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1488. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Sans doute, il est juste d’y suivre et d’y reconnaître, parmi d’affreux conflits, une touchante physionomie de poëte, une tête de héros et de victime, André Chénier, saluant avec l’hymne de l’espérance l’Assemblée nationale, puis frappant de l’anathème d’Archiloque la trahison sanguinaire, ou pleurant comme Simonide sur l’innocence et le malheur. […] s’élèvent resplendissantes au-dessus de la bleuâtre obscurité de la mer ; mais il n’y eut jamais cœurs si contents et si heureux qu’il s’en rencontrera bientôt dans tes murs. » Ne reconnaissez-vous pas, sinon l’évêque, du moins le chrétien dans le poëte ?

1489. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Sur Adolphe de Benjamin Constant » pp. 432-438

Je crois bien que j’en ressens plus encore, parce que je reconnais l’auteur à chaque page, et que jamais confession n’offrit à mes yeux un portrait plus ressemblant.

1490. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « SAINTE-BEUVE CHRONIQUEUR » pp. -

On le peut, on le pouvait alors sans être troublé, ni même soupçonné et reconnu.

1491. (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »

Après les premières opérations dans lesquelles un illustre historien de ce temps a reconnu que le jeune prince « n’avait commis aucune faute », un conflit fâcheux s’éleva, sur lequel ce n’est ni le moment ni le lieu d’insister.

1492. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « André Theuriet »

Parfois, lorsqu’il se regarde dans un miroir, et qu’il voit se refléter dans la glace cette figure ridée et vieillotte, ce dos voûté, ces yeux ternes et ces lèvres chagrines, il a peine lui-même à reconnaître dans ce personnage desséché et décrépit le Séverin d’autrefois  le svelte jouvenceau exalté, tendre et romanesque, qui marchait d’un pas si allègre sous les acacias en fleur de la rue du Baile, et qu’on avait surnommé à Juvigny « l’amoureux de la préfète ».

1493. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »

Et, à cause de cela, ils restreignent autant qu’ils peuvent leurs devoirs ; ils ne s’en reconnaissent d’autres que ceux de très hauts fonctionnaires.

1494. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le termite »

Eux qui ne savent rien, qui n’ont même, le plus souvent, aucune connaissance historique de la langue (et il y paraît à la barbarie de leur syntaxe et aux impropriétés de leur vocabulaire), ils ont des mépris imbéciles et entêtés pour les plus beaux génies et pour les plus incontestables talents, dès qu’ils ont reconnu ces dons abominables : le bon sens, une vision lucide des choses et l’aisance à la traduire.

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