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165. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

De quelque façon que l’on conçoive la vie, et la connût-on pour le rêve d’un rêve, on vit. […] Elles sont faites à l’image des filles du rêve. […] Il vivait dans un rêve perpétuel, et ce rêve était d’or. […] … un être de rêve qui s’éveille à demi en tes pensées. […] En les observant, je songeais à ce livre que rêve M. 

166. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Ici plus de rendu strict ; l’auteur est en son pur domaine du rêve vécu. […] Parmi ceux qui croient que la réalité subsiste surtout dans les rêves, peut-être uniquement dans les rêves, et que les choses et les êtres seraient création nulle et tout au plus mauvaise sans un large instinct de solidarité, M.  […] L’influence de Flaubert fécondait leurs rêves épiques. […] S’il incarne un rêve plus élevé, plus près de la raison pure et de l’éternelle passion, ce sera Axel. […] L’auteur déclare refaire à sa manière le rêve de Jean-Jacques.

167. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

quel rêve ! […] Avouez pourtant que c’eût été un beau rêve ! […] … à quoi je rêve toujours ? […]Rêves de gloire, de fortune, d’amour !… Tous les rêves !

168. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Pas d’esprit, pas de rêve, pas de cœur. […] Mais, dans l’agonie de son rêve et de sa passion, elle ne saurait faire plus. […] Léon Cahun vient de préciser ce rêve avec une singulière clarté. […] C’était — je le sais de source sûre — le rêve de Taine. […] Toute chose est le rêve d’un rêve28 !

169. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

Toutes ces conditions se rencontrent dans le rêve ; c’est pourquoi nous avons en songe non seulement des perceptions extérieures fausses, mais encore des souvenirs faux68. […] Notez que tout ce rêve était un roman ; mais le recul et l’emboîtement s’étaient faits spontanément sans rencontrer de représentation contradictoire, en sorte que l’article imaginé se trouvait affirmé. […] Maury cite plusieurs souvenirs faux qu’il a eus en rêve. Le Sommeil et les Rêves, p. 211 et p. 70. — Voyez dans la première partie, liv.  […] Illusions analogues dans le rêve : M. 

170. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Ombres de rêves ! Rêves pour rêves, nous aimerions mieux rêver avec les Brahmanes, ces théologiens philosophes de l’Inde primitive, ces précurseurs de la philosophie chrétienne, nous aimerions mieux rêver que le Créateur, apparemment aussi sage, aussi puissant et aussi bon alors qu’aujourd’hui, a créé dès le premier jour tout être et toute race d’êtres au degré de perfection que comporte la nature de ces êtres ou de cette race d’êtres dans l’économie divine de son plan parfait. […] À supposer que cela fût possible, l’homme, au moment de rentrer dans le sein de la terre par la mort, trouverait encore avec raison sa vie courte ; car tout ce qui finit est court pour une pensée qui comporte et qui rêve l’immortalité. […] « L’insensé dominé par ses passions ne rêve que dans la nuit du temps, où toutes les choses dorment dans les songes ; le sage ou saint ne veille que dans le jour de l’éternité, où toutes les choses veillent ; et quand il meurt au monde, il est absorbé dans la nature incorporelle de Dieu ! […] Pelletan, qui parle comme Platon, a le droit de rêver comme lui de beaux rêves.

171. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »

Le désaccord de son rêve et des réalités n’aboutira qu’à fortifier la disposition romanesque qui est en elle. […] Ou bien encore, c’est la signification sentimentale des œuvres d’art, des ruines, des paysages : Corinne est tantôt un guide exact et sec, tantôt un rêve lyrique. […] En 1789, en 1795 et 1800, sous la royauté parlementaire, sous le Directoire, sous le Consulat, elle essaie de réaliser ce rêve, de placer chez elle le foyer et le centre de l’action gouvernementale. […] Le rêve de Mme de Staël, c’est une littérature européenne, un concert où chaque nation apporterait sa note originale, un commerce aussi où chaque nation s’enrichirait de ce qu’elle ne saurait produire.

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