À Rome, le récit de la vie de Mme Gervaisais, de la vie de ma tante, en notre roman mystique, est de la pure et authentique histoire.
Les récits de Chateaubriand ne sont que des effusions, des transpositions de son obsédante personnalité. […] Je citerai notamment, dans Thermidor, un récit de la séance fameuse de la Convention, comparable au gâteau dressé de la fête du jardinier, et qui est un chef-d’œuvre de niaiserie. […] Au manifeste naturaliste, connu sous le nom de Soirées de Médan, et composé de divers récits, assez mornes et plats, collaborèrent des écrivains, momentanément abusés par le bavardage épais de Zola, et qui devaient plus tard se séparer de lui.
Sans lui on serait peut-être en droit de rejeter tout ce que la Grèce et Rome nous racontent de leurs antiquités ; tous ces récits, qui nous paraissent si peu vraisemblables, parce qu’ils s’écartent de nos habitudes et de notre manière de penser et d’agir, pourraient passer pour le produit de l’imagination des hommes. […] Il y avait aussi, à côté des annales, documents écrits et authentiques, une tradition orale qui se perpétuait parmi le peuple d’une cité : non pas tradition vague et indifférente comme le sont les nôtres, mais tradition chère aux villes, qui ne variait pas au gré de l’imagination, et qu’on n’était pas libre de modifier ; car elle faisait partie du culte, et elle se composait de récits et de chants qui se répétaient d’année en année dans les fêtes de la religion. […] Car les prêtres qui rédigeaient et qui lisaient celles-ci étaient les mêmes qui présidaient aux fêtes où les vieux récits étaient chantés.
Le récit de son M. du Baudrier paraîtra une traduction authentique.
Croyez-vous que la longue série de nos malheurs n’ait d’autre but que de fournir des récits à l’histoire, et n’ait pas un sens providentiel pour nos âmes ?
Appelons-les des Romans épiques : ils le sont à la fois par leur longueur, par la manière dont les épisodes y sont rattachés au récit principal, par le caractère également invraisemblable et héroïque des aventures qui s’y passent, par la qualité souveraine ou princière des personnages qui en sont le support, par la fluidité continue du style, par le ton d’emphase qui le rehausse ou qui l’anime. […] Ainsi s’exprime d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie ; et, pour diverses raisons, son récit ne saurait être tout à fait exact. […] Les récits de Virgile, quoique extraordinairement travaillés, sont bien plus naturels que ceux de Lucain, qui écrivait, dit-on, avec une facilité prodigieuse. » Parcourez également ses Lettres à Brossette : vous y verrez les scrupules de l’artiste.
On sent l’erreur et le mensonge à chaque pas de ces récits. […] » Ce qui l’a changé, c’est le rédacteur de ce récit. Un peu d’esprit biblique s’est insinué dans l’âme de l’évangéliste, par tradition, légende, récits de veillée entre chrétiens mêlés de juifs, et il a habillé un instant Jésus en prophète hébreu.