Quoiqu'il y ait beaucoup de négligences dans ses petits Poëmes & dans ses Epîtres, le talent y jette de temps en temps des étincelles qui prouvent qu'avec une meilleure culture, sa Muse pourroit acquérir un style plus continuement poétique & plus élégant.
La persuasion intime de la vérité qu’on veut prouver, est alors le sentiment profond dont on est rempli, et qu’on fait passer dans l’âme de l’auditeur. […] Le soin froid et étudié-que l’orateur se donnerait pour exprimer une pareille émotion, ne servirait qu’à l’affaiblir en lui, à l’éteindre même, ou peut-être à prouver qu’il ne la ressentait pas. […] Prétendre que des préceptes froids et didactiques donneront le moyen d’être éloquent, c’est seulement prouver qu’on est incapable de l’être. […] Tout cela prouve suffisamment, ce me semble, qu’un orateur vivement et profondément pénétré de son objet, n’a pas besoin d’art pour en pénétrer les autres. […] Le morceau que nous venons de citer renferme une idée si noble et si belle, qu’il est assurément très éloquent par lui-même, et je ne crains point de le traduire pour le prouver.
Mon assujettissement aux dates des faits, aux âges des personnes, à la nomenclature des ouvrages ; ma division en périodes, qui fait revenir souvent les mêmes noms sans autre motif que d’en présenter une revue à différentes époques, tout cela est très fastidieux ; et cependant comme mon but était de prouver que les notions généralement reçues confondaient des personnes, des choses sans relation, uniquement parce qu’on n’avait pas démêlé les temps de leur existence, j’ai voulu rendre aux amateurs d’histoire le service de remettre les choses en leur temps et les personnes à leur place.
Que reste-t-il donc de prouvé sur le caractère de la société de Rambouillet et sur ses effets pendant les vingt premières années de son existence ?
de Voltaire, offrent une érudition aussi vaste que variée, & sont écrites avec une clarté & un agrément sans recherche, qui prouvent la supériorité de M.
Le Poëte a su y mettre en jeu, & toujours à propos, les différens ressorts du Théatre pour lequel il travailloit ; bien différent en cela de plusieurs Poëtes lyriques, qui n’ont pas craint de faire hurler la musique dans des vers durs & rocailleux, & de surcharger la scene d’un spectacle parasite, qui prouve le peu de ressource de leur génie.
Le joli Conte de Nanine, qui a fourni le sujet de l’Opéra de la Reine de Golconde, prouve que M. le Chevalier de Boufflers n’est ni moins facile, ni moins agréable dans sa prose, que dans ses vers.