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1799. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Ainsi, l’image soi-disant générale est toujours une image particulière ; ses éléments quantitatifs sont des moyennes, or une moyenne est un nombre particulier ; ses éléments qualitatifs sont les qualités qui se rencontrent le plus fréquemment dans le genre, c’est-à-dire des qualités particulières, hétérogènes aux qualités que le genre n’exclut pas, mais admet plus rarement. […] Sans doute, l’idéal que nous venons de définir n’est pas réalisé dans tous les mots qui composent nos langues modernes ; mais ces imperfections sont à peu près annulées par leur caractère exceptionnel : la parole est intérieure ou extérieure, mais toujours actuelle, toujours donnée à notre conscience ; c’est un état, tantôt fort, tantôt faible, mais continu, sans intermittence ; dès lors, l’esprit prend fatalement l’habitude de l’envisager selon son mode le plus fréquent, et cette habitude, s’il ne réagit pas contre elle, se fortifie à chaque instant ; les rares analogies qui se rencontrent entre les mots et les idées correspondantes sont peu remarquées : il faudrait un effort pour les saisir ; l’esprit n’ayant pas l’habitude de voir des ressemblances entre les mots et les idées, c’est comme s’il avait l’habitude de n’en pas voir et de négliger celles qui se présentent de temps à autre.

1800. (1927) Des romantiques à nous

Mais, comme il ne leur a point, sans doute, trouvé assez de piquant, il y en a adjoint d’autres, qui lui auraient été tenus, prétend-il, par certain fantastique personnage, rencontré à deux pas de ma demeure, et qui se serait présenté à lui comme mon « démon familier ». […] J’ai rencontré un instituteur primaire, de mes amis. […] C’est là que nous nous rencontrâmes un soir de décembre 1892.

1801. (1911) Études pp. 9-261

Au début ce n’est que le carrefour vêtu d’un toit ; le lieu où les hommes se rencontrent et s’assemblent, s’abrite d’une couverture ; l’église n’est que la basilique, asile du commerce et de la transaction. […] Pour que nous n’oubliions pas Dieu, il faut que sa présence nous soit rendue par l’église plus évidente encore ; il faut qu’à chaque instant du jour notre regard puisse le rencontrer : Pour nous, moins forts que nos pères, nous avons besoin d’une assistance plus continue, Et nous disons au Seigneur de rester avec nous, Parce que le soir approche178. […] Elle est une habitation où se rencontrent, en un harmonieux tumulte, mille étrangers. […] Quand j’ai rencontré Ménalque, j’ai senti se défaire soudain mon malaise et naître un émerveillement délicat, comme égaré : ne plus rien refuser, ne plus savoir de différences ni de dignités, devenir tellement ignorant de toute prédilection que chaque minute s’emplisse d’un plaisir qui vaille tous les autres.

1802. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

Mais la France y rencontrerait en y arrivant les Russes, les Autrichiens, les Anglais, et l’Orient ne serait que le champ de bataille de l’Europe.

1803. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

Heureux d’avoir rencontré un pareil hôte, je lui dis que je serais charmé de profiter de son offre le plus tôt possible ; à ces mots, il me montra sa maison.

1804. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

Quoique d’un âge bien plus mûr, monsieur, ajoute-t-elle, je viens avouer que je rougissais dans mon cœur de vivre à si peu de distance du pays que vous habitez, Saint-Point, Milly, Monceau, sans avoir cherché, pendant que vous vivez encore, à voir un homme dont nos contemporains ont tant entendu parler et dont la postérité dira peut-être à son tour : « L’avez-vous par hasard rencontré sur les chemins de la Bourgogne, soit dans la maison de son enfance, à Milly, soit dans la masure de Saint-Point, soit dans son château paternel de Monceau, noms familiers à nos oreilles ? 

1805. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Toutes les fois que je suis seule, je prie, disait-elle à sa fille, il n’y a point de solitude pour ceux qui vivent en présence de Dieu, il n’y a point d’absence, pour ceux que la mort ou la distance séparent, quand ils se rencontrent dans la prière. » Elle mourut ainsi dans les bras de sa fille.

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