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781. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428

Non-seulement notre scéne tragique est noble, mais elle est encore purgée de tous les appareils frivoles, elle est dégagée de tous les spectacles puériles qui ne sont propres qu’à dégrader Melpomene de sa dignité. […] Chaque païs doit avoir sa maniere propre de réciter la comédie.

782. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Conclusion »

Si les phénomènes sociologiques ne sont que des systèmes d’idées objectivées, les expliquer, c’est les repenser dans leur ordre logique et cette explication est à elle-même sa propre preuve ; tout au plus peut-il y avoir lieu de la confirmer par quelques exemples. […] Il a souvent paru que ces phénomènes, à cause de leur extrême complexité, ou bien étaient réfractaires à la science, ou bien n’y pouvaient entrer que réduits à leurs conditions élémentaires, soit psychiques, soit organiques, c’est-à-dire dépouillés de leur nature propre.

783. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Si nous n’avons pas d’idées à nous en propre, il est prudent d’en sauver l’absence par la nouveauté des tableaux ! […] Il ne fallait pas l’adorer et l’épouser dans sa pensée ; car bien évidemment le comte Zélislas est une espèce de sarbacane à travers laquelle l’auteur souffle au public ses propres idées, ses théories, ses espérances, ses désespoirs, et la condamnation (éloquente, croit-il, comme une victime !)

784. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »

Et d’abord souvenons-nous qu’en quelque mesure nous sommes ses élèves et disons avec lui : « Ce que chacun sent lui est propre et particulier comme nature. […] Cette conception, qui semblait tout d’abord une vue de brasserie, propre aux rapins et aux Pétrus Borel, est arrivée peu à peu à couper la France en deux, et constitue, selon moi, un des signes les plus caractéristiques de la dissociation profonde de notre pays.)‌

785. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Si vous entrez dans cette tente, tout disparaît devant l’idée absorbante du maître ; vous ne voyez que lui ; nulle chose n’a d’être propre et indépendant ; ces armes ne sont faites que pour sa main, ces tapis ne sont faits que pour son pied ; vous ne les imaginez que pliés pour lui et foulés par lui. […] Nous avons trop suivi les imaginations et les désirs de nos propres cœurs. […] C’est son caractère propre de n’être point en opposition avec le monde, mais au contraire de le rattacher à soi en se rattachant à lui. […] Telle est la prière d’un homme de bien375. » Et il continue, avec la grâce, quelquefois avec les propres mots de Shakspeare. […] Un chrétien est plus qu’un instrument, et les sujets du roi doivent être capables de prier comme des hommes raisonnables dans leur propre langue. » 355.

786. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

elle est presqu’effrayée de connaître ses propres maux. […] Cet ermite instruit le jeune minstrel et lui révèle le secret de son propre génie. […] Un peuple nombreux, plus propre, mieux vêtu et mieux logé que les autres Sauvages, le reçoit avec cordialité. […] Nous sommes alors moins propres à la société, mais notre sensibilité se développe aussi davantage. […] L’auteur du poème du Printemps n’aurait-il point été séduit par ses propres succès ?

787. (1903) La pensée et le mouvant

Sur ce terrain, qui lui est propre, elle voudrait développer de nouvelles fonctions de la pensée. […] Voilà qui est clair pour notre propre substance. […] C’est notre propre personne dans son écoulement à travers le temps. […] C’est qu’il voyait là un moyen commode de symboliser — peut-être même d’exprimer — sa propre pensée. […] Ceux qui y chercheraient la marque propre de M. 

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