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689. (1894) Critique de combat

Je reconnais que l’énigme est habilement embrouillée et débrouillée. […] Le prince le reconnaît lui-même (p. 226) et je ne saurais dire à quel point je suis de son avis. […] Il est reconnu à l’étranger pour un des penseurs les plus originaux du temps. […] » Il ne faut pas être sorcier pour reconnaître que M.  […] Ai-je besoin de confesser plus longuement que je lui reconnais une sérieuse valeur ?

690. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

J’ai pu reconnaître à certains détails que le train de maison est très court et très strict. […] Ajoutons que ce n’est pas un homme seulement qu’on cherche à reconnaître dans Marie-Magdeleine, mais un personnage dont le nom a été et est resté célèbre. […] L’Impératrice reprocha vivement à M. de Persigny le conseil donné à M. de Bismarck, ce en quoi le duc dut reconnaître qu’elle n’avait pas tort. […] Reconnaissons que ce n’est pas là chose facile, de l’aveu même de l’auteur. […] Je reconnais au milieu d’eux Robespierre aîné ; il était assis dans un fauteuil, ayant le coude gauche sur les genoux, et la tête appuyée sur la main gauche.

691. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Mais qui pourrait ne pas reconnaître en elle une âme mûrie de bonne heure par les orages de notre siècle ? […] Nous reconnaissons volontiers les services que Mme de Carlowitz a rendus au public. […] Elle les admire ; elle en est éblouie ; elle en reconnaît la justesse et la force. […] Des faits qui embarrassent notre intelligence et peuvent ébranler notre foi, nous avons été les premiers à reconnaître qu’il n’en manque point. […] Il a seulement reconnu en lui « de la race » ; il prend, à le former, le même genre d’intérêt qu’à dresser un cheval farouche.

692. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Jamais on ne peut ni reconnaître décidément la plaisanterie, ni se convaincre du sérieux de l’auteur. […] Sans doute il aimait à reconnaître en lui le prince des mystificateurs. […] Tel nous le reconnaissons dans ses portraits d’à présent. […] J’ai reconnu le vide profond de la science, qui ne parvient pas même à satisfaire les besoins de l’esprit. […] Il reconnaît d’ailleurs que c’est toujours uniquement pour avoir de quoi vivre qu’il écrit ses pièces.

693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 483-484

PELLEGRIN, [Simon-Joseph de] Abbé, né à Marseille en 1663, mort à Paris en 1745 ; Poëte dont le nom est devenu ridicule de nos jours, comme celui de l’Abbé Cotin, dans le Siecle de Louis XIV ; mais on doit reconnoître, à l’égard de l’un & de l’autre, plus de fatalité que de justice dans le mépris qu’ils ont éprouvé de la part de leurs Contemporains.

694. (1887) Essais sur l’école romantique

Sainte-Beuve est traité, dit-on, d’imbécile ; ce qui prouve assurément, non pas qu’on y est poli, mais qu’on y est désolé d’avoir à reconnaître un beau talent. […] Dans cette revue du bagage de quelques années, que va reconnaître sa raison, que va-t-elle désavouer ? […] J’ose croire qu’on ne sentira pas le travail matériel de ces restitutions : les pensées que j’ai ainsi rapprochées sont sœurs ; elles se sont rappelées et reconnues. […] Dans ce manque de but et de résultat, dans cette parfaite inutilité, il n’y a pas seulement de sa faute ; je le reconnais. […] Victor Hugo ne reconnaissent pas plus le poète dans ce portrait, qu’ils ne reconnaissent Mirabeau dans la caricature que M. 

695. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Cependant la Clytemnestre française cède à l’autorité, quoiqu’en murmurant ; l’ordre lui paraît injuste et cruel, mais elle reconnaît la compétence de celui qui l’a donné. […] Racine a supprimé sagement cette idée d’une mortelle qui reconnaît la supériorité du fils d’une déesse : idée très froide pour nous, qui n’admettons point de race divine, mais qui pouvait plaire aux Grecs. […] Racine renversait ainsi les objections de ceux qui reconnaissaient la Bible pour une histoire divine ; mais ceux qui ne la regardent que comme un recueil de contes, prétendent que Dieu ne peut être fourbe, et qu’il est au-dessous de lui de tromper même ses ennemis. […] La Harpe estime beaucoup la scène où Rodhope, après avoir méconnu et chassé sa mère, la reconnaît un instant après, avec une grande effusion de cœur et des parades sentimentales, uniquement pour avoir entendu une petite fable. […] Il est peu vraisemblable qu’elle ne soit pas reconnue, dès le commencement de la pièce, par son mari et par sa servante : l’habit d’homme ne peut pas la déguiser assez pour la rendre méconnaissable au bout de trois ans.

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