupées, déjà depuis longtemps connus et même représentes. […] C’est pendant ce séjour en Orient, où il devait retourner, en 1897, suivre, pour le compte du journal l’Illustration, les opérations de la guerre gréco-turque, qu’il écrivit l’Errante, poème dialogué et qui fut représenté au Théâtre de l’Œuvre, en mai 1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images, si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ensemble orgueilleuse et désabusée.
Les tableaux qui représentent des personnages d’autrefois n’en peuvent rendre que les costumes ; il sont donc incomplets. […] « — Et cette persuasion doit-elle empêcher qu’on y représente l’événement de la manière la plus naturelle ? […] Je trouve M. de Pontmartin tout aussi important parce qu’il est homme de doctrines et qu’il représente, en littérature, la bonne compagnie, le catholicisme et le mariage. […] Cela ne représente « qu’un avare qui vaut moins qu’Harpagon ». […] Je ne savais pas qu’il y eût des électeurs, des banquiers, des marchands, des départements dont les intérêts fussent représentés par MM.
On les surchargeait à la fois de ces détails étranges et de ces formes empruntées aux habitudes communes de la vie, que les enfants prêtent si souvent aux objets qu’ils sont obligés de se représenter parle seul secours de l’imagination. […] Dans la plupart des pièces antérieures à Shakespeare, des personnages presque toujours emblématiques viennent, d’acte en acte, indiquer le sujet qu’on va représenter. […] Il est représenté de grandeur naturelle, assis dans une niche, un coussin devant lui et une plume à la main. […] Ses personnages ne peuvent nous dire que ce qu’ils diraient s’ils étaient là, réellement occupés du fait qu’ils nous représentent. […] Quel objet de la nature pourrions-nous représenter aussi bien que l’homme, quand c’est l’homme lui-même qui le représente ?
Mais, dans le temps ainsi conçu, comment se représenter une évolution, c’est-à-dire le trait caractéristique de la vie ? […] Comme le finalisme radical, quoique sous une forme plus vague, elle nous représentera le monde organisé comme un ensemble harmonieux. […] Il n’était donc pas contenu dans le présent sous forme de fin représentée. […] Appelons C le changement survenu dans le plasma, C pouvant d’ailleurs être positif ou négatif, c’est-à-dire représenter ou le gain ou la perte de certaines substances. […] L’ensemble du résultat représente ici l’ensemble du travail, et à chaque partie du travail correspond une partie du résultat.
Déjà ont été représentées sur la montagne de Bussang des œuvres telles que le Diable marchand de goutte et Morteville, la première dirigée contre les méfaits de l’alcoolisme, la seconde montrant les excès de la civilisation aux prises avec les défauts de la barbarie. […] Pottecher consiste à prendre une idée générale et à la symboliser, ainsi que son contraire, dans des personnages qui naturellement se choquent et de la conduite desquels on peut voir sortir les conséquences bonnes ou mauvaises des idées représentées.
Mais beaucoup d’auteurs croient que, pour représenter un caractère, il suffit de figurer une tendance unique, — passion, vice ou vertu, — aux prises avec les événements variés de la vie. […] En vous bornant, comme Taine, à représenter cette diagonale, vous nous représentez non un être vivant, mais une simple ligne géométrique. […] Il est toujours bon d’examiner les conséquences d’une hypothèse, à la condition de ne pas représenter cette hypothèse abstraite comme le tout de la réalité. […] L’écrivain, pas plus que le peintre, ne tentera aujourd’hui de nous représenter des êtres qui seraient hors des lois et des classes où nous savons qu’ils sont rangés. […] Yann nous est représenté comme beau ; mais, derrière son œil franc, on ne sait ce qu’il y a.